Le classement traditionnel ci-après combine cette logique « généalogique » avec un classement géographique (par exemple pour les langues caucasiennes ou le castillan). Par ailleurs :
les langues qu'on ne peut pas regrouper avec d'autres sont appelées des isolats ;
les créoles, pidgins et langues construites, malgré leur filiation souvent aveuglante[1] avec les langues faisant l'objet du classement général, sont classés à part en raison de leur mode de formation ;
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Ce regroupement surtout géographique comprend un vaste ensemble de langues antiques parlées dans les Balkans et les régions limitrophes. On y rattache l'Albanais, seule langue vivante issue du groupe (du carpien selon les linguistes, mais politiquement, le régime d'Enver Hoxha a promu la théorie protochroniste d'une origine illyrienne, formulée par Zacharie Mayani). Plusieurs langues classées comme paléo-balkaniques auparavant ont été reclassées depuis dans d'autres familles ; restent les suivantes :
romanî (appelées aussi "lovãrî", "rrom", "romanès", "romanichel" ou "tsigane")
Langues iraniennes
Cette section présente un certain nombre d'approximations relatives à la classification interne. Se référer à la page dédiée pour des informations plus précises.
parlers septentrionaux : banatéen, marmatien, transylvain, moldave (ce parler utilisé en Roumanie et Moldavie, ne doit pas être confondu avec la dénomination politique « moldave » du roumain standard en Moldavie)
Les langues chamito-sémitiques (nommées aussi afro-asiatiques) sont parlées en Afrique septentrionale et saharienne ainsi qu'au Proche-Orient et au Moyen-Orient.
Le nafusi, parlé au nord-ouest de la Libye, autrefois considéré comme faisant partie du groupe zénète, en est exclu par les études récentes qui le rattachent au groupe des langues berbères de l'Est
Le zenaga (parlé par les Zenagas en Mauritanie et au Sénégal) et le tetserret (parlé au Niger par les Kel Aghlal et les Aït Awari(en)) constituent, malgré la distance qui les sépare, un groupe distinct de parlers berbères. Les deux langues, avec quelques milliers de locuteurs pour chacune, sont considérées comme menacées.
Guanche
Le guanche, langue éteinte au XVIIe siècle et autrefois parlée aux îles Canaries, contient un grand nombre d'éléments berbères et y est souvent apparentée. Cette langue demeure toutefois peu documentée et le lien de parenté avec les langues berbères n'est pas établi[3].
Le positionnement de ces langues est discuté. Elles sont vues, soit comme une sixième branche des langues afro-asiatiques, soit comme le groupe occidental des langues couchitiques.
Le Caucase est une zone de très grande diversité linguistique, et le foyer de trois familles indépendantes de langues non représentées ailleurs et appelées langues caucasiennes au sens strict. Cette appellation n'implique pas de parenté génétique. Par ailleurs, des langues indo-européennes et altaïques sont également parlées dans le Caucase.
Certains réfutaient auparavant la filiation, d'une part par manque de fiabilité des relations dans le vocabulaire de base—mais celles-ci furent consolidées en 2004[8]—et d'autre part à cause de la plus grande simplicité du japonais—fait qui a reçu une explication en 2008[9].
Parlées dans l'archipel japonais et les îles Ryūkyū. Certains linguistes les rapprochent des langues altaïques et les indices sont de plus en plus nombreux (voir l'entête de langues Altaïques).
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent de Languages of Ancient Southern Mongolia and North China[11].
Elles sont essentiellement parlées en Asie de l'Est et du Sud-Est. Selon les linguistes Joseph Greenberg et Merritt Ruhlen, elles constituent le groupe de langues parlées par le plus grand nombre de locuteurs au sein de la macro-famille linguistique des langues dené-caucasiennes.
Le terme de "langues sino-tibétaines" est sujet à controverse. L'origine de l'écriture tibétaine remonte à Songtsen Gampo (né vers 609-613~mort en 650) qui fut le 33e roi du Tibet. Songtsen Gampo envoya en Inde des Tibétains pour y étudier le sanskrit. Le ministre Thonmi Sambhota créée l’écriture tibétaine à partir d'un alphabet de l'Inde du nord, probablement le Brahmi, ancêtre d'un certain nombre d'alphabets comme le devanāgarī, le Gujarati ou le Bengali.
Les langues taïes-kadaïes sont classées en trois branches selon Edmondson et Solnit (1988)[12] (les branches proposées sont indiquées à l'aide d'un "?") :
Également appelées miao-yao, elles sont parlées essentiellement en Asie du Sud-Est.
On distingue trois groupes :
Dans la classification chinoise établie par les linguistes Wang, Mao, Meng et Zheng, le hmong se répartit en branches[14] :
Ces langues, très nombreuses, sont parlées en Nouvelle-Guinée et dans les îles proches. Leur classification interne, encore mal établie, ne fait pas l'objet d'un consensus. Une hypothèse propose de rassembler nombre de familles de langues papoues dans une famille de trans-nouvelle-guinée, mais l'inclusion de plusieurs familles reste controversée. Plusieurs langues papoues restent des langues isolées ou non classées.
Ce sont des langues gestuelles dont la structure iconique et spatiale les distingue des langues orales sur le plan grammatical. La plupart sont utilisées pour la communication avec les personnes sourdes ou malentendantes, ces langues ont été classées par familles selon la langue des signes qui est leur « ancêtre » principal (il existe de nombreux cas de métissage avec les langues utilisées dans les mêmes régions géographiques et des phénomènes de créolisation, faisant évoluer les langues des signes). Une classification a été établie par Anderson et Peterson en 1979[17], qui a été reprise par Henri Wittmann en 1991[18]. Cette dernière propose la liste de familles suivante :
Il existe aussi plusieurs langues des signes « auxiliaires », qui sont utilisées par des personnes entendantes lorsque l'usage du langage parlé n'est pas possible (utilisation de mots tabous, vœu de silence, signaux militaires, etc.) ou même dans un but artistique et symbolique (mudrā).
espéranto : créée par Louis-Lazare Zamenhof ; la seule utilisée actuellement à grande échelle. L’« Espérantie » compte 120 pays du monde ; en , treize pays incluant environ la moitié de la population mondiale votent pour sa reconnaissance comme langue internationale auxiliaire à la Société des nations, mais la délégation française s'y oppose.
Dovahzul, langue parlée par les dragons (les Dov) et apprivoisée par certains mortels dans le but de maîtriser le Thu'um (cri de dragon, aux effets magiques), dans l'univers du jeu The Elder Scrolls V: Skyrim. Son écriture est cunéiforme.
Langage schtroumpf, dans la série de bande-dessinée Les Schtroumpfs de Peyo; repose sur le principe de remplacer un mot par le mot « schtroumpf ».
Zorus, créée par Tierb Licosan pour résoudre son étude sur la sémantique textuelle des langages
Notes et références
↑L’espéranto, par son vocabulaire et sa phonologie, présente toutes les caractéristiques d'une langue indo-européenne à part entière. Cependant, sa structure le rapproche des langues agglutinantes et son invariabilité des langues isolantes tel le chinois.[réf. nécessaire] Par ailleurs, d'un point de vue strictement généalogique, il est difficile de ne pas faire dériver du français les « créoles à base lexicale française » qui n'empruntent pratiquement aucun mot à d'autres langues que la variété de français parlé à l'époque de leur création, dont toutes les « briques grammaticales » sont empruntées à cette même variété et qui sont intercompréhensibles de l'Océan Indien à la quasi-totalité des Antilles (à l'exception notable du parler du Cap-Haïtien).
↑Après une éclipse entre 2007 et 2010, le poitevin-saintongeais réapparaît dans la liste des langues de France, langues d'oïl, au début de 2010, dans le site web de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), service du Ministère de la Culture, sous le libellé « poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais] ».
↑Maarten Kossmann, « Essai sur la phonologie du proto-berbère », Rüdiger Köppe (1999), p. 61
↑(en) Stefan Georg, Peter A. Michalove, Alexis Manaster Ramer et Paul J. Sidwell, « Telling general linguists about Altaic », Journal of Linguistics, Cambridge, Cambridge University Press, vol. 35, no 1, , p. 65-98 (ISSN0022-2267, lire en ligne).
↑Stratification in the peopling of China: how far does the linguistic evidence match genetics and archaeology? In; Sanchez-Mazas, Blench, Ross, Lin & Pejros eds. Human migrations in continental East Asia and Taiwan: genetic, linguistic and archaeological evidence. 2008. Taylor & Francis
↑Shimunek, Andrew (2017). Languages of Ancient Southern Mongolia and North China: a Historical-Comparative Study of the Serbi or Xianbei Branch of the Serbi-Mongolic Language Family, with an Analysis of Northeastern Frontier Chinese and Old Tibetan Phonology. Wiesbaden: Harrassowitz Verlag. DOI10.1515/asia-2018-0039 (ISBN978-3-447-10855-3). (OCLC993110372).
↑Anthony Diller, 2008, p. 7. Introduction, dans The Tai-Kadai Languages (éditeurs, Anthony Van Nostrand Diller, Jerold A. Edmondson, Yongxian Luo), pp. 3-7, Londres, Routledge.
↑Edmondson 2008, p. 653. Kra or Kadai Languages, dans The Tai-Kadai Languages (éditeurs, Anthony Van Nostrand Diller, Jerold A. Edmondson, Yongxian Luo), pp. 653-670, Londres, Routledge.
(en) Lloyd B. Anderson et David Peterson, A Comparison of Some American, British, Australian, and Swedish Signs : Evidence on Historical Changes in Signs and Some Family Relationships of Sign Languages, , 60 p. (présentation en ligne).