Moulins-lès-Metz se trouve à quelques kilomètres au sud-ouest de Metz, au pied du mont Saint-Quentin. La ville est divisée en deux hémisphères : au nord composé d'un unique quartier Moulins-centre et au sud composé de deux quartiers Saint-Pierre (appelé Alger jusqu'en 1962) et Trois-Haies. Ces deux hémisphères sont séparés par l'A31 et le canal de Jouy, ainsi que par la Moselle.
Accès
Communes limitrophes
Les limites communales de Moulins-lès-Metz et celles de ses communes adjacentes.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau de Montvaux, le canal de Jouy, et le fossé des Vieilles Eaux[Carte 1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[2]. Le lit d’un bras mort de la Moselle qui passait sous le vieux pont avant 1614 s’est déplacé d’une centaine de mètres. Il existe plusieurs hypothèses qui expliqueraient ce changement :
des glissements de terrain de la côte Sainte-Ruffine ;
une forte inondation à la suite d'un ouragan ;
la construction du barrage pour alimenter le canal menant à Metz.
Le ruisseau de Montvaux, d'une longueur totale de 11,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Privat-la-Montagne et se jette dans le Fossé des Vieilles Eaux sur la commune, après avoir traversé six communes[3].
Le vieux pont (1614).
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée et du ruisseau de Montvaux, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 733 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,2 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records METZ-FRESCATY (57) - alt. : 192 m, lat : 49°04'10"N, lon : 6°07'31"E Records établis sur la période du 01-11-1940 au 04-01-2024
Au , Moulins-lès-Metz est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Metz[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (36,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (29,5 %), eaux continentales[Note 5] (17,8 %), zones urbanisées (16,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), forêts (10,3 %), prairies (6,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
Moulins-lès-Metz faisait partie des quatre mairies du Val de Metz (évêché) sur la voie romaine de Verdun à Metz.
Les grandes familles messines, comme les Baudoche, y étaient voués. La commune de Metz possédait le pont de Moulins-lès-Metz dès 1227. Un château fort, reconstruit en 1476, protégeait ce pont sur la Moselle. En 1617, la Moselle changea de lit. Ceci explique la topographie de la commune. Abraham Fabert, père du maréchal Fabert, racheta le château et le ban de Moulins avec la ferme de Maison-Rouge. Compte tenu de sa situation géographique, aux portes de la cité messine, Moulins fut souvent pillé, dévasté et brûlé. En 1817, Moulins-lès-Metz, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés, avait pour annexes les fermes de Frescaty, Grignan, la Maison-Rouge, Tournebride, Préville et Cainonpré, et les moulins du Cugnot et de Poncet. À cette époque, il y avait 476 habitants répartis dans 59 foyers.
Comme les autres communes de Moselle, la commune de Moulins-lès-Metz est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. Le , la commune de Moulins-lès-Metz, rebaptisée « Mühlen bei Metz », intègre le district urbain de Metz (Stadtkreis Metz). Malgré la combativité des troupes allemandes de la 462e Volks-Grenadier-Division de l'armée de Knobelsdorff, Moulins-lès-Metz est libérée par la 5e DI de l'armée Patton le [17], à la fin de la bataille de Metz.
Enseignant du secondaire 15e vice-président de Metz Métropole
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 5 161 habitants[Note 6], en évolution de +1,34 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (33,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,3 % la même année, alors qu'il est de 26,2 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 294 hommes pour 2 722 femmes, soit un taux de 54,27 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,08 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,5
90 ou +
2,8
10,5
75-89 ans
13,6
15,9
60-74 ans
15,9
21,1
45-59 ans
20,4
17,7
30-44 ans
17,3
16,8
15-29 ans
14,7
16,5
0-14 ans
15,2
Pyramide des âges du département de la Moselle en 2021 en pourcentage[23]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,5
6,8
75-89 ans
9,5
17,2
60-74 ans
18,4
20,9
45-59 ans
20,5
19,5
30-44 ans
18,6
17,7
15-29 ans
15,7
17,4
0-14 ans
15,8
Économie
Une partie de la zone Actisud se trouve sur le territoire de la commune, notamment le centre commercial Waves Actisud qui compte de nombreuses boutiques et restaurants.
Enseignement
La commune dispose des établissements scolaires suivants:
le château Fabert, XIVe siècle, remanié : construit pour assurer la défense du pont, anciennes fenêtres à meneaux, façades entièrement modifiées XIXe siècle ; fossés comblés ;
le château Grignan XIVe siècle, remanié au XIXe siècle, entouré d’un fossé, pont XVIe siècle de neuf arches ;
le château de l'ermitage Saint-Jean ;
le vieux pont de Moulins-lès-Metz : en 1227, à la place du pont actuel formé de onze arches à moitié enterrées, existait déjà un pont de bois propriété de la ville de Metz qui en percevait le péage. C’est au profit de l’hospice Saint-Nicolas que la ville abandonne le péage sous la condition que le pont soit remplacé par un pont de pierre et ceci dans un délai de vingt-six ans.
Édifices religieux
L'église Saint-Pierre-Apôtre construite en 1730 : autels du XVIIIe siècle, retable et sculptures au musée de Metz ;
la chapelle de l'hospice de Préville de l'ancienne congrégation des Filles de la Charité-de-Saint-Vincent-de-Paul.
Église Saint-Pierre-Apôtre.
Église Saint-Pierre-aux-Liens.
Chapelle de l'ermitage Saint-Jean.
Chapelle de l'ancienne congrégation des Filles de la Charité-de-Saint-Vincent-de-Paul de Préville.
Personnalités liées à la commune
Gabriel Poiré, né le et mort le à Moulins, a écrit Moulins-lès-Metz - Son vieux pont, ses châteaux, ses heurs et ses malheurs, ses espoirs, publié aux éditions Marius Mutelet en 1957. Cet ouvrage a été réédité en 2002 (ISBN2-84373-138-0) par les éditions « Le livre d’histoire », dans la collection Monographies des villes et villages de France, avec une préface de sa petite-fille Anne Poiré.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Metz comprend une ville-centre et 41 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )