Excentrée au niveau national et européen, la ville de Rennes l'est aussi au niveau régional[16]. Située à moins de 50 km de la limite orientale de la Bretagne à La Gravelle, Rennes se situe à plus de 250 km de l'île d’Ouessant. En distance orthodromique[17], elle est ainsi plus proche d’Angers (128 km) que de Brest (210 km) et plus proche de Caen (154 km) que de Quimper (180 km).
De plus, Rennes se situe au point de jonction de la liaison Manche-Atlantique constituée par la Vilaine et le canal d'Ille-et-Rance. La ville est plus proche des côtes de la Manche (55 km[18]) que de celles de l’océan Atlantique (90 km), et est la seule ville bretonne de plus de 25 000 habitants qui ne soit pas située en bord de mer ou d'estuaire[19]. Enfin, éloignée de toute frontière terrestre, la ville n'est cependant qu'à 120 km de l'île anglo-normande de Jersey.
Rennes a une position centrale à l'échelle départementale. Elle se situe à 63 km au sud de Saint-Malo, 35 km à l'ouest de Vitré, 58 km au nord de Redon et 37 km à l'est de Paimpont.
Bien que globalement plat – l'altitude de la commune est comprise entre 20 et 74 mètres[22] – le relief de la commune est marqué par les vallées creusées par l'Ille et la Vilaine.
Le site choisi pour la fondation de la ville est celui d’un promontoire dominant le confluent de l'Ille et de la Vilaine[23]. Le développement de la ville s'est tout d’abord fait sur les terrains hauts au nord de la Vilaine ; les terrains marécageux situés au sud du fleuve n'ont été urbanisés qu’au XVe siècle[24]. Le relief n'a jamais constitué un frein au développement urbain. La ville s'est progressivement développée de part et d'autre des cours d'eau pour s'étendre au XXe siècle sur les hauteurs environnantes : plateau du Haut-Quineleu, au sud de la gare, hauteurs de Maurepas et de Villejean, au nord-est et au nord-ouest du centre-ville.
En raison d’un lit peu profond, la Vilaine provoque de fréquentes inondations qui ont conduit les autorités municipales à prendre de nombreuses mesures pour les limiter. Dès le XVIe siècle, des travaux de canalisation sont envisagés afin d’améliorer sa navigabilité[25] mais, malgré de nombreux projets élaborés à la suite de l'incendie de 1720, il faut attendre le XIXe siècle pour que les travaux soient entrepris[26]. Après l'achèvement des travaux de canalisation, des inondations se sont encore produites, parfois catastrophiques comme en 1966 et en 1974, conduisant la municipalité à se doter d’un large éventail d'équipements[27]. L’état de catastrophe naturelle a été constaté à la suite des inondations des 30 juin[28] et 19 septembre 2009[29], consécutives à des orages exceptionnels.
La ville se trouve au centre du bassin de Rennes constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux (notamment les schistes verts de Rennes[Note 7] utilisés en matériau de construction) issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 1 500 m d'épaisseur[32]. Les différentes couches briovériennes qui le composent ont été plissées et remaniées par la suite, notamment lors de l'orogénèse hercynienne, d'où une succession irrégulière où dominent les schistes, mais où s’intercalent des grès, des conglomérats et de nombreux faciès dont on connaît mal la répartition, faute d'affleurements. Cette irrégularité se traduit dans les reliefs caractérisés par une succession de collines et de vallées généralement peu marquées[33].
Une tectonique de distension E-W, associé à la phase distensive qui a affecté l'Europe de l'Ouest à partir de l'Éocène (phase de rifting liée à l'orogenèse alpine et à l'origine du rift ouest-européen), affecte également ce bassin. Il en résulte le demi-graben de Rennes – Chartres-de-Bretagne, dirigé par la faille de Pont-Péan qui a joué un rôle de drain à l’échelle régionale. Cet étroit bassin d'effondrement, s’évasant vers le nord-ouest, à fond incliné vers l’est, favorise le dépôt de sédiments observés dans de petites accumulations : les parties les plus encaissées du bassin, autour de Saint-Jacques-de-la-Lande et Le Rheu conservent les traces de la sédimentation marine au Miocène (mer des Faluns), ou de celle des sables rouges pliocènes[34]. Ce socle, profondément altéré et régulièrement masqué par des dépôts de limons issus de l'érosion éolienne durant la dernière glaciation, donne des sols bruns à hydromorphie variable[35].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[36]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[37]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[38].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 677 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[36]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 6 km à vol d'oiseau[39], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,0 mm[40],[41]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[42].
Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−01−1945 au 03−12−2023 Station RENNES-ST JACQUES (35) Alt: 36m 48° 04′ 07″ N, 1° 44′ 02″ O
Source : [MétéoFrance] « Fiche 35281001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Rennes est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[43].
Elle appartient à l'unité urbaine de Rennes[Note 8], une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes, dont elle est ville-centre[Note 9],[44],[45]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est la commune-centre[Note 10],[45]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[46],[47].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (78,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (45,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,3 %), terres arables (5 %), prairies (4,5 %), eaux continentales[Note 11] (1,5 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[48]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2019, Rennes comptait 129 917 logements, dont 89,5 % sont des résidences principales, 3,8 % des résidences secondaires et 6,7 % de logements vacants. 85,9 % de l'ensemble des logements sont des appartements[49].
Rennes est une ville qui se densifie, avec 29,3 % des résidences principales qui ont été construits après 1990. Concernant les constructions antérieures à 1949, elles représentent 10,9 % du parc. Avec 22 703 logements HLM, soit 21,7 % du parc en 2019, la ville respecte les dispositions de l’article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains de décembre 2000 fixant alors à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes[49].
La plupart des habitations possédaient quatre pièces ou plus (37,6 %), ou trois (25,8 %), puis deux pièces (22 %). Les petits logements représentent 14,6 % du parc immobilier rennais. Il faut préciser que ces logements sont bien dotés et équipés puisque 99,5 % ont le chauffage central ou individuel et 56,3 % possèdent un garage, box ou parking. En 2012, 28,4 % du parc est constitué de logements de moins de 18 ans, ce qui fait de Rennes la 3e ville de France dans cette catégorie en 2012[49],[50].
Orientations de développement et projets d'aménagement
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En 2005, dans son « Projet urbain 2015 », la ville organise son développement à horizon 2015 autour de sept orientations thématiques : ville centre d'une métropole régionale, dynamique en gardant les attributs d'une écoville conviviale et mobile[51]. Afin de mettre en application les objectifs de développement urbain, la procédure de ZAC est privilégiée : plus de trente ZAC ont été créées depuis les années 1970. Dans les années 2010, les grands projets d’aménagement sur la ville sont[52] :
Le quartier Beauregard, à travers trois ZAC créées en 1993, 2005 et 2006. On y trouve notamment la résidence bioclimatique Salvatierra.
La requalification de l’axe Alma-Fréville à travers quatre ZAC créées entre 2002 et 2004 : création de 700 logements ainsi que de surfaces commerciales et tertiaires.
La ZAC de La Courrouze, créée en 2003 sur les communes de Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande : création de 5 000 logements sur d’anciens terrains militaires, notamment l'arsenal,
La ZAC Baud-Chardonnet, créée en 2004 : création de 2 200 logements et 84 000 m2 de surfaces tertiaires sur une friche industrielle.
La ZAC EuroRennes, projet d'urbanisme et de quartier d'affaires s'étendant sur une superficie de 58 hectares. Il a vocation à rassembler en 2025 autour de la gare de Rennes, un ensemble de tours de bureaux (150 000 m2), de commerces services et loisirs (30 000 m2), de logements (environ 1 500), d'activité et d'équipements (10 000 m2) et d'offre d'hébergement (15 000 m2).
La ZAC ViaSilva[53], projet d'urbanisme et de quartier d'affaires s'étendant sur une superficie de 570 hectares, Il couvre la Technopole Rennes Atalante sur Beaulieu et Saint-Sulpice ainsi que les communes de Cesson-Sévigné et de Thorigné-Fouillard. ViaSilva constitue la dernière grande réserve d’urbanisation intra-rocade, elle accueillera le terminus de la ligne b du métro. Initialement elle devait accueillir plus de 40 000 habitants et 25 000 emplois[54].
D’autres projets de moindre envergure ont aussi fait l’objet d’une procédure de ZAC : anciennes papeteries de Bretagne (rue de Lorient), ancienne brasserie Saint-Hélier, requalification de l'ancienne caserne Mac-Mahon…
Rennes est en 2014 la « ville la plus durable de France » selon le magazine Terra eco, se distinguant notamment par la qualité de ses services de transports en commun, son taux de chômage, et sa vie associative[55].
En 2016, la ville compte 868 hectares d’espaces verts entretenus (dont 50 % de parcs, bases de loisirs, terrains de sports), soit 17 % de la superficie de la ville et 41 mètres carrés d'espace vert par habitant[56]. On compte notamment :
À son apogée au IIe siècle, lors de la période gallo-romaine, Condate est un centre urbain important qui s’étend sur 90 ha sur les hauteurs dominant le confluent de l’Ille et de la Vilaine. Les invasions barbares vont conduire la ville à se resserrer sur une superficie de 9 ha au sein d’une enceinte longue de 1 200 mètres[23].
Jusqu'au XVe siècle, la ville se développe à l’abri de cette muraille à mesure que son rôle politique et économique croît. Au début du XVe siècle, la ville de résidence des ducs de Bretagne, ne compte cependant aucun monument marquant en dehors de sa cathédrale[24]. La ville connaît alors une période de développement démographique en raison d’une forte immigration normande à la suite de l'occupation anglaise au début du siècle et, surtout, d’un important exode rural. Les faubourgs se développent hors des murs : La Baudrairie, Saint-Aubin, Bourg-l'Évesque, Saint-Étienne, Toussaints… Dans sa Chronique d’Arthur de Richemont, Guillaume Gruel, écuyer d'Arthur III de Bretagne, note : « La ville qui pour lors estoit trop petite pour loger ung tel peuple comme le peuple renays, et estoient les faulxbourcs plus grans troy foiz que la Ville »[58].
Deux nouvelles enceintes sont donc construites au XVe siècle afin d’assurer le développement de la ville. En 1422, le duc Jean V décide de construire une enceinte à l’est qui entoure la « Ville Neuve », marquée par les commerces et les congrégations religieuses[23]. Cette nouvelle enceinte est achevée en 1452, mais déjà une autre extension est en cours. En 1449, le duc François Ier prend la décision d’étendre les murs de la ville au sud de la Vilaine. La « Nouvelle Ville » ainsi protégée par les remparts est avant tout un ensemble de terrains malsains et inondables où s’entasse une population modeste. L’intérêt est pourtant réel d’assurer une protection efficace des deux rives du fleuve et de protéger les quartiers industrieux[24]. En 1473, cette enceinte est à son tour achevée. La ville s’étend alors sur 62 ha et compte environ 13 000 habitants[59]. C’est au cours de ce siècle que la ville s’embellit en se dotant en 1467 de son premier monument civil : la tour de l'Horloge, citée par François Rabelais dans Pantagruel[60].
Après la fin de l’autonomie bretonne, marquée par l’acte d’union de 1532, le rôle administratif de Rennes s’accroît. En 1561, le Parlement de Bretagne se fixe dans la ville[61]. Le Palais du Parlement de Bretagne est édifié entre 1618 et 1655. En parallèle, la ville se transforme profondément grâce aux nombreux hôtels particuliers édifiés pour les « messieurs du Parlement », comme les hôtels de La Noue et Racape de La Feuillée, édifiés sur la place des Lices en 1658[23]. La ville s’embellit ainsi au cours du XVIIe siècle mais reste enserrée dans ses remparts et les bâtiments sont pour la grande majorité construits en bois. Lors de la nuit du , la ville s’embrase. Pendant six jours, l’incendie va ravager le centre-ville : près de 10 ha sont touchés, 945 bâtiments sont détruits. Au total, on estime que le grand incendie a coûté 9 millions de livres aux particuliers[62].
La ville classique en enfilade : la place du Parlement-de-Bretagne, la mairie et les tours de la cathédrale.
La reconstruction de la ville est l’occasion de mettre en application les idées des urbanistes de l’époque ; les vues doivent être dégagées et les rues plus larges. Avant tout, il s’agit à tout prix d’éviter un nouvel incendie. Pour mener à bien ce chantier, l’intendant de la ville s’adresse à Isaac Robelin, un ingénieur militaire directeur des fortifications à Brest. Cependant son projet présenté au Conseil le ne convainc pas, notamment en raison de ses vues radicales qui heurtent les nobles de la ville[63]. En 1724, c’est l’architecte Jacques V Gabriel, plus diplomate, qui est finalement chargé de la reconstruction[Note 12].
Dans les grandes lignes, le plan ambitieux de Robelin est conservé : la partie incendiée de la ville est totalement réorganisée selon un plan en damier avec des îlots carrés d’environ 65 m de côté et des voies de 10 m de large. Les immeubles sont construits en pierre (granit pour le rez-de-chaussée et étages en tuffeau) et les toits sont couverts d’ardoises. La ville s’organise autour de deux places disposées en quinconce : la place Royale où trône le Parlement de Bretagne et la place Neuve dominée par la mairie, moins monumentale et obéissant à des canons moins rigoureux que sa voisine[23]. L’aspect monumental de la place Royale avait une valeur symbolique forte. Il s’agissait de représenter la domination du pouvoir royal sur le parlement de province à la suite de la révolte du Papier timbré, la place servant d’écrin à une monumentale statue de Louis XIV réalisée par Antoine Coysevox. Cependant, une des idées majeures de Robelin, la canalisation de la Vilaine, n’est pas réalisée.
Au cours du XVIIIe siècle, la ville se développe peu à peu hors de ses murs. Certes, des rues avaient été créées en dehors des remparts depuis parfois longtemps, mais il ne s’agissait alors que de faubourgs comme celui de la rue de Nantes dont il est fait état dès le XVe siècle[64]. La promenade du Mail, prolongeant la ville vers l’ouest, est ainsi créée au cours de ce siècle[65].
Le XIXe siècle est marqué par un développement important des infrastructures de transport qui vont conduire à une profonde restructuration de la ville, notamment de ses quartiers sud[51]. La canalisation de la Vilaine est entamée en 1841 et s’achève en 1861[25]. Elle permet l’assainissement des quartiers situés au sud du fleuve, jusqu’alors sujets à de fréquentes inondations. L’arrivée du train en gare de Rennes en 1857 entraîne l’urbanisation de la plaine alluviale située au sud de la ville. Sur la base du plan d’urbanisme conçu entre 1852 et 1855 à l’initiative du maire Ange de Léon, de larges boulevards sont tracés : cours de la Gare (actuelle avenue Jean-Janvier) pour rejoindre directement le centre-ville depuis la gare, boulevard de La Tour-d’Auvergne permettant de faciliter la liaison entre Saint-Malo et Bordeaux (route impériale no 137), boulevard de la Liberté entre ces deux axes sur les douves remblayées des anciens remparts déjà démolis à l’époque. Ce plan sera globalement réalisé ; seul le Champ de Mars sera réorganisé pour permettre l’extension de la caserne du Colombier[66].
En parallèle à ce développement, l’urbanisation se développe aussi au nord-est de la ville : un boulevard de contournement, le boulevard de la Duchesse-Anne, est créé au milieu du siècle afin de relier les faubourgs de Saint-Hélier, de Paris, de Fougères et d’Antrain ; le boulevard de Sévigné est percé en 1864. Ces axes vont permettre de structurer le développement d’un quartier marqué par des hôtels particuliers et des riches demeures. En 1880, un nouveau boulevard circulaire, situé plus à l’est (boulevards de Strasbourg et de Metz), permet une urbanisation cohérente de l’est de la ville[67].
Le XIXe siècle est celui où la ville s’affirme dans son rôle de capitale régionale. Dans La Bretagne Contemporaine, parue en 1865, il est fait état du développement connu au cours des premières décennies du siècle : «
Dans l’espace des soixante années de ce siècle, Rennes a vu sensiblement croître son importance et son commerce et son industrie. Sa population a doublé : elle atteint aujourd’hui le chiffre de 50 000 âmes. Elle a […] la physionomie d’une grande et belle cité, calme plutôt qu’active. »[68]. Elle est cependant mal considérée par les guides touristiques du XIXe siècle[69] La ville se dote d’équipements structurants : lycée impérial (1803)[70], palais universitaire (1847-1855)[71], nouvel hôpital de l’Hôtel-Dieu au Nord la ville (1855)[72], prison (1863-1876)[73], ainsi que de nombreuses casernes implantées en limite de la ville. Enfin, en 1897, Rennes inaugure son réseau de tramway à alimentation électrique, composé de cinq lignes principales, facilitant les déplacements urbains. Il en reste encore aujourd'hui quelques vestiges.
En ce qui concerne l'assainissement, la municipalité dirigée par Pierre Martin, demande les conseils de l'ingénieur parisien Eugène Belgrand, qui après avoir été le constructeur des égouts de Paris (réseau débuté en 1854), est très demandé en France pour la construction d'autres réseaux d'assainissement et d'adduction d'eau potable[74]. 1881 marque le début de la construction du premier réseau d'égouts. En 1883, les 23 premiers kilomètres du réseau souterrain sont réalisés, reliés à deux grands collecteurs de chaque côté de la Vilaine. Les eaux usées sont rejetées en aval du fleuve, près du Moulin du Comte[75],[76]. Entre 1884 et 1890, le réseau d'assainissement est étendu de 3,6 kilomètres supplémentaires, avec en parallèle depuis 1882, la mise en place d'un réseau d'adduction en eau de source à partir des sources de la Loisance et de la Minette[77], projet suivi par le conseiller municipal François Massieu, chargé des problèmes d'hygiène et d'assainissement depuis 1873[78].
Le développement de la ville se poursuit au XXe siècle. Selon un mouvement déjà amorcé à la fin du siècle précédent, le développement urbain se fait de façon cohérente par le biais de lotissements[79] qui permettent d’éviter une urbanisation linéaire sous forme de faubourgs. La loi Loucheur votée en 1928 va accélérer le développement pavillonnaire de la ville dans l’entre-deux-guerres. Ainsi des quartiers se développent au sud de la voie ferrée, notamment le quartier Sainte-Thérèse[80] et le quartier des Sacrés-Cœurs, et dans le prolongement des lotissements du XIXe siècle au nord-est (quartiers Jeanne-d’Arc et Maurepas[81]). Le Foyer Rennais, premier projet d’habitations à bon marché de la ville, est initié en 1922 pour s’achever en 1933[82]. La ville se dote en 1925 d’un premier plan d’extension, d’aménagement et d’embellissement qui permet de définir les axes de développement urbain futur[51].
Dès 1944, l’architecte Georges-Robert Lefort est chargé de mettre en place un « Projet de reconstruction et d’aménagement de la ville ». Il s’agit tout autant de reconstruire les quartiers détruits que de résorber l’habitat insalubre et de permettre d’accueillir des populations nouvelles par le développement de quartiers d’habitat collectif. L’arrivée d’Henri Fréville à la tête de la municipalité en 1953 va marquer un tournant dans la politique urbaine de la ville avec la mise en place d’une politique d’aménagement planifié et de forte maîtrise foncière[51]. Henri Fréville justifie ainsi sa politique à propos de l’opération de rénovation urbaine du Colombier dans son autobiographie : « La rénovation urbaine étant, à la fois, une mesure d’assainissement et de modernisation, sa réalisation exigea un plan d’ensemble, d’où l’ampleur du projet initial. »[87]. Au cours des décennies 1950 et 1960, les vastes opérations d’urbanisation vont se multiplier dans la ville :
la cité d'urgence de Cleunay, une des premières de France : 1 000 logements construits sur 30 ha entre 1954 et 1960[88] ;
la ZUP de Maurepas : 4 256 logements construits sur 80 ha entre 1956 et 1966[89] ;
la rénovation urbaine de Bourg-l’Évesque : sur un secteur de 19 ha situé sur l’ancien faubourg de la rue de Brest, 794 logements et 119 commerces ont été détruits pour faire place à 2 519 logements et un centre commercial de 30 commerces, construits entre 1959 et 1964[90] ;
la rénovation urbaine du Colombier, conçue par Louis Arretche : sur un secteur de 28 ha correspondant au Champ de Mars, à l’ancienne caserne du Colombier et à l’ancien faubourg de la rue de Nantes. L’opération s’est déroulée sur plusieurs phases entre 1962 et l’inauguration du centre commercial Colombia en [1986[91] ; elle compte au total 2 500 logements, 40 000 m2 de surfaces commerciales et 42 500 m2 de bureaux[92] ;
la ZUP de Villejean, également conçue par Louis Arretche : sur 110 ha, 9 000 logements sont construits entre 1962 et 1970 ; une surface de 42 ha est de plus consacrée aux établissements d’enseignement supérieur regroupés sur le campus de Villejean[93] ;
la ZUP du Blosne, ou ZUP Sud, est de loin la plus vaste et la plus complexe de ces opérations. Conçue par Michel Marty, elle s’étend sur 500 ha, et a été construite entre 1965 et 1985, année d’ouverture du centre culturel Le Triangle. Au total, 12 531 logements sont construits, des équipements structurants sont mis en place dans chacun des quartiers de la ZUP (six centres commerciaux, trois collèges, trois églises), des parcs et jardins sont aménagés. La ZUP comporte aussi des équipements à l’échelle de l’agglomération : lycée de Bréquigny, centre commercial Alma et hôpital Sud[94].
Le développement de l’offre en logement s'accompagne aussi d’un fort développement industriel et commercial. L’objectif poursuivi par la municipalité est de « faire de Rennes le moteur du nouveau dynamisme breton et de retenir les migrants ruraux qui partent chercher du travail à Paris. »[95]. La croissance urbaine de cette période va donc également conduire à la mise en place d’importantes zones d’activités :
la ZI de la route de Lorient, créée en 1958 sur les communes de Rennes et Vezin-le-Coquet, 150 ha[96] ;
la ZI Sud-Est, aussi appelé Zone de Chantepie, créée en 1966 sur les communes de Rennes, Cesson-Sévigné et Chantepie, 163 ha[97] ;
la zone d'activités Nord, créée en 1965 sur les communes de Rennes et Saint-Grégoire, 80 ha[98].
Ces importantes opérations urbaines vont permettre une croissance démographique spectaculaire de la ville : en 1975, elle atteint les 200 000 habitants, soit un doublement en à peine 40 ans.
La construction progressive de la rocade de Rennes, à partir de 1968, permet de fixer les limites de la zone urbanisée et limiter l'étalement urbain. Aucun nouveau quartier d’habitation n’est prévu au-delà et la densification est privilégiée. Cela se traduit par le concept de ceinture verte (ou ville archipel) adopté successivement dans les schémas de cohérence territoriale (SCOT) de la ville : la ville est considérée comme une île entourée d'un océan de nature et de terres agricoles qu'il faut préserver; l'urbanisation linéaire qui ferait se rejoindre deux centre-ville est donc exclue[100]. Les opérations d’urbanisation des années 1980 vont viser à densifier le tissu urbain en urbanisant les derniers terrains vacants par le biais de ZAC de moindre envergure que les ZUP. Les quartiers de la Poterie au sud-est et des Longs-Champs au nord-est[101],[102].
À la fin du XXe siècle, « la ville de Rennes s’arrête progressivement sur la limite constituée par la rocade »[51]. Le territoire communal compris à l’intérieur de la route de contournement est presque entièrement urbanisé et il s’agit donc de reconstruire la ville sur elle-même à travers des opérations de renouvellement urbain.
Le début du XXIe siècle voit la création de deux nouveaux quartiers : Beauregard et La Courrouze.
Le quartier de Beauregard est un véritable nouveau quartier avec immeubles d'habitation, zone commerciale, immeubles de bureaux et parc (l'alignement du XXIe siècle).
La Courrouze est une Zone d'aménagement concerté de 140 hectares, située sur les communes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande faisant suite au départ des bâtiments de l'armée et du GIAT. Le projet a commencé en 2002, avec analyses, études, choix de projet, appel à candidatures. Les travaux de la première tranche ont commencé fin 2005 et les premiers logements ont été livrés en 2009. La quatrième et dernière tranche est prévue pour être terminée en 2020.
Entre 2005 et 2010, la caserne Mac Mahon (quartier Bourg-l'Évesque) est réhabilitée en zone d'habitation.
Un autre grand agrandissement - l'Ecocité ViaSilva 2040 - est prévu dans le secteur intra-rocade nord-est, pour le moment quasiment vierge. À terme, le quartier comptera 40 000 habitants et 25 000 emplois[105].
En 1983, la commune de Rennes a été divisée en douze quartiers administratifs (eux-mêmes divisés en sous-quartiers), dotés chacun d’un élu référent et d’un agent chargé du quartier[106] :
Cette division correspond aujourd'hui aux conseils de quartier de la ville[109]. Les conseils de quartier sont un dispositif de la loi Vaillant[110] visant à instaurer plus de démocratie locale. Les conseils de quartier se regroupent afin d'échanger sur leurs problématiques communes lors des Assemblées des Conseils de Quartier[111],[112].
Certains de ces quartiers sont prioritaires et possèdent également un conseil citoyen (Blosne, Villejean...)[113].
Néanmoins, au-delà de ces quartiers officiels semblables à des arrondissements, Rennes est divisé en 45 sous-quartiers plus proches de cette définition. Cette sous-division correspond aux IRIS.
Parmi ceux-ci citons Saint-Laurent, Champeaux, La Prévalaye, Les Gayeulles, Sainte-Thérèse, La Courrouze, Lande du Breil…
Un réseau de transports urbains et périurbains, géré par le service des transports en commun de l'agglomération rennaise (STAR), par bus, dont les lignes majeures dites « Chronostar », et métro automatique (souterrain et aérien), facilite les déplacements quotidiens (avec la carte RFIDKorriGo depuis 2006).
Rennes a mis en place en juin 1998 un système de vélos en libre-service : le vélo à la carte. Ce service permettait d'emprunter, pour une durée maximale d'une heure, l'un des 200 vélos répartis sur 25 stations disséminées dans la ville. Mis en place par Clear Channel le , c'est la seconde expérience de location de vélos de type vélopartage en France après La Rochelle en 1974. C'est le « premier libre-service vélo informatisé au monde »[116].
Le , le service a changé de nom, de système et d'opérateur. Il s'appelle désormais LE vélo STAR et est géré par Keolis Rennes. En 2012, le système atteint 910 vélos en circulation répartis dans 83 stations et 7 200 adhérents annuels pour une moyenne de 3 500 déplacements quotidiens[117],[118].
Réseau cyclable
Le développement du réseau cyclable démarre au début des années 1990 par l'aménagement de bandes de contresens cyclables[119]. En 2012, la commune possède peu de pistes cyclables[120]. Un audit réalisé fin 2012 indique que 40 % de la voirie rennaise dispose d'aménagements pour le vélo, soit 232 km[119].
Depuis 2020, de nombreuses pistes cyclables ont été créées, d'abord temporaires, puis pérennisées[123]. Plus largement, au niveau de la métropole de Rennes, un réseau express vélo de 105 kilomètres est en cours de mise en place en vue de rallier le centre ville de Rennes aux communes de la première couronne de la métropole à l'horizon 2025[124].
En ce qui a trait aux transports routiers, la ville est très facilement accessible car elle se situe au carrefour d'un réseau étoilé de voies rapides :
Toutes ces routes se connectent à la rocade de Rennes qui assure un contournement autoroutier complet de 31 km autour de la ville de Rennes depuis son achèvement en 1999[125].
La ville est également contournée par une seconde rocade permettant une desserte locale des communes de la seconde couronne rennaise (Betton, Pacé, Le Rheu, Bruz, etc.)
Rennes est desservie par un réseau de chemins de fer : depuis juillet 2017 et la mise en service de la LGV Bretagne, la gare de Rennes est à 1 h 25 de Paris et à 45 minutes du Mans en TGV. Rennes est également accessible en 2 h 22 depuis l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (gare TGV), 1 h 22 depuis Massy TGV, 2 h 5 depuis Marne-la-Vallée, 3 h 50 depuis Lyon (la Part-Dieu) et 3 h 20 depuis Lille (Europe). La gare a une forte activité avec de fréquents arrêts TGV ou TER : vingt-sept TGV par jour assureront en semaine des liaisons entre Rennes et Paris, dont quatorze effectuant le trajet en direct[126]. Elle est également un nœud de transport multimodal avec la connexion du réseau de bus et le métro (dont une deuxième ligne est prévue pour 2022).
Dans le prolongement de cette LGV, un nouveau quartier quartier d'affaires nommé EuroRennes est construit, avec une réorganisation de 58 ha d'équipements autour de la gare[127]. Rénovée, la fréquentation de la gare passe 9 millions de voyageurs annuel en 2012 à près de 14 millions en 2022[128].
Avec la Vilaine et le canal d'Ille-et-Rance, Rennes dispose d'axes fluviaux relativement importants mais peu exploités[129]. Le réseau fluvial n'est exploité qu'à l'occasion de livraison de grosses marchandises, ou de façon touristique durant la période estivale avec la location de petits bateaux[129]. Ce mode de transport n'est pas pris en compte dans le plan de déplacements urbains développé par Rennes Métropole[129].
Avec 851 976 passagers transportés en 2019, l'aéroport de Rennes se situe au 22e rang français, et au 7e rang quant au fret (hors Paris) avec 11 044 tonnes de marchandises transportées en 2016[131].
Mobilité piétonne
À l'enquête 2021 du Baromètre des villes marchables, Rennes est classée, dans sa catégorie, seconde ville la plus marchable de France (derrière Strasbourg)[132].
Toponymie
À l’origine le nom celtique (gaulois) de la commune est Condate, ce qui signifie « confluent »[133] et souligne l’emplacement de la ville, entre l’Ille et la Vilaine[134].
Le nom de ce peuple vient d’une racine celtique red signifiant « aller à cheval » ou « aller en char »[136]. D'après Xavier Delamarre[137] le sens global de Riedones serait « les conducteurs de chars », l'élément redo- étant le celtique rēd, qui explique aussi le vieil-irlandais riad- « aller à cheval ou en voiture » (cf. néanmoins l'anglais to ride). Le terme latin reda, raeda désignant un véhicule à quatre roues est un emprunt au vieux-celtique.
Suivant les siècles, Rennes est attesté sous différents noms. Chronologiquement :
Condate pour le site d’origine dont les contours géographiques et temporels sont mal connus.
On trouve le nom de Civitas Riedonum dès 135 (sur la stèle de Titus Flavius Postuminus) puis au IVe siècle celui de Civitas Redonum.
Au Ve siècle, sa dénomination fut civitas Redonum vers 400, Redonas vers 441, Ecclesia Redonensis, Redonicae urbis au VIe siècle, en 830 ce fut Redonicum oppidum, enfin trente ans après, en 850, son nom fut reformulé en Redonas oppidum.
Durant le XIIe siècle, plusieurs noms lui sont attribués dont Urbe Redonensis, Urbs Redonis et Redhonis.
La graphie du nom « Rennes » apparut au XIIIe siècle avec les appellations Renes et Rennes[136], Cours de Rennes en 1294.
Quelques noms de lieu indiquent la présence ancienne de bretonnants. Ces noms de lieux sont rares[139],[140] :
Le Gros Malhon, noté Gormalon au XIIIe siècle.
La rue de Quineleu et la Croix Guineheu peuvent continuer les Crouez Guineheuc de 1404. Le quartier de Quineleu est Queneloc en 1271 et bailliage de Queneleuc en 1456.
Appellations de Rennes
En gallo, il n’y a pas de graphie unifiée, dans la graphie ELG, la ville est appelée Resnn (prononcé /rɛn/)[141], dans les graphies MOGA, Renn, Rènn, Rein·n ou Rin·n (respectivement prononcés [rən], [rɛn], [rɛ̃ːn] et [rɛ̃n]), ces différentes graphies correspondent à la prononciation identifiée comme la plus courante pour la première citée jusqu’à la moins courante pour la quatrième)[142].
Le nom s'est stabilisé à la période gallo-romaine, le nom de la civitas remplaçant condate. La limite de l'usage du breton au haut Moyen-Âge suivait les limites occidentales de l'éveché de Rennes[139].
Les formes Roazon (moyen-breton) et Rennes (en langue romane) supposent deux accentuations différentes à partir de la même forme initiale (il en va de même pour le nom de Nantes Naoned / Naunt. Cela s'explique : ces noms de peuples celtiques étaient connus des Bretons, voisins de Grande-Bretagne, alors que leur entrée en latin n'est survenue qu'après la conquête romaine.
Vers le IIe siècle av. J.-C., la ville aurait été fondée par la tribu des Riedones qui choisit le site du confluent de l'Ille et de la Vilaine pour capitale, et prend le nom de Condate (ce qui signifie « confluent » en gaulois). D'autres sources, plus récentes, mettent en doute les interprétations passées, et indiquent une fondation au Ier siècle, sur la butte au-dessus du confluent (actuel emplacement de la cathédrale Saint-Pierre)[152]. En effet, la cité aurait été construite ex nihilo au cours de la période romaine, répondant ainsi à l'organisation administrative des territoires conquis par Rome. Condate signifie confluence, c'est donc une zone particulièrement stratégique pour les relations et la circulation dans l'Empire Romain. Cependant, en l'absence de littérature contemporaine sur les Riédons et la ville de Condate, la connaissance de la ville antique de Rennes repose sur des efforts archéologiques, des reconstitutions ou des hypothèses faites au regard des vestiges qui nous sont parvenus.
Un nombre important de fouilles archéologiques depuis 1980 permettent une meilleure connaissance de la ville de Rennes à l'époque gallo-romaine[153]. Ces travaux ont permis d'estimer une urbanisation de la cité au cours du Ier siècle de notre ère et jusqu'au IVe siècle après J.-C. Durant la Pax Romana, la ville, chef-lieu des Riedones et garnison militaire, se développe jusqu'à occuper un territoire de 80 à 100 hectares[154]. Vers le IIIe siècle, des remparts sont érigés pour protéger la ville, dans une emprise considérablement réduite (8 hectares), des attaques barbares, fréquentes à cette époque.
Les vestiges archéologiques témoignant de la présence et de l'occupation d'un peuple sont nombreux. Ils ont permis d'identifier une vie artisanale forte à Condate, notamment en métallurgie et en céramique, ainsi que des lieux publics et des habitations, ou encore des nécropoles[155]. L'ensemble des vestiges est actuellement conservé au Musée de Bretagne.
Certaines études et certains archéologues se sont penchés sur la question de l'oppidum. En effet, la topographie de la ville ressemble de loin à un oppidum, une sorte d'éperon. Cependant, cela n'est pas clair ni évident, la surface concernée est trop large pour correspondre entièrement à la définition. De plus, nous n'avons pas de sources écrites ou matérielles qui puissent affirmer que la cité fut fortifiée avant l'époque romaine pour résister. Il est plus évident de considérer Condate comme une construction similaire aux autres chefs-lieux de la péninsule armoricaine, c'est-à-dire une construction ex-nihilo à la suite de la conquête romaine.
Moyen Âge
Erispoë, fils de Nominoë, inflige en une défaite cuisante à Charles le Chauve lors de la bataille de Jengland. Ce dernier, par le traité d'Angers, reconnaît Erispoë comme roi de Bretagne, cette dernière étant dans le même temps augmentée des comtés de Rennes et de Nantes ainsi que du pays de Retz. Rennes passe ainsi du statut de ville franque mineure et excentrée à celui de l'une des principales villes du nouveau royaume de Bretagne[156],[Note 13].
La ville, comprise dans les marches de Bretagne, est progressivement intégrée au duché de Bretagne et devient rapidement une ville ducale. Au XVe siècle, Rennes consolide l'enceinte primitive gallo-romaine. Dans ce même siècle, deux enceintes successives agrandiront la ville. Le Bart, connétable de Rennes en 1489, a laissé son nom à une tour qui fut transformée plus tard en prison, puis démolie en 1840.
Toujours au XVe siècle, Rennes fut le refuge d'Anne de Bretagne, héritière du duc François II de Bretagne. Alors en très mauvaise posture, elle se réfugia à Rennes où elle fut couronnée duchesse de Bretagne dans la cathédrale Saint-Pierre le [158].
Temps modernes
Au XVIe siècle, après le rattachement du duché de Bretagne au domaine royal français en 1532 par l'édit de Vannes, la ville devient le siège du Parlement de Bretagne, et donc capitale provinciale. Les fortifications, comme dans la plupart des villes françaises, ressenties comme inutiles à la période moderne, sont lentement démantelées jusqu'au début du XXe siècle.
En 1806, l'Amiral de Villeneuve de retour de la bataille de Trafalgar séjourna quelques jours rue des Foulons (au 21, de nos jours rue Le Bastard). Il y trouva la mort le 22 avril. Il s'y serait suicidé mais un doute persiste sur un possible assassinat[159].
Époque contemporaine
En 1857, l'arrivée du chemin de fer au sud de la ville permet le développement urbain entre la ville « noble » située au nord de la Vilaine et la gare située au sud de la partie insalubre de la ville. En 1899, la révision de l'affaire Dreyfus a lieu à Rennes dans l'actuel lycée Émile-Zola.
Rennes était alors une ville de garnison (le 41e régiment d'infanterie, le 24e régiment de dragons et le 7e régiment d'artillerie y étaient basés). Loin des frontières et des côtes tout en étant bien reliée par chemin de fer à l'ensemble du pays, la ville prit aussi un rôle stratégique, à partir du milieu du XIXe siècle dans l'industrie d'armement, avec le développement d'un important arsenal (invention du canon de 75 à tir rapide, chargement de munitions, fabrication d'équipements logistiques et de douilles d'obus) dont les ateliers étaient situés boulevard de la Tour d'Auvergne et à la Courrouze.
Le 7 août 1932, un attentat détruit le monument, niché dans la façade de la mairie, symbolisant l’union de la Bretagne à la France. L'attentat est revendiqué par une organisation indépendantiste, Gwenn ha Du (blanc et noir, soit les couleurs du drapeau breton). Pour ce petit groupe de clandestins, la statue de Jean Boucher est considérée comme le « monument de la honte nationale » depuis son inauguration en 1911. Ils n'acceptent pas l'attitude jugée humiliante de la duchesse Anne de Bretagne agenouillée devant Charles VIII, roi de France[160]. La statue ne sera jamais reconstruite.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée à partir du par l'armée allemande. Elle subit de nombreux bombardements dont celui du 8 mars 1943, lorsque l’aviation anglo-américaine pilonne la ville d’une hauteur de 6 000 mètres tuant près de 300 personnes[161], puis du 8 mai, qui sera particulièrement exploité par la propagande[162]. Le 8 juin 1944, les Martin B-26 Marauder pilonnent la gare de triage utilisée par la 17e Panzerdivision. Le 9 juin, la Royal Air Force vise des cibles stratégiques allemandes, remplacée trois jours plus tard par les Boeing B-17 Flying Fortress. Le bilan des bombardements s’élève à 655 victimes[163]. Rennes est libérée le par les troupes du général Patton.
À partir des années 1950, la ville connaît un développement important lié notamment à l'exode rural et à une industrialisation nouvelle comme l'usine Citroën implantée au sud de la ville, qui compta jusqu'à 13 000 salariés dans les années 1970. Cela amène à la création de quartiers nouveaux ou à des réhabilitations massives tels que Bourg-l'Évesque ou Maurepas.
Profitant de sa position de préfecture régionale, la ville est actuellement reconnue pour être une ville jeune, dynamique, festive avec de nombreux événements sportifs et culturels ayant lieu toute l'année. Les activités de pointe dans les télécommunications, les réseaux, l'image et les transmissions, la réalité augmentée, sont également très présentes dans la ville.
Politique et administration
Rennes est la préfecture du département d'Ille-et-Vilaine et le chef-lieu de la région Bretagne.
Rennes est une ville ancrée à gauche depuis la seconde moitié des années 1970. Ainsi, la mairie est dirigée sans discontinuer par le Parti socialiste depuis 1977 et les candidats de gauche aux élections présidentielles y réalisent systématiquement des résultats supérieurs à leur moyenne nationale. Face à la gauche, la droite rennaise apparaît divisée, souffrant d'un déficit d'incarnation et d'ancrage sociopolitique. Quant au Rassemblement national, il est faiblement implanté à Rennes. Ainsi, Marine Le Pen y a obtenu ses plus mauvais score dans une ville de plus de 100 000 habitants (hors Paris) au second tour des élections présidentielle de 2017 et de 2022 (respectivement 11,6 et 15,85% des suffrages) Toutefois, à partir de la seconde moitié des années 2010, le Parti socialiste rennais est concurrencé à sa gauche par différentes forces politiques : les écologistes, qui obtiennent 25,37 % des voix au premier tour de l'élection municipale de 2020, La République En Marche à sa droite qui rafle trois des quatre circonscriptions rennaises aux élections législatives de 2017 et la France insoumise à sa gauche qui progresse notamment nettement lors de la séquence électorale 2022. Jean-Luc Mélenchon arrive largement en tête de l'élection présidentielle de 2022 à Rennes avec 36,31%. Emmanuel Macron, en deuxième position est en léger recul avec 29,47% au premier tour mais béneficie d'un très fort Front républicain au second-tour. Le retour en force de la gauche à Rennes est confirmé aux élections législatives : la coalition de gauche NUPES arrive en tête à Rennes sur les quatre circonscriptions aux deux tours. Le Parti socialiste et la France insoumise gagnant chacuns une circonscription rennaise, laissant seulement la Deuxième circonscription d'Ille-et-Vilaine à la majorité présidentielle
Résultats des dernières élections présidentielles
Candidats ayant obtenu plus de 4 % des suffrages exprimés :
Le conseil municipal est composé de 61 membres, dont la maire et 21 adjoints. La maire de Rennes est Natalie Appéré depuis le 4 avril 2014. Elle est également présidente de Rennes métropole depuis le 9 juillet 2020.
Outre l'hôtel de ville, la commune a implanté quatre mairies de quartier au Blosne, aux Hautes-Chalais, à Maurepas et à Villejean afin de faciliter l'accès aux administrations de la ville[179].
Selon Le Télégramme, les fusillades sur fond de trafic de stupéfiants se multiplient dans la ville ces dernières années. Ainsi, entre 2020 et mars 2024, 24 fusillades sont liées au trafic de drogue. Certaines fusillades ont des conséquences tragiques comme la mort d’un jeune Tchétchène à Cleunay, en mars 2021, ou encore le double meurtre du quartier de Maurepas en mars 2023[180]. Le quotidien désigne la place du Banat comme étant « connu pour être l’un des plus gros points de deal de la capitale bretonne ». Le quartier de Maurepas - situé au nord de Rennes - concentre la majorité des faits recensés entre 2020 et 2024. Le quartier a vécu plusieurs guerres de territoire pour le contrôle des points de deals[181]. Plus à l’ouest, le quartier de Cleunay et de Blosne connaîssent également leur lot de violences sur cette période[182].
Le 18 décembre 2023, plusieurs écoles du quartier de Blosne sont confinées après qu’un homme armé d’une kalachnikov a mis en joue un point de deal à proximité en pleine journée[182],[183].
Dans la nuit du 10 au 11 mars 2024, une fusillade avec des armes de guerre en plein cœur de Rennes dure 67 minutes, un record depuis les attentats du 13 novembre 2015 en France. « Plus d’une centaine de douilles » d’armes automatiques (9 mm et 7,62 mm) sont découvertes sur place[184],[185].
Démocratie locale et participative
En 2021, la Ville crée la charte de la démocratie locale et de la participation citoyenne. La démocratie locale est pilotée avec la Fabrique citoyenne[186].
Les conseils de quartiers sont des lieux d’information, de consultation, de concertation et de co-construction sur l’ensemble des politiques publiques et des projets du quartier. Ils sont animés par des co-animateurs habitants élus. Chaque quartier de Rennes possède un conseil de quartier.
Le budget participatif est un dispositif permettant aux habitants de proposer des projets[187].
La charte de la construction et citoyenneté encadre certains projets urbains[188].
Rennes est élue capitale de la biodiversité en 2016 parmi 72 collectivités candidates. Elle est notamment récompensée pour la gestion écologique de ses espaces verts et de ses espaces publics, tout comme son travail de protection des espaces naturels et de prise en compte de la trame verte, bleue et noire dans ses documents d’urbanisme et de planification[198].
Depuis le 1er janvier 2020 Rennes a par exemple interdit les terrasses chauffantes[199].
En 2022, Rennes s'est classée 2e du classement des villes de France de plus de 100 000 habitants, où l’on consomme le moins d’électricité par habitant (derrière Saint-Étienne). Ce classement a été réalisé par Upenergie avec des données de l‘Agence ORE, d’Enedis et de l’Insee[200].
Finances locales
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Le budget 2023 de la Ville de Rennes s'élève à 459 millions €, répartis entre 332 millions € en fonctionnement et 127 millions € en investissement[201]. Le montant de la dette s'élève au à 270,2 millions €[201], soit une augmentation de 64,6 % en dix ans[202].
Taux de fiscalité directe
Taxe
2023
d'habitation
21,99 %
foncière sur le bâti
45,66 %
foncière sur le non-bâti
39,33 %
Sources des données : Site du ministère de l'Intérieur, Fiscalité locale[203] Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale.
Jumelages
La ville de Rennes est jumelée avec treize villes d’autres pays, dont sept en Europe :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[210],[Note 17].
En 2021, la commune comptait 225 081 habitants[Note 18], en augmentation de 4,51 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Rennes est le siège d'une métropole où vivaient 447 429 habitants. L’unité urbaine de Rennes, la 20e de France par sa population, comptait 318 127 habitants dans la nouvelle délimitation de 2010 où elle était alors composée de treize communes[213]. La ville est au centre de la 10eaire urbaine française qui accueillait 727 357 habitants répartis dans 190 communes[214],[215].
Preuve de son dynamisme démographique, Rennes est classée troisième ville la plus attractive de France en 2013 selon Le Parisien, en observation du solde migratoire des 100 plus grandes agglomérations françaises[216].
Structures de la population
La population de la commune est relativement jeune.
En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 47,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,9 % la même année, alors qu'il est de 23,6 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 106 119 hommes pour 116 366 femmes, soit un taux de 52,3 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,19 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[217]
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2008)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Le nombre total de ménages rennais est de 99 462. Les ménages ne comportant qu'une seule personne sont surreprésentés à Rennes, par rapport à la moyenne nationale. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
L'enseignement primaire et secondaire à Rennes relève de l’académie de Rennes, la septième de province en 2023 par sa population scolaire avec 610 000 élèves en Bretagne[220]. Celle-ci évolue sous la supervision de l’inspection départementale de l’éducation nationale. L’inspection académique d’Ille-et-Vilaine et le rectorat se situent sur la commune.
Liste non-exhaustive des principaux établissements scolaires de la commune
Huitième ville universitaire de France par son nombre d'étudiants[221], 65 515 étudiants ont choisi Rennes pour suivre leurs études en 2016[8], (56 200 en 2005-2006[221]).
En outre, Rennes a acquis une position stratégique dans les télécommunications grâce à la présence de la 1re technopole européenne dans le domaine, Rennes Atalante. Ville étudiante, Rennes est dotée de deux universités et d’écoles supérieures (25 au total) réparties sur plusieurs campus. Des 43 villes universitaires majeures, Rennes est généralement bien classée : elle est, à titre d'exemple, 2e du palmarès 2016-2017 L'Étudiant-L'Express des grandes villes de France où il fait bon étudier[222].
À l'ouest se trouve le campus de Villejean. C'est le principal campus de l'université Rennes-II. Il est essentiellement orienté vers le domaine des lettres, sciences humaines, sciences sociales, mais comprend également le domaine de la santé (médecine, pharmacie, odontologie) de l'université Rennes-I. L'École des hautes études en santé publique (EHESP) se trouve également sur le campus de Villejean.
D'autres campus sont présents dans la ville, comme celui de La Harpe (dépendant de Rennes 2, mais où on trouve aussi d'autres établissements), ainsi que dans le centre, principalement spécialisé en sciences économiques et en droit et rattaché à l'université Rennes-I.
Sur un total de plus de 65 500 étudiants en 2016, les effectifs universitaires dans l'unité urbaine rassemblent un peu plus de 50 000 étudiants.
Autres établissements
Situé aussi à l'ouest sur la rue de Saint-Brieuc (Atalante Champeaux), se trouve le campus de l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage, l'Institut agro Rennes-Angers.
Dans la ZI Sud-Est de Rennes, se trouve l'IFAG Rennes (Institut de formation aux affaires et à la gestion).
La ville draine ainsi chaque jour des élèves et étudiants de toute l'agglomération, grâce au système de transport public intégré et dense. C'est une des villes française comptant le plus d'étudiants et de scolaires par habitant.
Santé
La ville de Rennes compte cinq établissements publics formant le Centre hospitalier universitaire de Rennes : l'Hôpital Pontchaillou, l'Hôpital Sud, l'Hôtel-Dieu, La Tauvrais et le Centre de soins dentaires. Il est le plus gros employeur de Rennes avec 8 305 salariés en 2014[223]. La même année, il comptabilise 505 998 journées d'hospitalisation par an, 3 994 naissances et 102 157 entrées aux urgences par an[224].
Pour la santé mentale, la ville de Rennes dispose d'un deuxième établissement public de santé, le Centre hospitalier Guillaume-Régnier qui regroupe, en 2014, 1 753 lits et places à l'est de la ville[225].
La ville accueille aussi l'École des hautes études en santé publique (EHESP, ex-ENSP, École nationale de la santé publique), qui forme notamment les directeurs d'hôpital.
La métropole de Rennes compte également le Centre Hospitalier privé Saint-Grégoire, qui regroupe sur un site unique les trois cliniques rennaises Saint-Vincent, Volney et Bréquigny.
Depuis 1987, la ville de Rennes a pour objectif de devenir une Ville-Santé en partenariat avec l'OMS. Cela signifie qu'elle s'engage à œuvrer autour de valeurs telles que la promotion d'un environnement favorable à la santé et de l'hygiène et l'équilibre alimentaire, la sensibilisation du public à la santé, la lutte contre les inégalités, la prévention des conduites à risques, la prise en charge la santé mentale, l'accompagnement du vieillissement et la défense de la santé au travail[226].
Selon un classement réalisé par Le Point en 2014, le CHU de Rennes est classé dans le top 10 des meilleurs centres hospitaliers de France. Le centre hospitalier privé de Saint-Grégoire est quant à lui une nouvelle fois élu meilleure clinique de France[227].
Il existe enfin une équipe professionnelle de volley-ball masculin créée en 1946 et évoluant en Pro A : le Rennes Volley 35 (anciennement REC : Rennes Étudiants Club). Il est basé dans la salle Colette-Besson.
La métropole accueille également plusieurs équipes amateurs de haut niveau :
Le Saint-Grégoire Rennes Métropole Handball, équipe féminine semi professionnelle de handball féminin créée en 2001 et évoluant dans le Championnat de France de Division 2 depuis 2017, soit le 2e niveau français. Le siège du club est situé au sud de Rennes, l'équipe s’entraîne à Bréquigny et joue à la salle de la Ricoquais à Saint-Grégoire ;
La section Escrime du Club Sportif de la Garnison de Rennes est régulièrement classée au niveau national et international. 4 athlètes au niveau international en 2017 dont une athlète en équipe de France[228] ;
Roller Derby Rennes, l'équipe de roller derby de Rennes composée de deux équipes classées au niveau national, les Déferlantes et les Villaines[230] ; ainsi qu'une équipe loisir la Mortale Condate.
La Société des régates Rennaises, aviron est la plus ancienne association sportive de la ville. Elle obtient des podiums nationaux, forme des rameurs et rameuses de haut niveau (Bastien Quiqueret). Des équipages loisirs, masculins, féminins et mixtes s'y entraînent également.
Les clubs du Cercle Paul BertJudo et Passion Judo 35 obtiennent régulièrement des podiums nationaux en individuel et en équipe.
Principaux événements sportifs
Les principaux événements sportifs qui se déroulent à Rennes sont :
Tout Rennes Court, avec plus de 20 000 participants sur les différentes courses[231],[232] ;
Le tournoi de tennis de Rennes, un tournoi international de tennis masculin ayant lieu depuis 2006 au mois d'octobre et depuis 2017 au mois de janvier ;
Le Challenge Jean-Louis Rebreget, un tournoi régional de pétanque organisé par le club de La Boule d'Or Rennaise ;
Le principal équipement sportif est le Roazhon Park. Le stade, d'une capacité d'environ 30 000 spectateurs, est l'enceinte du Stade rennais Football Club. Quelques événements culturels et religieux y ont parfois lieu, comme les Nuits interceltiques de Rennes (2007, 2008) ou les grands rassemblements diocésain (2007, 2012)[238],[239],[240].
Parmi les principaux équipements sportifs se trouvent également :
Le Liberté, 4 000 places en configuration sport, situé sur l'Esplanade Charles-de-Gaulle et qui sert à la fois de salle omnisports et de salle culturelle ;
La salle Colette-Besson, salle omnisports de 2 120 places située au sein du complexe sportif de Bréquigny ;
La salle Courtemanche, salle omnisports de 1 200 places, et les stade et complexe l'intégrant / la jouxtant ;
Le stade Robert-Poirier, halle d'athlétisme couverte de 1 200 places située sur le campus de Villejean ;
La patinoire Le Blizz située dans le quartier des Gayeulles, équipée d'une surface glissante de 2 700 m2 ;
Le Dojo régional, lieu d'entrainement du Pôle Espoir de judo, situé dans le quartier de Bréquigny ;
La presse écrite locale est dominée par le quotidien régionalOuest-France, fondé en 1944 sur les cendres de l'Ouest-Éclair qui avait été interdit de parution à la Libération pour collaboration. On compte aujourd'hui cinq éditions consacrées à Rennes : Rennes (Rennes Ville), Rennes Ouest, Rennes Est, Rennes Nord et Rennes Sud.
D'autres titres de presse sont diffusés localement :
Le Mensuel de Rennes : magazine de presse de proximité traitant chaque mois de l’actualité locale dans toute sa dimension ;
Place Publique Rennes : revue de réflexion et de débat sur les questions urbaines dans Rennes et sa région ;
Contact Hebdo Rennes : magazine d'informations sur les spectacles (cinéma, concerts, théâtre…), les restaurants et la vie culturelle à Rennes ;
ZAP : journal créé par des jeunes Rennais et coordonné par l’association Centre Régional Information Jeunesse (CRIJ Bretagne) ;
Gargarismes[241] : nouveau journal indépendant publié pour la première fois en 2014.
La municipalité édite deux bimestriels officiels gratuits, publiés en alternance, et distribués dans les boîtes aux lettres ainsi qu’en libre-service dans les stations de métro : Les Rennais et Rennes Métropole Magazine.
Télévision
France 3 Bretagne : chaîne locale publique. Ses studios se trouvent au 9, avenue Janvier.
TVR35 : télévision locale créée en 1987. Elle émet sur tous les émetteurs TNT d'Ille-et-Vilaine, notamment celui de Saint-Pern qui est le principal site de diffusion télé du département.
Radio
Plusieurs radios sont installées à Rennes :
C Lab (88.4 FM) : la radio jeune et étudiante de Rennes. Elle est adhérente à la fédération Radio Campus France.
Radio Caroline (90.8 FM) : radio musicale commerciale émettant sur la partie est de la Bretagne. Ses studios sont installés au 17 avenue Chardonnet.
Canal B (94.0 FM) : radio associative rennaise née à Bruz. Elle est membre de la Ferarock.
Hit West (99.2 FM) : radio régionale commerciale émettant sur la quasi-totalité de la Bretagne et sur une partie des Pays de la Loire. Elle a été créée à partir d'une fusion des 2 radios locales Fréquence Ille et Radio Nantes. Elle appartient au groupe Précom. Son siège est à Nantes mais dispose de nombreux bureaux locaux dans les villes couvertes dont Rennes.
Radio Rennes (100.8 FM) : radio associative rennaise.
Virgin Radio Rennes-Saint Malo (102.0 FM) : Antenne locale de Virgin Radio pour Rennes et Saint-Malo (102.1 FM). Elle diffuse le programme national et des décrochages locaux. Ses studios se trouvent au 82 rue Saint-Hélier à Rennes. C'est le groupe Précom qui gère la publicité.
RadioCroco (Internet) : radio alternative rennaise.
NRJ Rennes (103.9 FM) : antenne locale d'NRJ pour Rennes. Elle diffuse le programme national et des décrochages locaux.
Chérie FM Rennes (106.8 FM) : Antenne locale de Chérie FM pour Rennes. Elle diffuse le programme national et des décrochages locaux. Elle partage ses studios avec NRJ Rennes car c'est le groupe NRJ qui est propriétaire de Chérie FM.
Une trentaine de radios peuvent être reçues à Rennes[242].
Sans être une place forte de la Réforme, la Bretagne a connu quelques foyers protestants à partir de 1558, à la suite de l'action de François de Coligny d'Andelot qui a fondé l'église calviniste de Vitré. Des familles de bourgeois et d'artisans fondent une église protestante à Rennes au cours du XVIe siècle[246]. Cependant, le protestantisme breton est fortement affaibli par l'action du duc de Mercœur, gouverneur ligueur de la province de 1585 à 1597. Malgré la signature de l'édit de Nantes, la pratique protestante décline tout au long du XVIIe siècle. À Rennes, la communauté, qui se réunit au temple de Cleusné, est particulièrement persécutée : en 1613, 1654, 1661 et 1675, le temple est incendié par la fureur populaire[246]. En 1685, la révocation de l'édit de Nantes porte le coup de grâce au protestantisme breton, même s'il n'y a pas eu de dragonnades dans la province.
Le protestantisme fait sa réapparition dans la région au XIXe siècle ; Rennes est ainsi un des principaux foyers de réimplantation du protestantisme en Bretagne[247]. Une nouvelle paroisse est créée grâce à l'aide de la Société évangélique[246] et le nouveau temple protestant de Rennes est construit boulevard de la Liberté en 1872. Ce temple est aujourd'hui rattaché à Église protestante unie de France[248].
D'autres églises protestantes se sont implantées à Rennes au cours du XXe siècle. Ainsi, sept lieux de culte protestant évangélique y sont recensés[249]. La ville compte également une église adventiste[250].
Culte musulman
Rennes possède deux centres culturels islamiques : le premier (situé boulevard du Portugal)[251] est construit en 1983 sur une décision du conseil municipal du 28 avril 1980[252]. Le second, le centre culturel Avicenne, a été ouvert en 2006 et se trouve à l’angle de la rue du recteur Paul-Henry et de l’avenue Charles-Tillon[253],[254]. Ce centre culturel est la cible de nombreuses dégradations islamophobes les et [255],[256].
Un troisième centre est en construction situé route de Vezin[257]. On trouve également trois mosquées (rue du Docteur-Aussant, Al-Amal rue de Fougères et rue Julien Offray de la Mettrie) et trois salles de prière (square du Dr Fernand Jacq, rue du Nivernais et Campus de Beaulieu, rue Mirabeau).
Culte juif
Depuis janvier 2002, la ville de Rennes a une synagogue, le centre culturel israélite Edmond-Safra, située dans le quartier Saint-Laurent[258],[259].
Bouddhisme
Fin 2011, un centre culturel bouddhique et un temple ont été inaugurés rue des Veyettes.
Le revenu moyen par ménage rennais est de 15 940 € par an, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 15 027 € par an[261]. Concernant la fiscalité, on dénombre 1 331 Rennais redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Rennes est de 6 270 €/an contre 5 683 €/an pour la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des redevables rennais de l'ISF est estimé à environ 1 567 906 € pour l'année de référence[262].
Rennes est reconnue comme la 2e ville la plus dynamique de France selon le palmarès du magazine L'Express en 2010, d'après 3 000 données analysées et classées en douze catégories[265], et 3e selon le palmarès 2012 du Journal des entreprises en partenariat avec le magazine Challenges, en se positionnant sur les podiums de cinq catégories (et dans le top 4 de sept catégories), notamment pour l'évolution de sa population et du nombre d'emplois (dont celui des cadres) depuis 1999, son attractivité en 5 ans, son PIB/habitant, la formation de sa population, ou encore la qualité de son parc logement[266].
Secteur primaire
En 2000, Rennes Métropole comptait sur son territoire 1 201 exploitations agricoles d'une superficie moyenne de 29 ha[267]. Sur l'agglomération, le nombre d'exploitations agricoles a été divisé par 2,5 entre 1980 et 2000, mais la superficie moyenne des exploitations a été multipliée par deux[267].
La ville accueille l'un des plus grands salons mondiaux consacrés à l'élevage, le SPACE (Salon des productions animales de la culture et de l’élevage) qui accueille chaque année au Parc des expositions, en septembre, plus de 110 000 visiteurs (quasi exclusivement professionnels et avec un public international).
Agroalimentaire : situé au cœur d’Agrocampus Ouest, le pôle de compétitivité (scientifique) Valorial « agroalimentaire, biologie, santé », est un des plus importants sites européens de recherche et développement de niveau international.
Rennes est le siège de nombreuses directions régionales et interrégionales administratives (voir le paragraphe consacré à l’administration) ou économiques :
Banques : Banque de France (direction régionale ouest), sièges de plusieurs banques régionales privées ou coopératives
Siège de la Chambre des métiers et de l'Artisanat d'Ille-et-Vilaine.
Elle fut l’une des toutes premières en France à créer une zone industrielle à partir de 1953 (zone industrielle ouest, dite de la route de Lorient).
Elle fut la seconde ville de province à ouvrir en 1971 un centre commercial : le Centre Alma (données 2010 : 6,6 millions de visiteurs par an, chiffre d'affaires annuel de 212 millions d'euros)[270].
Rennes est le siège de nombreuses administrations (entités publiques) régionales ou interrégionales :
Justice : Cour d'appel de Rennes (dont le ressort s'étend sur les départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique et du Morbihan), Brigade interrégionale d'investigation financière, JIRS (juridiction interrégionale spécialisée pour le grand Ouest), direction interrégionale de l'administration pénitentiaire.
Police et contrôle routier : Centre national de contrôle des infractions routières, CRIR (Centre régional d'information routière), DST (direction ouest).
Armée : siège d'un état-major de soutien défense, avec commandement de la Zone de défense ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie, Centre-Val de Loire), gendarmerie de la zone de défense ouest, la DGA-MI à Bruz (mille emplois dans l'électronique militaire).
Administration : siège de l'association des villes de l'arc nord-atlantique, siège de la Chambre régionale de l'agriculture, de la Chambre régionale et territoriale des comptes (CRTC), du Conseil économique et social régional (CESR).
Services publics : La Poste (direction ouest), Météo France (direction interrégionale ouest), DIRO : direction interdépartementale du réseau national routier du grand Ouest.
Rennes est une métropole labellisée French Tech et regroupe de nombreuses sociétés dans le numérique dont plusieurs start-up : HelloWork, KelBillet, aladom...
La ville de Rennes fait partie du réseau des Villes et Pays d'art et d'histoire[9]. Quatre-vingt-sept édifices ou parties d’édifice sont inscrits ou classés au titre des monuments historiques, notamment les façades des bâtiments de la vieille ville[10],[Note 3]., qui fait l’objet d’un secteur sauvegardé. D'autres biens immobilier situés en plein cœur du centre-ville de Rennes bénéficient du dispositif Malraux relatif à la protection du patrimoine historique et architectural[Note 19]. Cette législation a permis à l'État d'instaurer une politique de sauvegarde du patrimoine en milieu urbain. C'est le cas notamment de la rue Saint-Melaine, située en plein centre ancien de Rennes.
Patrimoine religieux
Le patrimoine religieux rennais est très riche ; parmi les principaux édifices rennais, on compte la cathédrale Saint-Pierre de Rennes, l’une des neuf cathédrales historiques de Bretagne. De style classique en façade et néoclassique à l'intérieur, elle est le siège de l’archevêché de Rennes.
Les constructions de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle représentent un patrimoine immobilier riche. Le passé industriel de la ville est toutefois moins important que d'autres villes d'Ille-et-Vilaine, telles que Fougères, car Rennes, du fait de sa position centrale dans le département, était plutôt une plaque tournante commerciale[273].
De nombreuses halles ont été construites durant cette époque comme les halles Martenot, édifiées de 1868 à 1871 par Jean-Baptiste Martenot, qui accueillent le marché des Lices tous les samedis matin. Les halles centrales, marché couvert de 1922, furent criée municipale puis reconverties en partie en galerie d'art contemporain. Les deux halles d'imprimerie Oberthür, construites par Martenot entre 1870 et 1895 en fonte, brique et schiste, sont quant à elles devenues une zone d'entreprises après le rachat par la ville[274].
Les anciens locaux de Ouest-Éclair, puis de Ouest-France, dont la façade de brique rouge et rose a été restaurée, sont occupés maintenant par un hôtel Mercure. L'entrée du porche est agrémentée par une marquise en fer forgé de style Art nouveau[275].
Les aménagements sur la Vilaine permettent la création de moulins tels les moulins d’Apigné construit au cours du XIXe siècle à la frontière avec Le Rheu, ou encore les grands moulins, construits de chaque côté du bras sud de la Vilaine en 1895 et 1902[276].
Les portes mordelaises, un châtelet à deux tours et pont-levis, bordent les restes des anciennes fortifications médiévales du IIIe siècle, jusqu’à la tour Jehan Duchesne du XVe siècle, rue Nantaise, et les remparts du XVe siècle à l'est des fortifications gallo-romaines, place Rallier-du-Baty.
Les maisons à pans de bois aussi nommées maisons à colombage dessinent les limites du vieux Rennes et de ses faubourgs. Rescapées de l'incendie de 1720, elles sont situées principalement dans le quartier Centre, à l'est de l'hôtel de ville : elles sont typiquement présentes dans les rues autour de la rue du Champ-Jacquet, et des places Sainte-Anne et des Lices. La rue Saint-Georges a gardé de nombreuses maisons du XVIIe siècle. Au sud de la Vilaine, on rencontre quelques maisons à pans de bois sur la rue Vasselot. De nombreuses façades sont colorées ou sculptées tels les bustes polychromes en bois du XVIe siècle, en façade du 20, rue du Chapitre. Au XVIIIe siècle, ce type de maison n'était plus à la mode, et nombre de façades furent enduites. Des travaux de restauration entrepris par la ville au début des années 1980 ont permis de retrouver l'aspect originel de bon nombre de façades[280].
Le palais du Parlement de Bretagne, qui donna à Rennes son rôle de capitale de la province de Bretagne, fut longtemps l'un des rares bâtiments de pierres de la ville. Épargné par le grand incendie de 1720, il fut en partie détruit par les flammes plus de deux cents ans plus tard en 1994. La restauration dura dix ans et coûta 53 millions d'euros[280].
Le grand incendie de 1720 eut pour conséquence positive la réorganisation de la ville. De nombreux aménagements de style classique ont été bâtis, comme la mairie, réalisée en 1730 par Jacques Gabriel. Le modèle architectural du Parlement de Bretagne est repris à cette époque, avec la construction de bâtiments au rez-de-chaussée de granite et aux étages de pierre blanche. L'hôtel de Blossac qui accueille la Direction régionale des Affaires culturelles est construit sur ce modèle.
Au début du XXe siècle, la piscine municipale et bains publics Saint-Georges (1923-1926) est construite par l'architecte Emmanuel Le Ray et décorée par le mosaïste Isidore Odorico et par Gentil & Bourdet pour les décors de grès flammé. Il s'agit d’une des premières piscines chauffées de France. Elle est classée aux monuments historiques.
Bon nombre de bâtiments à l'architecture récente se trouvent autour de l'esplanade Charles-de-Gaulle, dans le quartier du Colombier :
La salle de spectacle et de concert Le Liberté, ancienne salle omnisports construite en 1961, par les architectes Louis Arretche, Yves Le Moine et Yves Perrin, dont la toiture forme un voile de béton précontraint ; entièrement rénové, le bâtiment a été rouvert au public le 21 novembre 2009 après deux ans de travaux[283] ;
Les Champs libres, installation culturelle regroupant une bibliothèque, le musée de Bretagne et un espace des sciences, ouverte en mars 2006, à l'architecture audacieuse de Christian de Portzamparc ;
Le cinéma Gaumont, ouvert le 5 novembre 2008 esplanade Charles-de-Gaulle, qui propose treize salles ;
La cité judiciaire, plus ancienne, sur le site de l'ancien arsenal à proximité du quartier Colombier, fut construite en 1984. Sa forme évoque un vaisseau spatial ou un château fort. Elle abrite le Tribunal judiciaire de Rennes.
On trouve de nombreux immeubles de grande hauteur à Rennes, principalement dans les secteurs urbains programmés dans les Trente Glorieuses : quartier de Cleunay (opération lancée en 1954), quartier de Bourg-l'Évesque (1959), quartier du Colombier (1962). On en trouve également dans les ZUP de Maurepas (construite entre 1956 et 1966), de Villejean (1962-1970) et du Blosne (1965-1983). Les immeubles de grande hauteur les plus remarquables de la ville sont :
La tour de l'Éperon, tour d’habitation de grande hauteur construite en 1975, œuvre de Louis Arretche, comme la plupart des immeubles construits dans le quartier du Colombier dans les années 1970[285].
Tourisme
La mission de valorisation touristique est confiée par Rennes Métropole à la société publique locale (SPL) « Destination Rennes » dont dépend l'office de tourisme (4 étoiles). Créé en 1909 et auparavant situé dans le centre historique, à la chapelle Saint-Yves, l'office est depuis 2019 localisé au couvent des Jacobins, afin de retrouver une place centrale dans la ville. Il accueille en moyenne 200 000 visiteurs chaque année. En 2014, 30 % des visiteurs sont étrangers, avec en tête les touristes espagnols, suivis des belges et des britanniques[286],[287].
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part, Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie un contenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
Le Liberté, gérant trois salles : un principale pouvant accueillir jusqu'à 5 200 personnes, l'Étage, d'une capacité de 900 personnes et enfin le MusikHall, située au parc des expositions, accueillant jusqu'à 7 000 places.
Le Théâtre de la Paillette[289], salle de 220 places assises construite en 2006, Programmation et gestion assurée par la MJC La Paillette.
Le Jardin Moderne[290], situé route de Lorient, c'est un des pôles de musiques actuelles à Rennes, il dispose d'un café culturel avec 110 places assises et 240 debout et d'une salle de concert avec 100 places assises et 200 debout.
Les Ateliers du Vent[291], ancienne usine reconvertie en lieu d'accueil et de présentation des réalisations d'un collectif d'artistes pluridisciplinaires.
Le Bacchus, bar à vin et restaurant au rez-de-chaussée, café-théâtre au sous-sol (la salle dispose de 52 places et accueille 9 000 spectateurs à l'année)[292].
Le Triangle[293], espace de culture et de congrès (spectacles, expositions et réunions d'affaires). Auditorium de 619 places.
Quartiers d'été : festival gratuit se déroulant depuis 1994 à la mi-juillet dans le parc des Gayeulles : concerts et animations culturelles et citoyennes[297].
Festival Yaouank: spécialisé dans les musiques actuelles bretonnes, a lieu au mois de novembre.
Les Rencontres Transmusicales, festival de musiques actuelles créé en 1979 par Hervé Bordier, Jean-Louis Brossard et Béatrice Macé. Il a lieu au début de décembre.
L'association départementale d'Ille-et-Vilaine du Planning familial est créé en 1965, assez tardivement par rapport aux autres départements limitrophes, par André Cahn, militant socialiste et laïque. À Rennes, le planning familial va s'attacher à lutter contre l'emprise de l'Église et ne s'implique ni pour les droits des femmes, ni pour l'avortement libre. Dans les années 1970, les organisations d'extrême gauche et les groupes féministes sur les sites universitaires se développent. Le mouvement MLF est cependant absent à Rennes. En 1978, les lesbiennes s'éloignent du groupe de libération homosexuelle mixte de Rennes pour s'organiser entre elles. Plusieurs groupes de femmes se rassemblent dans l'association Cercle de femmes. À partir de 1981, la délégation régionale des droits des femmes renouvelle le paysage associatif rennais. De nouvelles associations Femmes entre elles , Cité d'elles voient le jour. En 1995, la municipalité crée un poste d'élue chargée des droits des femmes et de l'égalité[305].
La galette de blé noir est une spécialité de Haute-Bretagne. De nombreuses crêperies parsèment ainsi les rues de Rennes, en particulier dans son centre historique.
Des toponymes médievaux comme Gros-Malhon (Gormalon au XIIIe siècle), le quartier Quineleu (Quineloc en 1271, la houssaie[Note 20]) attestent d’une présence faible mais ancienne de la langue bretonne à Rennes[308], ou du moins de l'implantation locale d'une classe dirigeante brittophone lors de l'annexion du comté de Rennes au IXe siècle[139]. La présence de communautés bretonnes venues de l’Ouest est attestée au XIXe siècle par la présence d'un aumônier parlant breton dans les prisons de Rennes[309].
Bien que la ville se trouve en zone gallophone, la langue bretonne prend de plus en plus d'importance à Rennes. Ce regain d'intérêt culturel, qui s'inscrit dans une stratégie touristique dynamique, peut notamment s'observer par le développement de signalétiques en langue bretonne pour certaines rues ou monuments du centre-ville, et a fortiori sur celles à l'entrée de la ville où un panneau Roazhon apparaît sous celui de Rennes (à l'instar de la ville de Nantes)[310].
Les femmes du pays de Rennes étaient coiffées de la catiole, appelée aussi « grande coiffe » qui fut d'abord très grande. La catiole de Rennes, sans changer de forme eut d'abord des proportions monumentales sous Louis-Philippe et jusque vers 1860. De toile, de lin ou de mousseline, elle pouvait déployer une envergure de 1,50 m. Vers 1890, elle est en voie de disparition et remplacée par des coiffes plus discrètes (bonnet, poupette ou polka)[311].
Le regain d'intérêt pour la culture bretonne s'exerce également par l'essor de l'enseignement bilingue français/breton, recoupant parfois des clivages socioculturels (attirance notable des classes moyennes supérieures pour l'enseignement privé bretonnant par rapport à l'enseignement public). À la rentrée 2016, 768 élèves étaient scolarisés à l'école Diwan et dans les filières bilingues publiques et catholiques (soit 3,2 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[312]. Elle est ainsi la première ville par nombre d’enfants scolarisés et par nombre d’apprenants en cours du soir[313].
Un comité consultatif à l'identité bretonne (CCIB) est créé en septembre 1996, et rassemble des élus, des représentants associatifs et des personnes qualifiées pour tenter de définir et d'enrichir l'identité de Rennes, à travers des réflexions, propositions et actions qui prétendent valoriser la culture bretonne. Il est présidé par Martial Gabillard, conseiller municipal délégué aux cultures bretonnes[Passage à actualiser]. Lena Louarn et Michel Génin en sont membres. Il est à l'origine de nombreuses actions comme le Festival Yaouank et de la signalisation bilingue/trilingue[314].
L'adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le . Le a été remis à la commune le label Ya d'ar brezhoneg de niveau 1. Le Mme Apperé, maire de Rennes, a signé le niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg avec pour objectif l'obtention du label de niveau 2 en 2017[Passage à actualiser].
Inscriptions en langue bretonne
Fronton d'un hôtel particulier de la rue Gambetta : « er bloazvez 1878 ».
Linteau de la porte d’une maison construite par l'architecte Frédéric Jobbé-Duval : « ty nevez croguen ».
Fronton de la même maison : « F. Jobbé Duval maestr an uffr. Er bloaz 1880 ».
Le breton est enseigné à Rennes, de la maternelle à l'université : dans les écoles Diwan (deux sites), dans des écoles publiques (filière bilingue au lycée Jean Macé), et privées, et au département de breton de l'Université Rennes 2. Par ailleurs l'association Skol an Emsav assure des formations longues de six mois[315]
Charles Tillon (1897-1993), résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, fondateur et commandant en chef des Francs-tireurs et partisans (FTP), puis député, membre du comité central et du bureau politique du parti communiste français.
Jacques Gabriel (1667-1742), architecte chargé de la reconstruction de style classique d'une partie du centre-ville à la suite de l'incendie de 1720. On lui doit notamment l'hôtel de ville.
Capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935), militaire accusé de haute trahison et de complot avec les Allemands en 1898, rejugé à Rennes en 1899.
Georges Dottin (1863-1928), titulaire de la chaire de langue celtique à la faculté des lettres de Rennes.
Alfred Jarry (1873-1907), écrivain et dramaturge français a étudié au lycée (actuel Lycée Émile-Zola de Rennes). Son professeur de physique lui inspirera le personnage grotesque d'Ubu roi.
Hyacinthe Perrin (1877-1965), architecte ayant construit plusieurs édifices de la ville.
Xavier de Gaulle (1887-1955), Ingénieur civil des Mines, percepteur, Résistant, Consul Général de France en Suisse, frère aîné de Charles de Gaulle, s'installe 10 rue de Robien de 1935 à 1938, surveille les travaux de la caserne Margueritte.
André Meynier, (1901-1983), géographe, écrivain né à Angers et décédé à Rennes.
Pierre Herbart (1903-1974), né à Dunkerque et décédé à Grasse ; écrivain et résistant, libérateur de la ville sous le nom de général Le Vigan.
Antonio Otero Seco (1905-1970), né en Espagne et décédé à Rennes, journaliste, critique littéraire, écrivain, poète et républicain espagnol, exilé en France de 1947 à 1970.
Yvonne Meynier, (1908-1995), écrivain pour enfant, épouse d'André Meynier, décédée à Rennes le 15 avril 1995.
Paul Ricœur, (1913-2005), l'un des plus importants philosophes du XXe siècle, a étudié la philosophie à Rennes.
Georgette Piccon (1920-2004), artiste peintre née à Sostel, a vécu à Rennes de 1950 à 2003 et a réalisé de nombreuses œuvres représentant Rennes.
Geoffroy Dauvergne (1922-1977), peintre, prix de la Ville de Rennes (1942-1943), Second Prix de Rome (1949), Prix Casa Vélasquez (1953).
Guy Parigot (1922-2007) comédien, metteur en scène et directeur de lieux de culture à Rennes.
Mário Soares (1924-2017), président de la République portugaise, réfugié en France, a enseigné à la faculté des Lettres de Rennes au début des années 1970.
David Douillet, né en 1969, Judoka, double champion olympique, a intégré la section sport-études du lycée Île-de-France (aujourd'hui Lycée Victor et Hélène Basch).
Christophe Honoré, né en 1970, écrivain, réalisateur, scénariste, dramaturge et metteur en scène.
Stéphane Guivarc'h, né en 1970, footballeur international français, champion du monde 1998.
Sylvain Wiltord, né en 1974, footballeur international français, champion d'Europe 2000.
Bien que de nombreux auteurs y ont vécu ou séjourné, rares sont les œuvres qui ont pour cadre Rennes.
Sous son nom antique de Condate, elle est souvent citée dans la série de bande dessinéeAstérix, scénarisée par René Goscinny et dessinée par Albert Uderzo. Ce dernier explique ce fait parce qu'à l'époque, il s'agissait d'une des rares grandes villes d'Armorique, région où se situe le village fictif des protagonistes[Note 21]. Mais bien entendu, le décor doit sans doute plus à l'imagination des auteurs qu'à ce qu'était celui du Condate Riedonum antique[réf. souhaitée]. Par exemple, de nombreux anachronismes volontaires ont été glissés, qui sont une des caractéristiques de la série. Astérix et Obélix s'y rendent dans plusieurs épisodes :
l'action de l'album Astérix et Latraviata — scénarisé et dessiné par Uderzo et publié en 2001 — amène les héros à enquêter sur l'emprisonnement de leurs pères (Astronomix et Obélodalix).
« Palé d’argent et de sable de six pièces, au chef d’argent chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable. »
Le nombre de pals et de mouchetures d’hermine varie selon l’époque et la source. La Croix de guerre est appendue à l’écu qui est timbré d’une couronne murale d’or.
Pendant le Premier Empire, Rennes devient une bonne ville et adopte en 1811 de nouvelles armoiries :
« d'hermine, au chef de gueules chargé de trois abeilles d’or qui est le signe des bonnes villes de l’Empire. »
Elle conserve ces armoiries jusqu’à la Restauration en 1815[327].
Le blason est repris par le mobilier urbain et par des édifices publics, privés ou religieux de la ville ou d’ailleurs.
Ancien logotype de la Ville de Rennes : R de Rennes en hachures blanches et vertes, sous lequel est écrit en capitales noires « RENNES » dont les jambes des deux N sont fusionnées.
L'ancien logo de l'office public d’HLM de Rennes est une déclinaison du logo de la ville de Rennes.
Nouveau logotype de la ville de Rennes : R de Rennes stylisé, à la droite duquel est écrit « Ville de » puis en dessous « RENNES » en capitales.
Drapeaux
La plus ancienne mention connue d'un drapeau rennais (début XVIe siècle) montre l'écu municipal (palé d'argent et de sable de six pièces, au chef d'argent chargé de trois mouchetures d'hermine de sable) sur un fond jaune bistre[328]. Plus récemment, diverses variantes ont été utilisées, tant par la municipalité que d'autres organismes rennais. Le dessin ci-contre est le plus courant. Certains pensent que Morvan Marchal s'en est inspiré pour créer le Gwenn-ha-du. Un autre dessin est utilisé par le Bleuñ-Brug du Finistère et semble provenir de la marque du Cercle celtique de Rennes. Une version qui présente l'écu basculé a été reprise par le bagad de Vern-sur-Seiche.
Un drapeau blanc semé d'hermines noires avec les armoiries de la ville au centre a été utilisé sur la mairie de Rennes à l’époque contemporaine[329].
Devises
Devise moderne de la ville et de la métropole : « Vivre en intelligence ». Pierre-Yves Heurtin, historien et ancien adjoint au maire, explique cette devise par la laïcité qui est « l’art de vivre ensemble en laissant la liberté à chacun, dans le respect des autres. La devise de la ville de Rennes me semble définir un aspect fondamental de la laïcité dans une cité : « Vivre en intelligence »[330] ».
« À ma vie ».
« Sine macvla » (Sans tache), allusive au chef d’hermine.
« Urbs rhedonum incensa, resurgens » (La ville de Rennes brûlée, renaissante), allusive à l’incendie de 1720 qui dévasta la ville.
↑La matrice quartzo-chloriteuse de ces schistes est abondante (30 à 40 %), la chlorite étant responsable de la couleur verte. Cf. BABIN Y. (1960) – Contribution à l’étude des matériaux de construction employés à Rennes au cours des âges. Rennes, D.E.S., 73 p
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Rennes comprend une ville-centre et 15 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre. - Voyage à l'Île-de-France, à l’île Bourbon et au cap de Bonne-Espérance, 2 vol. (1773). - Lettre 1, De Lorient, le 4 janvier 1768. - « Cette ville, qui fut incendiée en 1720, a quelque magnificence qu’elle doit à son malheur. On y remarque plusieurs bâtiments neufs, deux places assez belles, la statue de Louis XV, et surtout celle de Louis XIV. L’intérieur du Parlement est assez bien décoré ; mais, ce me semble, avec trop d’uniformité. Ce sont partout des lambris peints en blanc, relevés de moulures dorées. Ce goût règne dans la plupart des églises et des grands édifices. D’ailleurs Rennes m’a paru triste. Elle est au confluent de la Vilaine et de l’Ille, deux petites rivières qui n’ont point de cours. Ses faubourgs sont formés de petites maisons assez sales, ses rues mal pavées. Les gens du peuple s’habillent d’une grosse étoffe brune, ce qui leur donne un air pauvre. »
↑
À cette occasion, Erispoë se voit reconnaître la qualité de roi des Bretons, avec en sus la donation en bénéfice des comtés de Nantes et Rennes. C'en est donc fini de l'ancienne marche de Bretagne, ou plutôt elle passe à présent sous le contrôle politique de ceux-là mêmes qu'elle devait contenir ! En contrepartie, Erispoë devient le fidèle du roi franc et s'engage à ne plus troubler dorénavant la paix en Francie occidentale (cf. J.-Ch. Cassard, p. 33).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Loi française du 4 août 1962, mise en place par André Malraux, alors Ministre de la Culture, qui permet la sauvegarde du patrimoine historique, architectural, esthétique et urbain des centres anciens, à travers la création de « secteurs sauvegardés ».
↑kelenneg en breton moderne, orthographe peurunvan.
↑"Condate était la grande ville armoricaine de l'époque. J'avais le choix, sinon, avec Darioritum (Vannes). En revanche, Brest n'existait pas encore, même si elle est citée dans les albums, pour le simple plaisir de faire un bon mot, le plus souvent."
Olivier Andrieu, Le livre d'Astérix le Gaulois, Les Éditions Albert René, 1999, p. 54.
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2023 Nigerian presidential election ← 2019 25 February 2023[a] 2027 → Opinion pollsRegistered93,469,008Turnout26.71% (8.04pp) Nominee Bola Tinubu Atiku Abubakar Party APC PDP Home state Lagos Adamawa Running mate Kashim Shettima Ifeanyi Okowa States carried 12 12 Popular vote 8,794,726 6,984,520 Percentage 36.61% 29.07% Nominee Peter Obi Rabiu Kwankwaso Party LP NNPP Home state Anambra Kano Running mate Yusuf Datti Ba…
Pusat Penerbangan Angkatan LautLambang PuspenerbalDibentuk17 Juni 1956NegaraIndonesiaCabangTNI Angkatan LautTipe unitPenerbangan MiliterBagian dariTNI Angkatan LautMarkasSidoarjo, Jawa TimurMotoDharma Jalakaca PutraSitus webpuspenerbal.tnial.mil.idTokohKomandanLaksamana Muda TNI Sisyani Jaffar, S.M.Wakil KomandanLaksamana Pertama TNI Bayu Alisyahbana, S.M., CHRMP.InspekturKolonel Laut (T) Bambang YuniantoInsigniaRoundel Aviation Patch Dispenerbal. Pusat Penerbangan Angkatan Laut (Puspenerbal) ya…
Untuk serial televisi, lihat Carabinieri (serial TV). Arm of Carabineers Arma dei CarabinieriSimbol heraldik CarabinieriAktif13 Juli 1814Negara Kerajaan Sardinia Kerajaan Italia Republik Sosial Italia ItaliaTipe unitGendarmerie (carabiniers)PeranPolisi militer dan pakar umum dalam pelayanan permanen dari keamanan publik; angkatan bersenjataJumlah personel109,499 anggota bersenjataBagian dariKementerian PertahananMarkasRoma, ItaliaMotoNei Secoli Fedele(Kepercayaan sepanjang berabad-abad)Himn…
Martin LampkinLampkin on a Bultaco Sherpa in 1978NationalityBritishBorn(1950-12-28)28 December 1950Silsden, EnglandDied2 April 2016(2016-04-02) (aged 65) Harold Martin Lampkin (28 December 1950 – 2 April 2016) was an English professional motorcycle competitor. He competed in a variety of off-road motorcycle events, but specialized in observed trials competitions, winning the inaugural FIM Trial World Championship held in 1975.[1][2] In a genre of motorcycling competition t…
Hiking trail in Spain GR 92GR 92 waymark on tree between Tamariu and FornellsLocationMediterranean coast of SpainDesignationGR footpathTrailheadsPortbou, TarifaUseHiking Stage 6 of the GR 92 long-distance path in Catalonia crosses the col on the right-hand side of the picture, then climbs the cliff beyond to arrive at Montgrí castle. The GR 92 is part of the extensive GR footpath network of paths, tracks and trails in Spain. It will eventually run the length of the Mediterranean coast of Spain,…
周處除三害The Pig, The Snake and The Pigeon正式版海報基本资料导演黃精甫监制李烈黃江豐動作指導洪昰顥编剧黃精甫主演阮經天袁富華陳以文王淨李李仁謝瓊煖配乐盧律銘林孝親林思妤保卜摄影王金城剪辑黃精甫林雍益制片商一種態度電影股份有限公司片长134分鐘产地 臺灣语言國語粵語台語上映及发行上映日期 2023年10月6日 (2023-10-06)(台灣) 2023年11月2日 (2023-11-02)(香港、…
Former theatre in Manhattan, New York General informationLocationManhattan, New YorkOpened1928Closed1970Demolished1970 The Adelphi Theatre (1934–1940 and 1944–1958), originally named the Craig Theatre, opened on December 24, 1928. The Adelphi was located at 152 West 54th Street in Manhattan, with 1,434 seats.[1] The theater was taken over by the Federal Theater Project in 1934 and renamed the Adelphi. The theater was renamed the Radiant Center by The Royal Fraternity of Master Metaph…
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烏克蘭總理Прем'єр-міністр України烏克蘭國徽現任杰尼斯·什米加尔自2020年3月4日任命者烏克蘭總統任期總統任命首任維托爾德·福金设立1991年11月后继职位無网站www.kmu.gov.ua/control/en/(英文) 乌克兰 乌克兰政府与政治系列条目 宪法 政府 总统 弗拉基米尔·泽连斯基 總統辦公室 国家安全与国防事务委员会 总统代表(英语:Representatives of the President of Ukraine) 总理…
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British electricity supplier (1947–1993) London ElectricityIndustryElectricityFounded1948Defunct1998FateAcquiredSuccessorEDF EnergyHeadquartersLondon, UK The London Electricity Board was the public sector utility company responsible for the supply and distribution of electricity to domestic, commercial and industrial consumers in London prior to 1990. It also sold and made available for hire and hire-purchase domestic electrical appliances through local showrooms where electricity bills could …
Daily compact newspaper in Australia Theherald.com.au redirects here. For the Newcastle newspaper formerly branded as The Herald, see The Newcastle Herald. The Sydney Morning HeraldIndependent. Always.The front page on 9 May 2016, the start of the 2016 federal election campaignTypeDaily newspaperOwner(s)Nine Entertainment Co.(since 2018)Founder(s)William McGarvieAlfred Ward StephensFrederick StokesPublisherNine Entertainment Co.EditorBevan Shields[1]Deputy editorLiam PhelanAssociate edit…
For Northern part, see North Guwahati. Metropolis in Assam, IndiaGuwahati GauhatiMetropolisGuwahati CityFrom top, left-to-right: Guwahati Club Area, Guwahati Ropeway car, ACA Stadium, Barsapara, Guwahati railway station, Guwahati Aerial View, Kamakhya TempleNicknames: Gateway to Northeast India,[1] City of Temples, Light of the East[2]GuwahatiMap of AssamShow map of AssamGuwahatiGuwahati (India)Show map of IndiaGuwahatiGuwahati (Asia)Show map of AsiaCoordinates: 26°10′20…
Versorgungshaus Alberschwende Eingangsbereich Das Versorgungsheim Alberschwende, auch Sozialzentrum Alberschwende ist ein Altenheim und Zentrum für Betreutes Wohnen im Ortszentrum der Bregenzerwälder Gemeinde Alberschwende im Bezirk Bregenz in Vorarlberg. Die an der Adresse Hof 23 gelegenen Gebäude werden von der Gesellschaft „Benevit“ betrieben. Inhaltsverzeichnis 1 Geschichte und Architektur 1.1 Kapelle 2 Weblinks 3 Literatur Geschichte und Architektur Der dreigeschossige Bau wurde im J…
(LA) «Civis Romanus sum» (IT) «Sono un cittadino romano» (Cicerone, In Verrem, II, V, 162. Attribuita anche all'apostolo Paolo, Atti 16,37 e 22,27) La toga era una tipica veste del cittadino romano Lo status di cittadino romano apparteneva ai membri della comunità politica romana, in quanto cittadini della città di Roma (civis Romanus); fuori dall'Italia non era legato all'essere un abitante di uno dei domini romani,[1] almeno fino alla Constitutio Antoniniana, emanata dall'imperat…
مهران الرازي معلومات شخصية الميلاد القرن 6 مدينة الري الوفاة سنة 637 جلولاء سبب الوفاة قتل في معركة قتله القعقاع بن عمرو التميمي[1][2] مواطنة الإمبراطورية الساسانية عائلة بنو مهران الحياة العملية المهنة قائد عسكري اللغات الفارسية الخد…