Psaume 100 (99)Le psaume 100 (99 selon la numérotation grecque) n’est attribué à personne, mais il est désigné comme un psaume de louange ou d’action de grâce : il exprime l’exaltation de Dieu par tous les hommes. Il est appelé en latin Jubilate, ou Jubilate Deo, et en hébreu Mizmor Letoda (מזמור לתודה). Dans le commentaire de saint Augustin d'Hippone, ce psaume demeure particulièrement important afin d'expliquer le mystère du jubilus, en tant que musique céleste, et non humaine[1]. TexteN.B. S’il y a conflit de numérotation des versets entre l’hébreu et le latin, c’est l’original hébreu qui prévaut et la traduction française le suit. Par contre, le latin ne se plie pas à la versification affichée. Les numéros de versets ne s'appliquent pas nécessairement au texte latin.
Usages liturgiquesDans le judaïsmeLe psaume 100 fait partie de l’office quotidien de la prière, comme action de grâce à Pesukei Dezimra, sauf les jours de fête, le shabbat, et les jours précédant Yom Kippour et Pessah[5]. Dans le christianismeChez les catholiquesTraditionnellement, ce psaume était exécuté auprès des abbayes, lors de la célébration de matines du vendredi[6],[7], selon la distribution de saint Benoît de Nursie[8]. Étant l'un des psaumes les plus importants, le psaume 100 (99) était pareillement chanté pour l'office solennel de laudes du dimanche[9]. Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 100 est l’un des quatre psaumes invitatoires, c'est-à-dire par lesquels on commence l’office des Heures quotidien. Il est récité aux laudes du vendredi de la première[10] et de la troisième semaines. Le psaume 100 est aussi très présent parmi les lectures de l’office de la messe : on le trouve le , après l’octave de Noël, et le quatrième dimanche de Pâques. Il apparaît aussi six fois dans le temps ordinaire : le jeudi de la 8e semaine, le vendredi de la 22e semaine, le mardi et le vendredi de la 24e semaine, le lundi de la 29e semaine, et le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire. En raison de son texte et de son sujet, ce psaume demeure toujours l'un des chants liturgiques les plus importants, lors de la célébration du jubilé, tous les 25 ans à Rome[11] ainsi qu'au Puy-en-Velay lorsque le Vendredi saint coïncide la fête de l'Annonciation, . Au Puy, celui-ci était chanté, quand l'évêque ouvrait la porte de miséricorde[12]. Chez les anglicansLe psaume 100 peut être utilisé comme cantique dans la prière du matin de la liturgie anglicane. Mise en musiqueLe psaume 100 a été mis en musique à de très nombreuses reprises, et parfois même plusieurs fois par un même compositeur. Guillaume Bouzignac, Henry Dumont mettent ce psaume en musique. Marc-Antoine Charpentier compose en 1685 un "Jubilate Deo omnis terra " H.194, pour 3 voix, 2 dessus instrumentaux, et basse continue, Michel-Richard de Lalande (S.72/5, S.9), Charles-Hubert Gervais, Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Giovanni Gabrieli, Henry Purcell, mettent également en musique ce psaume. Parmi les compositeurs contemporains, Malcolm Arnold, Loys Bourgeois, Benjamin Britten, Leonard Bernstein, Max Reger ( Der 100 Psalm), William Walton, Herbert Howells, Charles Ives. Parfois, celui-ci est composé, lors d'une célébration particulière ou solennelle. Adaptation d'un Jubilate Deo
Composition du Jubilate Deo en faveur du jubilé
En faveur d'une célébration
Voir aussiBibliographieNombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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