[Psaume de David.] Éternel, écoute ma prière, prête l’oreille à mes supplications ! Exauce-moi dans ta fidélité, dans ta justice !
[Psalmus David] quando filius eum persequebatur Domine exaudi orationem meam auribus percipe obsecrationem meam in veritate tua exaudi me in tua iustitia
Dans ta bonté, anéantis mes ennemis, et fais périr tous les oppresseurs de mon âme ! Car je suis ton serviteur.
Et in misericordia tua disperdes inimicos meos et perdes omnes qui tribulant animam meam quoniam ego servus tuus sum
Le thème du psaume
Ce psaume est une prière de demande. Le cri du psalmiste s'articule en quatre temps : le psalmiste est désolé, et ne vaut pas mieux qu'un autre ; il est dans une impasse ; mais il voit que l'Éternel a sauvé d'autres hommes ; donc il met sa confiance en l'Éternel. Le psaume évoque le problème d'une prière de demande venant du pécheur, de celui que l'ennemi persécute. La base solide qui aide le psalmiste à espérer en l'Éternel, c'est sa réminiscence du passé, aux verset 5 : il voit l'action de l'Éternel dans sa vie. Un autre élément entre en jeu : être ajusté à la volonté de l'Éternel, comme le psalmiste le demande au verset 10. Le verset 8 va dans le même sens. À la loyauté de l'Éternel doit correspondre une piété inébranlable du psalmiste, afin que sa prière soit exaucée.
Utilisation liturgique
Dans la liturgie juive
Le verset 2 du psaume 143 fait partie de la prière centrale de la liturgie juive, Amida, pendant la fête de Rosh Hashanah[4].
Dans la liturgie chrétienne
Chez les catholiques
Dans la tradition, ce psaume était sélectionné par saint Benoît de Nursie dès vers 530. Selon sa règle de saint Benoît, il faut que le psaume 142 (143) soit chanté à la suite du psaume 51 (50) lors de l'office aux laudes du samedi (chapitre XIII)[5]. De nos jours, un certain nombre de monastères conservent encore cette tradition[6].