Le psaume 42 (41 selon la numérotation grecque), attribué aux fils de Coré[1], est appelé en latin Sicut cervus, selon le début du premier verset. Il exprime la plainte d'un homme dans la peine.
Je me rappelle avec effusion de cœur quand je marchais entouré de la foule, et que je m’avançais à sa tête vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et des actions de grâces d’une multitude en fête.
Haec recordatus sum et effudi in me animam meam quoniam transibo in loco tabernaculi admirabilis usque ad domum Dei in voce exultationis et confessionis sonus epulantis
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore ; il est mon salut et mon Dieu.
Quare tristis es anima mea et quare conturbas me spera in Deum quoniam adhuc; confitebor illi salutare vultus mei et; Deus meus
Thème du psaume
Le psalmiste vit le malheur d'être loin du temple de Dieu, et ses adversaires voient là une punition divine. Dans son exil si douloureux, il continue à désirer le Dieu lointain. En lui combattent la mélancolie et l'espérance de voir le Dieu vivant. Cette espérance traverse toutes les épreuves qu'il expérimente, soutenue par le rappel d'un passé heureux et dans la proximité de Dieu.
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Le psaume 42 est récité le deuxième jour de la fête de souccot[5].
Dans le christianisme
Chez les catholiques
Selon la distribution[6] effectuée par saint Benoît de Nursie vers 530[7], ce psaume était traditionnellement exécuté auprès de monastères, à l'office de matines du lundi[8].
Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 42 est chanté ou récité aux laudes du lundi de la deuxième semaine[9].
↑Les fils de Coré sont des lévites qui furent parmi les premiers à se rallier au roi David. Ils reçurent les fonctions liturgiques de chantres et de portiers dans le Temple de Jérusalem. Onze psaumes leur sont attribués.
↑L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
↑La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
↑La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
↑D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives.