Située en bordure des Préalpes de Digne, de part et d'autre de la Bléone, Digne-les-Bains est le chef-lieu du département des Alpes-de-Haute-Provence. Placée au centre géographique du département, cette ville abrite 16 844 habitants[2], ce qui en fait l'un des plus petits chefs-lieux de département de France par sa population.
Le centre-ville se situe à 608 mètres d'altitude[3].
Digne est une ville essentiellement étendue dans la plaine formée par la vallée de la Bléone, étant donné que le relief qui l'entoure est très accidenté. La vieille ville est construite sur une colline située entre la Bléone et le torrent des Eaux-Chaudes, mais la ville s'est progressivement étendue dans les trois directions des vallées, en particulier vers l'aval.
Sa situation géographique est assez remarquable, étant donné qu'elle se trouve au bord des Préalpes, sur le chevauchement qui porte son nom. Une partie de la ville est complètement enserrée dans la vallée de la Bléone, tandis que la ville s'étend largement sur les reliefs plus doux en aval. Avec l'annexion de communes voisines, surtout en aval, la ville s'étend sur plus de 8 km de longueur.
Centre ancien à partir de l'Ouest vers l'Est.
Vue aérienne centre à partir de l'Ouest vers l'Est.
Vue aérienne centre à partir de l'Est, vers direction Durance.
Réserve géologique
La commune, qui est au cœur de la réserve géologique, a ses spécificités liées à l'ancienne cité construite en amont de la cluse que la Bléone a percée dans la nappe de Digne pour se déverser dans le bassin tertiaire de Valensole[4].
Les quartiers de la ville recouvrent les alluvions des torrents qui convergent en amont de la cluse. Les faubourgs les plus orientaux rejoignent une ligne de collines de calcaires à silex d'âge Carixien, formant des falaises roussâtres orientées sud-ouest[4].
Les sources chaudes ont été captées, dès l'Antiquité, au point où ces calcaires carixiens sont coupés par l'entaille du vallon le plus méridional, descendant d'Entrages. Leurs vertus curatives sont liées à leur remontée le long des niveaux gypsifèrestriasiques de la semelle de charriage de la nappe de Digne[4].
La montagne la plus visible de la commune est le Cousson (1 516 m) ; la Bigue culmine à 1 653 m[5].
Dalle à ammonites.
Marnes noires de l'Adret de l'Escure.
Le Cousson.
De nombreux reliefs se situent autour de Digne-les-Bains et sont des buts de randonnée :
Rocher de Neuf Heures
Trois Chapelles (chapelle Notre-Dame de Lourdes, chapelle Saint-Vincent, chapelle La Croix)
Rive droite de la Bléone (parc de la Réserve Géologique de Haute-Provence, chemin de Caguerenard, chemins permettant d'accéder en haut du versant (plus de 200 m. au-dessus de la ville) et à la crête Andran - Martignon - La Bigue)
Sentiers permettant d'accéder aux Basses Bâties de Cousson (puis au Cousson)
La commune se situe sur le bassin versant de la Bléone, un affluent de la Durance.
Elle est traversée par la vallée des Eaux-Chaudes, qui lui fournit les ressources de son activité thermale. Dans cette vallée se trouvent huit sources chaudes et une froide utilisées pour le thermalisme : certaines sont radioactives, sulfydrurées, chlorobromoiodurées, arsenicales.
Affluents notables de la Bléone sur la commune[6] : le Bès, le Mardaric[7], les Eaux chaudes, le St Véran, le Fale, le Rouveiret, le Champtercier.
La ville est reliée quotidiennement avec 3 allers-retours par jours, par les Chemins de fer de Provence via la ligne ferroviaire Nice-Digne. Ligne centenaire à voie métrique, les Chemins de fer de Provence permettent de desservir les villages bas-alpins et de l'arrière-pays niçois de la vallée du Var. De ce fait, elle aide à désenclaver les villages éloignés et à rapprocher les habitants de toute commodité.
La ligne de Saint-Auban à Digne, qui relie Digne au val de Durance, n'est plus circulé depuis 1991, il existe des projets de réactivation[8].
En 1992, la commune de Digne a mis en place la Régie des Transports Urbains Dignois (RTUD). Équipé initialement de six bus, ce service a augmenté sa flotte de véhicules en 1998 avec l'acquisition de deux bus alimentés au gaz naturel. Depuis le renouvellement des bus a permis d'intégrer des bus hybrides.
Actuellement, six lignes de bus sont à la disposition des Dignois[9].
Digne-les-Bains est desservie par la route nationale 85, depuis la vallée de la Durance, jusqu''à Barrême aux portes du Verdon.
Transports aériens
En fonction des destinations, plusieurs aéroports (cf. tableau ci-contre) sont accessibles.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 849 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 4,5 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 681,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,8 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Statistiques 1991-2020 et records DIGNE LES BAINS (04) - alt : 554m, lat : 44°04'12"N, lon : 6°11'12"E Records établis sur la période du 01-08-2003 au 04-01-2024
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Les cantons de Digne-les-Bains sont situés en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[16], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[17]. La commune de Digne est également exposée à trois autres risques naturels[17] :
feu de forêt ;
inondation (dans la vallée de la Bléone et dans celles de ses affluents) ;
mouvement de terrain : toute la partie ouest de la commune est concernée par un aléa moyen à fort[18].
La commune de Digne est également exposée à un risque d'origine technologique, celui de transport de matières dangereuses, par rail, route et canalisations[19]. En ce qui concerne la voie ferrée, la ligne de Saint-Auban à Digne est neutralisée et aucun trafic ne l'emprunte ; celle de Nice à Digne n'est empruntée que par des transports de voyageurs. La route nationale 85 et la route départementaleRD 900 (ancienne route nationale 100) peuvent être empruntées par les transports routiers de marchandises dangereuses[20]. Enfin, le gazoduc servant à alimenter Digne en gaz naturel constitue un facteur de risque supplémentaire[21].
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2008 pour les risques d'inondation, de mouvement de terrain et de séisme[19] et le Dicrim existe depuis 2009[22].
La commune a été l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1984 pour un tremblement de terre, et de multiples fois pour des inondations, glissements de terrain et coulées de boue, et mouvements de terrain dus à la sécheresse[17]. Mais on peut également citer des inondations catastrophiques antérieures aux arrêtés : celles du Mardaric et des Eaux-Chaudes qui inondent le bourg en 1928, et celle de la Bléone en 1973 qui détruit partiellement le pont[Lequel ?][23]. Cette destruction est causée par la rupture de l'embâcle créée dans le lit du Bès, qui provoque une onde de submersion[24]. De la même façon, plusieurs glissements de terrain massifs sont entrés dans l'histoire de la commune, comme celui du 24 décembre 1916 qui provoque l'effondrement d'une partie de Courbons, ou celui de 2002-2003 à Villard-des-Dourbes[25].
Sismicité
Les tremblements de terre à Digne ont une longue histoire. Pour ne retenir que ceux d'une intensité macro-sismique ressentie supérieure à V sur l'échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d'objets), on obtient la liste suivante (les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l'intensité peut être plus forte à l'épicentre)[26] :
le séisme du 31 août 1684, d'une intensité ressentie à Digne de V et demi et dont l'épicentre était situé à Digne[27],
le séisme du 2 décembre 1872, d'une intensité ressentie de V et dont l'épicentre était situé à Digne[28] ;
le séisme du 20 septembre 1876, d'une intensité ressentie de V et demi et dont l'épicentre était situé à Digne[29] ;
le séisme du 23 février 1887, d'une intensité ressentie de VII et dont l'épicentre était situé à Bussana Vecchia (Piémont)[30] ;
le séisme du 27 septembre 1911, d'une intensité ressentie de V et dont l'épicentre était situé à Barrême[31] ;
le séisme du 16 février 1915, d'une intensité ressentie de V et demi et dont l'épicentre était situé à Digne[32] ;
le séisme du 19 juin 1984, d'une intensité ressentie de V et dont l'épicentre était situé à Aiglun[33].
Communes rattachées
Courbons (Corbo, citée au XIIIe siècle mais l'église est citée en 1180[34]) est rattachée à Digne en 1862[35]. Le prieuré Sainte-Eugénie, ancêtre de l'église paroissiale, relevait du chapitre de Digne[34]. Les Juifs installés ici y sont massacrés en 1335. Ses fortifications sont abattues par Lesdiguières au cours des guerres de religion (1590). Elle comptait 80 feux en 1315, 90 en 1471 et 507 habitants en 1765[35].
Les Dourbes (De Dorbas, citées en 1035[3]) sont rattachées à Digne en 1974, sous forme de commune associée. Le village est situé sur une barre et une motte castrale est élevée au XIe siècle[36]. Il comptait 48 feux en 1315, 12 en 1471 et 249 habitants en 1765, 296 habitants en 1851, 62 en 1982[37].
Gaubert (Galbertum, citée en 1180[34]) est rattachée à Digne en 1862[38]. L'église paroissiale relevait du chapitre de Digne, qui en percevait la dîme[34]. La place, ligueuse et défendue par Sautaire, est prise par Lavalette en 1591. Elle comptait 63 feux en 1315, 41 en 1471 et 456 habitants en 1765[38].
Les Sieyes, ou Sieyes tout court (Lascieias, citée au XIIIe siècle[39]) est rattachée à Digne en 1862. Elle comptait 10 feux en 1315, 13 en 1471 et 307 habitants en 1765[39]. Les deux prieurés, Sainte-Madeleine et Saint-Véran, relevaient du chapitre de Digne qui percevaient les dîmes[34].
Le nom français traditionnel et usuel est Digne. Le nom de Digne-les-Bains est officialisé le [44], à la suite du décret du paru le de la même année au Journal officiel.
La présence de trois rivières (la Bléone, le Mardaric et les Eaux-Chaudes) en a fait un endroit idéal pour l'implantation humaine. Avant la conquête romaine, elle est la capitale des Bodiontici (ou Brodiontii) dont le nom est retrouvé sur le trophée des Alpes à La Turbie. La ville devient ensuite une cité romaine nommée Dinia au Ier siècle, puis Digna en 780[3], et appréciée pour ses eaux thermales[réf. nécessaire].
On retrouve quelques établissements ruraux tout autour de la ville, comme aux Hôtelleries de Gaubert (sud-est de la ville), où le bâtiment fouillé est occupé du début du Ier siècle à la fin du IVe siècle[45]. Dans ce secteur, au pied du Cousson, le sol a été cultivé de façon continue depuis l'Antiquité jusqu'au reboisement récent[46].
Moyen Âge
Deux quartiers distincts se forment : le bourg et la cité. Le bourg, site antique, se voit doublé d'un castrum autour du château épiscopal construit sur le Rochas. Ces deux quartiers fonctionnaient comme deux villes indépendantes l'une de l'autre, et ce, dès leur création : le bourg restait sous la tutelle du prévôt du chapitre alors que la cité ou castrum relevait de l'évêque[47][réf. non conforme]. L'arrivée des Angevins à la tête du comté de Provence en 1246 accélère le processus de récupération des droits comtaux usurpés pendant la période précédente par les seigneurs laïcs ou ecclésiastiques[48][réf. non conforme].
Le retour du pouvoir comtal dans la cité entraîne une modification dans les rapports entre pouvoirs locaux et communauté : en 1260, la cité de Digne se voit reconnaître le droit de nommer des cominaux, chargés de veiller à la gestion de la ville[49][réf. non conforme]. Le regroupement des deux sites se fait administrativement en 1385 lors de l'institution de syndics, remplaçant les cominaux, chargés de représenter à la fois la cité et le bourg. L'évolution de l'institution permet d'observer une rationalisation administrative au début du XVe siècle[50][réf. non conforme].
À partir de 1475, la prédication des franciscains provoque plusieurs émeutes antijuives meurtrières[51].
Temps modernes (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles)
Comme le reste de la France, Digne est prise dans les guerres de Religion. En 1562, les huguenots pénètrent dans la cathédrale, lacèrent les tableaux et brisent les statues, retirent les reliques et les font brûler avec les ornements du chœur sur le parvis[52]. La ville est attaquée par les protestants en 1574[53]. En 1575, c'est l'église Saint-Jérôme qui est saccagée[52]. Dans les années suivantes, la ville reste sous pression : en 1579, le capitaine d'Archal occupe les campagnes alentour[54].
En 1589, à l'avènement d'Henri IV, les ultra-catholiques de la Ligue catholique prennent le pouvoir dans la ville, jusqu'en 1591. Cette année, la ville tombe devant les armées royales de Lesdiguières. La cathédrale, fortifiée par les défenseurs, est attaquée : elle est bombardée avec des catapultes, puis prise d'assaut[55]. C'est aussi pendant cette période que les habitants s'emparent du château des évêques, sur le Rochas, et le détruisent, pour éviter qu'il ne tombe aux mains d'un parti ou de l'autre[55].
En 1629, lors de la guerre de Succession de Mantoue, la peste est apportée par des troupes qui passent les Alpes. Digne est alors frappée d'une épidémie très violente, d'autant plus que la ville est bloquée par un cordon sanitaire impitoyable. Selon Albert Aubert, dans sa monographie publiée en 1891[56], la population estimée à 10 000 habitants est réduite à moins de 2 000 survivants, dont cinq ou six seulement n'auraient pas été malades. Selon Biraben, cette estimation est peut-être exagérée, mais il est vrai que Digne n'a jamais dépassé les 5 000 habitants jusqu'au XIXe siècle, y compris en comprenant les faubourgs[57].
Révolution française et Premier Empire
La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l'arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l'organisation de la France. Immédiatement après l'arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s'empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d'armes, l'organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, arrivée à Seyne le 31 juillet et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Digne et sa région le 31 juillet 1789 dans la journée avant de se propager vers Riez où elle arrive dans la journée, Moustiers et Castellane[58].
La ville est érigée en chef-lieu des Basses-Alpes et de district dès , à la création des départements. La société patriotique de Digne est créée en septembre 1790 (deuxième du département par son ancienneté) ; elle s'affilie aux Jacobins en , et devient un relais de ce club dans le département, en acceptant les affiliations de nombreux clubs des Basses-Alpes[59] ; elle reçoit aussi la demande d'affiliation de celui de Carpentras[60]. D'abord appelée chambrette bourgeoise, elle prend ensuite le nom de Club patriotique, puis le 9 octobre 1792, de Société des amis de la Constitution, de la Liberté, de l'Égalité. Elle établit un comité de correspondance chargé des relations avec les autres sociétés populaires qui lui sont affiliées le 14 novembre 1792[61]. Les 10 et 11 janvier 1793, le général Peyron effectue une descente depuis Marseille, soutenu par des clubistes marseillais en armes. Il se venge car il n'a pu obtenir le poste de procureur général syndic[62], deux administrateurs départementaux sont destitués[63] et une amende de 13 000 livres versée au club marseillais.
En 1792-1793, la section de Digne est contrôlée par les fédéralistes. En relation avec la section de Marseille, elle diffuse les idées des Girondins, jusqu'à leur proscription le 31 mai 1793 et l'écrasement de l'insurrection fédéraliste en juillet, qui se traduit par une condamnation à mort à Digne[64].
Digne accueille la préfecture sous le Consulat. Le préfet Lameth, très populaire (1802–1805), crée une promenade ombragée entre le pré de Foire et les rives de la Bléone, et plante des platanes sur le boulevard Gassendi[66].
Époque contemporaine
De 1848 à 1939
En 1851, l'annonce du coup d'État du 2 décembre provoque un soulèvement dans les campagnes, et les paysans installent un gouvernement provisoire à Digne[3].
Comme de nombreuses communes du département, Digne se dote d'écoles bien avant les lois Jules Ferry[67]. Cependant, aucune instruction n'est donnée aux filles en 1861, alors que la loi Falloux (1851) impose l'ouverture d'une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[68] (et que Courbons et Gaubert, petites communes rurales voisines, ont une école de filles). Ce n'est que dans les années 1860 que la municipalité de Digne choisit d'ouvrir une école de filles (à laquelle s'ajoutent les écoles de filles de Gaubert et de Courbons)[69]. Ce n'est qu'avec les lois Ferry que toutes les filles de Digne et des villages rattachés sont régulièrement scolarisées.
Vers 1850, commence la fabrication de bijoux incorporant les étoiles de Saint-Vincent, tirées de la colline Saint-Vincent. Une salle leur est consacrée au musée Gassendi[70].
En 1862, Digne absorbe les communes voisines de Courbons, Gaubert et Les Sieyes[44]. Ces communes rattachées possédaient elles aussi leurs écoles : les trois avaient une école de garçons[67], Courbons et Gaubert possédant en outre une école de filles[68]. La commune des Dourbes possédait deux écoles de garçons (aux Dourbes et au Villard)[67], et aucune de filles[68].
Deux cent dix dignois sont morts pour la France durant la Première Guerre mondiale. L'hôpital a pris en charge des soldats blessés par les combats, dont près de soixante-dix, décédés des suites de leurs blessures, sont inhumés au carré militaire du cimetière du bourg. Ce carré comporte aussi le corps de deux soldats morts durant le second conflit mondial.
Seconde Guerre mondiale
Les premiers résistants sont un groupe organisé autour de Simone Pellissier qui distribuent le journal Combat, dès 1941[71]. Le , elle dépose une gerbe au monument aux morts, au cours d'une manifestation : elle est arrêtée dès le lendemain[71] avec six autres manifestants[72].
Digne est occupée par l'Italie, puis par l'armée allemande, à la suite de l'invasion de la zone libre, après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord le . Trente-quatre juifs sont arrêtés à Digne avant d'être déportés[73].
Le , la ville est bombardée par des P-47 Thunderbolt, qui ont décollé d'un terrain proche de Bastia en Corse. Leur objectif est le Grand Pont sur la Bléone mais une seule bombe l'atteint, n'entravant que pour quelques heures le passage des véhicules. Plusieurs immeubles sont endommagés[74]. Le bombardement fait vingt-quatre victimes civiles et 2 tués Allemands[74] (25 au total selon Jean Garcin[75]).
La libération de Digne s'inscrit dans un mouvement de contournement de la vallée du Rhône, à travers les Alpes, par la route Napoléon, confié à la Task Force Butler et qui vise à couper la retraite à l'armée allemande stationnée en Provence. À Aspres-sur-Buech, la colonne fait mouvement vers l'ouest, en direction du Rhône et de Crest (bataille de Montélimar). Les combats font dans la journée six tués et onze blessés du côté allié et au moins 21 tués du côté allemand[76]. Les soldats allemands tombés durant les combats pour la libération de Digne-les-Bains ont été enterrés au carré militaire allemand du cimetière du bourg, auprès des autres soldats tués durant l'Occupation, au cours de différents combats contre les forces de la Résistance. En mars 1958, leurs corps sont exhumés et transférés au cimetière militaire allemand de Dagneux (Ain).
Immédiatement après la Libération, l'épuration commence. Des exécutions après procès expéditifs (avec juge mais sans avocats) ont lieu[77].
À partir du début de l'année 1945, de nouveaux convois de troupes passent par la ville en direction de la poche de résistance allemande de l'Ubaye.
Depuis 1945
En 1974, la commune voisine des Dourbes est rattachée à Digne[44].
De 1945 au début XXIe siècle
La commune change de nom pour Digne-les-Bains en 1988[44].
De nos jours, la ville de Digne-les-Bains continue de s'étendre, principalement le long des rives de la Bléone. Elle forme avec Entrages, Marcoux, La Robine-sur-Galabre, et Mézel, la communauté de communes des Trois-Vallées (CC3V).
Voici les résultats du 2d tour de l'élection présidentielle à Digne-les-Bains : Emmanuel Macron (En Marche!) arrive en tête du scrutin, avec 62,22 % des suffrages exprimés. En seconde position, Marine Le Pen (FN) recueille quant à elle 37,78 % des voix.
On observe un vote blanc à hauteur de 6,71 % chez les votants[81].
En février 2021, le tribunal administratif de Marseille annonce l'annulation du scrutin de Digne-les-Bains, suivant sans surprise les conclusions du rapporteur public. La maire sortante Patricia Granet-Brunello (DVC) fait part de son intention de faire appel[82].
Le 20 octobre 2021, le Conseil d'État confirme l'annulation de l'élection municipale de juin 2020 qui avait vu la maire sortante, Patricia Granet-Brunello, devancer son principal adversaire Gilles Chalvet de 3 voix[83].
Circonscriptions électorales
Digne-les-Bains est divisée en deux cantons[84]. Les conseillers départementaux élus en 2015 sont :
Digne-les-Bains est une commune urbaine[Note 2],[87]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[88],[89].
Elle appartient à l'unité urbaine de Digne-les-Bains, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[90] et 17 304 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[91],[92].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[93],[94].
L'élaboration du Schéma de cohérence territoriale (Scot) et la mise en place opérationnelle de services « mutualisés » avec notamment l'élargissement du périmètre d'intervention des TUD (Transports urbains dignois) sont en cours[96].
La communauté Provence Alpes Agglomération, créée officiellement à compter du 10 janvier 2017, est le résultat de la fusion de cinq intercommunalités représentant 46 communes :
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (44,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones urbanisées (5,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,9 %), terres arables (4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), prairies (0,5 %)[97].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Bâtiment des archives départementales : le toit est supporté par des atlantes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1716. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[98],[Note 4].
Siège de la préfecture, et de l'inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, la ville de Digne est également dotée des principaux établissements d'enseignement du département :
Onze écoles primaires publiques : Les Ferréols, Les Sieyes, Les Arches, Le Moulin, Le Pigeonnier, Plan de Gaubert, Joseph Reinach, La Sèbe, Les Augiers, Paul Martin, Beausoleil ; et une école primaire privée : Le Sacré-Cœur (sous contrat et dont les professeurs sont salariés de l'Éducation nationale) ;
les collèges Maria-Borrély[100] et Pierre-Gassendi[101] (ce dernier date de 1887) ; et le collège privé sous contrat « le sacré cœur » ;
trois lycées, dont le lycée professionnel Beau-de-Rochas[102], le lycée général Pierre-Gilles-de-Gennes, le lycée privé Sacré-Cœur et le lycée polyvalent Alexandra-David-Néel[103], qui propose également deux BTS et une formation complémentaire d'initiative locale. En 2016, le lycée Alexandra-David-Néel se classe 1er sur 8 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 632e au niveau national[104] ;
un Institut universitaire de technologie, ouvert à la rentrée 2001[105], qui dispense des enseignements en agronomie, DUT génie de l'environnement, DUT gestion administrative et commerciale, DUT qualité logistique industrielle et organisation, licence professionnelle tourisme durable, licence professionnelle géomatique[106] ;
La ville possède plusieurs structures sportives, libres d'accès ou réservées aux nombreux clubs sportifs et scolaires, des gymnases, un stade, un centre équestre, un golf, et une piscine publique. Elle est l'une des rares villes françaises à proposer un accès libre et gratuit à des courts de tennis.
À la demande du Conseil communal jeune, un skatepark a été rénové ; il est en libre accès.
95.6 Radio Zinzine : radio associative émettant sur une large couverture des Alpes du Sud. Elle est une radio militante, notamment pour la défense de l'environnement.
France 3 Provence-Alpes est diffusée à Digne-les-Bains. Un bureau permanent est situé 13 boulevard Victor Hugo.
BFM DICI Alpes du Sud (anciennement D!CI TV) est une chaîne locale privée basée à Chorges et détenue par Altice Média. Ses programmes sont proposés via la TNT pour les Alpes du Sud et partout en France via Fransat par satellite et quelques opérateurs par ADSL.
Digne-les-Bains est desservie par 2 sites d'émission :
2 émetteurs sont situés sur le Haut Saumon, au Nord de Digne. L'un est détenu par Towercast et émet tous les multiplexes. L'autre est détenu par TDF et émet la chaîne BFM DICI sur le simplex R15.
2 émetteurs sont situés aux Fourches, au sud de Digne. L'un, détenu par TDF, diffuse les multiplexes R2, R3, R4 et R15 (D!CI TV). L'autre, détenu par Towercast, émet les autres multiplexes (à savoir les R1, R6 et R7).
En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[122] :
total des produits de fonctionnement : 24 201 000 €, soit 1 413 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 21 937 000 €, soit 1 280 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 6 066 000 €, soit 354 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 6 901 000 €, soit 403 € par habitant.
endettement : 34 959 000 €, soit 2 040 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 21,65 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 44,42 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 79,23 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : Médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 347 €[123].
Emploi
En 2009, la population active s'élevait à 7 377 personnes, dont 911 chômeurs[124] (968 fin 2011[125]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (88 %)[126] et travaillent majoritairement dans la commune (83 %)[126].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 56 établissements actifs au sens de l'Insee (exploitants non professionnels inclus) et 165 emplois salariés[127].
Le nombre d'exploitations professionnelles, selon l'enquête Agreste du ministère de l'Agriculture, est de 37 en 2010. Il était de 44 en 2000[128], de 106 en 1988[129]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers l'élevage ovin et bovin[128]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 1 002 ha à 2 902 ha[129]. La SAU a légèrement progressé lors de la dernière décennie, à 2 989 ha[128].
L'activité agricole des communes environnantes permet l'existence d'Alp'Agri, négociant agricole, avec 30 salariés[130].
La vigne était cultivée pour le vin jusque dans les années 1950, avec pour débouché la consommation locale dignoise. Cette culture a fortement régressé pour n'occuper plus que quelques hectares en 2005[131].
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 176 établissements, employant 377 salariés, aucun établissement ne dépassant les 50 salariés[127].
Les anciennes mines des préalpes de Digne - Sisteron. Les mines de plomb argentifère de la Clue de Barle : Les Mines polymétalliques[132].
Commerces
Deux marchés provençaux se tiennent à Digne chaque semaine, le marché du mercredi et celui du samedi[133].
Marché provençal sur le Boulevard Gassendi.
Poterie provençale.
Artisanat d'art.
Stand de thés.
Vieille machine agricole en exposition.
Un stand au marché.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 1 176 établissements (avec 3 072 emplois salariés), auxquels s'ajoutent les 459 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l'enseignement), salariant 5 713 personnes[127].
SAMSE, négociant en matériaux de construction, emploie 73 salariés[134]. Toujours dans le commerce, les grandes surfaces sont aussi des employeurs importants : Carrefour (250 personnes) et Intermarché (55 salariés)[5].
D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, avec moins d'un touriste accueilli par habitant[137]. Elle offre cependant une appréciable capacité d'hébergement, majoritairement marchande[138]. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
de nombreux hôtels en 2008[139] : un hôtel non classé[140], 9 hôtels classés deux étoiles[141] (80 % des chambres de la commune se trouvent dans cette classe d'hôtels[142]), un hôtel trois-étoiles[143] et un quatre-étoiles[144]. Au total, la capacité hôtelière évolue peu et se situe en 2008 et 2012 au-delà des 260 chambres[145] ;
plusieurs campings[146] couvrant une gamme étendue, dont un camping à la ferme[147], un camping deux étoiles[148] et un trois-étoiles[149]. Les campings classés possèdent une capacité de 262 emplacements[150] ;
les meublés labellisés ou non fournissent une capacité de plusieurs centaines de places[151],[152] ;
les hébergements collectifs sont aussi présents, avec entre autres des gîtes[154].
Enfin, les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d'accueil[155] : au nombre de 621, elles représentent 6,1 % des logements. 465 résidences secondaires possèdent plus d'un logement[150],[145].
Thermes
Les thermes traitent les affections respiratoires et les rhumatismes. Ils utilisent une source chaude à 50 °C : 110 000 nuitées sont apportées par cette activité. La station est une régie à autonomie financière qui embauche 76 personnes en forte saison (septembre-octobre) salariés[5].
Bâtiments des thermes.
Thermes de Digne-les-Bains.
Entrée des Thermes.
Thermalisme à Digne-les-Bains.
Massage aux thermes.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La dalle à ammonites : site classé[156]. Il s'agit d'une couche rocheuse datant de 200 millions d'années, où l'on peut trouver plus de 1 500 fossiles d'ammonites pouvant atteindre un diamètre de 70 centimètres.
Architecture religieuse
La commune conserve un aspect méridional et possède des éléments patrimoniaux remarquables dont deux cathédrales, une crypte archéologique sous la cathédrale Notre-Dame du Bourg, des chapelles (Saint Pancrace, Notre-Dame de Lourdes...).
Cathédrale Notre-Dame-du-Bourg (monument historique)[157] : c'est une cathédrale romane dont les fondations remontent au IXe siècle. Victime de nombreuses attaques et pillages, elle fut rénovée au début du XIIIe siècle. Des parties des XIe et XIIe siècles subsistent. Son autel de marbre blanc est d'époque mérovingienne[3].
Une crypte archéologique dans le sous-sol de la cathédrale permet de découvrir l'histoire de Digne les Bains. Dans cette crypte se trouve l'emplacement exact des origines de la ville attestée par la présence de murs antiques du Ier siècle apr. J.-C. correspondant à un espace urbain et l'implantation de 3 édifices de religion chrétienne allant du Ve au XIe siècle[158].
L'égliseNotre-Dame-de-Lourdes est construite en 1870 sur la montagne de la Croix, au nord de Digne, même si elle est en bas de la pente. Ses murs de briques sont sa principale particularité, avec ses dimensions importantes[160].
La chapelle Saint-Vincent appartenait à une abbaye ou un prieuré. Elle est encore en bon état[160]. La chapelle de la Croix, située à proximité, tombe en ruines progressivement[160].
Les églises des communes rattachées sont nombreuses.
À Courbons, l'église paroissiale est Notre-Dame-des-Anges (XIIIe – XIVe siècles[35]). Elle portait le vocable de Sainte-Claire au XVIIe siècle[34]. Sa nef simple est formée de trois travées voûtées en berceau, et débouche dans un chœur carré[161]. Il y a aussi une chapelle Saint-Pierre au sud du village, d'implantation peut être très ancienne[34].
À Gaubert, l'église paroissiale Saint-Étienne est construite en style roman à la fin du XVIe et au XVIIe siècle)[38]. La ferme du Grand-Saint-Martin intègre quelques vestiges d'un prieuré médiéval[34]. La chapelle Saint-Sébastien est située sur la crête à l'est du village[34].
Aux Sieyès, subsistent l'église Sainte-Marie-Madeleine[39],[34] et l'église Saint-Véran (entre le stade et le cimetière)[34]. Une chapelle plus récente a été construite à côté de la mairie et de l'école.
Il y a également deux chapelles sur la montagne qui domine le ravin des Eaux-Chaudes au nord, Saint-Pons (en ruines) et la chapelle Saint-Pancrace. Cette dernière date du XVIIe siècle et en cours de restauration. Elle a la particularité d'avoir ses cloches suspendues dans un campanile métallique plat. Le pèlerinage du 12 mai, où le prêtre bénit les sources, s'est maintenu jusque dans les années 1950 et a repris depuis peu[162].
Architecture civile et militaire
Vestiges des fortifications : en prêtant attention au plan de la vieille ville (quartier central, construit sur les hauteurs), on peut encore apercevoir certains des murs, et quelques-unes des tours qui entouraient la ville (XIVe siècle). Ces restes de remparts se fondent actuellement dans le paysage des habitations.
Musée Gassendi ([2]) à la muséographie moderne permettant au public de passer de l'art aux sciences, de l'ancien au contemporain à travers un itinéraire dans le temps. Sa section archéologie est fondée en 1889[174].
CAIRN : Centre d'art informel de recherche sur la nature.
Musée de la Seconde Guerre mondiale. Documents et objets d'époque évoquent le rôle stratégique de Digne-les-Bains dans la défense alpine et les dégâts subis.
Digne célèbre la lavande, symbole de la région, le premier week-end d'août, lors du Corso de la lavande. Une fête foraine s'installe pour l'occasion, et un feu d'artifice est organisé. Un défilé de chars a lieu, dont le cortège est composé d'une dizaine de chars en lavande et crépon, mené par 500 musiciens et danseurs de diverses nations. Le corso attire 10 000 à 15 000 personnes par jour sur la ville.
Corso de la lavande en août
Festivals artistiques
Chaque année depuis 2002, au mois de mai, la ville organise un festival des Cultures urbaines et des Musiques actuelles. Lancé par la Ligue de l'enseignement des Alpes-de-Haute-Provence et l'ADSEA, le festival est désormais organisé par l'association L'École du sous Sol.
L'objectif de ce festival est de faire connaître à un plus large public les cultures urbaines (danse hip-hop, graffiti, slam, basket de rue, skate) et les musiques actuelles (rap, rock, pop, electro) à travers différentes manifestations artistiques et culturelles prévues au programme. Un tournoi sportif clôt la manifestation. Le battle de danse Hip Hop et le tournoi de basket sont ouverts aux filles (deux filles, deux garçons par équipe pour le battle 4 vs 4 et au minimum une fille par équipe pour le tournoi de basket 3 vs 3). Une scène ouverte est proposée aux groupes amateurs et semi-professionnels.
Tous les printemps, chaque année, le centre culturel René-Char reçoit des personnalités du cinéma et projette des films d'art et d'essai dans le cadre du festival des Rencontres cinématographiques de Digne-les-Bains. Son président est Jean-Pierre Castagna.
Compétitions sportives
Chaque année depuis 2004, l'épreuve de VTT le Raid des Terres Noires rassemble plus d'un millier de participants.
Raid des Terres Noires
Depuis 2013, le club Vtt Rando 04 organise l'Enduro des Terres Noires, une épreuve d'Enduro (cyclisme).
Créé en 1999 par l'Athlétic Club de Digne-les-Bains, le semi-marathon des Ammonites relie le village de Barles à la préfecture au début de chaque mois de septembre, jusqu'en 2002. Son parcours roulant, mesuré à 21,100 km selon les protocoles de la Fédération française d'athlétisme, traverse les sites les plus spectaculaires de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence, dont certains sont de renommée mondiale : clues de Barles et du Péouré, vélodrome d'Esclangon, Voile de Facibelle, Demoiselles coiffées, Ichtyosaure, Dalle aux Ammonites.
Son organisation de qualité a été récompensée de 2 bornes au guide Le Bipède, et d'une place parmi les 100 plus belles courses à pied françaises. Elle a permis d'accueillir plus de 1550 coureurs en 4 éditions. Cette manifestation sportive a connu une 5e édition en 2013 à l'occasion des 100 ans de la Route de Barles et en faveur de la Ligue contre le cancer, en souvenir de Cyril Gues, premier vainqueur de cette compétition, décédé courant 2012.
Lancé en 2005 par le CA Digne (une seule édition), le Trail du Cousson a été repris en 2008 par l'association Athl'éthique. L'épreuve de course pédestre en nature propose aujourd'hui de nombreux parcours au cœur de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence à travers robines (les fameuses « terres noires »), forêts préalpines, villages perchés et ascensions de la barre des Dourbes et du Cousson.
Des courses gratuites et animations pour les enfants ainsi que des randonnées « patrimoine » sont également organisées en parallèle des compétitions sportives.
La manifestation s'inscrit également dans une politique de développement durable exemplaire qui lui offre une reconnaissance nationale.
D'azur à la fleur de lys d'or accompagnée en chef d'une croisette de gueules., aux flancs de deux lettres L capitales affrontées d'argent et en pointe d'une lettre D capitale aussi d'or[177],[178].
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (gueules sur azur). Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Ces armoiries ne sont pas attestées avant le XVIIe siècle, et la composition présentée ci-dessus n'est qu'une variante parmi plusieurs autres existantes. Les « L » peuvent être d'or et peuvent être remplacés par des lions affrontés d'argent. Il existe également des versions sans « L » d'or ni lion : d'azur à une fleur de lys d'or, accompagnée en chef d'une croisette d'argent et d'une lettre D du même en pointe. La dernière version est d'azur à la croisette d'or en chef et au D du même en chef. La croisette serait une évocation du siège épiscopal, et les « L », peut-être, un souvenir d'une concession de Louis II d'Anjou (début du XVe siècle)[179].
Gabriel Gillybœuf a proposé au début des années 1980 de remplacer le « D » par une fontaine exprimée en termes héraldiques par un besant fascé, ondé d'argent et d'azur (tout en conservant croisette, fleur de lys et « L » affrontés)[179].
La cité était copropriété des comtes de Provence et des évêques de Digne. D'où les armes : la croix symbolise l'évêché, la fleur de lysCharles d'Anjou[180], comte de Provence. La lettre D est l'initiale de la ville. Les lettres L ont été ajoutées sous Louis XIV, roi de France et comte de Provence et de Forcalquier[177].
Joseph Pierre Blaise Aubert (1814-1890), né à Digne, Père oblat du sanctuaire Notre-Dame de Lumière, fut curé de la cathédrale de Saint-Boniface en 1845 au Canada. Il rédigea sous forme manuscrite, le premier dictionnaire de la langue de la tribu indienne des "sauteux". Il fut vicaire général du diocèse de la Rivière rouge (Saint-Boniface) puis de celui d'Ottawa et conseiller de la délégation canadienne lors du concile de Vatican I. Rentré en France, il fut directeur du sanctuaire de Notre-Dame des Lumières (Vaucluse), il est mort à Paris.
Jean-Louis Bianco né en 1943 à Neuilly-sur-Seine, homme politique, ancien ministre, ancien maire de Digne, ancien député et ancien président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence.
Pierre Gassendi (1592-1655), mathématicien, astronome et philosophe né à Champtercier. Une des artères principales de la ville, un musée et un collège portent son nom.
Jean-Baptiste Ricavy (1755-1808) docteur en médecine, professeur à l'école de médecine de Montpellier, écrivain auteur de deux livres : Traité des eaux minérales de Digne (1789)[182] et Observations sur différentes maladies (1790)[183].
Alexandra David-Néel (1868-1969), exploratrice et écrivain française, achète une propriété à Digne en 1928. Elle y meurt en 1969. Son fils adoptif Aphur Yongden y est mort en 1955.
Tristan Louis, né à Digne le 28 février 1971, inventeur de la baladodiffusion.
Sébastien Point, né à Digne le 11 juillet 1982, physicien, chercheur et écrivain scientifique. Ancien élève (de 1997 à 2000) du lycée Pierre-Gilles de Gennes de Digne[184].
Henri Aubert (1905-1974), ancien élève du Lycée Gassendi, professeur d'anglais et traducteur.
Maurice Eugène Turrel (1914-1940), ancien élève au Lycée Gassendi, docteur vétérinaire diplômé de l'Ecole vétérinaire de Lyon et auteur d'une thèse consacrée à la production laitière dans les Basses-Alpes (1939). Sous-lieutenant, mort pour la France en 1940, Croix de guerre.
Antoine Eugène Ebrard (1871-1948), né à Enchastrayes, vécut entre 1891 et 1919 à Mexico où il émigra pour travailler avec l'un de ses oncles. Il s'installa à Digne vers 1920 fortune faite. Son fils, Pierre Ebrard (1922-2007), ancien élève du Lycée Gassendi, fut administrateur de la France d'outre-mer puis maître de conférences hors classe à la faculté de droit d'Aix-Marseille III et maire d'Enchastrayes. Il est l'auteur d'une thèse de droit public soutenue à Aix en 1949, « Les mexicains de l'Ubaye (1821-1949) », qui est fondamentale pour la connaissance de l'aventure des « barcelonnettes » au Mexique.
Roger Frangi (1922-1992), élève du Lycée Gassendi et membre du maquis (1943-1944), ingénieur de l’École centrale Paris (génie civil), il a notamment dirigé et coordonné la construction de divers ouvrages, dont le bâtiment du Centre Georges Pompidou à Paris, la gare de Saint-Germain-en-Laye et la centrale nucléaire de Saint-Laurent-les-eaux ainsi que de la voie en T en béton destinée à l'aérotrain Bertin (L. et M. Most : « Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle, 2003), ancien chargé d'enseignements à l'Institut Supérieur du Béton Armé. Il est notamment l'auteur de "The influence of the construction method on the design », IABSC symposium, Londres, 1981 (site Structure.net).
Aurélien Chaméon (né en 1986 à Digne), cyclo-voyageur et auteur, ayant réalisé entre juillet 2014 et juillet 2015 un tour des départements de France, exclusivement à vélo, sans moyen motorisé ni assistance.
Gérard Honnorat, né à Digne le 11 décembre 1960, ex-champion de France de triathlon, ex-entraîneur des équipes de France de duathlon puis de triathlon ; directeur technique national adjoint à la Fédération française de triathlon.
Florent Dalmasso, rugbyman né à Digne le 16 décembre 1996, il a fait le bonheur de Sisteron durant 6 saisons où il marqua 39 essais, 58 transformations et 62 pénalités avant de partir au club du Valence Romans Drome Rugby où il aspire à jouer dans l'effectif pro.
Jean Rolland né le 27 juillet 1935 à Digne, pilote automobile décédé en course le 17 septembre 1967 sur le circuit de Montlhéry.
Antoine Méo (né en 1984 à Digne), pilote de motocross, multiple champion du monde en Enduro.
Lionel Ricaud né en 1968 à Digne, guide de haute montagne, il a notamment créé la via ferrata de la falaise de Meichira à Prads Haute Bléone et ouvert de nombreuses voies dans les gorges du Verdon. Il a également travaillé en tant qu'expert pour l'organisation des jeux olympiques de Sotchi en Russie en 2014.
Mathieu Couvé, champion de France d'échecs en 2013 à l'âge de 15 ans[186]. À cette occasion, il reçoit la médaille de la ville de Digne-les-Bains des mains du maire Serge Gloaguen[187].
Jean Nevière (1899-1973), explorateur, né à Digne.
[Alphand 1989] Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires », Annales de Haute-Provence ( bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence), no 307 « La Révolution dans les Basses-Alpes », 1er trimestre 1989, 108e année, p. 291 et suivantes, p. 296–298.
[Baratier, Duby & Hildesheimer 1969] Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer (dir.), Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, libr. Armand Colin, (BNF35450017), p. 173.
Firmin Guichard, Essai historique sur le cominalat dans la ville de Digne : Institution municipale provencale des XIIIe et XIVe siècles, t. 1, Digne, Mme Vve A. Guichard, , LXIV-504 p. (lire en ligne), t. 2, 1846, VIII-446 p. (lire en ligne)
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
Robert Niel, Le Roman des brigands dans les Basses-Alpes de 1789 à 1802, Impr. B. Vial (Digne-les-Bains), 2007, 190 p., (ISBN978-2-9530563-1-0).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
« Le patrimoine architectural et mobilier de Digne-les-Bains », bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA, sur culture.gouv.fr, ministère français de la Culture (consulté en ).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
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