Psaume 126 (125)Le psaume 126, appelé en hébreu Shir Hama'alot (שיר המעלות) et en latin In convertendo, est un psaume utilisé communément dans les différentes liturgies juive et chrétiennes. Il fait partie de la catégorie des chants des montées. TexteN.B. S’il y a conflit de numérotation des versets entre l’hébreu et le latin, c’est l’original hébreu qui prévaut et la traduction française le suit. Par contre, le latin ne se plie pas à la numérotation affichée. Les numéros de versets s'appliquent au texte latin, mais la traduction est décalée par endroits.
Thème du psaumeCe psaume est un chant de joie et d'action de grâce envers Dieu. L'action de grâce est manifestée par « Yahweh a fait pour nous de grandes choses ». Elle est cependant masquée par la joie étourdissante du psalmiste de retourner à Sion. Usages liturgiquesDans le judaïsmeLe psaume 126 est chanté sur un air joyeux avant les grâces du Shabbat et des fêtes juives, ainsi que lorsque le Tahanoun n'est pas récité. Il est appelé "Shir Hama’alot" comme les quinze psaumes qui portent le même intitulé en référence aux quinze marches qui séparaient dans le temple de Jerusalem l'espace public de l'espace réservé au culte.(Talmud) Dans le christianismeChez les catholiquesSelon la règle de saint Benoît fixée vers 530, ce psaume était attribué à l'office de none de la semaine, c'est-à-dire dès le mardi jusqu'au samedi, et suivi des psaume 127 (126) et psaume 128 (127)[4]. Actuellement, dans la liturgie des Heures, le psaume 126 est récité ou chanté aux vêpres du mercredi de la troisième semaine[5], de même que le psaume suivant. Dans la liturgie de la messe, il est lu le 30e dimanche du temps ordinaire de l’année B[6], le second dimanche de l’avent de l’année C et le 5e dimanche de carême de la même année. Chez les protestantsDans le lectionnaire de 2018 en usage dans la plupart des églises protestantes de l'EKD en Allemagne (partagée en Alsace et en Moselle par l'UEPAL), le psaume 126 est récité lors du dernier dimanche de l'année liturgique (celui qui précède directement l'Avent), consacré à la cité éternelle. Ce psaume est souvent récité par les chrétiens protestants à caractère pentecôtiste dans les moments de jeûne de délivrance pour attirer la bénédiction de Yahveh. Mise en musiqueMarc-Antoine Charpentier compose à la fin des années 1670 un "In convertendo Dominus", H.169 pour solistes, double chœur, cordes, et basse continue. Sébastien de Brossard, Michel-Richard de Lalande, Jean-Philippe Rameau, Johann Hermann Schein et Lorenzo Perosi ont fait également un motet à partir du psaume 126. Il a aussi été mis en musique en latin par Jules Van Nuffel : "In convertendo Dominus". Les versets 5 et 6 du psaume ont été utilisés par Brahms dans le premier mouvement d'Un requiem allemand. Le verset 6 a été utilisé par Henryk Mikołaj Górecki (né le 6 décembre 1933 ; mort le 12 novembre 2010) dans son œuvre Euntes Ibant Et Flebant Op.32 pour chœur mixte a cappella (1972-1973), avec le verset 6 du Psaume 95 (94). Antonio Vivaldi met en musique Nisi Dominus[7]. Notes et références
Voir aussiBibliographieNombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
Articles connexesLiens externes
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