8 juillet : acte colonial au Portugal[7]. Suspension des subventions. L’administration des colonies est directement rattachée à la métropole. La Loi Coloniale confirme le rôle privilégié des missions catholiques dans l’éducation[8].
17 septembre : le ministre britannique des Colonies, Sidney Webb, adresse aux gouverneurs des colonies une circulaire leur demandant d’autoriser la création de syndicats africains[11].
12 - 13 mai : première liaison postale transatlantique sans escale effectuée le pilote Jean Mermoz, le navigateur Jean Dabry et le radiotélégraphiste Léopold Gimié, entre Saint-Louis-du-Sénégal jusqu’à Natal au Brésil[19]. Les 3 200 kilomètres de la traversée l’Atlantique Sud sont parcourus en 21 heures.
22 juin : révolution en Bolivie contre la réélection du président Hernando Siles Reyes, remplacé le 25 juin par une junte militaire dirigée par le général Galindo[20].
3 novembre : début de la présidence de Getúlio Vargas au Brésil[18]. Il entreprend dès son arrivée au pouvoir de s’opposer à l’influence grandissante des communistes sur les syndicats brésiliens en créant un ministère du Travail et un ministère de l’Éducation et en faisant approuver une législation soumettant la reconnaissance des syndicats à de strictes conditions concernant leur idéologie. Entre 1930 et 1935, il met surtout l’accent sur la répression.
2 mars : Gandhi inaugure un grand mouvement de désobéissance civile et de boycott des produits britanniques. Il réclame au vice-roiLord Irwin la suppression de l’impôt sur le sel et la fin du monopole gouvernemental sur sa vente[29].
12 mars : début de la Marche du sel, organisée par le Mahatma Gandhi, action de désobéissance civile de masse exemplaire, dirigée contre le pouvoir britannique en Inde, qui s’avère une étape décisive sur la voie de l’indépendance du sous-continent. Par ce geste symbolique, il viole le monopole d’État (gabelle) sur sa distribution. Ce mouvement a un immense retentissement[29]. Les musulmans se tiennent à l’écart du mouvement de désobéissance civile[32].
6 avril : fin de la Marche du sel vers le Gujerat, organisée par le Mahatma Gandhi, en Inde[29]. Le mouvement de désobéissance civile paralyse l’administration par les démissions massives de fonctionnaires indiens.
1er janvier, Égypte : les élections législatives donnent une nouvelle majorité au Wafd, dirigé par Nahhas Pacha, qui forme le gouvernement. Après l’échec des négociations pour l’indépendance (22 mars-8 mai)[42], les Britanniques laissent le roi renvoyer le gouvernement wafdiste le 17 juin[43].
28 mars : loi de réorganisation du service postal turc ; les autorités turques demandent officiellement aux pays étrangers de cesser de faire référence à des noms traditionnels non turcs (Constantinople ou Tsarigrad pour Istanbul, Angora pour Ankara, etc.)[44].
31 mars : publication du rapport de la commission Shaw chargée d’étudier les causes des affrontements entre Juifs et Arabes en Palestine mandataire[45]. Il insiste sur les causes profondes : l’émigration juive a dépassé les capacités d’absorption du pays, les personnes expulsés des terres achetées par les sionistes ne trouvent plus de terres de rechange en raison de la pression démographique et constituent une catégorie de gens sans terres, revendicatifs et porteurs de futures violences. Le rapport propose une intensification des cultures, mais celle-ci est déjà partout à l’œuvre. La commission insiste sur l’absence de droits politiques des Arabes, qui ont refusé de former un conseil législatif en 1922. Elle préconise de reconsidérer la politique britannique en limitant l’immigration, en adoptant une nouvelle politique foncière et en favorisant un nouveau projet constitutionnel associant les Arabes.
14 mai : en Syrie mandataire, le haut-commissaire Henri Ponsot décide de dissoudre l’assemblée constituante et de promulguer les textes constitutionnels de tous les États syriens, reprenant la Constitution de 1928 amputé de six articles litigieux[46]. Ces dispositions seront appliquées après les prochaines élections.
Mai : en Palestine mandataire, l’exécutif arabe envoie une délégation à Londres qui réclame une évolution constitutionnelle devant mener à l’indépendance et l’élection d’une assemblée par l’ensemble de la population juive et arabe de Palestine. Les Britanniques refusent et proposent l’élection d’un conseil seulement arabe dont les fonctions ne seraient que consultatives[47].
30 juin : fin du mandat britannique sur le royaume d’Irak, prélude à l’indépendance, promise pour 1932[49]. Le pays reste lié au Royaume-Uni par une alliance de 25 ans : coopération en matière de politique étrangère, maintien de deux bases aériennes britanniques, disposition du territoire irakien en cas de guerre, encadrement britannique de l’armée nationale.
6 septembre : En Turquie, la République d'Ararat, État kurde qui avait fait sécession du reste du territoire turc depuis 3 ans, est définitivement reconquise par l'armée turque. 70 000 hommes ont été mobilisés pour l'opération.
21 octobre : les conclusions de la commission Shaw sont reprises dans le Livre blanc de Passfield. Les sionistes doivent faire des concessions sur la question de l’immigration et sur l’acquisition de terres. En retour les Arabes doivent accepter la présence juive en Palestine et coopérer avec celle-ci[50].
22 octobre : le Premier ministre égyptien Imaïl Sidqi promulgue une nouvelle constitution qui renforce les pouvoirs du roi et du gouvernement[43]. Il doit faire face à la crise économique mondiale, et édicte des réformes économiques et sociales et encourage le développement de l’industrie.
10-11 novembre : dans la 19e cession, la commission des Mandats de la SDN adresse des recommandations en vue de préparer l’indépendance de l’Irak[51] : respect des droits des minorités (Kurdes, Assyriens), droits d’usage plus importants du nouvel État sur les ressources pétrolières. L’Irak prend tous les engagements demandés en matière de respect des minorités, ce qui relance l’agitation. Le mouvement kurde est réprimé avec l’aide britannique tandis que les Assyriens réclament un État autonome au sein de l’Irak.
16 novembre, Irak : le traité avec le Royaume-Uni est ratifié par le parlement, issus des élections du 20 octobre. Une opposition au traité, jugé trop favorable aux intérêts britanniques, se constitue au sein du parti de la fraternité arabe, dirigé par Yasin al-Hashimi, ancien officier supérieur de l’armée ottomane pendant la guerre[52].
23 décembre : révolte de Menemen en Turquie visant à restaurer le califat dissous 6 ans plus tôt. L'armée turque écrase l'émeute.
21 janvier, Portugal : le ministre des finances Salazar démissionne, suivi du ministre de la justice, à la suite des remous provoqués par des mesures qu’il avait prises (suspension de la subvention versée annuellement à l’Angola). Il reçoit alors le ministère des colonies qu’il cumule avec les finances[56].
28 janvier, Espagne : démission de Primo de Rivera devant l’opposition au régime, la démission du ministre des finances Calvo Sotelo (20 janvier) et la désertion des militaires (il avait voulu moderniser l’armée). Il meurt en exil quelques semaines plus tard. Le roi confie les responsabilités ministérielles au général Dámaso Berenguer, marquant le début d’une nouvelle dictature.
7 avril : décret du Bureau politique instaurant une administration centrale exclusivement dévolue à la gestion des camps de travail forcé (Goulag) sous la direction de la Guépéou en Union soviétique. Les camps, jusqu’alors limités aux alentours de la mer Blanche, sont désormais disséminées un peu partout, notamment en Sibérie[58]. 10 millions de personnes y sont incarcérées pendant les années 1930.
8 juin : rentré d’exil avec la complicité du Parti paysan, porté par une vague de popularité, Carol II est proclamé roi de Roumanie par le Parlement tandis que son fils Michel devient « grand voïévode ».)[61]. Il appelle au pouvoir son ancien tuteur l’historien Nicolae Iorga, puis s’emploie à diviser les partis politiques.
21 juillet : Maxim Litvinov est nommé commissaire du peuple aux affaires étrangères en Union soviétique[58]. Il sera l’artisan du rapprochement avec les puissances occidentales.
30 juillet : l’Union nationale (União Nacional) devient parti unique au Portugal. C’est une organisation civique ouverte à tous les citoyens décidés à mettre en œuvre les idéaux de l’État nouveau. Elle est dirigée par Salazar[62].
10 septembre : ouverture de la onzième assemblée générale de la Société des Nations, présidée par le ministre des Affaires étrangères roumain Nicolae Titulescu (il la préside par deux fois en 1930 et 1931)[64].
15 décembre, Espagne : tentative de rébellion républicaine des généraux Ramón Franco et Gonzalo Queipo de Llano sur l’aérodrome madrilène de Cuatro-Vientos ; ils doivent fuir au Portugal après l’échec de la grève générale prévue à Madrid[63].
Le SDAP (parti socialiste) renonce à la collectivisation aux Pays-Bas[70].
↑Dietrich Schindler et Jiří Toman, The Laws of Armed Conflicts : A Collection of Conventions, Resolutions, and Other Documents, BRILL, , 1 p. (ISBN978-90-247-3306-4, présentation en ligne)
↑(pt) Cette information est issue du document Acto Colonial, disponible sur Wikisource en portugais.
↑Edmundo Rocha, Angola : contribuição ao estudo da génese do nacionalismo moderno angolano (período 1950-1964), testemunho e estudo documental, E. Rocha, (présentation en ligne)
↑Piet Konings, Crisis and Neoliberal Reforms in Africa : Civil Society and Agro-industry in Anglophone Cameroon's Plantation Economy, 9789956578030, African Books Collective, (présentation en ligne)
↑(fr)Bakari Kamian, Des tranchées de Verdun à l'église Saint-Bernard : 80 000 combattants maliens au secours de la France, 1914-18 et 1939-45, Karthala, , 468 p. (ISBN978-2-84586-138-1, présentation en ligne)
↑Nívea de Lourdes Torres Hernández, El enigma de las máscaras : la cuentísta de José Alcántara Almánzar, Isla Negra Editores, , 345 p. (ISBN978-1-881715-93-1, présentation en ligne)
↑Edgar Vásquez Benítez, Historia de Cali en el siglo 20 : sociedad, economía, cultura y espacio, Universidad del Valle, , 318 p. (ISBN978-958-33-2904-3, présentation en ligne)