Le psaume 25 (24 dans la numérotation grecque) est un psaume du Livre des Psaumes de la Bible. C'est une supplication à l'Éternel attribuée à David.
Ce psaume a une parenté formelle forte avec le psaume 34 : ce sont deux acrostiches, auxquels il manque à chaque fois le verset Waw, auxquels a été rajouté un verset Pe pour une prière de délivrance d'Israël, et où le verset central est un résumé du psaume.
Texte
N.B. S’il y a conflit de numérotation des versets entre l’hébreu et le latin, c’est l’original hébreu qui prévaut et la traduction française le suit. Par contre, le latin ne se plie pas à la numérotation affichée. Les numéros de versets s'appliquent au texte latin, mais la traduction est décalée par endroits.
Libera Deus Israhel ex omnibus tribulationibus suis
Structure et thème du psaume
Le psaume 25 (24 dans la numérotation grecque) est une supplication à l'Éternel attribuée à David. C'est un acrostiche : les premières lettres de chaque verset lues verticalement forment l'alphabet hébreu.
On peut effectuer un découpage du psaume 25 en trois passages de prière et deux passages de méditation alternés : la prière aux versets 1 à 7, 11, et 16 à 22, et la méditation aux versets 8 à 10 et 12 à 15. Cela met en évidence l'importance de la prière centrale du verset 11, qui est comme encapsulée. Il est difficile de classer le psaume. Le mouvement dominant est la plainte, mais on trouve aussi le thème de la prière, de la confiance, et même de l'hymne aux versets 8 à 10.
D'ailleurs, ce psaume se caractérise de la confiance du pénitent du roi David[4]. C'est la raison pour laquelle, depuis le VIe siècle, l'Église commence le premier dimanche de l'Avent avec les premiers versets chantés de celui-ci, à savoir l'introït en vieux-romain, puis en grégorien, en attendant la Nativité[5].
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Le verset 4 du psaume 25 est un verset responsorial pendant la répétition de la amidah de Rosh Hashana. Le verset 6 est le troisième verset de V'hu Rachum dans la Pesukei Dezimra, dans le paragraphe d'ouverture du long Tachanun récité le lundi et le jeudi, ainsi que dans le Tachanun régulier[6].
Dans le christianisme
Chez les catholiques
Traditionnellement auprès les monastères, ce psaume était exécuté, depuis le haut Moyen Âge, lors de l'office de matines du dimanche[4], selon saint Benoît de Nursie qui attribua vers 530 les psaumes 21 (20) à 109 (108) aux matines par ordre numérique[7],[8].
Dans la liturgie des Heures actuellement, le psaume 25 est récité ou chanté à l’office du milieu du jour du jeudi de la première semaine[9].
Par ailleurs, vraisemblablement sous le pontificat de saint Grégoire Ier, les versets dès « Animam meam, Deus meus » devinrent le premier chant de l'année liturgique de l'Église romaine. Il est probable que le célébrant récitait le premier verset « Ad te Domine levavi » [lire en ligne]. Auparavant, l'Église commençait celle-ci lors de la vigile de Noël. Cependant, saint Grégoire adopta l'Avent pour l'unité du christianisme, d'après la tradition de l'église d'Orient. En conséquence, l'Église célébrait ce début de l'année liturgique avec ce psaume, plus précisément l'introïtAd te levavi en grégorien [lire en ligne], en rendant hommage à ce saint, durant tout le Moyen Âge[10]. Les livres de chant grégorien restaurés tels le Liber gradualis (1883), l'Édition Vaticane (1908) aussi respectaient cette tradition [lire en ligne (pdf, 1 of 2)]. En outre, comme le chant grégorien était officiel à la suite du motu proprioInter pastoralis officii sollicitudes en 1903 ainsi que jusqu'au concile Vatican II, toutes les églises catholiques romaines y compris les paroisses célébraient le premier dimanche de l'Avent avec cet introït Ad te levavi animam meam[11]. D'ailleurs, le psaume 25 était à nouveau cité dans le chant de la même messe de ce dimanche, lors de l'offertoire. Le compositeur carolingien adopta une autre mélodie tandis que le texte est celui du psaume « Ad te Domine levavi », à l'exception du verset « qui te exspectant » au lieu du « qui sustinent te »[12].