Psaume 34 (33)Le psaume 34 (33 selon la numérotation grecque) est attribué à David. Ce psaume de confiance est un acrostiche comme le psaume 25 avec qui il a une parenté forte : les premières lettres de chaque verset constituent l’alphabet hébreu. L'indication du premier verset fait référence au moment où David simule la folie devant Akish (et non Abimélec) pour éviter la prison[1]. Par ailleurs, on retrouve des passages du psaume dans le Nouveau Testament, sous forme d'allusion dans l'Évangile selon Jean[2], et cité par Pierre[3]. Texte
Structure et thème du psaumeLe psaume 34 est un diptyque : la première partie jusqu’au verset 11 est constituée d’une hymne et d’un développement de l’expérience du psalmiste, tandis que la seconde partie prend un ton sapientiel. Trois thèmes sont abordés : celui de la rétribution, du bonheur, et enfin de la pauvreté spirituelle. La rétribution est décrite par des triplets de verbes, sur le schéma : appel vers Dieu, réponse de Dieu, action de Dieu. Elle n’est pas envisagée de façon binaire, mais le méchant ne laissera pas de traces sur la terre. La face de Dieu combat le méchant alors qu’elle est propice au juste. L’idéal du bonheur est une vie longue et heureuse, comme dans toute la littérature sapientielle. Pour être heureux, il convient de rechercher la paix, et de s’abstenir de dire et de faire le mal. Le pauvre du Seigneur reçoit plusieurs noms dans le psaume : celui qui craint le Seigneur, le juste, le malheureux... Initialement, le pauvre du Seigneur désignait l’opprimé, et le sens a glissé vers une signification plus spirituelle de celui qui cherche et craint le Seigneur. Usages liturgiquesDans le judaïsmeLe psaume 34 est récité dans son intégralité pendant pesukei dezimra, le shabbat, à Yom tov et à Hoshana Rabba. On récite aussi le verset 4 au moment où le rouleau de la Torah est sorti de l’arche sainte. Les versets 10 et 11 se trouvent dans le paragraphe final de Birkat Hamazon, et les versets 14 et 15 forment la base du paragraphe final de la amida[7]. Dans le christianismeChez les catholiquesD'après la distribution de Benoît de Nursie établie vers 530[8], ce psaume était traditionnellement exécuté lors de l'office de matines du lundi auprès des monastères[9],[10]. Actuellement, dans la liturgie des Heures, le psaume 34 est récité les samedis de la première et troisième semaines[11], ainsi que pour les fêtes de saints, à l'heure médiane. Il est souvent pris à la messe comme psaume responsorial. Notes et références
Mise en musique
Voir aussiBibliographieNombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
Liens externes
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