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Avant la fusion des deux communes principales en 1966, les gentilés respectifs étaient Carolopolitains pour Charleville et Macériens pour Mézières. Ses habitants sont appelés les Carolomacériens ou plus couramment les Carolos[2].
Géographie
Localisation
La ville est située au nord de la région Grand Est et du département des Ardennes dont elle est le chef-lieu, à 19 km à l'ouest de Sedan, à 89 km au nord-est de Reims, à 239 km au nord-est de Paris.
La ville est située à 10 km de la frontière belge, à 90 km au sud de Charleroi, à 108 km au sud de Namur et à 150 km de Bruxelles, ainsi qu'à 130 km à l'ouest de Luxembourg.
La commune de Charleville-Mézières s'étend sur 3 144 hectares[3] depuis la fusion des communes qui a eu lieu en 1966[N 1].
Géologie et relief
Charleville-Mézières est traversée par la Meuse, qui forme une multitude de méandres séparant Charleville de Mézières. La Vence se jette dans la Meuse après avoir longé Mézières par le sud. La vallée dans laquelle s'est développée l'agglomération est sujette aux inondations, comme en et en .
Charleville-Mézières a aussi la particularité de se situer à la limite entre le Bassin parisien au sud et le massif ardennais au nord, avec le mont Olympe (196 m) dominant la ville. L'altitude de la ville est de 150 m à la préfecture.
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, le canal de l'Est (branche-nord), la Vence, le ruisseau de Marbay, la déviation du square de Mialaret, le ruisseau du Relais, le ruisseau de Damouzy, le ruisseau de L'étang Garot, le ru de Warne, le ruisseau de la fontaine du Prince et le ruisseau du pré Allard[4],[Carte 1].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[5]. Elle constitue une double boucle dont le tracé de la première constituaient les limites de l'ancienne commune de Mézières et celui de la deuxième aux limites de l'ancienne Montcy-Saint-Pierre, se développant sur une longueur d'environ 13,4 km, constituant la limite séparative de la commune avec les communes adjacentes.
Le canal de l'Est (branche-nord), d'une longueur de 141 km, est un chenal et un cours d'eau naturel navigable qui relie Givet à Troussey, où il rejoint le canal de la Marne au Rhin[6]. Il se superpose par endroits, dans la commune, à la Meuse.
La Vence, d'une longueur de 33 km, prend sa source dans la commune de Launois-sur-Vence et rejoint la Meuse dans la commune, après avoir traversé 13 communes[7].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau de la Warenne (9,6 ha)[Carte 1],[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 886 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Statistiques 1991-2020 et records Charleville-Mézières (08) Altitude : 145 m, latitude : 49°46'58"N, longitude : 4°38'35"E Records établis sur la période du 01-01-1990 au 04-01-2024
Au , Charleville-Mézières est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Charleville-Mézières, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est la commune-centre[Note 2],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (43,6 %), forêts (24,7 %), prairies (15,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), terres arables (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,5 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Voies de communication et transports
Transports routiers
Pour se rendre à Charleville-Mézières à partir de Paris, il faut prendre l'autoroute A4 direction Reims / Strasbourg puis l'autoroute A34, ce dernier tronçon de 80 km étant gratuit ; il forme la partie sud du Y ardennais vers Bruxelles / Amsterdam (branche ouest) et Liège / Cologne (branche est). Lille, (puis Arras et Calais) ainsi que Metz (puis Strasbourg) sont à 2 heures de voiture. Une nouvelle autoroute, constituant l'axe nord-ouest du Y relie Charleville-Mézières à la frontière belge, vers Charleroi en Belgique, chaînon manquant entre Bruxelles et Dijon qui offrirait un itinéraire plus court que par Metz. Les travaux ont débuté en 2010 et se sont terminés en 2018, record de chantier de près de huit ans pour une portion d'autoroute de 31 km, c'est sans conteste[réf. nécessaire] la portion d'autoroute non concédée la plus chère au kilomètre construite en France.
Autoroutes
Charleville-Mézières est reliée à Rethel, puis Reims et Paris (autoroute A4 et A26) et à Sedan, avec ensuite une bifurcation vers la Belgique (Bouillon puis Liège et la Ruhr), par l'autoroute A34. Elle est également reliée à la Belgique (Charleroi puis Bruxelles et les Pays-Bas), par Rocroi par l'autoroute A304 (depuis le 31 juillet 2018)[17]. L'autoroute (partie centrale de la rocade Nord-Lorraine) devant relier Sedan à Metz est arrêtée à Douzy et la partie en direction du Nord de la France, à partir de l'A304 à l'ouest de Charleville-Mézières, n'est pas programmée.
La ville de Charleville-Mézières est desservie par plusieurs lignes de cars à longues distances (FlixBus, BlaBlaCar Bus).
Transports ferroviaires
Le TGV Est met la gare de Charleville-Mézières à 1 h 35 min de la gare de Paris-Est depuis juin 2007. Trois allers-retours sont proposés avec la capitale. Une ligne existe vers Givet et la Belgique mais elle n'est plus utilisée après la frontière : la ligne y est simplement entretenue (TER puis bus). Quant aux liaisons vers la Champagne-Ardenne, l'Aisne, le Nord et la Lorraine, elles se font grâce aux TER. Charleville-Mézières compte aussi une ligne RDTA vers Sorendal (Les Hautes-Rivières) par Bogny-sur-Meuse.
Transports en commun
Charleville-Mézières dispose d'un réseau d'autobus urbains de 25 lignes — appelé transports de l'agglomération de Charleville-Mézières-Sedan (TAC) — desservant l'ensemble de la ville et le versant est de l'agglomération Ardenne Métropole, exploité par la RATP Dev. Les quatre lignes principales (1, 2, 4 et 5) fonctionnent de 5 h à 20 h[18]. Elles passent par chacune des stations sur leurs lignes toutes les 20 min, de 7 h à 20 h.
Si la Meuse est un fleuve navigable permettant une liaison avec la Belgique et les Pays-Bas, le trafic fluvial de marchandises débute réellement à Givet, en limite de la France et de la Belgique, où d'ambitieux projets de modernisation de son port sont envisagés. En effet, les écluses en aval de Givet sont adaptées à des bateaux de 1 350 tonnes alors que c'est le gabarit Freycinet (300/350 t) qui est toujours en application en amont.
À Charleville-Mézières, le trafic fluvial est à vocation touristique et des bateaux de plaisance, dont des péniches aménagées en bar, boîte de nuit ou en restaurant, accostent les quais de la ville.
La Meuse vue de la passerelle du Mont-Olympe.
La Meuse vue du quai Rimbaud.
Toponymie
Charleville-Mézières est traditionnellement nommée Charluville en ardennais[19].
Histoire
Territoire de la commune au début des années 1960.
Charleville-Mézières a réuni en plusieurs décennies des communes adjacentes pour devenir la commune qu'elle est actuellement. À l'origine, Charleville (XVIIe siècle) fondée par Charles de Gonzague et Mézières (Xe siècle) sont les villes mères de l'agglomération. Elles fusionnent en 1966 avec Montcy-Saint-Pierre, Étion et Mohon.
Étion
Aussi appelé Estionum, Eltio, qui apparaît dans une charte de 1136, dépendait au Moyen Âge de la paroisse de Tournes, puis de Warcq. Le village est brûlé par les troupes du comte de Nassau qui se retiraient devant Bayard. Les communautés religieuses de Laval-Dieu, du Mont-Calvaire de Bélair, des sépulcrines de Charleville, des chanoines de Braux ou Mézières ont des biens en la ville. Le travail à domicile des cloutiers sous la houlette de cinq ou six patrons prospère au XIXe siècle, le village prospère et la population augmente. Le poète Jean Baptiste Clément vient soutenir les habitants. Le 15 mai 1940, les troupes coloniales subissent dans la ville un intense bombardement qui détruit l'église et force les forces françaises à reculer. Les habitants restent longtemps à vivre dans des baraques de bois. Le village est intégré à Charleville-Mézières en 1966.
Castrice
Originellement, les Romains avaient construit, sur la voie romaine reliant Reims (Durocortorum) à Cologne (Colonia Agrippinensium), sur une colline dans une boucle de la Meuse, la cité de Castrice (Castricum).
Mézières quant à elle aurait été fondée en 899[20]. L'étymologie du nom Mézières vient du latin Maceriae dont la signification peut être ruines ou fortifications[21].
Castrice fut détruite par le feu au Xe siècle ; Erlebade, comte de Castrice, fit reconstruire à proximité une enceinte autour de la motte castrale sur laquelle s'élevait un château disparu. Ces remparts modernisés au XVIe siècle sont conservés sur presque un tiers de leur longueur d'origine. Il en reste la porte de Bourgogne, la tour du Roy, la porte du Theux, la tour Milard et quelques tronçons d'anciennes murailles. La citadelle qui date des guerres de religion (1591 et années suivantes) et la ville se trouvent sur la rive droite de la Meuse, elles dépendent cependant des rois de France en raison des méandres parcourus par le fleuve autour du site.
Mézières
Mézières blasonnait comme le duché de Rethel, mais avait remplacé un râteau par son initiale : « De gueules, à deux râteaux d'or en chef, et à la lettre capitale M du même en pointe ».
Une église dédiée à Notre-Dame est construite de 1499 à 1611 et, en novembre 1571, y est célébré le mariage de Charles IX et d'Élisabeth d'Autriche. L'édifice devient basilique en 1946. Des restaurations sont entreprises ensuite avec notamment des vitraux de René Dürrbach, collaborateur de Pablo Picasso. Des restaurations sont effectuées sur le portique sud au cours des années 2010.
En 1521, Bayard défend la ville de Mézières contre les troupes impériales de Charles Quint.
Le siège de 1521 a eu une conséquence importante sur le développement de la ville. Il a, en effet, démontré l'importance de la place de Mézières pour la défense du royaume. La ville devient une citadelle enfermée dans un système de défense important entravant son développement. Lorsque Charles de Gonzague crée en 1606 la ville nouvelle de Charleville sur les terres de sa principauté souveraine d'Arches, cette ville de Mézières voit par contre sa population passer rapidement de 1 600 chefs de famille à 200.
Arches et Charleville
L'existence de la petite cité d'Arches est bien antérieure à celle de la ville de Charleville, et même celle de Mézières : la localité est peuplée à partir de l'époque gallo-romaine, mais surtout au début de la dynastie carolingienne (avant 800). Les historiens se divisent quant à l'origine du nom Arches : l'existence d'un pont muni de plusieurs arches qui rejoignait la rive de l'actuel Mont-Olympe pourrait l'expliquer[22]. Arches se situait au nord-ouest de l'actuelle place Ducale, à l'emplacement des rues Jean-Baptiste-Clément, Noël, Condé, Baron-Quinart, Daga, de l'Orme, d'Euskirchen (construite sur l'ancienne cour de Neuville) et la place de Condé.
Le , le jour même de ses 26 ans, Charles de Gonzague, duc de Nevers et de Rethel, décide la création de Charleville pour en faire la capitale de sa nouvelle principauté souveraine d'Arches, appuyée sur son duché de Rethel et sur l'antique comté de Castrice.
Le lieu choisi est situé à environ 45 km au nord de l'ancienne capitale Rethel, dans un double méandre de la Meuse. La citadelle de Mézières occupe déjà l'accès à la boucle la plus au sud, en rive gauche. La cité de Charleville se trouve un peu plus au nord dans le méandre suivant, à côté du hameau d'Arches ; une forteresse située au nord et en regard de Charleville, à l'emplacement même de l'ancienne Castrice, dans la deuxième boucle, en assure la défense.
L'intérêt de l'emplacement de la nouvelle cité est qu'elle se trouve sur le territoire de l'ancien comté de Castrice, dépendant du Saint-Empire romain germanique et donc libérée des règles économiques du royaume de France. Cependant, l'activité de Mézières est asphyxiée par le statut de ville de garnison et par la contrainte de commercer avec le royaume. Les négociants de Mézières qui s'installent à Charleville ont toute latitude pour commercer avec les villes au nord telles que Dinant, Charleroi, Namur et Liège et surtout ne sont pas soumis à la gabelle. Comme la petite localité d'Arches compte seulement 300 habitants, la création de la nouvelle ville ne rencontre pas de réelles contraintes urbanistiques.
Outre son désir d'afficher son rang de prince souverain, Charles de Gonzague, fervent catholique, entend faire de sa nouvelle capitale un bastion de la Contre-Réforme : la nouvelle cité ducale est ainsi destinée à rivaliser avec Sedan, autre capitale princière mais devenue fief protestant. Charles fait appel à l'architecte Clément II Métezeau, frère de Louis Métezeau, architecte de la place Royale (place des Vosges) à Paris. Les travaux commencent d'ailleurs par la place Ducale, très apparentée à la place des Vosges. Près de 35 ans seront nécessaires pour en faire une ville digne de ce nom.
La cité neuve, élevée selon un plan en damier dit plan hippodamien, construite en ardoises bleues, pierres de taille ocre, briques rouges, devient très vite le nouveau centre économique de l'Ardenne. Ces trois couleurs se retrouvent sur l'étendard de la ville (bleu, jaune, rouge).
Charleville
Charleville blasonnait : « D'azur au dextrochère de carnation mouvant du flanc senestre d'une nuée d'argent, armé d'une épée haute d'argent à la garde d'or, entre deux rameaux, l'un à dextre de palmier, l'autre à senestre d'olivier, de sinople, la pointe de l'épée surmontée d'un soleil d'or. » Ce blason était celui de la Principauté d'Arches.
En 1608, Charles III déclare Charles-ville « capitale » de sa principauté souveraine d'Arches et cité monacale, ce qui lui permet d'étendre son influence dans le Nord de l'Europe.
En 1611, Charles III acquiert, des princes de Conti, le mont Castelet c'est-à-dire la colline qui fait face à Charleville et où se situait la cité gallo-romaine de Castrice. Il la renomme « Mont Olympe » et elle est, dans un premier temps, le symbole de la cité et de la principauté. Elle devient ultérieurement, après la destruction de la citadelle en 1686, en même temps que les fortifications de la cité, le village de Montcy-Saint-Pierre, aujourd'hui intégré à la ville.
Un nombre important d'édifices consacrés et de constructions civiles voient le jour :
en 1612, la citadelle du mont Olympe dont les travaux dureront jusqu'en 1635 ;
En 1627, à la suite de l'extinction de la branche aînée des Gonzague à Mantoue, Charles part pour l'Italie. Il ne revient jamais à Charleville. À la suite de ce départ, les travaux du palais ducal sont interrompus. Il n'est jamais achevé.
L'existence d'une petite principauté souveraine à sa frontière nord est une épine dans le pied de la monarchie française qui n'a de cesse d'en réduire l'importance. Louis XIII achète le Mont-Olympe en 1629. L'atelier monétaire est fermé en 1656 et les fortifications bastionnées sont détruites en 1686.
Les successeurs de Charles ne s'intéressent que peu à leur principauté. Charles III n'y fait que de brefs séjours et Ferdinand-Charles n'y vient qu'une seule fois, pour en obtenir un soutien financier. À sa mort, en 1708, la principauté échoit à un prince français, Henri-Jules de Bourbon-Condé, prince de Condé.
Tout cela n'empêche pas Charleville de prospérer. En 1667 commence l'activité d'une grande manufacture d'armes qui en 1675 devient manufacture royale.
Le tsar Pierre Ier le Grand, lors de son tour d'Europe, est passé par Charleville.
En 1748, sur proposition de Nicolas de Chastillon, commandant de la citadelle de Charleville, au comte d'Argenson, secrétaire d’État à la Guerre, l'École royale du génie de Mézières est créée : cet établissement, essentiellement destiné aux jeunes gentilhommes, forme l'essentiel des ingénieurs militaires jusqu'au Premier Empire.
La ville s'est surtout développée aux XIXe et XXe siècles grâce à l'industrie métallurgique (nombreuses petites usines et ateliers) ; les noms les plus connus étant certainement Adolphe Clément-Bayard, les établissements Deville (Charleville) et plus récemment Citroën. La ville accueillait l'étape du circuit de l'Est sur le terrain d'aviation de Villers-Semeuse.
La ville a souffert lors de chaque conflit. Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, elle a été le théâtre proche de la chute du Second Empire à Sedan. Lors de la Première Guerre mondiale, elle a abrité le quartier général du Kronprinz (prince héritier allemand) et a dû subir des bombardements notamment place de l'Hôtel-de-Ville à Mézières où la mairie et l'hôpital ont été détruits. Le nouvel hôtel de ville a été inauguré en 1933 par le président de la RépubliqueAlbert Lebrun, dont l'épouse était originaire de Mézières, en style Art déco et le nouvel hôpital s'est appelé Manchester en hommage à la ville britannique qui participa à sa construction, le lord maire de la ville avait d'ailleurs aussi participé à son inauguration la même année.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville étant presque vidée de ses habitants dès le début du conflit (ordre d'évacuation oblige), le quartier de la place de Nevers a brûlé pendant plusieurs jours sans que les pompiers interviennent ; il en est de même de la synagogue du XVIIIe siècle, bombardée.
En , la ville est victime des bombardements américains. Le dimanche , devant la basilique Notre-Dame-d'Espérance, toute une famille a été fauchée, ainsi que deux jeunes communiantes. Les habitations autour de la place de l'église sont touchées. Le jeudi 11, plusieurs immeubles sont anéantis et une famille de six personnes est ensevelie[24].
À chaque conflit mondial, la ville et sa région étaient déclarées « zone de peuplement » (1er conflit), littéralement colonie, ou « zone interdite » (2e conflit), ce qui ne facilita pas le ravitaillement et la circulation des biens et des personnes. Les Ardennes ont été, avec le Bas-Rhin, le seul département de France à appliquer l'ordre d'évacuation (chaque commune du département était jumelée avec une commune des Deux-Sèvres), durant lequel le train transportant la plupart des archives départementales a été bombardé.
En , la ville de Charleville-Mézières a subi de plein fouet des inondations du siècle, où l'eau de la Meuse est montée à plus de 5 mètres par rapport à sa cote normale. C'était sans compter de nouvelles inondations encore plus fortes un peu plus d'un an après, en , où les eaux ont atteint une cote de 6,50 mètres. Depuis, les communes de Charleville-Mézières et de Warcq, très touchées elles aussi, se sont unies en mettant en œuvre de grands travaux.
XXIe siècle
Depuis 2008, des travaux de ré-urbanisation sont déployés dans tous les quartiers de la ville. De nombreux changements sont prévus pour rendre la ville plus attrayante et pour augmenter le confort des habitants. De nombreuses maisons seront construites pour créer de nouvelles rues. La ville a annoncé la création d'un campus sur l'actuel site du Moulin-Leblanc au sud de la ville[25]. Ce campus entre dans sa première phase de construction en 2017 et il est inauguré en . Il ne s'agit néanmoins que de la 1re étape d’une stratégie de long terme à l'horizon 2027[26] qui doit abriter 4 000 étudiants dans un premier temps.
La commune de Charleville-Mézières a été créée en 1966 par regroupement de cinq communes qui formaient une même agglomération : Charleville, Étion, Mézières (chef-lieu du département), Mohon et Montcy-Saint-Pierre. Une autre commune, Le Theux, avait déjà été rattachée à Mézières en 1965.
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
En 2014, la mairie carolo-macérienne, bastion socialiste depuis sa fusion en 1966, passe à droite. Le jeune maire LR Boris Ravignon sort alors vainqueur du second tour avec 54,94 % des voix face à ses concurrents mais avec une très forte abstention. Ses adversaires, le maire socialiste sortant Philippe Pailla et le candidat frontiste Guillaume Luczka obtiennent respectivement 33,88 % et 11,18 % des suffrages[29], un département qui avait placé François Fillon (73,06 %) loin devant Alain Juppé au second tour de la primaire de la droite[30].
Au premier tour des élections municipales de 2020 dans les Ardennes, la liste LR-UDI-LREM-MoDem conduite par le maire sortant Boris Ravignon obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 6 992 voix (77,61 %, 40 conseillers municipaux élus, dont 29 communautaires), devançant largement les listes conduites respectivement par[31],[32] :
Sylvain Dalla Rosa (PCF-PS-G.s, 1 103 voix, 12,24 %, 2 conseillers municipaux et communautaires élus) ;
Christophe Dumont (EÉLV-LFI, 691 voix, 1 conseiller municipal et communautaire élu) ;
Selon les données de l’Insee, la population de la ville de Charleville-Mézières s'établit à 49 975 habitants au recensement de la population du (population municipale).
Avec une superficie communale de 3 144hectares, la densité de population s'élève à 1 618 habitants par km², ce qui en fait la ville la plus densément peuplée du département des Ardennes.
En 2008, l’unité urbaine de Charleville-Mézières, qui s'étend sur huit communes[N 2], regroupe 61 899 habitants et se classe au 1er rang départemental[58], et son aire urbaine, incluant les communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 106 747 habitants[59].
Ces différentes données font de Charleville-Mézières non seulement la ville la plus peuplée du département des Ardennes, où elle devance Sedan, la deuxième ville du département, mais également l'aire urbaine où elle occupe le premier rang, regroupant plus du tiers de la population départementale avec une proportion de 37,6 % en 2008.
Au niveau régional, elle occupe invariablement la troisième place en Champagne-Ardenne aussi bien au niveau de la ville intra-muros où elle se classe après Reims et Troyes mais avant Châlons-en-Champagne, la capitale régionale, qu'au plan de son unité urbaine et de son aire urbaine.
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[60],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 45 634 habitants[Note 6], en évolution de −2,24 % par rapport à 2016 (Ardennes : −2,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'évolution très forte entre 1962 et 1968 n'est pas anormale et est essentiellement due à la fusion en octobre 1966 de Charleville avec Mézières et différentes communes, pour devenir Charleville-Mézières.
Pyramide des âges
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,1 % la même année, alors qu'il est de 29,2 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 21 963 hommes pour 24 435 femmes, soit un taux de 52,66 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,0
7,5
75-89 ans
11,7
16,4
60-74 ans
19,5
18,6
45-59 ans
18,5
17,1
30-44 ans
16,8
21,6
15-29 ans
16,1
18,1
0-14 ans
15,4
Pyramide des âges du département des Ardennes en 2021 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,9
7,1
75-89 ans
10,1
19
60-74 ans
19,5
21
45-59 ans
20,3
17,5
30-44 ans
17,3
16,6
15-29 ans
14,2
18
0-14 ans
16,6
Enseignement
La ville dispose de 23 écoles primaires, 12 groupes scolaires (maternelle et primaire confondues), ainsi que de 3 écoles privées (maternelles et primaire confondues).
En ce qui concerne les collèges, ils sont au nombre de 8 pour les collèges publics et de 2 pour les collèges privés.
Charleville-Mézières compte plusieurs lycées :
Le lycée Chanzy. Le lycée de Charleville a été aménagé en 1876 dans les anciennes écuries impériales à la suite de l’incendie du collège de la place du Saint-Sépulcre. En 1893, un agrandissement a été nécessaire pour accueillir le premier lycée d'État du département des Ardennes baptisé « lycée Chanzy » par décret du président Sadi Carnot. Pendant la Première Guerre mondiale, les bâtiments ont été utilisés à des fins d’infirmerie et de prison par les troupes d’occupation. Pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale le lycée a été occupé par les soldats allemands, puis par les prisonniers français[62]. La moyenne de réussite au bac en 2006 toutes sections confondues s'élève à 91,6 %[63] ;
Le Lycée Madame de Sévigné créé en 1882 comme lycée de jeunes filles. À la suite d'un incendie en 1967, le lycée Madame de Sévigné est reconstruit par l'architecte Jean Faugeron, qui venait de bâtir le pavillon français de l'exposition universelle de Montréal. Il conçoit une barre à structure poteaux/poutres en béton armé de deux étages, couverte d'un toit plat. En 2008, s'ajoute un bâtiment réalisé par l'agence Thiénot-Ballan-Zulaica qui reprend l'esthétique de celui de Jean Faugeron. Ce bâtiment est aussi labellisé architecture contemporaine remarquable (ACR) depuis les années 2011[64] ;
Le lycée François-Bazin. Il forme de nombreux élèves à différents BTS, de nombreuses séries de génie, les spécialités restent la plasturgie et la fonderie, etc.
Le lycée professionnel des métiers du bâtiment Charles de Gonzague, anciennement Armand-Malaise (du nom d'un instituteur, chef de la résistance dans les Ardennes pendant la Seconde Guerre mondiale). Lycée ouvert en septembre 1961 (sous le nom du lycée du Bois-Fortant à l'époque puis sous le nom Armand-Malaise en 1981).
Autres lycées : lycée d’enseignement professionnel d’Étion, lycée Monge, lycée privé Saint-Paul (issu de la fusion des lycées privés Notre-Dame et Saint-Remi).
Charleville-Mézières dispose également de plusieurs antennes de l'Université de Reims-Champagne-Ardenne (URCA) et d'une école de commerce du Pôle formation de la CCI des Ardennes regroupées sur le Campus Sup Ardenne :
d'une école d'ingénieurs en sciences industrielles et numérique (EiSINe) — anciennement institut de formation technique supérieure (IFTS)[67] — de l'Université de Reims-Champagne-Ardenne (URCA).
Charleville-Mézières dispose aussi d'un centre régional d'innovation et de transfert de technologie (CRITT) : CRITT-MDTS, créé en 1984, qui est un centre de recherche et d'expertise, spécialisé dans les matériaux, dépôts et traitements de surface).
Le centre de formation de la CCI Ardennes à Charleville-Mézières dispose également de plusieurs écoles de commerce (EGC, ISCEE, Nogoventis), et d'une formation de développeur web et application mobile : Simplon.
En 2009, l'organisme de gestion de l'établissement d'enseignement supérieur privé Institut Supérieur International de Leadership (INSIL)[70], vient établir son siège à Charleville-Mézières. L'institut est actif dans le domaine des formations diplômantes en direction. Les cours sont dispensés principalement en enseignement à distance, à des élèves résidant dans le monde entier. Depuis 2021 l'INSIL assure également l'égide de l'école Jean-Paré qui est une entité d'enseignement supérieur d'artisanat d'art, hautement spécialisée, puisqu'active spécifiquement dans les formations préparant aux métiers de malletier en conception et fabrication de malles, et de conservation-restauration de malles de voyage antiques. Jean-Paré est jumelée à l'école Nicolas Gilbert de Belgique, formant ainsi la binationale École des Malletiers Paré & Gilbert.
Sports
La commune de Charleville-Mézières dispose de deux équipes de basket.
L'Étoile de Charleville-Mézières évolue en Nationale masculine 1. La ville compte également une équipe féminine : les Flammes Carolo basket, équipe de ligue féminine qui est l'une des cinq meilleures de l'hexagone et qui dispute régulièrement la coupe d'Europe[71]. Ces clubs jouent tous les deux dans l'enceinte flambant neuve de l'Aréna (3 000 places) depuis la saison 2015-2016.
De même elle dispose d'un club de canoë-kayak : Charleville-Mézières Canoë-Kayak, qui depuis plusieurs années évoluent dans le haut niveau.
En football l'Olympique Charleville Neufmanil Aiglemont (anciennement Olympique football club Charleville) a eu aussi son heure de gloire : en 1936 il atteint la finale de la Coupe de France alors qu'il évoluait en division 2. Il est battu par le RC Paris sur le score de 1-0. L'Olympique était encore en division 2 dans les années 1990, avant d'être rétrogradé en National. Après sa liquidation judiciaire, un nouveau club a été fondé, portant le même nom ; il évolue en Division d'Honneur lors de la saison 2016-2017. Depuis 2018, le club s'appelle Olympique Charleville Neufmanil Aiglemont, réduit sous l'acronyme OCNA[72].
En gymnastique, le club de la Jeanne d'Arc[73] a été champion de France à Saint-Étienne en 2009 et a terminé en troisième place en 2010 à Limoges.
Avec les Wildboars Charleville Mézières, la ville compte un club permettant la découverte ou la pratique du football américain.
La ville compte plusieurs piscines dont le centre aquatique du Mont-Olympe. Charleville a été élue ville la plus sportive de France par le journal L'Équipe en 2004.
Depuis , le roller hockey est de retour dans la ville de Charleville-Mézières, avec une équipe senior engagé en Nationale 4. Ils terminent la saison 2015-2016 à une très honorable 4e place ex æquo avec le 3e.
Charleville-Mézières est également la ville du patinage de vitesse (également appelé le short track). La cité Carolo compte deux prestigieux patineurs de renommée mondiale, Véronique Pierron et Ludovic Mathieu sélectionneur de l'équipe de France.
Santé
La commune de Charleville-Mézières dispose d'un centre hospitalier (qui est l'un des établissements les plus importants de la région[74]) ayant en 2018 une capacité de 722 lits et places, dont[75] :
RVM (Radio Val de Meuse) (88.6 FM) : radio locale commerciale des Ardennes. Ses studios sont situés cours Aristide-Briand à Charleville-Mézières. Elle émet aussi à Sedan sur 105.3, à Monthermé sur 101.5 et à Revin sur 107.1[76].
Radio Bouton (90.6 FM) : radio associative de Boutancourt[77]. Elle est implantée dans un centre médico-éducatif.
Radio 8 (91.2 FM) : L'autre radio commerciale des Ardennes. Ses studios sont à Sedan (98.6 FM), sur le quai de la Régente. Elle émet aussi à Rethel sur 93.3 et à Vouziers sur 91.6[78].
France Bleu Champagne-Ardenne (100.9 FM) : radio locale publique de la région. Ses studios sont à Reims mais possède un bureau local à Charleville, au 6 place de la Gare[80].
France 3 Champagne-Ardenne est présente à Charleville grâce à un bureau local situé au 34 rue de la Porte-de-Bourgogne. Elle émet grâce aux sites TDF de la Pointe à Sury qui diffuse tous les mutliplexes TNT et du chemin de la République à Montcy-Notre-Dame qui les diffuse tous sauf le multiplex R3 (Canal+, LCI...)[81].
Les principaux employeurs publics de la ville sont le centre hospitalier Manchester et la municipalité. Dans le secteur privé on retrouve les usines Hanons Systems / Visteon et les bailleurs sociaux.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 776 €, ce qui plaçait Charleville-Mézières au 29 461e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[82].
Lieux et patrimoine
Patrimoine civil
La place Ducale, située au centre de la ville de Charleville, a été créée en 1606 par Clément II Métezeau sur ordre du duc Charles Ier de Mantoue. Tous les bâtiments de cette place sont symétriques, les toits détruits pendant la guerre par des bombardements ont été reconstruits ou sont en reconstruction pour retrouver une symétrie quasi parfaite.
L'actuelle préfecture des Ardennes (ancien palais des Tournelles, érigé par la famille Gonzague) occupe les bâtiments de l'École royale du génie de Mézières qui a formé presque tous les ingénieurs militaires sous l'Ancien Régime.
Le Vieux moulin dont la construction a été décidée en 1626 par le duc Charles de Gonzague. Il a été édifié par le maçon Claude Briau sur les plans de l'architecte Claude II Métezeau. Il a été mis en service en 1627. L'élévation monumentale, exceptionnelle pour un moulin, était due à la volonté de faire de sa façade le pendant de la porte de France. Son élévation importante a été nécessitée par la différence de niveaux entre la place Ducale et la Meuse. En effet l'architecte a voulu que les deux bâtiments se répondent pour un visiteur depuis la place Ducale. À l'origine deux roues hydrauliques étaient placées dans le coursier pour entraîner les meules. Le moulin a brûlé en 1754. Il est vendu comme bien national à la Révolution. Le reprofilage de la Meuse en 1876 a entraîné l'arrêt du moulin en 1887. Il a été transformé en musée municipal consacré à Arthur Rimbaud par l'architecte Petitfils, en 1969[83].
L'Hôtel de ville est violemment bombardé le 10 et . La ville est rasée à 50 %. Après la Grande guerre, la municipalité décide de dégager un îlot pour aménager une place sur laquelle serait construit le nouvel hôtel de ville. L'hôtel de ville (quartier de Mézières) de style néo-gothique (1933) est composé de deux corps de bâtiment se faisant face et séparés par une large place, l'un constituant l'hôtel de ville proprement dit et l'autre constituant des habitations pour l'harmonie de l'ensemble. La construction du nouvel hôtel de ville est décidée le . Le projet retenu le est celui des architectes Marie-Eugène Chifflot (1872-1956), second Grand prix de Rome d'architecture en 1902 et R. Colle qui avaient auparavant réalisé le nouvel immeuble communal. Le projet adopte un style néo-gothique avec beffroi, tourelles et pinacles. Le , André Tardieu, ministre des Travaux publics, est à Mézières pour inaugurer le monument aux morts, le pont de la Victoire et poser la première pierre de l'hôtel de ville. La construction est achevée en 1930. Le , le président de la République, Albert Lebrun, est à Mézières où il inaugure l'hôtel de ville, l'hôpital et le groupe scolaire Manchester. Il y est reçu par le préfet Scamaroni, le maire et président des anciens combattants et le lord-maire de Manchester, cité britannique marraine de guerre de Mézières.
L'Usine La Macérienne : une ancienne usine construite sur les plans des ateliers Eiffage Métal (anciennement Eiffel constructions métalliques), au cœur de la ville, en bas des remparts de Mézières et à proximité de la Meuse. Inscrite aux monuments historiques[84].
La place Jacques-Félix, ancienne place de l'Agriculture. C'est en ce lieu qu'Arthur Rimbaud étudia dans le collège du Saint-Sépulcre où se trouve aujourd'hui la bibliothèque municipale transformée en 2008 en médiathèque. Une statue honore cet élève un peu particulier devant l'entrée du collège portant son nom à deux pas de là. À son époque, un dôme dominait l'ensemble du collège mais, victime d'un effondrement au début du XXe siècle, il ne fut jamais reconstruit.
Le palais de justice. Les anciens locaux du palais de justice de Mézières devenus vétustes, la construction d'un nouveau bâtiment pour le tribunal et la cour d’Assises est décidée en 1952 par le Conseil départemental des Ardennes et le ministère de la justice. Financé au tiers par la Direction des dommages de guerre du ministère de la construction, le palais de justice est confié au cabinet Dupré-Harmel en 1960, selon un programme défini par le Ministère de la justice. Ce bâtiment est aussi labellisé ACR depuis les années 2011[85].
Les anciennes usines de Corneau-Deville de 1932. L'architecture de l’usine retrace bien par ses façades sur rue l'aventure de cette société, issue des familles Corneau et Deville[86], puisque l'on aperçoit en effet le siège social, les bureaux, les salles d'expositions avec en arrière les ateliers, les entrepôts. Au sein des Ardennes, il s'agit d'un ensemble architectural industriel de qualité qui présente également un intérêt du point de vue de l'histoire sociale et économique locale. Les bâtiments de l'usine, des sheds aux bureaux et à la salle d'exposition, reflètent toutes les activités utiles au fonctionnement de l'entreprise. Ce bâtiment est labellisé ACR depuis 2015[87].
L'établissement administratif d'Électricité de France (EDF) a été construit à la demande d'EDF en 1962 par l'architecte André Wogenscky. L'édifice est une barre de deux étages sur un rez-de-chaussée surélevé, en béton armé à structure poteaux/poutres. La façade est ouverte de larges baies vitrées aux allèges de couleur sombre. De celle-ci se détache trois lignes de cellules carrées en béton servant de brise-soleil et protégeant la façade des intempéries. Ces horizontales créent un jeu de vides et de pleins sur la façade. Certains aménagements des espaces intérieurs, distribués sans contrainte de structure, ont été dessinés par la sculptrice Marta Pan, épouse de Wogenscky (poignées de portes par exemple). Ce bâtiment porte le label ACR depuis 2000[88].
L'église Saint-Rémi, à Charleville rue de L'Église est de style néo-roman. Elle constitue en volume la deuxième église de la ville. Construite en 1860, elle est située à deux pas de la place Ducale et de la place Jacques-Felix ancienne place de l'Agriculture construite sous la direction de l'architecte Jean François Racine, architecte diocésain, qui mourut avant son achèvement.
L'ancienne synagogue construite en 1630 mais très peu utilisée a été détruite en 1940 pendant les combats de la percée allemande, par une bombe incendiaire. Elle se trouvait à Charleville, au 10 rue Hippolyte Taine et n'a pas été reconstruite.
Protestant
Le temple protestant de Charleville, avenue Charles-de-Gaulle[92].
L'église évangélique Mission Chrétienne, rue de Warcq.
Le Centre évangélique protestant, rue du Faubourg-de-Pierre.
L'église évangélique La Mission, place Marceau.
L'église évangélique baptiste, rue Albert-Poulain.
Témoins de Jéhovah
La salle du royaume, ruelle du Pré-du-Sart.
Patrimoine culturel
Le musée Rimbaud est situé dans le Vieux Moulin, sur la Meuse. On y voit de nombreux originaux tels que le sonnet Voyelles.
Le musée de l'Ardenne est situé entre la place Ducale et la place Winston-Churchill. Il réunit des collections historiques et de nombreuses œuvres archéologiques, des pièces d'artisanat local. Il accueille également des expositions temporaires, comme celle qui fut consacrée en 2005 à Madeleine Rebérioux, organisée par la Ligue des droits de l'homme. Un jeu de société imaginé et conçu par des élèves du lycée Monge et retraçant un parcours à travers la ville, est présenté à l'accueil.
Le Grand Marionnettiste n'est pas à proprement parler un musée mais représente une attraction incontournable de Charleville-Mézières. Situé sur la place Winston-Churchill, cet automate de 10 mètres de haut, réalisé par Jacques Monestier[93], présente chaque jour de 10 h à 21 h la vie des Quatre fils Aymon. Tous les samedis à 21 h 15, les douze tableaux que composent la légende sont présentés au public. Une visite au musée de l'Ardenne fait entrevoir les coulisses de cet automate et les noms des donateurs sont gravés sur de grandes plaques apposées sur l'automate.
La Maison des Ailleurs est située dans la maison où habita Arthur Rimbaud avec sa famille. On peut y suivre les voyages du poète à travers des textes et des images projetés sur les murs et le sol.
Le théâtre municipal est construit entre 1835 et 1839 par l'architecte Louis Clément Labarre de Raillicourt. Six statues de muses ornaient à l'origine la façade de cette ancienne salle à l'italienne. Inscrit à l'inventaire des monuments historiques, l'édifice a subi des aménagements de mise en conformité au début des années 1960.
Le théâtre.
La médiathèque.
Le musée de l'Ardenne.
La maison natale de Dubois-Crancé.
Le Grand Marionnettiste.
Espaces verts
Mont Olympe : colline faisant historiquement face à Charleville, de l'autre côté de la Meuse, aujourd'hui incluse dans la ville, ancien lieu fortifié devenu un espace vert et un lieu touristique, avec notamment à ses pieds le port fluvial et le camping de Charleville-Mézières. Une petite anecdote locale, le Mont-Olympe est prononcé "Monte Olympe", en faisant la liaison orale, par la grande majorité des habitants de Charleville-Mézières et généralement dans les Ardennes.
Parc Pierquin : parc inséré dans la ville, ancienne propriété de Louis Pierquin.
Le Festival mondial des théâtres de marionnettes : la ville accueille, tous les deux ans, un festival mondialement célèbre, consacré aux marionnettes. La bi-annualisation du festival est décidée en 2009. La vingtième édition de ce festival, devenue une référence mondiale, s'est déroulée en 2019[94],[95].
Le Cabaret Vert : créé en 2005, il s'agit d'un festival rock ayant lieu tous les ans sur l'espace du stade Bayard. En 2006, s'y sont produits Dionysos, Babylon Circus, les Wampas, Eths, HF Thiéfaine, parmi une vingtaine d'artistes. En 2007, plus de 20 000 festivaliers s'y étaient rendus. Durant l'année 2009, les Deftones ont été présent pour leur unique date en France. Dans les années 2010, le festival prend encore de l'ampleur, comptant 100 000 participants en 2019, avec une affiche musicale éclectique, un rendez-vous de dessinateurs de BD, des exigences environnementales, et une fidélité à un ancrage local pour les différents stands[96],[97].
Les Ailleurs poétiques ou Biennale des Ailleurs : rencontres internationales de poésie dont l'objectif est de promouvoir une authentique transdisciplinarité, en croisant les différentes formes d’art avec la poésie contemporaine et celle d’Arthur Rimbaud comme points de convergence[98].
Le Festival des enfants du cinéma : tous les ans, en début d'année, a lieu un festival consacré au cinéma et plus particulièrement aux enfants et adolescents jouant au cinéma. Ouvert à tous, ce festival a pour but de faire découvrir un autre cinéma loin des super-productions hollywoodiennes. L'édition 2020 fêtait les 30 ans du festival[99].
Manifestations sportives
Le Critérium international de la route : La ville a accueilli la célèbre course cycliste. La course se déroulait sur un week-end, en trois étapes, dont une dans la vallée de la Meuse, l'étape de côtes. Le dimanche après-midi se déroulait généralement le contre-la-montre dans Charleville. L'Allemand Jens Voigt a remporté les éditions 2007, 2008 et 2009.
Le Sedan-Charleville est une course pédestre réunissant 3000 coureurs dont l'arrivée est située au stade du Petit-Bois. La centième édition s'est déroulée en 2006. La course est la plus ancienne épreuve de « ville à ville » en France.
Louis Tirman (1837-1899), président du conseil général des Ardennes de 1893 à 1898, sénateur de 1892 à 1898 et gouverneur général de l'Algérie de 1881 à 1891, est né à Mézières.
Arthur Rimbaud (1854-1891), poète né à Charleville, au 12 rue Napoléon, devenue par la suite « rue Thiers », puis enfin renommée « rue Bérégovoy ». Deux espaces lui sont consacrés quai Arthur-Rimbaud : La Maison des Ailleurs et le Musée Rimbaud.
Auguste Vaillant (1861-1894), anarchiste et criminel guillotiné le à Paris.
Léontine Le Leuch (1872-1968), agent secret français et résistante, fut arrêtée par les Allemands dans sa maison de Charleville le 6 septembre 1915 et condamnée à mort.
Étienne Riché (1883-1934), homme politique et banquier, deux fois sous-secrétaire d'État et député des Ardennes, né à Charleville.
Jean-Paul Vaillant (1897-1970), écrivain, critique et fondateur de la revue ardennaise de littérature et d'art La Grive, est mort à Charleville-Mézières.
Thérèse Laloz (1898-1925), athlète française, spécialiste de la course de demi-fond et footballeuse internationale.
Olivier Brochard (né en 1967), footballeur et entraîneur français, est né à Charleville-Mézières.
Autres personnalités
Parmi les autres personnalités liées à Charleville-Mézières, on peut citer :
Jean Bienaise (1601-1681), chirurgien, né à Mézières.
Louis Dufour de Longuerue (1651 ou 1652-1733), archéologue, linguiste et historien, spécialiste de géographie ancienne, abbé, né à Charleville.
Jean-Baptiste Couvelet (1772-1830), peintre miniaturiste, né à Charleville et mort à Mézières, professeur de dessin à l'École centrale de dessin de Charleville.
Jean-François Gérard (1772-1857), dessinateur et artiste peintre en miniatures, né à Mézières.
Jean-François Nicolas Joseph Maucomble (1776-1850), général de la Révolution et de l'Empire dont le nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l'Étoile, est né dans cette ville.
Jean-Baptiste Louis Morin (1776-1814), général de la Révolution et de l'Empire, né dans cette ville.
Apollonie Sabatier (1822-1890), peintre, demi-mondaine et salonnière, est née à Mézières.
Gustave Gailly (1825-1910), industriel, homme politique, né et mort à Charleville où il fut juge au tribunal de commerce, maire, député, sénateur. Un buste honore sa mémoire dans le parc de la Gare.
Henri Dunaime (1855-1926), homme politique, député et président du conseil général des Ardennes, est né à Charleville.
Jules Cardot (1860-1934), botaniste, qui y vécut et y mourut. Son herbier bryologique et sa bibliothèque furent presque entièrement détruits pendant les bombardements de Charleville de la Première Guerre mondiale.
Charles Boutet (1865-1943), maire de Charleville, député.
Edmond Hannotin (1874-1965), magistrat et homme politique, y est né.
Jacques Bozzi (1883-1961), professeur de philosophie, maire de Charleville (1944-1959), conseiller général, député, sénateur.
Marcelle Sauvageot (1900-1934), professeur agrégée de littérature, écrivain, est née à Charleville.
Jean Deville (1901-1972), peintre et graveur, né à Charleville.
Luc Étienne (1908-1984), écrivain, fait ses études au lycée Chanzy de Charleville.
André Lebon (1910-1994), instituteur puis intendant de lycée, maire de Charleville puis de Charleville-Mézières (1959-1977), conseiller général, conseiller régional, député.
Élisabeth Prévost (1911-1996), voyageuse, écrivaine et inspiratrice de Blaise Cendrars, née à Charleville.
Jean Delautre (1922-1980), professeur puis censeur, maire de Charleville-Mézières (1977-1980), conseiller général et régional[101].
Mario David (1927-1996), acteur dans Le gendarme se marie, Oscar ou Les Cinq Dernières Minutes, y est né.
Roger Mas (1931-2009), maître d’éducation physique, puis assistant départemental Jeunesse et Sports, maire de Charleville-Mézières (1980-1998), conseiller général, député.
Jérémy Ferrari (1985-), humoriste s'inscrivant dans le registre de l'humour noir, comédien, auteur et producteur, y est né.
Fishbach (1991-), chanteuse qui a grandi à Charleville-Mézières d’où sont originaires ses parents.
Xavier Vaution, journaliste sportif et chef de la rubrique Basket sur BeIn Sports[104].
Brice Laménie, chercheur associé au CNRS, ayant vécu et travaillé à Charleville-Mézières[105].
Héraldique
Blason
D'azur au dextrochère de carnation mouvant du flanc senestre d'une nuée d'argent, armé d'une épée haute d'argent à la garde d'or, entre deux rameaux, l'un en bande à dextre de palmier, l'autre en barre à senestre d'olivier, de sinople, la pointe de l'épée surmontée d'un soleil d'or, au chef cousu de gueules à deux râteaux d'or.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Conseiller municipal de 1860 à 1871, puis à partir de 1873
Nommé maire par décret le puis élu à cette fonction le 30 avril 1882
Conseiller général de 1880 à 1892
autres fonctions :
Secrétaire du conseil départemental d'Hygiène
Membre du conseil des bâtiments
Délégué cantonal pour l'instruction primaire
Membre des commissions de surveillance des Écoles normales
Président du syndicat des agriculteurs ardennais
Président de la statistique agricole
A été pendant 20 ans membre et Président de la commission d'examen des aspirantes aux brevets élémentaires et supérieurs
Charles Mialaret est né à Montauban, en Tarn-et-Garonne, le 5 juillet 1825. Son brillant parcours scolaire lui permet d'entrer à l'École Centrale des Arts et Manufactures (1843-1846) puis d'obtenir le diplôme d'ingénieur civil. Il commence sa carrière à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, puis en 1848, obtint sur concours, le poste d'Agent Voyer en Chef du département des Ardennes. Il s'installe à ce titre à Mézières. Sa mère le rejoint dans cette ville.
En août 1849, il reçoit la visite de sa cousine Athénaïs MIALARET et du mari de celle-ci, l'historien Jules MICHELET.
En février 1851, il épouse une Macérienne, Anaïs LAMBERT. En 1861, il conçoit le projet d'une ligne de chemin de fer entre Amagne et Clermont en Argonne. Passionné d'archéologie, il publie quelques études dans la Revue Historique des Ardennes, dont un mémoire en 1864. C'est un esprit mathématicien et carré, d'un tempérament actif, d'un abord abrupt mais sachant rester disponible. Il siège au conseil municipal de Mézières du 19 août 1860 au 7 mai 1871, date à laquelle il démissionne. Pendant la guerre de 1870, il est appelé sous les drapeaux au poste d'adjoint à l'état-major de la place de Givet, au grade de capitaine auxiliaire du Génie. Après une interruption de son activité politique de sept ans, il brigue à nouveau le suffrage des électeurs en 1878. Il est réélu au conseil municipal de Mézières le 13 janvier 1878 et est nommé maire le . Il reste à ce poste 25 ans, jusqu'en 1903. De 1880 à 1892, il est également conseiller général du canton. À la suite d'une longue maladie, il expire le 10 avril 1903, 9, rue de Jaubert, à Mézières. (source : Geneanet)
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑« Fillon à son tour à Charleville-Mézières », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Résultats municipales à Charleville-Mézières : Boris Ravignon, grand favori, réélu dès le premier tour : Alors que le premier tour des élections municipales s’est déroulé dans un contexte inédit ce dimanche 15 mars, le maire sortant Boris Ravignon a été réélu avec plus de 77% des voix », France 3 Grand Est, 15/3/2020 mis à jour le 20/6/2020 (lire en ligne, consulté le )« Il n'y a pas eu de surprise ce dimanche 15 mars à Charleville-Mézières. À 44 ans, le maire sortant Boris Ravignon, qui se présentait cette fois sans étiquette, a été élu dès le premier tour des élections municipales avec 77,61% des voix ».
↑Amélie Girard, « Réélu maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon veut « prioriser les projets en matière de santé » : Réélu dès le premier tour des élections municipales, le maire souhaite aussi conserver la présidence d’Ardenne Métropole », L'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
↑Almanach Matot-Braine des trois départements de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, historique, littéraire administratif, commercial Matot-Braine, Reims, 1923, p.504.
↑Almanach Matot-Braine des trois départements de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, historique, littéraire administratif, commercial Matot-Braine, Reims, 1923, p505.
↑« Charleville-Mézières : Jean Delautre, l’histoire d’un maire fauché en plein mandat : Il y a 40 ans disparaissait l’une des figures de la gauche ardennaise, qui fut aussi le deuxième maire de la ville chef-lieu, succédant à l’emblématique André Lebon », L'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
↑Renaud Biondi-Maugey, « Charleville-Mézières : Claudine Ledoux s'explique sur sa démission : Claudine Ledoux, qui va démissionner de son mandat de maire de Charleville-Mézières, était l'invitée de France Bleu Champagne à 7h47 », France Bleu Champagne-Ardenne, (lire en ligne, consulté le )« Son adjoint Philippe Pailla va assurer l'intérim à la mairie, et espère être désigné tête de liste socialiste pour les municipales ».
↑Philippe Mellet, « CHARLEVILLE-MEZIERES (08). Cette fois, c'est effectif. Les courriers sont partis. Comme annoncé, Claudine Ledoux (PS) a écrit au préfet des Ardennes Pierre N'Gahane pour démissionner de ses mandats de maire de Charleville-Mézières, présidente de la communauté d'agglomération Cœur d'Ardenne et conseillère communautaire. Le représentant de l'Etat a accepté ces démissions qui seront effectives le 30 septembre à minuit », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
↑Matti Faye, « Pourquoi le maire LR de Charleville-Mézières a rendez-vous avec Emmanuel Macron ce vendredi ? », France 3 Grand Est, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mirko Spasic, « Municipales. À Charleville-Mézières, l’acte II de Boris Ravignon : Boris Ravignon a été réélu maire. Son équipe a été rajeunie avec davantage d’élus, mais un nombre toujours resserré d’adjoints et de conseillers délégués, 20 au total », L'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
Émile Baudson, Histoire de Charleville depuis sa fondation jusqu'à nos jours (1606-1946), Charleville : imprimerie Anciaux, 1947
Jean Hubert, Histoire de Charleville: depuis son origine jusqu'en 1854, Charleville, 1854, [1]
Maurice-Ernest Audouin de Géronval, Relation du siège de Mézières, par les troupes sous les ordres de Son Excellence M. le Baron de Hake, Lieutenant général au service de S.M. le Roi de Prusse, et Général en chef de l'armée du Nord de l'Allemagne, Delaguette, 1824, 18 p. [2].