Siège de la préfecture varoise de 1800 à 1974, elle est aujourd'hui la 2e ville administrative du Var après Toulon et la 5e ville du Var par sa population.
La commune de Draguignan, qui s'étend sur 5 375 hectares environ, est située dans un large vallon d'orientation NO-SE, qui mesure environ 2 km de large.
le principal cours d'eau qui la traverse est la Nartuby, affluent de l'Argens. La Nartuby, rivière à truites, s'assèche en été à partir du hameau de Rebouillon ;
vallons du Figueiret[4], des Prouits, de la Tunis, de la Riaille, des Gattières, des Corneirèdes.
Dans le cadre des politiques publiques de prévention des risques / plan de prévention du risque inondation, le Syndicat Mixte de l'Argens (SMA)[5], créé en 2014, a validé un Programme d'actions et de préventions des inondations (PAPI)[6]. Dans ce cadre un projet de d'aménagement de la Nartuby est à l'étude, pour réduire le risque d'inondation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 930 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 2,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 865,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,8 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Statistiques 1991-2020 et records DRAGUIGNAN_SAPC (83) - alt : 173m, lat : 43°31'34"N, lon : 6°27'11"E Records établis sur la période du 01-03-1996 au 04-01-2024
L'entrave à la communication par les gorges des plateaux a valorisé les échanges au sud de l'imposante barrière montagneuse. Sont nés à différentes époques, mais en liaison constante depuis l'Antiquité, les lieux-dits ou villes de Grasse, Fayence, Draguignan, Flayosc, Salernes, Tavernes. Le réseau de voies supposées les plus anciennes venant de Fayence passait devant la porte aiguière. De là vers l'ouest, elles pouvaient :
franchir la Nartuby à gué et gagner les replats et collines de Flayosc, Salernes, Tavernes vers la basse vallée de la Durance ;
franchir la Nartuby au même gué et gagner Lorgues plus méridional, ce qui permet de rejoindre facilement la haute vallée de l'Argens et au-delà Aix ou un vieux lieu de pèlerinage, Saint-Maximin au nord du massif de la Sainte-Baume.
Voies routières actuelles
La ville de Draguignan n'est pas desservie par l'autoroute mais elle est reliée directement par la D 1555 à l'A8 (échangeur no 36 au Muy situé à 13 km).
Un itinéraire de contournement permet d'éviter le centre-ville depuis le sud en arrivant de Trans-en-Provence et d'accéder plus rapidement au centre hospitalier situé au nord de l'agglomération.
La ligne à voie unique et électrifiée est intacte jusqu'à la gare militaire de La Motte-Sainte-Roseline et est aujourd'hui réservée au trafic militaire. Elle contribue ainsi à la desserte de la base militaire de Canjuers situé à proximité. Toutefois, au-delà de cette gare, elle a été démontée sur sept kilomètres et sa plate-forme a ponctuellement disparu, notamment à la suite de l'élargissement de la RD 1555.
La gare la plus proche de Draguignan est celle des Arcs-Draguignan, desservie par le TGV et située à douze kilomètres du centre-ville. Des navettes par autobus ont été mises en place par la communauté d'agglomération, au départ de la gare de Draguignan, transformée désormais en gare routière par ajout d'une halle couverte où stationnent les autobus au départ, à l'emplacement de l'ancien faisceau de voies. La gare de Draguignan accueille deux guichets, celui de la SNCF et celui des transports de l'agglomération.
Draguignan fut également desservie par la ligne ferroviaire Central-Var, aujourd'hui entièrement démantelée, mais dont il subsiste de nombreux vestiges (plate-forme, ponts, tunnels).
Depuis mai 2011 et la requalification du zonage sismique en France[14], les trois zones sismiques dans le Var sont :
Zone Ia : Risque faible. Concerne essentiellement les communes allant de Fréjus-Saint Raphaël à l'Est jusqu'à une grande partie ouest du département. Environ 70 % du département se situe dans cette zone.
Zone Ib : Risque modéré. Concerne les communes situées au nord de la Dracénie. Environ 25 % du département se situe dans cette zone.
Zone II : Risque moyen. Concerne 7 communes situées au nord du département. Environ 5 % du département se situe dans cette zone.
La commune de Draguignan se situe en zone Ib: Risque modéré[15].
Rues et quartiers dracénois
La liste des rues de Draguignan précise l'ensemble des informations concernant l'étymologie ou les personnalités honorées.
Toponymie
En provençal, le nom de la ville est Draguignan. La prononciation est /dragiˈɲaŋ/.
La localité apparaît mentionnée pour la première fois en l'an 909 sous la forme latinisée Dragonianum.
Il y a trois hypothèses anciennement formulées pour expliquer le toponyme :
Selon la légende, le lieu serait né de la lutte contre un dragon (draconem), qui figure sur les armes médiévales de la ville. L'interprétation est en accord avec la légende de l'évêque d'Antibes, le pieux Hermentaire qui aurait combattu victorieusement vers l'an 400 un dragon ailé. Les latinistes expliquent alors que Draco désigne ce dragon vaincu et que la terminaison guinum est relative aux habitants. La lutte entre un saint et un dragon, qui représente le païen non converti ou plus largement les forces du mal, est une allégorie classique dans l'histoire de la chrétienté (cf. la légende de saint Georges).
L'abbé Raymond Boyer, prenant le contre-pied de la tradition médiévale de la ville elle-même, explique que c'est à l'époque romaine que s'est formé le nom de Draguignan. Tous les textes médiévaux proposent la forme latine Dragonianum, parfois Draguinianum ou des variantes mineures suffixées en - anum. Or, les noms de lieux terminés en - anum désignent très souvent un domaine rural gallo-romain dont l'appellation est tirée du nom du propriétaire suivi de la terminaison - anum. Dragonianum doit ainsi dériver d'un anthroponyme Draconius.
Les toponymistes Albert Dauzat et Charles Rostaing réconcilient en partie les deux points de vue. Partant des mêmes prémices et en se basant sur une autre forme ancienne Drogoniano, attestée après 909, ils expliquent que ce toponyme suggère le nom d'un homme latin, * Draconius, masculin de draconia qui serait un surnom tiré du draco, le dragon, auquel a été ajouté le suffixe -anum marquant le nom d'un domaine[16].
Les toponymistes d'aujourd'hui, basant leurs analyses sur le latin médiéval et la connaissance paysanne tardive des lieux par une triviale observation visuelle, se méfient toujours du découpage systématique. Tout au plus peuvent-ils proposer la prudence en évoquant phonétiquement draganae un nom proche de peuple ligure et faire remarquer que drac semble désigner la rivière ou la vallée torrentueuse en ligure, vieille langue indo-européenne. Si le toponyme de ce lieu modeste est plus ancien que l'époque romaine, il provient du monde ligure, ou mixte associant Ligures et Celtes. Sans preuve linguistique, le toponyme indiquerait un lieu habité, de passage aisé à travers la vallée, un gué pratique sur la rivière.
Les vocables pseudo-latins des guides ou dépliants touristiques : Griminum, Ingrimaldum, inventés jadis de toutes pièces tout comme Dracenae, autre forme qui a donné l'adjectif d'appartenance « dracénois » sont fortement incertains, voire inventés de toutes pièces. Est à rejeter, également, tout rapprochement avec le nom d'Arquinaut, habitat médiéval proche du village de Tourtour. Tant pis, donc, concluent les tenants d'une hypothèse historienne, si le nom de Draguignan a une origine moins pittoresque que celle qui provient de la légende du Dragon[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Draguignan est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Draguignan[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Draguignan, dont elle est la commune-centre[Note 4],[20]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
Les années d'après-guerre sont ternes malgré la liberté retrouvée. Mais l'essor économique reprend avec vigueur dans les années cinquante.
En 1955, l'équipe de football de Draguignan parvient en quart de finale de la coupe de France de football.
Edouard Soldani, originaire des Arcs, qui avait été élu sénateur du Var en 1946, et après avoir été élu à la présidence du conseil général du Var en 1956, est élu maire de Draguignan en 1959 à la tête d'une liste d'union municipale. Il restera maire de Draguignan durant un quart de siècle, jusqu'en 1984.
Entre 1945 et 1985, la population dracénoise est multipliée par trois. Cet essor est dû à l'arrivée massive, entre 1960 et 1980, de migrants rapatriés ou volontaires, et surtout de militaires :
installation d'un régiment de soutien matériel dans la ville de garnison,
La ville est appelée « capitale de l'Artillerie » en raison de l'école de l'artillerie et du camp de Canjuers situé à quelques dizaines de kilomètres.
Le , le gouvernement Chirac prend la décision de transférer la préfecture du Var à Toulon. Cela provoque la colère de certains Dracénois (qui pensent que le gouvernement veut tout à la fois « punir » une ville qui vote traditionnellement à gauche depuis un siècle et « récompenser » Toulon, qui vote à droite depuis 1959). Il y a des émeutes et les CRS doivent intervenir pour rétablir l'ordre. La voie de chemin de fer est bloquée aux Arcs par des manifestants ; François Mitterrand participe à un meeting le 17 novembre 1974 ; les maires du haut-Var manifestent devant l'Élysée. La préfecture est malgré tout changée en sous-préfecture. En compensation, le conseil général du Var, déplacé à Toulon par la suite, reste provisoirement à Draguignan, ainsi que de nombreux services départementaux comme les archives ou la cour d'assises. L'École d'artillerie, qui forme tous les artilleurs de l'armée française, s'installe à trois kilomètres du centre ville en bordure de la commune de Trans-en-Provence[24]. À la suite des fortes contestations, un arbre a été planté symboliquement sur le boulevard Clemenceau en souvenir du soulèvement des dracénois. Dans le cadre de la rénovation du Boulevard en 2017[25], l'arbre a été arraché parmi tant d'autres.
La ville compte alors 28 194 dracénois en 1983 dans un arrondissement de plus de 186 700 habitants en forte croissance.
Le 13 janvier 1984, le Conseil d'État annule l'élection d'Édouard Soldani qui avait eu lieu en 1983. Une nouvelle campagne électorale s'ouvre dans une atmosphère passionnée et « électrique ». Le 22 février 1984, Edouard Soldani est alors victime d'un attentat entre les deux tours de l'élection municipale partielle. Cette affaire a un gros retentissement car les médias nationaux s'étaient focalisés sur cette élection et sur celle de La Seyne-sur-Mer qui se déroulaient dans un contexte particulièrement tendu, avec un reflux électoral du parti socialiste trois ans à peine après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Alors qu'il circulait dans sa voiture de fonction, Édouard Soldani reçoit une décharge de fusil de chasse dans l'épaule, tirée par des inconnus postés au bord de la route sous le pont d'Aups. Hospitalisé à Marseille, grièvement blessé, il apprend trois jours après sa défaite aux élections face à la liste menée par Jean-Paul Claustres (proche de Jacques Médecin, alors maire de Nice, impliqué dans plusieurs affaires judiciaires). Cette affaire n'a jamais été élucidée. Un des témoins appréhendé sur les lieux reviendra sur sa déposition dans laquelle il affirmait avoir vu des suspects se cacher dans des buissons. Il ajoutera par la suite qu'ils portaient un panier à champignon, malgré la saison. Un autre justifiera sa présence, quelques jours avant, avec une carte IGN dans les mains par une "étude volontaire et indépendante" par la recherche d'un autre parcours pour la course de la côte d'Ampus[26]. Etrangement cette dernière disparaîtra avec le départ de l'ancien maire. Edouard Soldani s'est alors retiré de la vie politique et les divers élus locaux ne l'ont plus cité qu'avec parcimonie.
Ses proches se sont déchirés à l'occasion des élections municipales partielles de 1986, à la suite de la démission de la majorité des membres de l'équipe de M. Claustres, sur un fond de soupçons de détournements des deniers publics, de sommes importantes versées à des intermédiaires toulonnais ou niçois, de travaux réalisés avec du matériel et des matériaux de la mairie au profit d'amis ou de proches du maire. Un comité de défense des contribuables dracénois (Le Codécod) est créé et sollicite l'ouverture d'une enquête judiciaire. Ce comité est un certain temps suspecté d'être affilié au CDCA dont les inscriptions et les tags fleurissent sur les murs de la cité à ce moment. Pour rappel, le CDCA d'inspiration poujadiste avait pour objectif de défendre les petits commerçants et artisans et les travailleurs indépendants des cotisations sociales que celui-ci qualifiait "d'insupportables". Le nom choisi (Codécod) présente de plus une ressemblance avec celui du CDCA. L'instruction, qui sera close en 1990, finira par un non-lieu général. À ce moment, de nombreux documents recueillis au tribunal ont disparu, se sont égarés dans d'autres juridictions ou administrations. Un sabotage présumé du service de courrier interne est envisagé et on évalue à une perte de temps inestimable le préjudice (des documents se seraient même retrouvé dans les DOM-TOM ou TAAF). Il est a noter également que des témoins ont soit fourni des déclarations contradictoires ou sont revenus sur leur dépositions[27].
Max Piselli, personnalité de centre-droit, proche des commerçants et n'étant pas défavorablement connu, soutenu par François Léotard alors maire de Fréjus, est alors élu maire de Draguignan, face à une autre liste de droite menée par le Dr Angelin German, et à une gauche profondément divisée.
Compte tenu du déficit laissé par la précédente équipe municipale, il est décidé d'augmenter la fiscalité locale ; des emprunts auprès de la Caisse des dépôts et consignations sont souscrits ; la ville reçoit aussi l'aide financière du conseil général. Max Piselli, fort de ses bons résultats, se présente à nouveau aux élections municipales régulières de 1989, et est élu dès le premier tour.
Aux élections municipales de 1995, Christian Martin, à la tête d'une liste de rassemblement de la gauche, l'emporte face à l'équipe Piselli, dans le cadre d'une triangulaire avec le FN.
Le nouveau « cimetière paysager » est inauguré en 1997 et la ville est traversée par le Tour de France en 2000.
XXIe siècle
Tendance générale et mutation de la ville
On note un déplacement de la ville vers l'est : la transformation de la caserne du quartier Chabran et son urbanisation en zone de résidences de standing, ainsi que le projet d'aménagement du quartier Saint-Barbe, sans oublier l'idée de création d'une base de loisirs à la Foux, attestent d'un déplacement du cœur de ville.
Cette urbanisation se fait parfois au détriment de l'environnement, exemple :
aménagement ou détournement du cours de rivières (surtout la Nartuby) ;
construction en zone inondable et apport de remblais, y compris dans la rivière même (certains ponts sont même partiellement obstrués)[28] ;
L'arrivée à partir de 2010 des militaires de l'École de l'infanterie de Montpellier[30] renforce la démographie dracénoise, avec pour corollaire de « tendre » le marché immobilier.
Vie politique et projets d'aménagement
Aux élections municipales de 2001, Max Piselli et Olivier Audibert-Troin, à la tête d'une liste d'union de la droite, l'emportent de justesse sur la liste de gauche.
Les élections municipales de 2008 sont assez tendues, avec cinq listes au total, dont une liste U.M.P. dirigée par Max Piselli et Olivier Audibert-Troin, une liste conduite par Gérald Pultrini et Fabienne Lemaire, challengers divers droite inconnus six mois avant l'élection, une liste PS menée par Christian Martin et Jacqueline Pozzana.
Au premier tour, le Modem et une liste alternative de gauche sont éliminés. Au second tour, les listes de droite ne parviennent pas à trouver un compromis : la liste Piselli-Audibert l'emporte sur la liste Martin-Pozzana, celle conduite par M. Pultrini et Mme Lemaire ne réunissant que 14 % des voix.
La nouvelle équipe doit alors s'atteler à divers projets développés durant la campagne électorale :
création d'un cinéma multiplexe au quartier Chabran[31],
réaménagement du quartier Chabran,
création d'une « base de loisirs » à la Foux (projet abandonné),
Le traumatisme du transfert de la préfecture à Toulon
Lorsque le transfert de la préfecture du Var à Toulon est évoqué c'est surtout le choc premier de la population que l'on retient[32], pourtant cette décision transformera la ville en profondeur au cours du déclassement administratif ou des aménagements censés compenser cette perte[33],[34].
Il faut distinguer plusieurs types de changements, ceux vécus directement comme un déclassement (fermeture de la gare, disparition de la course de la côte d'Ampus, crise du financement du Corso Fleuri, dépérissement de la Foire de l'Olive, suppression du Rallye des 1000 Pistes...) et ceux qui marquèrent plus profondément l'urbanisme de Draguignan (nouvel hôpital, quartier d'habitation des Colettes, École d'artillerie...). Ces transformations qui se voulaient apaisantes éclatèrent la société en créant différents groupes sociaux et catégoriels séparés de surcroit par la géographie. Elles accélérèrent un phénomène centrifuge déjà observé et détaillé par Raymond Boyer[35].
Les conséquences au niveau politique se firent sentir peu après : élections tendues de 1984, tentative d'attentat sur Edouard Soldani, affaire Claustres jusqu'en 1990, changement de couleur politique de l'électorat traditionnel...
Le 15 juin 2010, la Nartuby entre en crue après un orage particulièrement violent et inhabituel en cette période de l'année. Une telle catastrophe a pu être amplifiée par des sols relativement secs, où les pluies trop abondantes n'ont pas eu le temps de s'infiltrer, et une urbanisation excessive dans la vallée, qui expose beaucoup de personnes et de biens au risque naturel d'inondation.
Ce phénomène météorologique important a débuté par une arrivée massive de nuages chargés d'humidité provenant de la mer Méditerranée et qui se sont condensés brusquement lors d'une descente d'air froid venant du nord. La masse nuageuse a stagné au-dessus de la région de Draguignan et des vallées de la Nartuby et de l'Argens. Des trombes d'eau continuelles sont tombées et ont laissé place à des torrents de boue d'une force inouïe ravageant et emportant tout sur leur passage.
Il est tombé 400 mm de précipitations en 24 heures aux Arcs et de 200 à 300 mm sur Draguignan et des villes alentour comme Trans-en-Provence, Le Muy, Vidauban[36]… La décrue ne s'est amorcée que 24 heures[37] après le début des inondations, le temps que le fleuve l'Argens et ses affluents puissent drainer et acheminer toutes les eaux déchaînées vers la mer. C'est d'ailleurs par ce fait que Fréjus a subi des dégâts matériels importants (plusieurs campings dévastés - quatre interdits de réouverture) dans la plaine inondable de l'Argens. Les communes de Puget-sur-Argens et de Roquebrune-sur-Argens ont également été durement touchées par la crue du fleuve.
Le bilan humain est très lourd, avec vingt-cinq morts, dont douze à Draguignan, et trois disparus. Cette catastrophe restera ancrée dans les esprits dans la mesure où l'on ne se souvenait pas d'événements comparables, la dernière crue équivalente datant de 1827. Les pertes économiques se chiffrent à un milliard d'euros[38], ou un peu plus[39], dont 13 millions d'euros uniquement pour la ville de Draguignan[40]. Le président de la République se déplace à Draguignan et dans des communes alentour pour assurer les Varois de la solidarité nationale[41]. Les stigmates de cette catastrophe mettront plusieurs années à se résorber ; un débat s'est instauré sur le point de savoir si cette crue était prévisible ou pas[42] et sur le nettoyage des cours d'eau, tandis que l'urbanisation des zones inondables se poursuit.
Depuis 2000, Draguignan est la ville-centre de la Communauté d'agglomération dracénoise. Cette dernière a d'importantes compétences administratives déléguées : développement économique, ordures ménagères, transports urbains et intercommunaux, gestion des équipements sportifs et de loisirs (stades, piscines, bibliothèques), etc. Cette intercommunalité est gérée par les représentants des communes y faisant partie, étant précisé que la ville de Draguignan dispose d'un nombre de voix prépondérant.
Draguignan fait partie de la communauté de Dracénie Provence Verdon agglomération (ex-Communauté d'Agglomération Dracénoise) qui regroupe vingt-trois communes du département du Var, dont Draguignan[43] de 110 014 habitants en 2017[44], créée le 31 octobre 2000. Les 23 communes composant la communauté d'agglomération en 2017 sont (par ordre alphabétique) :
Par ailleurs, il convient de noter que cette communauté d'agglomération n'est pas liée au territoire de l'Aire dracénoise définie par le conseil général du Var. En effet, ce dernier a institué huit « territoires » ayant une vocation de développement économique et de destin de vie, mais ces territoires n'ont aucune réalité concrète, administrative ou fiscale. En outre, la notion d'arrondissement, notion administrative, ne concerne quasiment plus l'administration et le développement de la ville (obsolescence progressive de l'arrondissement).
Draguignan, chef-lieu du département du Var de 1790 à 1974 et préfecture de 1800 à 1974, est depuis cette date simple chef-lieu de l'arrondissement de Draguignan.
Juridictions judiciaires, consulaires et prud'homales
Les seigneurs auxquels le Moyen Âge avait accordé le droit de haute justice dressaient des gibets à l'extérieur des villes en des lieux bien visibles ou les condamnés y étaient exposés. Des vestiges de ces constructions sont encore visibles[52].
Au 31 mars 2016, le tribunal de grande instance comportait 29 magistrats du siège (dont le président du TGI et un premier vice-président) et 8 magistrats du ministère public (dont le procureur de la République et un procureur de la République adjoints).
Centre pénitentiaire
De fin 1983 à juin 2010, un centre pénitentiaire régional, composé d'une partie « centre de détention » et d'une partie « maison d'arrêt », permettait l'incarcération d'environ 500 détenus, surveillés par environ 200 agents pénitentiaires[53]. La crue du 15 juin 2010 a partiellement inondé les locaux du centre pénitentiaire, obligeant la direction régionale de l'administration pénitentiaire à évacuer en urgence les détenus et à redéployer les agents sur d'autres sites, ce qui a entraîné des difficultés humaines et sociales évidentes[54]. Les travaux de démolition de l'ancien centre pénitentiaire ont commencé fin 2014 et un nouvel établissement doit voir le jour en janvier 2018 au lieu-dit les Nourradons entre Draguignan et Lorgues.
L'établissement pénitentiaire doit ouvrir ses portes le 8 janvier 2018, devant accueillir en 2019 environ 740 hommes majeurs[55].
L'ancien bâtiment des archives départementales, situé à côté de la sous-préfecture, emplacement dans lequel un premier corps de la garde républicaine avait été installé au 19e siècle, va être transformé[57] en "hôtel départemental des expositions" pour mettre en valeur l'histoire des arts avec des espaces d'expositions sur trois étages[58].
Services d'incendie et de secours
La direction départementale des services d'incendie et de secours du Var est implantée à Draguignan, sur le boulevard Colonel-Michel-Lafourcade, depuis 1969.
La ville possède un centre de secours principal à la caserne Patrick-Rosso depuis 1992 ; la caserne porte le nom du sapeur Patrick Rosso, mort en service commandé en 1980, à l'âge de 20 ans.
Le centre possède aussi une école des jeunes sapeurs-pompiers (JSP) qui forme les futurs pompiers volontaires de Draguignan[59].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[60],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 40 789 habitants[Note 6], en évolution de +1,84 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La ville accueille une antenne de la faculté de droit de Toulon[65].
Institut universitaire de technologie (I.U.T.)
L’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Toulon est installé sur les 3 campus de l’Université à la Garde, Toulon et Draguignan[66]. Draguignan accueille ainsi un institut universitaire de technologie[67].
Depuis le XIXe siècle, et surtout depuis 1976, l'institution militaire est fortement implantée à Draguignan, parfois dénommée « capitale de l'artillerie », et depuis peu « capitale de l'infanterie ». Ces écoles d'application spécialisées font de la commune la deuxième ville de garnison de France après Paris[réf. nécessaire]. La proximité de Canjuers, plus grand camp d'Europe[réf. nécessaire], permet des exercices pratiques.
SC Draguignan, qui fait partie du district régional Méditerranée et qui joue en promotion d'honneur régionale « B » à compter du 1er septembre 2010[76], équivalent de la IXe division[77].
Football américain
Les Dragons Noirs de Draguignan, qui fait partie de la 3e Division en senior.
Rugby Club Dracénois
Tournoi International du Dragon
Coupe d'Europe U18 2009
Tir à l'arc
Les Archers du Dragon; depuis 1996, pluridisciplinaire, tirs à l'arc classique (olympique), à poulie ou en bois (longbow, chasse...). Seul club affilié FFTA de la commune. Tir en salle, extérieur et parcours 3D.
Plusieurs participations aux championnats de France, Médaille d'or Championnat de France en catégorie Jeunes arc à poulies en 2015.
Association Canal.D : Web TV participative locale.
Draguignan Magazine
Draguignan magazine est le magazine municipal d'informations bimestriel édité par la mairie de Draguignan. Le magazine est lancé au mois de septembre 2014, en remplacement de l'ancien bulletin municipal Séduction provençale Draguignan.
Tous les deux mois, sauf hors-séries, il publie des informations sur l'avancement des projets municipaux (festivités, fiscalité, urbanisme -PLU, AVAP,- nouveaux projets municipaux, patrimoine, économie locale, tourisme, accueil des enfants dans les établissements scolaires, CCAS, activités sportives, sociales et culturelles) ainsi que sur les relations avec la communauté d'agglomération. Le magazine donne une place importante aux reportages à travers les quartiers, auprès des citoyens dracénois. Le tirage varie, et tourne entre 20 000 et 25 000 exemplaires. Des hors-séries thématiques (Sports, Vacances d'été, etc.) sont aussi publiés. Le numéro en cours, ainsi que d'anciens numéros sont consultables sur le site officiel de la ville[79].
Économie
Si au XIXe siècle, la ville de Draguignan comportait des activités agricoles (culture de l'olivier et la vigne[80]) et industrielles (petites usines de fabrication d'horloges, distilleries, savonneries, mégisseries, etc), ces dernières ont peu à peu disparu au cours du XXe siècle.
La ville, siège de chef-lieu (préfecture) jusqu'en 1974, s'est progressivement tournée vers le tertiaire : administration locale, départementale et préfectorale ; administration judiciaire (tribunal de grande instance, tribunal de commerce) et pénitentiaire (maison d'arrêt puis centre pénitentiaire), assurances (M.S.A., Groupama, etc), banques (Crédit agricole, Crédit Lyonnais, Caisse d'Epargne, HSBC, etc) ; hôpital ; etc.
Draguignan, qui depuis 1834 abritait une, puis deux casernes, a vu son rôle de ville de garnison augmenter dans les années 1960 avec la construction du camp de Canjuers, puis en 1976 avec l'arrivée de l'École d'artillerie.
Ainsi, la ville est une cité essentiellement tertiaire, avec une population active majoritairement constituée de personnels à statut public, les commerçants et artisans du centre-ville et des zones commerciales périphériques servant de « soutien logistique » aux fonctionnaires et militaires.
Le taux de chômage, bien qu'en baisse notable, reste supérieur à la moyenne nationale.
La commune et, de manière plus large, les communes limitrophes font preuve d'un indéniable dynamisme démographique et immobilier. Elles attirent par la présence de nombreux équipements (proximité de l'autoroute, de la gare TGV des Arcs-Draguignan), tout en restant plus accessibles que les villes du bord de mer handicapées par le manque de foncier disponible et la flambée immobilière.
Dépendant de la communauté urbaine Dracénie Provence Verdon agglomération, l'Office du tourisme est situé à l'intersection des boulevards Clemenceau et Carnot.
Zones industrielles et commerciales
La commune dispose de deux zones industrielles commerciales :
la zone commerciale Saint-Hermentaire ;
la zone commerciale des Incapis.
Ces deux zones ont été largement inondées en juin 2010, étant situées en contrebas de la ville.
La zone d'activité des Bréguières se situe à 10 km environ de Draguignan, au Muy.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Le monument datant du Néolithique[81] qu'est le dolmen Pierre de la Fée[82], situé au lieu-dit Morgay, d'un poids de 40 tonnes, étale ses 6 m de long sur trois pierres levées de plus de 2 m. Il a été classé au titre des Monuments historiques par liste en 1889[83].
Maison médiévale de la rue de la Juiverie restaurée en 2011.
Le menhir situé dans la cour du centre de documentation archéologique du Var a été classé au titre des Monuments historiques le 30 juillet 1969[84].
Les vestiges archéologiques du domaine de Saint-Hermentaire ont fait l'objet d'une inscription sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 16 novembre 1951[85]. La villa de Saint-Hermentaire est la plus célèbre de la région. Elle a été découverte au XIXe siècle et a été prise au début pour une école de gladiateurs par D'Agnel D'Acigné, car une gravure sur marbre du mot « ADIA… » a été retrouvée. Mais il n'en est rien[86],[87]. Elle aurait été fondée au Ier siècle av. J.-C., mais a été enrichie petit à petit. Comme toutes les villae romaines, elle se divise en pars urbana (résidence de l'exploitant et de sa famille) et en pars rustica (exploitation proprement dite). Une église de l'Antiquité tardive s'y élève, conservée intégralement. Des thermes faisaient aussi partie de la villa. On a retrouvé des poteries, pièces de monnaie, ossements, statues (notamment une statuette du dieu Mercure).
Le bourg castral[88]. Les maisons médiévales[89] situées aux numéros 12 à 18 de la rue de la Juiverie, maisons de marchands ou d'artisans du XIIIe siècle au niveau de l'enceinte urbaine de l'époque dont deux maisons ont été inscrites au titre des Monuments historiques le 17 juillet 1996[90].
Le château du Dragon, à 2,5 kilomètres à l'ouest de la ville, sur un promontoire rocheux, au-dessus du domaine viticole du même nom. Dans la légende de saint Hermentaire, ce fut au lieu actuel de la chapelle Saint-Hermentaire que le saint tua le dragon qui terrorisait la ville. Le château occupe une position stratégique, car la voie romaine, toujours utilisée à l'époque, passait en contrebas. Sur les cartes romaines, le site de Draguignan était noté comme une « station » nommée Anteae. Sur un second promontoire proche se trouvent les ruines d'une ancienne chapelle (Saint-Michel) où vivait un ermite. Celui-ci était chargé de sonner la cloche quand l'orage menaçait, pour le conjurer. Il en reste les ruines d'une tour rectangulaire percée au nord de deux archères en fente très courte et au sud, du côté de la cour, d'une porte. Les ruines de l'église Saint-Michel sont sur le promontoire voisin.
La fontaine-sculpture Fungia (marbre blanc) installée devant la sous-préfecture en 2007 est une œuvre de l'artiste Jean-Yves Lechevallier.
Voici la liste des bâtiments subsistants et des monuments disparus ou réformés par ordre chronologique d'installation[101].
La chapelle Saint-Hermentaire, classée au titre des Monuments historiques le 21 juillet 2014[102], sanctuaire dédié à saint Hermentaire, patron de la ville de Draguignan, avec les vestiges d'une villa gallo-romaine dotée de thermes (Ier siècle av. J.-C. / IIIe siècle apr. J.-C.)[103]. Les fouilles, réalisées dans l'église et le cloître en 1989 / 1990, par le professeur Yann Codou, avaient en effet révélé un ensemble monumental du VIe siècle, édifié sur des vestiges gallo-romains[104],[105].
Première mention de la présence des bénédictins au Xe siècle, en 909 précisément, avec le don à l'abbaye de Lérins de l'église Saint-Étienne de Draguignan par les moines de l'abbaye de Cluny. Aujourd'hui s'élève à cet emplacement l'église Saint-Michel.
L'église Sainte-Marie de Draguignan fut placée sous l'autorité des moines de l'abbaye de Lérins par une charte de l’évêque de Fréjus Bérenger en 1104[106]. Aujourd'hui, cette église n'existe plus.
Installation des Franciscains en 1265 là où se situe maintenant le palais de justice. Le couvent des Cordeliers se trouvait à l'actuel emplacement de l'hôtel de ville.
Les frères ermites de Saint-Augustin semblent s'être installés en 1297 mais le couvent des Augustins, construit en 1346 et aujourd'hui disparu, se trouvait place des Augustins. On aperçoit tout de même les vestiges d'un chevet lorsqu'on observe le lieu à partir de l'impasse des Augustins.
La chapelle de l'Observance[108] construite au XVIe siècle et qui est devenue un lieu d'expositions culturelles. Il s'agissait d'un couvent construit à partir de 1501 par les frères franciscains réformés de la stricte Observance (observants).
La chapelle Notre-Dame-du-Peuple[109] construite au XVIe siècle dans le style gothique flamboyant fut agrandie par la suite et reçut sa façade au XIXe siècle. Dédiée à la Vierge qui aurait préservé la ville de la peste (pèlerinage le 8 septembre), elle renferme de nombreux ex-votos et le panneau central d'un retable de l'école niçoise des Brea (XVIe siècle) représentant une Vierge au rosaire.
La chapelle Notre-Dame-de-Montserrat rebaptisée chapelle Saint-Alloys (Saint Éloy) au XVIIe siècle. Elle a été édifiée à partir de 1535. Occupée dans un premier temps par la confrérie des pénitents bleus (1568), par les doctrinaires (1646) puis par les minimes, elle devint succursale de l'Hôtel-Dieu en 1747 avant d'être incendiée en 1793 puis rasée. Elle se trouvait sous les allées d'Azémar[110].
Arrivée des capucins en 1600 avec la fondation d'un couvent aux portes de la ville, chemin de Folletière. Ce couvent est devenu l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques-et-Saint-Lazare en 1768 puis transformé en hôpital[111] à partir de 1792. Il ne s'agit plus que d'une annexe de l'hôpital.
Les minimes de Saint François de Paule se sont établis en 1616, d'abord loin de la ville au prieuré Notre-Dame-de-Bethléem, puis sous les combles de la chapelle Notre-Dame-du-Peuple en 1638. Par la suite, ils construisent un nouvel établissement (église et couvent) au quartier des Chaudronniers entre 1706 et 1718. Il subsiste la chapelle des Minimes dans la rue du même nom.
La ville dispose de deux cimetières, l'un situé près du centre-ville, l'autre, dénommé « cimetière paysager », sur la route de la Motte[115], en plus du cimetière américain.
Patrimoine environnemental
Le jardin public dit jardin de la Gare, qui date de la fin du XIXe siècle, formé d'une terrasse en terre-plein, a été inscrit au préinventaire des jardins remarquables. Il n'appartient pas à la commune mais à Réseau Ferré de France.
Le square situé à l'emplacement de l'ancien jardin du palais d'été de Martin du Bellay, évêque de Fréjus au XVIIIe siècle, aujourd'hui square Mozart, est inscrit au préinventaire des jardins remarquables, mais ne représente qu'une petite partie du jardin d'origine[116].
Draguignan est le topotype pour un petit escargotendémique de France, Renea moutonii décrit en 1849.
le cimetière américain, lieu de mémoire unique dans le Sud-Est de la France : il commémore le débarquement allié du 15 août 1944, dénommé « opération Dragoon ». Une impressionnante carte de bronze en relief relate les opérations militaires. Le cimetière comprend 861 sépultures dont les croix et étoiles en marbre blanc indiquent la confession des défunts[123]. Appuyée contre le mur des disparus, une sculpture monumentale, L’Ange de la paix, veille sur la chapelle, qui abrite des mosaïques élaborées par l'Américain Austin Purves(en).
Théâtre
La ville compte depuis le XIXe siècle un théâtre municipal. Ce dernier a été démoli dans les années 1960 et agrandi, mais la façade en pierre de l'ancien théâtre a été reprise et intégrée dans la façade de la nouvelle construction.
Depuis 2001, le théâtre est géré par la communauté d'agglomération.
La ville dispose d'un terrain, situé près du Club hippique, divisé en 22 lots. Chacun de ces lots est cultivé par une personne, bénéficiaire du RSA et inscrite auprès du CCAS, qui après culture de légumes et de fruits (y compris sous serre) peut en retirer de quoi se nourrir.
La Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var (« SESA ») est une association culturelle créée le par quelques notables de Draguignan[124]. Elle a été reconnue d'utilité publique par décret du , signé par Mac Mahon[125]. Elle est une Société savante, ayant pour objectifs l'aide à la recherche culturelle, la protection du patrimoine de Draguignan, du Var et de la Provence, la publication d'ouvrages sur ces sujets, et la gestion d'une bibliothèque datant de sa création, enrichie par l'échange et l'achat d'ouvrages[126]. Elle est l'une des plus anciennes associations culturelles de la région Provence, après les Académies de Marseille, d'Aix-en-Provence et de Toulon.
Émile Ollivier (1825-1913), homme politique du Second Empire, président du conseil, député de Draguignan.
Georges Clemenceau (1841-1929), homme politique radical-socialiste de la IIIe République, président du conseil, ministre, député puis sénateur de Draguignan.
Joseph Collomp (1865-1946), homme politique socialiste de la IIIe République, député-maire de Draguignan, vice-président du conseil général du Var.
Édouard Soldani (1911-1996), homme politique socialiste, sénateur-maire de Draguignan, président du conseil général du Var.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Draguignan comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Dracénie mag, no 49 hiver 2018, Bilan à mi-mandat 2014-2017, Une gestion saine pour des investissements moteurs en 2018, p. 21.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Association française des musées d'aɡriculture, Sylviane Cousin, Claude Royer, François Sigaut, introduction de Jean Cusenier, Le ɡuide du patrimoine rural, Besançon, La Manufacture, , 381 p. (ISBN2-7377-0237-2)
Musée des Arts et Traditions populaires de moyenne Provence, pp.347-348
Jean-Jacques Letrait, « Les ressources agricoles de la viguerie de Draguignan au XVIIIe siècle », das Provence historique, 1953, tome 3, fascicule 13, p. 209-216(lire en ligne)
Georges Gayol, « C'était notre Draguignan (1925-1955) », 2000, (ISSN0153-937X).
Draguignan, 2000 ans d'histoire, édité en 2000 et coécrit par de nombreux spécialistes, en particulier l'abbé Boyer, membre du CNRS, Pierre Gayrard, Yann Coudou et Charles Clairici, tous membres de la Société d'étude scientifiques et archéologiques de Draguignan, éditions de l'Aube, 2001 (ISBN2876786176).
Saffroy Rémi, La Vie politique à Draguignan durant l'entre-deux-guerres (1919-1939), 3 volumes : 557
Mémoire de Maîtrise sous la direction de Ralph Schor
Olivier Laurent, Draguignan dans la Grande Guerre (1914-1918), Nice, , 173 p.
Mémoire de Maîtrise sous la direction de Ralph Schor
Pierre Jean Gayrard, Un Dragon provençal. La légende de saint Hermentaire, Actes Sud, , 223 p.
Présente le texte de Jean de Nostredame (XVIe s.) sur le saint protecteur de la cité et son dragon. Voir le site Internet : Un Dragon réapparaît en Provençe
Pierre Jean Gayrard, "Draguignan". Le Temps Retrouvé, Barbentane, Equinoxe édit., , 284 p. (ISBN2-84135-069-X)
illus. Histoire de la ville et de ses maisons historiques. Préface de Elisabeth Sauze
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991 (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Page 428 Draguignan
Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 495 p.
Draguignan p. 441 et Carte no 14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87
Yann Codou, Les églises médiévales du Var, Forcalquier, Les Alpes de lumière,
Le patrimoine architectural et mobilier de Draguignan sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Martine Diot, Louis Bonnard, CAOA, Françoise Thurel, S. Denante, Gaëtan Congès, archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA