Dorig
Le dorig est une langue parlée par 300 personnes[1] au nord du Vanuatu, dans le sud-est de Gaua dans les îles Banks. Comme toutes les langues autochtones du Vanuatu, le dorig appartient au groupe des langues océaniennes, lui-même une branche de la grande famille des langues austronésiennes. NomLe nom dorig provient du village de Dorig [ⁿdʊˈriɰ] sur la côte sud de Gaua, où se trouve l’essentiel de la population parlant cette langue. La même langue a été désignée, dans la littérature, sous le nom de wetamut, du nom d'un ancien dialecte [wɛtamʊt] aujourd’hui éteint. Prononciation et écritureLes conventions orthographiques employées sont présentées dans les tableaux ci-dessous, à côté de la prononciation correspondante. VoyellesLe dorig a huit voyelles : sept brèves et une longue[2].
Le dorig, comme quinze autres langues de la région, a perdu les voyelles qui n’étaient pas accentuées ; en contrepartie, un phénomène de métaphonie a augmenté l’inventaire vocalique des cinq voyelles du proto-océanien à huit voyelles (en comptant la voyelle longue)[3]. ConsonnesLe dorig a quinze consonnes.
Les occlusives prénasalisées (/ᵐb/ et /ⁿd/) perdent leur composante nasale après une occlusive sourde : ainsi, tbēn̄ /tᵐbɪŋ/ (« fermer ») est réalisé [tbɪŋ]. La perte des voyelles non accentuées fait que de nombreux mots commencent par deux consonnes. Une particularité inhabituelle du dorig est qu’un mot peut commencer par n’importe quelle paire de consonnes : on a ainsi des mots tels que dm̄ug /ⁿdŋ͡mʷuɣ/ (« moustique »), mke /mkɛ/ (« au-dessus »), rm̄os /rŋ͡mʷɔs/ (« filao »), wsa /wsa/ (« œuf ») ou n̄n̄is /ŋŋis/ (« disparaître »)[4]. Notes et référencesNotes
Références bibliographiques
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