17 mai : un mémorandum est adressé au Colonial Secretary par la Kenya African Union(en)[6]. Il réclame une plus juste représentation des Africains dans les Conseils du gouvernement et les assemblées locales, l’égalité raciale et l’accès à l’éducation[7],[8].
23 mai : réforme électorale élargissant le droit de vote dans les colonies françaises[9].
11 juin : révision constitutionnelle au Portugal ; l’Empire colonial portugais (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau) devient « provinces portugaises d’outre-mer », disposition qui permet l’entrée du Portugal à l’ONU en 1955[10].
29 juin : Macpherson constitution au Nigeria, qui met en place un système fédéral très décentralisé[11].
17 juillet : Bantu Authorities Act[13]. Le docteur Verwoerd, ministre des affaires tribales d’Afrique du Sud, imagine la formation de bantoustans sur le territoire sud-africain où sont regroupés les Noirs des différentes ethnies. Destinés à devenir « indépendants », ils doivent accorder leur citoyenneté aux membres de leur groupe ethnique et à ceux, qui établit en zone blanche, leur sont rattachés.
19 novembre : nouvelle constitution en Sierra Leone, qui marque une étape vers l’autonomie gouvernementale[15].
15 décembre : note du ministre français des Affaires Étrangères Maurice Schumann au gouvernement tunisien, à la suite de l’examen par le Conseil des Ministres du Gouvernement français du mémoire sur les modalités de réalisation de l’autonomie interne, remis le 31 octobre par une délégation ministérielle tunisienne. La France refuse les revendications tunisiennes et affirme le caractère définitif des liens unissant les deux pays[2].
15 mars : Jacobo Arbenz Guzmán devient président du Guatemala (fin en 1954). Arbenz se propose de transformer le Guatemala en un pays moderne et capitaliste, mais de façon indépendante et avec l’appui des masses populaires. Il mène des réformes agraires qui redistribuent des terres, lésant les intérêts des grands groupes, en particulier la United Fruit Company[20].
16 mai : les militaires refusent de reconnaître la victoire électorale du Mouvement nationaliste révolutionnaire de Víctor Paz Estenssoro en Bolivie et le remplace par le général Hugo Ballivián[22].
16 juin : les cinq pays d’Amérique centrale forment, à l’invitation de la CEPAL, un Comité de coopération économique de l’Isthme Centre-Américain (CCEICA)[23].
14 octobre : les cinq pays d’Amérique centrale signent la Charte de San Salvador donnant naissance à l’Organisation d’États centraméricains (ODECA, en vigueur le 14 décembre)[24].
11 novembre : réélection de Juan Perón en Argentine[25]. Sa politique se fait moins populiste et nationaliste, la situation économique ne permettant plus ses largesses redistributives.
18 juin : premier amendement à la constitution de l’Inde. Il prend acte de la suppression du système d’exploitation agricole zamindari[33] (le zamindar collectait l’impôt pour le compte du gouvernement et jouissait en contrepartie de pouvoirs importants).
1er septembre : création de l’ANZUS, traité de sécurité militaire conclu entre l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande[31].
8 septembre : signature du traité de San Francisco (traité de paix de 48 pays occidentaux avec le Japon ; l’URSS et ses satellites, la Chine, la Birmanie et l’Inde ne le signent pas). L’annexion des Kouriles par l’Union soviétique est confirmée. Pacte de sécurité : le Japon reste un élément de la défense nord-américaine. Fin de l’occupation nord-américaine. Entrée en vigueur le [34].
29 novembre : coup d’État en Thaïlande. Un groupe d’officiers de l’armée s’empare du pouvoir sans effusion de sang et restaure la Constitution de 1932, en lui apportant quelques modifications. Phibun Songkram est nommé Premier ministre[44]. Parallèlement, se forme en Chine, un mouvement thaïlandais libre (Free Thaï Movement), soutenu par les communistes chinois et officiellement mené par Pridi Phanomyong[45].
16 mai-22 mai : bataille de la rivière Soyang, également appelée massacre de Mai[46].
10 juillet : début des négociations pour un armistice à Kaesong, à la suite de la proposition de l'ambassadeur soviétique auprès des Nations unies Iakov Malik du 26 juin. Les communistes les suspendent le 23 août en prétextant une violation de la zone neutre autour de Kaesong[48].
25 octobre : les pourparlers pour une trêve se poursuivent sur le site neutre de Panmunjom, dans le no-man’s-land entre les armées. Le 27 novembre, les deux parties s’entendent sur la ligne de cessez-le-feu[48].
30 avril : le Parlement iranien approuve à l’unanimité la nationalisation immédiate de l’industrie pétrolière iranienne (lois du et du promulguées les 1er et 2 mai)[57]. En réaction, l’AIOC (Anglo-Iranian Oil Company) annonce le 8 mai qu’elle recourt à l’arbitrage prévu par la convention de 1933 mais L’Iran refuse. Le 26 mai, l’AIOC demande à la Cour internationale de justice de La Haye de désigner un arbitre et le gouvernement britannique saisit la Cour de son différend avec le gouvernement iranien. Deux jours plus tard, l’Iran conteste à la Cour toute compétence en la matière, le Royaume-Uni n’étant pas partie à son avis dans un conflit opposant un État à une société privée. Le 10 juin, le drapeau iranien est hissé sur le siège de l’AIOC à Khorramshahr[58]. Finalement, l’AIOC obtient un embargo des sociétés pétrolières sur les achats de pétrole iranien. Pour compenser cette réduction de l’offre, les compagnies décident d’augmenter leur production dans le Golfe.
18 juin : un accord de défense mutuelle est signé entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, autorisant les américains à armer, équiper et entraîner les forces de défense saoudiennes[59].
21 août : dans une lettre au Premier ministre iranien Mossadegh, le médiateur américain W. Averell Harriman soutient la proposition britannique pour résoudre le conflit pétrolier : participation de l’Iran à la direction des sociétés britanniques et partage des bénéfices. Il menace l’Iran d’une suppression de l’aide américaine si le gouvernement ne parvient à aucun accord avec le Royaume-Uni. Les négociations anglo-iraniennes sont suspendues le 22 août, après l’échec d’une réunion entre Mossadegh et le médiateur britannique Richard Stokes[63].
8 octobre : le Premier ministre égyptien Nahhas Pacha décide de dénoncer le traité de 1936 entre le Royaume-Uni et l’Égypte. Farouk est proclamé roi du Soudan par le Parlement[61]. Le lendemain, le Royaume-Uni avertit l’Égypte qu’il n’acceptera pas la révocation unilatérale du traité et qu’il maintiendra ses troupes dans la zone du canal de Suez. Une guérilla contre la présence britannique se développe après le 16 novembre, principalement menée par les communistes et les Frères musulmans. 38 000 soldats britanniques stationnent alors en Égypte alors que le traité de 1936 n’en prévoyait que 10 000[65].
29 novembre : en Syrie, après une période d’instabilité politique, Adib Chichakli décide de prendre directement le pouvoir, dissout le Parlement en décembre et forme un gouvernement militaire. Le régime, appuyé par l’armée, devient autoritaire avec la dissolution des partis en et la fondation d’un parti unique, le Mouvement de libération arabe[66] ().
↑ a et bVictor Silvera, « Réflexions sur la crise des rapports franco-tunisiens », Politique étrangère, vol. 23, no 2, , p. 232 (présentation en ligne)
↑Maurice A. Glélé, Naissance d'un État noir : l'évolution politique et constitutionnelle du Dahomey, de la colonisation à nos jours, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, (présentation en ligne)
↑Moïse Léonard Jamfa Chiadjeu, Comment comprendre la "crise" de l’État postcolonial en Afrique ? : un essai d'explication structurelle à partir des cas de l'Angola, du Congo-Brazzaville, du Congo-Kinshasa, du Liberia et du Rwanda, Peter Lang, , 460 p. (ISBN978-3-03910-689-9, présentation en ligne)
↑James D. Henderson, Helen Delpar, Maurice Philip Brungardt, Richard N. Weldon, A Reference Guide to Latin American History, M.E. Sharpe, , 615 p. (ISBN978-1-56324-744-6, présentation en ligne), p. 197-206
↑Jean-François Côté et Frédéric Lesemann, La Construction des Amériques Aujourd'Hui : Regards Croisés Transnationaux et Transdisciplinaires, PUQ, , 406 p. (ISBN978-2-7605-2349-4, présentation en ligne)
↑ a et bMartial Dassé, Les guérillas en Asie du Sud-Est : les stratégies de la guerre asiatique, Fondation pour les études de défense nationale, , 270 p. (ISBN978-2-7384-1449-6, présentation en ligne)
↑ ab et cHugues Tertrais, La piastre et le fusil : Le coût de la guerre d’Indochine. 1945-1954, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 634 p. (ISBN978-2-11-091055-4, présentation en ligne)
↑Bikram Sarkar, Land Reforms in India, Theory and Practice : A Study of Legal Aspects of Land Reforms Measures in West Bengal, APH Publishing, , 275 p. (ISBN978-81-7024-260-4, présentation en ligne)
↑Lazar Focsaneanu, « Les Traités de paix du Japon », Annuaire français de droit international, vol. 6, no 1, , p. 256-290 (présentation en ligne)
↑André Raymond, La Syrie d’aujourd’huiConnaissance du monde arabe, Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, (ISBN978-2-271-08126-1, présentation en ligne)
↑(en) Sergey M. Govorushko, Natural Processes and Human Impacts : Interactions between Humanity and the EnvironmentNatural Processes and Human Impacts : Interactions Between Humanity and the Environment, Dordrecht/New York, Springer Science & Business Media, (ISBN978-94-007-1424-3, présentation en ligne)
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↑Laure Castin-Chaparro, Puissance de l'URSS, misères de l'Allemagne : Staline et la question allemande 1941-1955, Publications de la Sorbonne, , 395 p. (ISBN978-2-85944-473-0, présentation en ligne)
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