Lucie Robert-DiesselLucie Robert-Diessel
Lucie Robert-Diessel est une pianiste, compositrice et pédagogue française née le à Rennes et morte le dans le 20e arrondissement de Paris[1]. BiographieLucie Robert naît le à Rennes[2],[3]. Elle commence ses études musicales au Conservatoire de sa ville natale et obtient un premier prix de piano à l'âge de douze ans[4]. Elle est admise ensuite au Conservatoire de Paris, obtenant entre 1954 et 1959 sept premiers prix[4], dans les classes d'harmonie d'Henri Challan, de piano de Lazare-Lévy puis Aline van Barentzen, de musique de chambre de Lucien Capet, de contrepoint puis de fugue de Noël Gallon, d’accompagnement au piano d'Henriette Puig-Roget[3]. Elle achève sa scolarité en 1963 en étant couronnée d'un premier prix dans la classe de composition de Tony Aubin[4]. Dans l'établissement, elle travaille également l'orgue auprès de Rolande Falcinelli[3]. En 1965, elle est lauréate du premier Grand prix de Rome[4], avec sa cantate La Prophétie de Cassandre sur un livret extrait d'Agamemnon d'Eschyle[5], et devient pensionnaire à la Villa Médicis jusqu'en 1968[6]. À son retour en France, Lucie Robert mène une carrière d'interprète et de compositrice[4]. En piano, elle est lauréate du Concours international de Barcelone, et en composition, du concours de Mannheim. Elle est soliste à Radio France et enseigne au Conservatoire de Paris entre 1972 et 2001[4]. En 1981, elle épouse le pianiste et compositeur Karl Diessel (1919-2018)[3], avec qui elle donne régulièrement en France et à l'étranger des concerts à deux pianos[4]. En tant que compositrice, la formation instrumentale du duo de pianos lui inspire plusieurs œuvres, une sonate pour deux pianos, une suite pour piano à quatre mains. Pour instrument seul, elle compose pour le piano une sonate, deux sonatines et trois préludes[4]. Côté musique de chambre, on lui doit des sonates pour violon et piano, flûte et piano, ainsi que des pièces pour violoncelle, contrebasse, hautbois, avec accompagnement de piano, des quatuors à cordes et des quintettes[7]. À partir de 1974 et de la création à Rome par Georges Gourdet de Cadenza pour saxophone et piano, Lucie Robert-Diessel reçoit de nombreuses commandes destinées au saxophone et consacre environ vingt-cinq numéros d'opus à l'instrument, dont des pièces en solo ou pour ensemble de saxophones, avec d'autres instruments ou non[8]. En compagnie de Cadenza, Magheïa pour piano et quatuor de saxophones, donné en première audition en 1976, ou Messanuets, pour quatorze saxophones, sont à cet égard des partitions emblématiques[8]. Son intérêt pour la voix est prononcé et l'amène à écrire plusieurs cycles de mélodies, à l'instar des Ombres de Tübingen, sur un poème d'Alain Suied, une œuvre créée le lors d'un concert du Triptyque[8],[9]. Esthétiquement, Lucie Robert-Diessel écrit « sans se soucier d'aucune mode et sans s'enfermer dans aucun système[8] », recherchant avant tout « l'expression la plus directe et la plus sensible, attachant une grande importance à une composition thématique et à la ligne mélodique en général[8] ». Elle meurt à Paris dans le 20e arrondissement, en son domicile de la rue Orfila, le [3],[2]. ŒuvresParmi ses compositions, qui constituent au total un catalogue de plus de cent opus[3], figurent notamment[10] : Œuvres symphoniques
Œuvres vocales
Œuvres pour chœurs
Œuvres scéniques
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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