Psaume 20 (19)Le psaume 20 (19 selon la numérotation grecque) est attribué à David. C'est une prière communautaire pour une personne mystérieuse dont l'identité apparaît progressivement. TexteN.B. S’il y a conflit de numérotation des versets entre l’hébreu et le latin, c’est l’original hébreu qui prévaut et la traduction française le suit. Par contre, le latin ne se plie pas à la numérotation affichée. Les numéros de versets s'appliquent au texte latin, mais la traduction est décalée par endroits.
Structure et thème du psaumeLe psaume 20 est en deux parties. La première est une énumération de souhaits qui se charge de tension dramatique. Elle est adressée par la communauté, qui se révèle au verset 6. Ensuite commence la seconde partie, pleine de confiance en Dieu. On apprend que les souhaits s’appliquent à une personne qui est appelée l’oint et le roi. Ce messie va mener un combat contre un ennemi puissant, possédant chars et chevaux. Il est porté par toute la communauté qui l’invoque. Usages liturgiquesDans le judaïsmeLe psaume 20 est très utilisé dans le judaïsme. Il est récité dans sa totalité lors de la prière quotidienne, excepté le jour du shabbat et à certaines fêtes. Les versets 2 et 10 font partie du paragraphe d'ouverture du tahanoun long du mardi et du jeudi. Le verset 10 a une grande importance : on le retrouve aussi dans le V'hu rachum de la prière de Zemirot et c'est le verset final de Yehi kivod de zemirot. On le trouve encore dans la prière uva leztion, il sert à l'introduction de maariv, et il fait partie de havdalah. Enfin, le psaume 20 est recommandé comme prière dans une situation oppressante[4]. Dans le christianismeChez les catholiquesCe psaume était réservé à l'office de prime du samedi, depuis vers 530 selon la règle de saint Benoît[5]. Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 20 est récité ou chanté aux vêpres du mardi de la première semaine[6]. Lully a mis musique ce psaume dans un Grand motet. Mise en musiqueCe psaume fut donné sa musique en 1688 par Michel-Richard de Lalande, en tant que grand motet (S.36). Malheureusement, cette œuvre fut perdue. André Campra a également composé un grand motet sur ce psaume. Marc-Antoine Charpentier a composé vers 1670 un "Exaudiat te Dominus", H.162 pour solistes, double chœur, double orchestre (flûtes et cordes), et basse continue, puis vers 1675 sur ce même texte une Prière pour le Roi H.165 pour 3 voix, 2 dessus instrumentaux, et basse continue. Au début des années 1680, il compose à nouveau un Exaudiat pour le roi à 4, H.180, ( H.180 a, H.180 b, début 1690), pour solistes, chœur, et basse continue. Henry Desmarest a composé un grand motet Exaudiat te Dominus. Le motet de Robert White à 7 voix aussi est l'un des chefs-d'œuvre de ce compositeur. Notes et références
Voir aussiBibliographieNombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
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