451 : les Armoricains font partie de la coalition d'Aetius dressée face à Attila lors de la bataille des Champs Catalauniques ou Campus Mauriacus (Troyes).
497 : après une longue guerre, Clovis conclut un traité avec les cités armoricaines (dont certaines majoritairement peuplées de Bretons) : celles-ci reconnaissent la suprématie des Francs, combattront sous ses ordres, mais ne paieront pas de tribut.
Fin du VIIe siècle, début du VIIIe siècle : premier texte de langue bretonne parvenu jusqu’à nous. Il s'agit d’un traité de botanique. Ce document breton est antérieur au plus vieux texte français-roman qui date de 843. Il s'agit du traité de Leyde. Il est actuellement conservé dans la ville de Leyde aux Pays-Bas.
???-825 : révolte du breton Wiomarc'h ou Guyomarc'h.
840 : mort de Louis le Pieux, ses fils se déchirent sur la question de la succession. Le Missaticum breton, confié par Louis au breton Nominoë, se retrouve parmi les enjeux.
845 : bataille de Ballon. Victoire de Nominoë sur Charles le Chauve ; un traité est conclu en 846. Nominoë est alors le souverain de la Bretagne. Reprise des hostilités en 849 : avec la déposition des évêques et leur remplacement par des bretons, Nominoë cherche à rendre son clergé indépendant de l'église franque. Raids en profondeur dans la Francie occidentale (Maine, Anjou, Poitou), prise des cités de Rennes et Nantes.
874 : le roi Salomon est assassiné à son tour. S'ensuit une guerre civile jusqu'en 876 où finissent par périr les deux prétendants, Gurvant et Pascweten, laissant la Bretagne de nouveau déchirée entre Judicaël et Alain.
888 : à la mort de Judicaël aux mains des Vikings, Alain est couronné roi de Bretagne sous le nom d'Alain Ier dit « le Grand », et écrase ces derniers à Questembert.
1341-1364 : guerre de Succession de Bretagne, parfois nommée guerre des deux Jeanne, qui oppose la maison de Blois (soutenue par la France) et de Montfort (soutenue par l’Angleterre).
1486 : , les États de Bretagne, siégeant à Rennes reconnaissent Anne comme future duchesse.
1487 : Début de la guerre de Bretagne : entrée des troupes françaises en Bretagne, Nantes est sauvée par le débarquement de Cornouaillais et de Léonards qui brisent l’encerclement.
1488-1514 : Anne, duchesse de Bretagne (couronnement à Rennes le ).
1488 : défaite de l'armée Bretonne et coalisés à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, Dinan sans garnison n'est pas en position de se défendre, Saint-Malo, place forte inattaquable et pouvant être secourue par la mer ouvre ses portes…
1491 : , trahison d'Alain d'Albret qui négocie avec le roi de France et ouvre les portes de Nantes à l'armée française.
1491 : l'armée française met à nouveau le siège devant Rennes qui abrite et défend Anne de Bretagne. Contrainte et forcée par le manque de vivres et la situation du Duché, le traité de Rennes est signé, les fiançailles avec Charles VIII sont célébrées à la chapelle des Jacobins de Rennes le 17 novembre 1491.
1491 : , mariage d’Anne de Bretagne et du roi de France Charles VIII au château de Langeais (par le traité de Langeais, les époux se donnent mutuellement leurs droits sur le duché).
Époque moderne
L’Époque moderne (ou les Temps modernes) couvre la période historique allant de la fin du Moyen Âge à la fin de la Révolution française.
, mariage d’Anne de Bretagne et du roi de France Louis XII à Nantes. Le contrat affirme aussi clairement que le duché de Bretagne reviendra au deuxième enfant, mâle ou femelle « et s'il avenoit que d'eux deux en ledit mariage n'issist ou vinst qu'un seul enfant masle, que cy-après issent ou vinssent deux ou plusieurs enfans masles ou filles, audit cas, ils succéderont pareillement audit duché, comme dit est ». Une clause essentielle qui ne sera jamais respectée.
1501 : , Anne de Bretagne fait fiancer, par contrat, sa fille Claude de France au duc Charles de Luxembourg (le futur Charles Quint) petit-fils de l'empereur Maximilien (lui-même premier mari - par procuration - d'Anne de Bretagne).
1505 : de juin à septembre, Anne effectue un tour de Bretagne (Tro Breizh) et notamment un pèlerinage au Folgoët, en remerciement de la guérison de son époux Louis XII.
1535 : , seconde expédition de Cartier au Canada, avec La Grande Hermine, La Petite Hermine et L’Émerillon, il remonte le fleuve qu’il baptise Saint-Laurent et reconnait le site de « Mont Réal ». Les juristes lui reprocheront d'avoir pris le Canada au nom du roi de France alors qu'il devait le prendre au nom de l'Amirauté de Bretagne.
1539 : ordonnance de Villers-Cotterêts de François Ier, connue pour être l'acte fondateur de la primauté et de l'exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique.
Guerre de la Ligue bretonne : Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur et de Penthièvre, marquis de Nomeny, baron d'Ancenis, gouverneur de Bretagne tente de restaurer à son compte l'indépendance du duché de Bretagne. Il crée une administration parallèle à Nantes. Des parlementaires rennais rejoignent le nouveau parlement breton de Nantes. Le duc de Mercœur titre son fils « prince et duc de Bretagne »
, après l'attaque et la prise du château par une cinquantaine de personnes, la ville de Saint-Malo proclame son indépendance vis-à-vis du royaume de France, signifiant son refus de reconnaître Henri IV. Sa conversion et la promesse de 25 millions de livres mettent fin à la République malouine en 1594. En 1595, le nouveau roi ratifie toutes les décisions prises par le Conseil de la ville pendant ces quatre années d'indépendance[9].
1592 : victoire de la Ligue Bretonne à Craon, avec l'aide des troupes espagnoles.
1602 : arrestation et exécution pour haute trahison de Guy Éder de La Fontenelle qui, à la tête d’une troupe de 400 cavaliers, a ravagé et terrorisé la région pendant une dizaine d’années (son repaire était l’île Tristan à Douarnenez).
1609 : retour en France de Pierre-Olivier Malherbe, après un périple de 17 ans. Il est considéré comme le premier voyageur à avoir effectué le tour du monde par voie terrestre.
1620 : publication de l’Itinéraire de Bretagne de Dubuisson-Aubenay, qui est une description minutieuse de la province.
1675 : à la suite des créations et taxations en 1674, dans ce pays d’États de Bretagne, des fermes du tabac et du papier timbré, et la rumeur sur l'instauration de la gabelle (impôt sur le sel) en Bretagne
révolte des Bonnets rouges (Bonnedou ru, dite aussi Révolte du Papier Timbré) emmenés notamment par Sébastien Le Balp, contre l’imposition de nouvelles taxes concernant les actes de justice et les actes notariés (édit royal de 1674). Création du Code paysan qui préfigure les cahiers de Doléances de la Révolution française. La répression sera terrible, même Madame de Sévigné en témoigne.
révolte du papier timbré, principalement à Nantes et à Rennes. A Rennes, une partie de la rue Haute aujourd'hui rue de Saint-Malo est rasée, ses habitants exécutés ou bannis. Les logements et exactions des troupes vont mettre à genoux l'économie bretonne. Les représailles fiscales seront terribles, menées par duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne, surnommé "le gros cochon" en breton "hoch lart".
1686 : , débarquement à Brest de trois ambassadeurs du Siam venus rendre visite à Louis XIV.
1707 : publication de l’Histoire de Bretagne, composée sur les actes et auteurs originaux de Dom Lobineau.
1718-1720 : conspiration de Pontcallec qui « oppose aux représentants du roi, la noblesse des États de Bretagne[10] », les meneurs (Pontcallec, Montlouis, Salarun, Talhouët, Du Couëdic, Coargan et Hire de Keranguen) sont condamnés et décapités le . L’exécution du pauvre marquis de Pontcallec sera transmise de génération en génération par une gwerz : Marv Pontkalleg.
1720 : grand incendie de Rennes : détruit les trois-quarts de la ville et occasionne un immense et long chantier de reconstruction (28 ans).
1763 : fronde du Parlement de Bretagne avec en tête Caradeuc de la Chalotais : refuse d'enregistrer les impôts extraordinaires demandés par le duc d'Aiguillon, gouverneur de Bretagne pour le roi.
En mai, le Parlement tente pendant 7 heures de ne pas enregistrer les Édits du roi. Une foule de jeunes Bretons arrive en soutien, les parlementaires cèdent finalement. Le comte de Thiard et son successeur font rentrer d'importantes troupes pour "tenir" Rennes.
Le 2 juin, les parlementaires bravent l'interdit et se réunissent à l’Hôtel de Cuillé. La foule massée s'en prend aux dragons et soldats venus les arrêter. L'intendant fuit les émeutes en juillet.
Le 29 décembre, réunion des États de Bretagne au couvent des Cordeliers à Rennes (à droite du Parlement de Bretagne).
26 et , journée des bricoles : émeutes pré-révolutionnaires à Rennes. Chateaubriand témoigne dans ses Mémoires d'Outre tombe : « Lecteur, je t'arrête : regarde couler les premières gouttes de sang que la Révolution devait répandre. Le ciel a voulu qu'elles sortissent des veines d'un compagnon de mon enfance. » Deux nobles y sont tués Saint Riveul et Guéhéneuc de Boishüe en chargeant contre les étudiants qui les empêchaient de sortir du couvent des Cordeliers, place du Parlement. On ne connaît pas les pertes côté étudiants.
: les étudiants rennais et nantais signent un pacte d'entraide, renouvelé l'année suivante à Pontivy.
des députés du tiers État de Bretagne créent à Versailles le Club breton qui, en octobre, devient la « Société des amis de la Constitution », s’installant au couvent des Jacobins à Paris il est désormais connu sous le nom de Club des Jacobins - , suppression des États de Bretagne et fin de l’autonomie.
1796 : , expédition d'Irlande : à la demande de Theobald Wolfe Tone et sur proposition de Lazare Hoche, une flotte de 45 bateaux transportant 13 400 hommes quitte le port de Brest pour l’Irlande ; l’expédition est un échec, ne parvenant pas à débarquer sur l’île.
1857 : 26-, arrivée du chemin de fer à Rennes et inauguration de la gare.
1858 : du 9 au , Arrivant sur le vaisseau La Bretagne, à Brest, visite de Napoléon III et de l’impératrice, en Bretagne ; inauguration du canal de Nantes à Brest par l’empereur.
publication en breton, par François Jaffrennou (Grand Druide Taldir),de l'hymne national gallois, "Hen Wlad fy Nhadau, sous le titre identique, Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères), qui devient l'hymne national de la Bretagne
1904-1905 : séparation de l'église et de l'Etat, l'armée est appelée en renfort en Bretagne, de nombreux blessés sont à déplorer en Basse Bretagne, des heurts importants aussi à Saint-Méen-le-Grand.
1904 : congrès celtique de Caernarfon-Carnavon au Pays de Galles où se rend une délégation bretonne avec en tête, François Jaffrennou/barde Taldir, Théodore Botrel (barde).
1er dimanche août : création par le barde Théodore Botrel du Pardon des Fleurs d'Ajoncs à Pont-Aven (29) avec élection d'une Reine, cortèges fleuris avec sonneurs de biniou. À l'origine des Pardons folkloriques qui deviendront festivals traditionnels bretons, il récidive à Dinan (22) avec le Grand Pardon des fleurs de Blé Noir en 1906, à Saint-Méen-le-Grand avec le Pardon des Fleurs de Pommier, aussi avec les pardons des Fleurs de Genêt (44), des Fleurs de Bruyère (56).
1941: l'État français décide la création des régions administratives. Une région nommée Bretagne administrative apparaît, qui reprend les quatre-cinquièmes du territoire de l’ancienne province, la Loire-Atlantique étant exclue.
, explosion du cargo norvégien Ocean Liberty dans le port de Brest, détruisant une partie de la ville et causant la mort de 25 personnes. L'élan de solidarité naissant marque la formation de la Kevrenn Brest Sant Mark, le bagad local.
, création de la Brittany Ferries pour créer des débouchés commerciaux aux coopératives agricoles bretonnes. Création par un groupe de sonneurs de l’association Dastum (« recueillir » en breton), dont le but est de collecter le patrimoine musical de la Bretagne.
1973 : création à Lorient du Kan ar Bobl, concours de musique bretonne.
1985 : découverte du site archéologique du Menez Dregan par Bernard Hallegouet, qui révèle des traces les plus anciennes au monde de feu entretenu - création de la brasserie Coreff.
1993 : création de l’association Produit en Bretagne qui, en 2008, regroupe 210 entreprises des 5 départements bretons, compte plus de 100 000 salariés et représente un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros[14].
, 8 tonnes d’explosifs (« titadyn 30 »), 11 kilomètres de cordon et 6 000 détonateurs sont volées à la société Titanobel (à l'époque Titanite) à Plévin (voir affaire de Plévin), par l’ARB et l’ETA.
, Appel de Carhaix pour « l'émancipation de l'expression culturelle originale du peuple breton ».
2001 : , signature d’un protocole entre le ministère de l'Éducation nationale et l’école Diwan en vue de son intégration dans le service public (le processus sera interrompu le 30 octobre par le Conseil d’État à la demande du Conseil national d'action laïque).
↑Patrice Brun & Pascal Ruby, L'Âge du Fer en France. Premières villes, premiers États celtiques, éditions La Découverte, Paris, 2008, (ISBN978-2-7071-5664-8). Selon l’archéologue Yves Ménez, qui a supervisé le chantier de fouilles, le site de Saint-Symphorien pourrait avoir été une des premières villes de Bretagne (cité dans Armor Magazine no 35, page 6).
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, page 123, éditions Errance, Paris, 2003, (ISBN978-2-87772-237-7).
↑aujourd'hui Île Botty dans la commune de Bouguenais