Prix Nobel de physiologie ou médecine
Le prix Nobel de physiologie ou médecine honore annuellement, selon les volontés du testament d'Alfred Nobel, des personnalités du monde médical et de la recherche en biologie dont l'œuvre a rendu de grands services à l'humanité. Le lauréat doit ainsi avoir apporté des savoirs inédits ou des techniques nouvelles dans le domaine. Le prix est attribué par l'assemblée Nobel, composée de cinquante professeurs de l'Institut Karolinska, à partir d'une liste de nominations proposées par le comité Nobel. Ce comité se compose de cinq membres élus pour trois ans par l'Assemblée Nobel. Les nominations sont établies avec l'aide d'autres grands instituts médicaux suédois et étrangers, de cercles de chercheurs, d'éminentes personnalités du monde médical ou encore d'anciens lauréats du prix qui proposent chaque année plusieurs noms éligibles pour le prix. La récompense ne peut être conjointement attribuée à plus de trois personnes. Après la révélation du nom du ou des lauréats début octobre, la médaille et le diplôme de la fondation Nobel lui sont officiellement remis par le roi de Suède, le suivant, jour anniversaire de la mort du fondateur du prix. Depuis 2001, le prix Nobel est doté d'un montant de 10 millions de couronnes suédoises, soit un peu plus d'un million d'euros. Origines et évolutionHéritage d'Alfred Nobel (1833-1896), les prix Nobel devaient être attribués aux individus dont les contributions apportaient « les plus grands bienfaits à l'histoire de l'humanité » dans les domaines de la paix, de la littérature, de la chimie, de la physique, et de la médecine ou de la physiologie. La récompense ne peut être posthume, d'où, de façon occasionnelle, la reconnaissance de contributeurs âgés avant qu'ils ne disparaissent[1]. DébutsSelon le testament de Nobel, les prix de sciences devaient en principe couronner les travaux de l'année précédente. Dès le début, ce délai est apparu insuffisant pour mesurer clairement la portée d'une découverte. Aussi, l'habitude fut prise de décerner les prix sur plusieurs années, voire des décennies. En 1901, le premier prix Nobel de médecine est attribué à Emil von Behring (1854-1917) pour ses travaux sur la sérothérapie (début des années 1890) et en 1905 à Robert Koch (1843-1910) pour ses travaux sur la tuberculose (années 1880). Les premiers prix Nobel de médecine (1901-1914) couronnent seize lauréats : quatre Allemands, trois Français, deux Russes, et un seul pour sept pays. Les cliniciens et les scientifiques (physiologistes) sont d'abord à peu près à part égale, la part des cliniciens ne faisant que diminuer par la suite au cours du XXe siècle[2]. Durant cette période 1901-1914, pour ceux qui ne sont pas choisis, l'attribution du prix Nobel suscite des « grincements » d'ordre personnel ou nationaliste, dans un cadre international de compétition et d'expansion des empires coloniaux. Cependant, le Nobel s'inscrit aussi dans un nouveau processus de communication qui va au-delà du milieu médical pour toucher le grand public. La naissance du Nobel correspond au début d'une « ère médiatique » où des avancées médicales spectaculaires se diffusent très rapidement à l'échelle mondiale (radiographie et découvertes sur la rage, la tuberculose, la diphtérie…)[2]. ProcessusEn 1906, les membres des comités Nobel reconnaissent que la plupart des découvertes n'étaient pas le fait d'individus isolés, et le prix de médecine est partagé par deux scientifiques, et depuis 1934 par trois au plus. Ces personnes peuvent être collaboratrices ou concurrentes[1]. Plusieurs sociologues des sciences, comme Harriet Zuckerman (en), ont montré que le processus de nomination relève de réseaux d'influences : les lauréats sont invités à faire des nominations, et seuls les nommés peuvent être candidats. La plupart des lauréats sont des hommes blancs, allemands dans la première moitié du XXe siècle, américains ensuite. Au sein même des pays prédominants, quelques institutions et groupes de recherches dominent le palmarès[1]. Certaines disciplines sont beaucoup plus récompensées que d'autres, et le népotisme apparait comme un facteur important. Ce népotisme peut être familial (cas de Hans Krebs) ou intellectuel (avoir été dans l'équipe d'un lauréat est un avantage pour être nommé). Sur le site officiel de la Fondation Nobel, la base de données des nominations n'est ouverte au public et aux chercheurs qu'après un délai de 50 ans (par exemple, en 2019, la période 1901-1969 est consultable)[1],[3]. La récompense ne peut être révoquée, d'où quelques attributions historiques « embarrassantes ». Plusieurs avancées thérapeutiques, d'abord prometteuses, ont été discréditées par la suite, et cela a conduit, dans la deuxième moitié du XXe siècle, à favoriser plutôt les sciences fondamentales (physiologie) aux dépens de la thérapeutique médicale[1],[4]. L'attribution du prix reflète la préoccupation dominante du moment, mais tous les contributeurs majeurs n'ont pas été récompensés. La base de données des nominations Nobel montre que, parmi les contributeurs le plus souvent nommés (première moitié du XXe siècle) mais jamais honorés, on trouve par exemple Émile Roux (1853-1933), Sigmund Freud (1856-1939), Oswald Avery (1877-1955) et Casimir Funck (1884-1967)[1]. Modalités au XXIe siècleLes membres du comité Nobel pour l'attribution du prix en physiologie ou médecine 2021 sont : Nils-Göran Larsson (président), Gunilla Karlsson-Hedestam, Olle Kampe, Per Svenningsson, Christer Hoog. Ils sont élus par l'assemblée Nobel (50 professeurs du Karolinska Institut[5]) pour une durée de trois ans, s'y ajoute le secrétaire de l'Assemblée Nobel Thomas Perlmann, qui est aussi membre de droit et secrétaire du comité Nobel. Ces membres sont assistés par des experts[6]. En 2021, les nominations sont proposées par[7] :
Les étapes du processus sont les suivantes :
ContributionsLes dates indiquées dans cette section sont des années d'attribution de prix Nobel, et non pas l'année d'une découverte ou de sa publication. En 2019, cent-dix prix Nobel de physiologie ou médecine ont été décernés, depuis 1901, dans quelques thèmes dominants : les méthodes de diagnostics, la microbiologie et l'immunologie, le métabolisme, les neurosciences, la génétique et le domaine des traitements[1],[8]. D'un point de vue conceptuel, la grande majorité des prix s'inscrivent dans une continuité et peu représentent des ruptures majeures (équivalant à un changement de paradigme). Ils s'inscrivent toutefois dans un réductionnisme croissant : l'explication des phénomènes biomédicaux d'abord anatomo-clinique, devient cellulaire, puis moléculaire et enfin ionique[1]. Du fait de ces choix, le prix Nobel n'a pas toujours récompensé des réalisations majeures comme la purification de l'eau, l'éradication de la variole, les frottis dans le dépistage des cancers, méthodes de contraception sûres, etc.. probablement parce que ces réalisations reposaient sur des techniques déjà connues[4]. DiagnosticLes méthodes de diagnostic couronnées par un prix Nobel de médecine sont : le biomicroscope ou lampe à fente (en) en 1911, par Allvar Gullstrand, le seul ophtamologue à avoir reçu un prix Nobel de médecine ; l'électrocardiogramme en 1924 ; le cathétérisme cardiaque en 1956 ; la tomodensitométrie en 1979[9]. Cependant, plusieurs prix Nobel de physique ou de chimie ont eu des conséquences importantes en médecine. Par exemple, le premier prix Nobel de physique de 1901 est accordé à Wilhelm Röntgen pour sa découverte des rayons X, d'autres récompensent des travaux basés sur la cristallographie aux rayons X permettant d'élucider la structure de biomolécules (Linus Pauling 1954, Dorothy Hodgkin en 1964)[9]. MicrobiologieLes travaux primés concernent en parasitologie, le rôle des moustiques dans le paludisme (1902) et son parasite (1907), du pou dans le typhus (1928)[9]. Les travaux sur les virus tiennent une place importante dans l'obtention des prix : fièvre jaune (1951), culture du poliovirus (1954), bactériophages (1969), hépatite B (1976), virus lents et prions (1976 et 1997), rôle des virus dans la cancérogenèse (1966 et 1975), VIH et papillomavirus (2008)[10]. Le rôle de la bactérie Helicobacter pylori dans l'ulcère de l'estomac (2005) représente un changement majeur dans la compréhension de cette maladie, reconnue comme infectieuse, alors qu'elle était traitée comme un désordre physico-chimique lié au stress[10]. Biologie cellulaireLa biologie cellulaire est récompensée dès 1906 par les travaux de Golgi et de Cajal sur la théorie neuronale. L'invention du microscope électronique dans les années 1930 (récompensé par le prix Nobel de physique 1986) a permis d'identifier les organites de la cellule : réticulum endoplasmique, lysosome et mitochondrie, découvertes récompensées par le Nobel de médecine 1974[9]. ImmunologieL'attribution du premier prix Nobel de médecine à la sérothérapie contre la diphtérie (1901), alors que celle-ci causait à cette époque la mort par étouffement de nombreux enfants, a eu l'approbation unanime de la communauté scientifique et du grand public, ce qui a contribué à lancer le prestige du nouveau prix[11]. Des aspects de la théorie de l'immunité sont récompensés en 1908, de même l'anaphylaxie (1913), le mécanisme des anticorps (1919), les groupes sanguins (1930), la tolérance immunitaire (1960), la structure des anticorps (1972), l'histocompatibilité (1980), la théorie clonale (1984), la génétique des anticorps (1987), les lymphocytes T (1996)[11]. MétabolismePlus d'une dizaine de prix concernent ce domaine : le métabolisme musculaire (1922), la respiration cellulaire (1931), le métabolisme du glycogène (1947), le cycle de Krebs (1953), le métabolisme du cholestérol (1964) notamment[12]. D'autres travaux ont été récompensés par un prix Nobel de chimie : électrophorèse (1948), sur la structure de l'hémoglobine (1962), sur des hormones, vitamines et autres biomolécules[12]. NeurosciencesLes neurosciences sont reconnues dès le début avec le réflexe conditionné de la salivation chez le chien (1904), la structure du système nerveux central (1906). Plusieurs prix concernent les fonctions sensorielles, outre l'œil (1911) déjà cité, la rétine (1967) et le cortex visuel (1981), l'oreille (1914 et 1961), l'odorat (2004)[13]. D'autres prix concernent les neurones (1932) et surtout la transmission nerveuse neurochimique (1936, 1944, 1963, 1970) ; les fonctions du cerveau interne (1949), l'asymétrie cérébrale (1981). Dans ce contexte, le prix 1973 apparait comme une curiosité insolite (éthologie et comportement animal)[13], qui aurait joué un « rôle rédempteur » par rapport au prix 1948 sur le DDT (voir section attributions contestées et polémiques)[4]. GénétiquePlus que tous les autres domaines, la génétique est la grande avancée en biologie du XXe siècle. Près d'une vingtaine de prix sont décernés, surtout à partir des années 1950, concernant la structure et le fonctionnement biochimique et moléculaire des gènes. Parmi les plus connus : la structure de l'ADN (1962), la théorie de l'opéron (1965), les transposons (1983), la mort cellulaire programmée (2002)[14]. Des prix Nobel de Chimie sont également attribués dans ce domaine, comme l'ADN recombinant (1980) et la PCR (1993). Selon Duffin « Ces nombreux prix en génétique montrent que le monde scientifique apprécie vivement le réductionnisme de la médecine moléculaire ; et grâce au prestige du Nobel, la génétique jouit d'un profond respect de la part du grand public »[14]. TraitementsLes prix concernent surtout les découvertes faites sur la physiologie liées aux hormones, vitamines, produits antimicrobiens, et accessoirement la chirurgie, avec la mise au point de traitements associés aux physiopathologies consécutives d'un dysfonctionnement. Dans le domaine des hormones, ont été honorés : la physiologie et la chirurgie de la thyroïde (1909), l'insuline (1923), le rôle de l'hypophyse dans le métabolisme des sucres (1947), hormones corticosurrénales (1947) et médullosurrénales (1950), le traitement hormonal du cancer (1966), les hormones hypothalamiques (1977), les prostaglandines (1982). Ces travaux ont permis de développer produits et traitements[15]. Les travaux sur les vitamines sont récompensés dans la première partie du XXe siècle : les vitamines dans la nutrition (1929), les extraits de foie dans l'anémie (1934) d'où sera isolée plus tard la vitamine B12, le mécanisme de la vitamine C (1937), la vitamine K (1924), le rôle de la vitamine A (1967). En plus des prix Nobel de médecine décernés, plus d'une demi-douzaine de prix Nobel de chimie concernent des recherches (structure, synthèse...) portant sur les vitamines[15]. Pour le traitement des maladies infectieuses, outre la sérothérapie et traitements immunologiques (déjà cités), on trouve la malariathérapie contre la neurosyphilis (1927). Les récompenses pour des produits antimicrobiens commencent avec le Prontosil, un des premiers sulfamides (couronné en 1939), suivi de la pénicilline (1945), et de la streptomycine (1952). En 1988, les travaux portant sur plusieurs médicaments de synthèse issus de la recherche industrielle (industrie pharmaceutique) sont honorés : Bêta-bloquant, 6-mercaptopurine, allopurinol, cimétidine[16]. Malgré le prestige de la chirurgie et des chirurgiens, peu de prix concernent la chirurgie. Outre la chirurgie de la thyroïde (1909) déjà citée, ont été récompensées des avancées faites en chirurgie vasculaire (1912), la lobotomie (1949), la greffe de rein et de moelle osseuse (1990)[16]. Prix Nobel de la paix sur des sujets de santéTrois associations de santé ont reçu le prix Nobel de la paix : Le Comité international de la Croix-Rouge ou son fondateur, quatre fois récompensés (1901, 1917, 1944, 1963 – avec le Croissant Rouge), l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (1985) et Médecins sans frontières (1999)[4]. John Boyd Orr (1949) et Albert Schweitzer (1952)[4] ainsi que le chimiste Linus Pauling (1962) l'ont reçu à titre individuel. En 2018, le gynécologue Denis Mukwege est co-lauréat avec Nadia Murad du prix Nobel de la paix, pour leur lutte contre l'utilisation « des violences sexuelles en tant qu'arme de guerre »[17]. Attributions contestées et polémiquesÀ neuf reprises, le prix n'a pas été décerné : à cause des deux guerres mondiales (en 1915-1918 et 1940-1942) ou par absence de consensus (en 1921 et 1925, le prix 1926 a été remis en 1927 – année « double » – où les prix 1926 et 1927 ont été décernés en même temps)[8]. Avec le recul du temps, des contributions paraissent injustifiées ou de faible valeur du point de vue scientifique. La personnalité d'un lauréat (comportement personnel, choix politiques ou éthiques...) peut apparaître comme critiquable, voire inacceptable, le climat intellectuel évoluant tout au long du XXe siècle. Le fait que les attributions du Nobel ne sont pas révocables conduit à la présence de cas « embarrassants » ou « d'erreurs » gênantes. C'est le cas de Johannes Fibiger pour le rôle d'un ver nématode nommé Spirotera carcinoma (1926) considéré comme cancérogène (inducteur d'un cancer de l'estomac) chez le rat. En 1952, il fut démontré que ces travaux étaient erronés, par confusion avec une carence de vitamine A. Deux contributions problématiques concernent la neuropsychiatrie. Celle de 1927, qui concerne Julius Wagner-Jauregg, pour la malariathérapie (1927) dans la neurosyphilis (et les psychoses), traitement discrédité par la suite ; celle de 1949, pour la lobotomie, récompensant le neurochirurgien Egas Moniz[4]. Il est aussi des cas, où des contributions contestées finissent par être réhabilitées, au moins de façon partielle. Le prix 1903 concerne le traitement de la variole et de maladies de la peau par la lumière, cette piste de recherches fut cependant abandonnée pour reprendre dans les années 1980 (luminothérapie). De même, pour la découverte du DDT couronnée en 1948, dont l'utilisation est critiquée dès les années 1960, et interdite dans plusieurs pays dans les années 1970. Cependant, son utilisation contrôlée est rediscutée au début du XXIe siècle[4]. L'attribution du prix 2008, partagé entre Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi (pour la découverte du HIV) et Harald zur Hausen (pour le rôle du papillomavirus), a été l'occasion d'une double polémique. Elle termine la querelle de priorité franco-américaine sur le HIV (le Nobel consacre la priorité française), et elle ouvre des questions quant à l'influence de l'industrie sur le comité Nobel (l'attribution du prix coïncide avec la commercialisation du vaccin contre le papillomavirus)[10]. Les idées ou le comportement de lauréats, comme la sympathie pour le nazisme d'Alexis Carrel (prix Nobel 1912) ou la condamnation en 1997 du prix Nobel 1976 Daniel Gajdusek pour abus sexuel sur mineur, ont pu affecter la réputation des lauréats Nobel[4]. Cependant, de façon générale, les lauréats Nobel « sont l'objet d'une admiration proche de la dévotion religieuse. Leurs opinions bénéficient d'une large audience, comme s'ils devaient exercer une influence plus grande que le commun des mortels (...) il leur arrive de discourir sur des sujets sur lesquels ils n'ont aucune expertise, tels que la philosophie ou la politique »[4]. Selon Duffin, l'existence du prix Nobel a construit une représentation médiatique de la science comme une compétition, comme une course vers des vérités immuables distinguant une élite scientifique. Alors que la réalité de la recherche scientifique est aussi faite de vicissitudes, revers, exceptions et désordres, le prix Nobel restant lui-même « l'expression de la fragilité humaine à un moment donné »[4]. Liste des lauréatsEntre 1901 et 2022, 113 prix Nobel de médecine et physiologie ont été décernés à 225 lauréats : 40 prix pour un seul lauréat, 34 prix partagés entre deux lauréats, et 39 prix pour trois lauréats. Douze lauréats sont des femmes, dont une seule à titre individuel (non partagé), Barbara McClintock en 1983. Le plus jeune lauréat est Frederick Banting en 1923 à l'âge de 32 ans, et le plus âgé Peyton Rous en 1966 à l'âge de 87 ans[8]. Parmi les lauréats en médecine se trouvent deux couples mariés, les Cori (1947) et les Moser (2014) ; Nikolaas Tinbergen (1973) avait un frère lauréat en économie 1969 ; Arthur Kornberg (1959) a eu un fils lauréat en chimie 2006, de même Ulf von Euler (1970) avait un père lauréat en chimie 1929, et Svante Pääbo (2022) est le fils de Sune Bergström lauréat en médecine 1982[8]. Un lauréat a été forcé de renoncer au prix pour des raisons politiques, l'allemand Gerhard Domagk en 1939, Adolf Hitler considérant que sa découverte aurait dû rester secrète. Domagk a reçu le prix après la guerre[8]. En 2011, Ralph Steinman décède trois jours avant la remise du prix. Par décision spéciale, le comité Nobel confirme cette nomination, le choix ayant été fait avant sa mort[8]. En ce qui concerne les nommés, on compte plus de cinq mille propositions depuis 1901. Leur identité et les processus de décisions restent secrets pour les cinquante dernières années. Le cas le plus remarquable parmi les nommés (1901-1969) est celui de Sigmund Freud. En 1929, le Comité Nobel a engagé un expert qui a conclu que les travaux de Freud n'avaient pas de valeur scientifique démontrée, et qu'il n'était pas nécessaire de les étudier plus avant. Aussi Freud a été nommé trente-deux fois sans jamais être récompensé[8]. En 1936, Freud a été aussi proposé pour le prix Nobel de littérature par Romain Rolland, prix Nobel de littérature 1915[8]. Années 1900
Années 1910
Années 1920
Années 1930
Années 1940
Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020
Nombre de prix par nationalité
Bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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