Les langues austroasiatiques sont une famille de langues essentiellement parlées en Asie du Sud-Est et dans l'est de l'Inde. Leur nom vient du grec pour « Asie du Sud ».
Les langues austroasiatiques ont une répartition disjointe et sont séparées par des régions où se parlent des langues d'autres familles. On suppose de ce fait qu'elles sont les langues des autochtones de l'Asie du Sud-Est et de l'est de l'Inde, dans le sens où leur présence serait antérieure aux langues tai-kadai, austronésiennes, sino-tibétaines et indo-européennes, apportées par des migrations postérieures.
Différentes propositions pour relier les langues austroasiatiques à d'autres familles langues ont été faites, depuis l'hypothèse austrique (Schmidt, 1906), jusqu'à la conjecture est-asiatique de Sagart-Starosta (2005).
Les locuteurs sont environ 100 000 000 au début du XXIe siècle.
Les linguistes distinguent classiquement deux grands groupes de langues austroasiatiques, les langues môn-khmer de l'Asie du Sud-Est et les langues munda de l'est et du centre-est de l'Inde. On a répertorié 168 langues austroasiatiques, dont 147 appartenant au groupe mon-khmer et 23 au groupe munda[1].
Langues viêt-muong ou « viétiques » (10 langues) au Viêt Nam et au Laos, auxquelles appartiennent le vietnamien, la langue austroasiatique de loin la plus parlée, et le muong, qui en est proche ; ce sont les seules langues austroasiatiques à avoir développé un système tonal