Entre le mont Clare (1 267 m) et le mont Lague (1 109 m), se creusent les vallées du Jabron, du Verdon, le canyon de l'Artuby et les clues de la Bruyère.
Comps est située à 900 mètres d'altitude, autour du rocher qui supporte l'église Saint-André. L’ancien village fortifié se trouvait autrefois sur le rocher.
Voies de communications et transports
Voies routières
La commune est desservie par les routes départementales D 21, D 71 et D 955.
Commune membre du Parc naturel régional du Verdon.
La commune est composée de nombreux hameaux hors du bourg comme Oribau (Avelan), Saint-Bayon, Chardan, Cuiros, Don, Doureisse, Endosse, Guent, Jabron, Sauvechane et la Souche. Plus de la moitié du territoire de la commune dont les hameaux de Chardan, Saint-Bayon, Sauvechane ou Dourässe est dans le camp de Canjuers, le camp militaire le plus vaste d'Europe (35 000 hectares).
D'après Achard, au XVIIe siècle, la vigne y était si abondante que les curés prélevaient la dîme en vin et non en foin.
Le périmètre de protection autour de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence a été étendu au territoire des communes de Bargème, Le Bourguet, Châteauvieux, Comps-sur-Artuby, La Martre et Trigance (Var)[3].
vallons des Rouvières ; de la Montade ; des Graus de Comps ; de Villegrasse ; de Don ; de l'Avelan ; Saint-Laurent ; de l'Amandier ; du Clot de Guillon ; de Pra-Batailler ; de Fontenouille ; de Léruy.
Protection de l'environnement
La commune dispose d'une station d'épuration de 1200 équivalents habitants[5].
Zone 0 : risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du Centre-Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer ;
Zone 1b : risque faible. Ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.
La commune de Comps-sur-Artuby est en zone sismique de faible risque 1b[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 024 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 4,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 010,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,6 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Statistiques 1991-2020 et records COMPS-SUR-ARTUBY (83) - alt : 892m, lat : 43°39'31"N, lon : 6°28'16"E Records établis sur la période du 01-07-1997 au 04-01-2024
Plusieurs sites du territoire témoignent d'une présence humaine aux époques chalcolithique et de l'âge du fer. Autrefois lieu de passage et marché important, le vieux bourg de Comps était construit sur la hauteur et son église Saint-André le dominait du haut de son rocher[14].
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Puis, Aix se soumet en , ce qui précipite le ralliement des carlistes, dont le seigneur de Comps, André de Comps. Alors qu’il soutenait Charles de Duras depuis plusieurs années, il rejoint le camp angevin et obtient un « chapitre de paix » de Marie de Châtillon le et prête hommage à Louis II d'Anjou, âgé de dix ans[16]. La communauté villageoise soutient Charles de Duras, et même au-delà de 1386[17].
Pendant les guerres de succession de la reine Jeanne, le village et ses remparts furent détruits par Charles de Duras ; les habitants s'établirent alors dans la campagne où ils bâtirent neuf hameaux : Saint-Bayon, Chardan, Don, Douraïsse, Guent, Jabron, Sauvechane et la Souche. La paix revenue, le village fut reconstruit en amphithéâtre sur le penchant du rocher qu'il occupe aujourd'hui[14].
Les Templiers et les Hospitaliers
Les Templiers de la maison de Ruou (voir Villecroze) y possédaient une importante commanderie qui devint après l'abolition de l'Ordre en 1312, chef-lieu d'une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, jouissant de très importants revenus[14].
Au début du XVIe siècle, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem devinrent seuls seigneurs de Comps en acquérant la part de seigneurie qui avait été inféodée en en faveur de Fulco de Pontevès, et qui dépendait précédemment du comté de Provence[14].
Temps modernes
Lors de la guerre de Succession d'Autriche, une armée austro-sarde envahit la Provence et occupe Comps en . Elle est repoussée par une offensive des troupes franco-espagnoles les et [18].
Héraldique
De gueules, à un monde croisé d’or, accompagné de trois besants du même.
Ces armoiries témoignent du retour des croisés compsois après leurs pérégrinations en Palestine et de la présence des Hospitaliers et des Templiers à Comps[19].
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Il subsiste l'élevage des ovins, les cultures céréalières et de pommes de terre.
Tourisme
À l'heure actuelle, l'économie est essentiellement basée sur le tourisme, vu la proximité des gorges du Verdon : hôtel-restaurant.
Commerces et services
Commerces de proximité[20] : boulangeries, épicerie, restaurants, salon de coiffure, bureau de poste, maison médicale, station service carburants, DAB,
Comps-sur-Artuby fait partie de la communauté de Dracénie Provence Verdon agglomération (ex-communauté d'agglomération Dracénoise) qui regroupe vingt-trois communes du département du Var, dont Draguignan[21] de 110 014 habitants en 2017[22], créée le 31 octobre 2000. Les 23 communes composant la communauté d'agglomération en 2017 sont (par ordre alphabétique) :
Au , Comps-sur-Artuby est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle est située hors unité urbaine[24] et hors attraction des villes[25],[26].
L'occupation des sols montre une nette prédominance de la forêt et des milieux semi-naturels sur les territoires agricoles: 87,2 % contre 12,8 %. La forêt, qui occupe 44,3 % de la surface communale, est constituée à proportion à peu près égale de feuillus et de conifères.
Budget et fiscalité 2019
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[28] :
total des produits de fonctionnement : 713 000 €, soit 1 844 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 516 000 €, soit 1 333 € par habitant ;
total des ressources d’investissement : 264 000 €, soit 681 € par habitant ;
total des emplois d’investissement : 269 000 €, soit 695 € par habitant.
endettement : 595 000 €, soit 1 537 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d’habitation : 9,67 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 21,01 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 78,44 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 350 €[29].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
La commune comptait 205 habitants en 1371, 190 en 1471 et 650 en 1698[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2021, la commune comptait 339 habitants[Note 2], en évolution de −10,32 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à Draguignan, à 31 km[40],[41]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[42] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel.
Construite au XIIe siècle, par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, elle possède une abside en cul-de-four et une nef à deux travées d'ogives sans collatéraux.
Le clocher latéral date du XIIIe siècle, avec une cloche de 1529 et l'autre de 1669. Depuis la plate-forme de la chapelle s'ouvre un vaste panorama sur les gorges de l'Artuby et du Verdon. Elle est classée depuis la fin du XIXe siècle[46].
Les cloches de 1529[47] et de 1668[48] sont classées au titre des objets mobiliers.
L'église Sainte-Philomène de la fin du XIXe siècle
Elle conserve un tableau du XVIIe siècle représentant « la vision de saint Dominique »[51]. Les murs de cette église contiennent une représentation de l'arche d'alliance, de grande taille[52] ; ainsi que celle de la table des propositions des pains[53].
La chapelle Notre-Dame
Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
Dite de « la galine grasse » en raison des volailles qui étaient autrefois dégustées lors de la nativité de la Vierge.
L'unité Jean Bosco
Accueil 83, Service des Jeunes, Unité Jean Bosco, Prêtre Salasien, 1er éducateur des jeunes en difficulté.
Le monument aux morts
Près de l'école communale[54].
Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Indochine ; guerre d'Algérie[55].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Collectif (Conservations régionales des monuments historiques, des antiquités préhistoriques, des antiquités historiques, avec la collaboration d'A. Roth-Congès, IRAA-CNRS), Coordination générale : René Dinkel conservateur régional des monuments historiques, E. Decugnière, H. Gauthier, Suivez le guide, Monuments historiques Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur (Office Régional de la culture) et Ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d'Azur), ouvrage en français, allemand et anglais, , 200 p.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]