Psaume 67 (66)Le psaume 67 (66 selon la numérotation grecque) exprime l'universalité de la louange due à Dieu. Il a les mêmes indications que le psaume 68, et on peut le ranger dans le groupe des psaumes 65 à 68, qui sont destinés à la louange et à l'action de grâce, avec les instruments à cordes. Texte
Structure et thème du psaumeLa pointe du psaume est le verset 5 sur le jugement et le gouvernement des nations, encadré par un refrain. Le début exprime la pitié de Dieu envers son peuple, et la fin manifeste la bénédiction de Dieu par les fruits de la terre. Ce psaume affirme la bénédiction de Dieu : elle est demandée par le psalmiste au début du psaume, et devenue effective à la fin. De cette façon, Dieu manifeste sa gloire, qui touche d'abord Israël, puis s'étend à toutes les nations. L'action de grâce du psalmiste s'exprime de deux façons : dans l'histoire par un jugement droit, et dans la nature par la fécondité de la terre. Cette action de grâce est toujours au pluriel, indiquant sa portée universelle. Le psalmiste s'adresse à toute la terre. Usages liturgiquesDans le judaïsmeDans certaines communautés, il est récité avant l'office de maariv, le soir qui achève le sabbat[4]. Dans le christianismeChez les catholiquesSaint Benoît de Nursie sélectionna vers 530 ce psaume en tant que le premier psaume de l'office solennel aux laudes du dimanche (règle de saint Benoît, chapitre XII[5]). Dans un certain nombre d'abbayes qui concervent la tradition, cet office du dimanche se commence toujours avec celui-ci[6]. Saint Benoît demandait également d'exécuter ce psaume lors des laudes de la semaine (chapitre XIII[5]). Cependant, d'autres psaumes remplacèrent plus tard le psaume 66 (67), à l'exception du dimanche, de sorte que tous les 150 psaumes soient lus chaque semaine[7]. Le psaume 67 revient souvent dans la liturgie catholique. Il constitue l'une des quatre prières invitatoires de l'office quotidien, et est récité aux vêpres du mercredi de la deuxième semaine[8] et aux laudes du mardi de la troisième semaine. Il est lu à plusieurs messes au long de l'année : en raison de son thème d'universalité de la grâce rendue à Dieu, il est proposé le vendredi de la troisième semaine de l'Avent, et dans l'octave de la nativité le jour de la fête de sainte Marie, mère de Dieu. On le trouve aussi le 20e dimanche de l'année A[9], le 6e dimanche de Pâques de l'année C et le mercredi de la 4e semaine de Pâques. Chez les protestantsDans l'Église luthérienne, il a été tôt mis en forme chorale sous le nom Es wolle Gott uns gnädig sein, mais le nouveau livre de l'office luthérien l'a remplacé. Chez les anglicansLe psaume 67 peut remplacer le cantique de Zacharie dans la prière du soir. À partir de ce psaume, Henry Francis Lyte a écrit une hymne intitulée God of Mercy, God of grace et Henry Smart en a tiré le chant Heathlands. Mise en musiqueLe psaume 67 a été mis en musique au XVIe siècle par Thomas Tallis, par Michel-Richard de Lalande en 1687 (S.16). Plus récemment par Charles Ives et Samuel Adler qui se l'ont approprié [10]. Notes et références
Voir aussiBibliographieNombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
Liens externes
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