3 juin : crucifixion du moine Isaac. Début d'une crise de fanatisme religieux en Espagne. Martyre volontaire d’une cinquantaine de mozarabes sur le marché de Cordoue (851-859)[3].
27 août : le calife Jafar al-Mutawakkil ordonne que les biens du grand cadimutazilite Ibn Abî Du'ad soient mis sous séquestre[5]. Il est destitué et le sunnite Yahya ibn al-Aktham le remplace l'année suivante[6].
Septembre : traité d'Angers[7]. Charles le Chauve reconnaît Erispoë, le fils de Nominoë comme roi de Bretagne et lui cède aussi les comtés de Retz, Rennes et Nantes. Le roi de Bretagne prête un hommage au roi de France, hommage qui n'est pas un hommage lige, ce dernier entraînant alors une allégeance. La Bretagne demeura donc un royaume souverain. En souvenir de cet hommage purement symbolique, et pour bien marquer l'indépendance bretonne, les ducs de Bretagne seront couronnés « Duc, roi en leur terres »[8].
13 octobre : les Vikings emmenés par leur chef Hoseri (Asgeirr), remontent une nouvelle fois la Seine jusqu'à Rouen. Ils hivernent sur le continent pour la première fois. À pied, ils se rendent jusqu'à Beauvais qu'ils incendient[9] ainsi que l'abbaye Saint-Germer-de-Fly, dans l'Oise () avant d'être défait par les troupes Franques à Vardes. Ils restent dans le bassin parisien jusqu’à la fin de 852.
Le roi d'Italie Louis II intervient à Bénévent aux côtés de Guy de Spolète pour mettre fin à la guerre civile commencé en 839. Il parvient à mettre d'accord Siconolf et Radalgis sur un partage. Siconolf devient prince de Salerne et les mercenaires musulmans sont chassés[14]
L’Irlandais Jean Scot Érigène rédige De praedestinatione (De la prédestination divine). Les conciles de Valence (855) et de Langres (859) condamnent ce traité qui reprend l’enseignement d'Hincmar : le destin de l’individu ne dépend pas entièrement de Dieu, mais est également conditionné par le libre arbitre, une autre voie d’accès au salut personnel. Il affirme qu’il n’y a pas de damnation au sens traditionnel du terme. Pour Érigène, tous les êtres humains deviennent de purs esprits[15]