neutralisation de [a] et [e] atones en [ə], trait que l’on retrouve dans l’ensemble du catalan oriental ;
maintien d'un [ə] tonique archaïque, issu de e long et i brefs latins : CATĒNA > cadena [kəˈðənə], contre [kəˈðɛnə] en catalan central et [kaˈðena]/[kaˈðenɛ] en occidental[2] ;
comme dans le reste du catalan oriental, chute de i dans les groupes -ix : baixa > [ˈbaʃə] ;
yodisation (ou ieísme historique) voire chute de -'ll- intervocalique : palla > [ˈpajə] voire [ˈpaə], trait commun avec une partie du catalan central[3] ;
lexique présentant de profondes similitudes avec le groupe oriental ;
maintien des anciennes formes syncopées de première personne du singulier : dorm, cant, etc. ;
maintien du [o] atone en majorquin, neutralisation en [u] dans les autres dialectes baléares, comme dans le reste du bloc oriental ;
dans les groupes infinitif + pronom en enclise, l'accent tonique tombe sur le pronom[4] ;
pendant longtemps, les parlers baléares sont restés relativement isolés, aussi bien des autres zones du domaine catalan que du castillan, ce qui explique la persistance dans ces parlers de nombreuses formes anciennes parfois perçues comme des archaïsmes dans les autres régions catalanophones[5],[6] ;
absence de la forme pronominale mi, les pronoms personnels sujet, complément et prépositionnel étant jo (qui est uniquement sujet dans le reste du diasystème catalan)[7].
↑Par exemple, le baléare est le seul dialecte maintenant l'usage du terme ancien capell pour désigner un chapeau, supplanté par barret et l'hispanisme sombrero dans le reste du domaine linguistique.