Le psaume 131 (130 selon la numérotation grecque) est attribué à David et fait partie des quinze cantiques des montées. Il est classé parmi les psaumes de confiance, comme quelques autres.
[Cantique des degrés. De David.] Éternel ! je n’ai ni un cœur qui s’enfle, ni des regards hautains ; je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi.
[Canticum graduum David] Non est exaltatum cor meum neque elati sunt oculi mei neque ambulavi in magnis neque in mirabilibus super me
Israël, mets ton espoir en l’Éternel, dès maintenant et à jamais !
Speret Israhel in Domino ex hoc nunc et usque in saeculum
Structure et thème du psaume
Les deux premiers versets s'opposent : après le premier verset en négatif, le second montre ce qu'est la confiance en Dieu. Le troisième en fait la synthèse pour le peuple d'Israël.
Le premier verset invite à l'humilité : peut-être le psalmiste a-t-il poursuivi de grands desseins avant d'en percevoir la vanité. Le mouvement du verset est de l'intérieur vers l'extérieur : le cœur, les yeux, puis le chemin pris.
Le second verset prend l'idée simple et naturelle d'un enfant sevré contre sa mère pour exprimer la confiance en Dieu. Le sevrage peut exprimer la fin des désirs instinctifs, la paix du cœur et l'abandon à la Providence.
Le troisième verset récapitule les deux premiers versets et les élargit à tout Israël, qui a besoin lui aussi de s'abandonner à Dieu comme un enfant. En outre, la prière juive est souvent communautaire.
Usages liturgiques
Dans le judaïsme
Le psaume 131 est récité entre la fête de Souccot et le Shabbat hagadol[4].
Actuellement, dans la liturgie des Heures, on trouve le psaume 131 à l'office des lectures du samedi de la première semaine[7] et aux vêpres le mardi de la troisième semaine. Dans la liturgie de la messe, il est récité le 31e dimanche de l'année A[8], et en semaine le 31e lundi des années paires et le 31e mardi des années impaires.