18 mai : fondation de la Gold Coast Youth Conference à l’occasion de l’assemblée générale de la WASU (West african Student Union)[5].
19 mai : première manifestation pour l’indépendance de Madagascar à Tananarive à la suite de la « Pétition des Indigènes de Madagascar » exposée par Paul Dussac, contre le code de l’indigénat et en faveur de la nationalité française dans les colonies africaines[6].
Été : en Ouganda, une réunion organisée dans le but de former un syndicat indigène est réprimée par la police, qui fait cinq morts et trente blessés parmi les travailleurs[8].
25 septembre, Paris : l’Association Amicale des Originaires de l’AEF envoie à Brazzaville deux délégués, qui reçoivent l’autorisation du cabinet du gouverneur général Antonetti d’organiser une tournée au Congo français pour expliquer les buts de l’association et prendre des adhésions. Devant leur succès, les deux délégués Pierre Ganga et Constant Balou sont appréhendés et l’argent de la collecte est confisqué. André-Grenard Matsoua et les principaux dirigeants de l’Amicale sont arrêtés à Paris en décembre, et transférés à Brazzaville pour être jugés le ; ils sont condamnés à trois ans de prison et dix ans d’interdiction de séjour au Moyen-Congo et déportés au Tchad[9]. L’épisode marque le début de l’agitation matsouaniste au Congo français.
3 mars : plan de Hermosillo au Mexique. Les généraux Francisco R. Manzo, Ricardo Topete et José Gonzalo Escobar se révoltent contre le gouvernement. La Rebelión escobarista est écrasée partiellement le 6 mai par le général Calles[19].
24 octobre, New York : « Jeudi noir ». Panique financière à Wall Street. Onze spéculateurs se suicident. Les principales banques des États-Unis réussissent à inverser la tendance[22].
Afghanistan : l’hostilité provoquée par le programme de réforme du roi conduit à une rébellion. Amanullah abdique et s’enfuit à Kandahar. Le 18 janvier, son frère, Anayatollah est destitué par le chef rebelle Habibullah Kalakânî, dit Bacha Sakau. Le 24 janvier, Amanullah revient sur son abdication et demande l’aide de la Grande-Bretagne, qui reste neutre, et de l’URSS, qui intervient dans le Nord du pays, et des tribus afghanes restées fidèles ; il avance jusqu’à Ghazni, mais est contraint de faire demi-tour alors qu’il marche sur Kaboul et quitte l’Afghanistan le 23 mai pour Rome via l’Inde[25].
28 décembre : « Samedi noir ». La police coloniale néo-zélandaise abat onze manifestants sans armes à Apia. En réponse, le mouvement Mau réclame l’indépendance des Samoa[31]. Bien plus tard, en 2002, la Première ministre néo-zélandaise Helen Clark présentera ses excuses au peuple samoan pour cette tuerie[32].
31 mars : bataille de Sabilah. Alors que l’Ikhwan entre en dissidence, Abdelaziz Ibn Sa’ud réunit les chefs tribaux et éradique par la force la confrérie après plusieurs mois de guerre et avec le soutien des Britanniques[34]. L’aide de ces derniers l’oblige à reconnaître officiellement l’Irak et la Transjordanie.
24-29 août : émeutes en Palestine mandataire. Massacres d’Hébron et de Safed. À la suite d’une manifestation juive (23 août), la population arabe de Jérusalem et d’Hébron attaque les quartiers et les nouveaux faubourgs juifs. Elle est rejointe par les communautés paysannes des alentours. L’état de siège est proclamé par les autorités mandataires. Le bruit se répand que les Juifs sont sur le point de s’emparer de la mosquée d’Omar, et les tribus bédouines de Transjordanie passent le Jourdain pour aider leurs coreligionnaires et prennent d’assaut les casernes britanniques. Les affrontements causent la mort de 133 Juifs et 116 Arabes[36]. Le gouvernement mandataire envisage à la fin du mois d’août de se transférer de Jérusalem à Jaffa. Des troupes britanniques d’Égypte sont dépêchées, et une vigoureuse répression touche particulièrement les populations arabes[37].
14 septembre : Gilbert Clayton, le Haut Commissaire britannique à Bagdad, est autorisé à communiquer au gouvernement irakien l’intention de son gouvernement de mettre fin au mandat britannique de Mésopotamie[38]. Le gouvernement britannique travailliste élu en juin accepte le principe d’une indépendance du royaume d’Irak négociée par un nouveau traité le .
7 janvier : en réponse au coup de force d’Alexandre Ier, un certain nombre de Croates se tournent vers le terrorisme et fondent, sous la direction d’Ante Pavelić, le mouvement des oustachis (les Insurgés)[40].
Espagne : échec d’une tentative de renverser la dictature de Primo de Rivera et de restaurer le régime constitutionnel à Valence, dirigée par le conservateur José Sánchez Guerra[44].
7 mars - 7 avril : agitation estudiantine en Espagne orchestrée par la Federación Universitaria Española[49].
24 mars : élection législatives en Italie. La liste du Grand Conseil du fascisme est approuvée par 8 519 559 « oui » contre 135 761 « non ». Le taux de participation est de 89,63 %[50].
8 avril : loi soumettant les sociétés religieuses à autorisation en URSS[51]. Politique antireligieuse : Staline ferme 1500 églises. La persécution est systématique.
1er mai : manifestation communiste à Berlin malgré l’interdiction. Les émeutes dans le quartier ouvrier de Wedding font 19 morts et 36 blessés[52].
28 juin : loi sur la maladie (Ziektewet) aux Pays-Bas. Elle entre en vigueur le [58].
2 juillet, Portugal : Salazar démissionne à la suite du ministre de la justice Mário de Figueiredo, sous le prétexte que le cabinet des ministres a refusé d’entériner une circulaire concernant la sonnerie des cloches, jugée trop favorable aux catholiques. La crise entraîne la chute du cabinet de Vicente de Freitas. Le 8 juillet, le général Ivens Ferraz forme un gouvernement avec de nouvelles personnalités. Seul Salazar retrouve son ministère des Finances[59].
6 - 31 août : conférence intergouvernementale de La Haye ; elle aboutit à des accords qui prévoient l’évacuation de la deuxième zone de Rhénanie (Coblence) dans les trois mois et celle de la troisième zone (Mayence et la tête de pontCassel) aussitôt après la ratification du plan Young pour être terminée le [46].
11 août, Espagne : l’UGT renonce à sa politique pro-gouvernementale[63]. La gauche anarchiste se reconstitue dans la clandestinité.
30 août-9 septembre : exposition radiophonique à Berlin[64]. Le prix des récepteurs a baissé de près de 50 % en un an.
Les Koulaks (paysans aisés) sont expropriés, arrêtés et fusillés. Il s’agit de reprendre la terre aux paysans pour la collectiviser suivant le système des kolkhozes et des sovkhozes. C’est le « grand tournant » mis en évidence par l’article de Staline intitulé « Au diable la NEP ».
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