Le point culminant est le sommet du Serre de Montdenier, à 1 749 mètres d’altitude.
On peut y accéder par une route suivant la vallée de l’Estoublaïsse et par le col de Saint-Jurs (1318 mètres) au départ de Saint-Jurs, alternativement dans une forêt méditerranéenne (pins et chênes) et dans des gorges étroites, et réduite à l’état de piste terreuse sur une partie de son parcours.
Une autre piste étroite et très caillouteuse relie Majastres à Blieux. Enfin, on peut atteindre Majastres à partir de Mézel, par le col de la Croix (869 mètres) et par la route départementale 17 : la route est étroite mais correctement goudronnée.
Communes limitrophes
Majastres est limitrophe de six communes, toutes situées dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et réparties géographiquement de la manière suivante :
Liste des masses d'eau superficielles directement impactées (traversant la commune) : ravin du riou d'ourgeas; ravin du pas d'escale; L'Estoublaise
Mesure des eaux souterraines, Lieu-dit : Ruisseau De Ville : Code national du point d’eau : 09702X0001/HY, Code européen du point d’eau : FR09702X0001/HY[6].
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Flore et faune
Une liste des espèces recensées a permis d'inventorier 754 taxons terminaux (espèces et infra-espèces) sur la commune[7].
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Transports
La seule route desservant la commune de Majastres est la départementale 17 des Alpes-de-Haute-Provence, une route difficile qui la relie à la vallée de l'Asse (Mézel) au nord, et à celle du Verdon (Rougon) au sud.
Le canton de Mézel auquel appartient Majastres est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[8], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[9]. La commune de Majastres est également exposée à deux autres risques naturels[9] : les feux de forêt et les mouvements de terrain.
La commune de Majastres n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[10]
Le seul tremblement de terre fortement ressenti dans la commune est celui de Chasteuil, le , avec une intensité macro-sismique ressentie de IV et demi sur l’échelle MSK[12],[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 923 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Jurs », sur la commune de Saint-Jurs à 7 km à vol d'oiseau[16], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 828,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[17],[18].
Au , Majastres est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle est située hors unité urbaine[22] et hors attraction des villes[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (49,7 %), forêts (40,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,2 %)[25].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1040, de terra Magastris. Selon Charles Rostaing, il s’agirait d’un nom formé sur une racine pré-indo-européenne, *Mag-. Selon Ernest Nègre, il peut s’agir d’un nom propitiatoire, visant à attirer un destin favorable, formé de l’occitanmager (plus grand) et astre (destin) : le village au destin meilleur[26],[27].
Charles Rostaing considère que Levens, de la même façon que Majastres, est un toponyme antérieur aux Gaulois[28].
Histoire
La communauté de Majastres, signalée en 1040 pour la première fois[29], relevait de la baillie de Digne[29]. Le chapitre de Riez percevait les revenus liés aux églises des deux communautés de Levens et Majastres. Il existait également deux prieurés, Saint-Sauveur et Saint-Pierre[29]. En 1309, Guillaume de Roumoules est signalé comme seigneur de Roumoules, de Beaujeu, de Bédéjun, de Bras-d'Asse, d'Entrages, de Majastres, de Vergons et d'Estoublon[30].
Durant la Révolution, cette commune comptait une société patriotique, créée après la fin de 1792[33]. Les communes du Poil et de Majastres en possédaient également chacun une, mais les deux communes ayant de bonnes relations, elles fusionnent en mai 1793[34].
Comme de nombreuses communes du département, Levens et Majastres se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, chaque commune en possède une, installée au chef-lieu, qui dispensent une instruction primaire aux garçons[35]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[36], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent les deux communes[37], et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Levens et de Majastres sont régulièrement scolarisées.
La commune de Levens est rattachée à Majastres en 1951[38]. Son nom apparaît dans les chartes vers 1200, sous la forme Levenz[39]. Elle comptait 27 feux en 1301, était comme Majastres inhabitée en 1471 et avait 169 habitants en 1765[39].
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active comptait une seule personne, ayant un emploi[40]. Du fait de l’extrême faiblesse de l’économie locale, le secteur primaire représente la totalité des emplois de Majastres.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait quatre établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et un emploi salarié[41].
Les exploitations professionnelles sont inexistantes en 2010, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture[42]. Elles étaient trois en 1988[43] avec une surface agricole utile (SAU) de 544 hectares[43].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait un seul établissement, la mairie[41].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant, statistique faussée par la faiblesse de la population[44]. La seule capacité d'hébergement de la commune consiste en ses résidences secondaires[45] : au nombre de 12, elles représentent 86 % des logements[46],[47].
Politique et administration
Habitants, électeurs et élus
Bien que ne comptant que quatre habitants permanents (en 2017), la commune compte 19 électeurs inscrits, incluant les résidents secondaires. Conformément à la loi, le conseil municipal compte sept membres, élus au scrutin plurinominal. Pour les élections de , neuf candidats se présentent, dont le maire sortant[48].
Majastres est une des communes parmi les moins peuplées de France avec Rochefourchat et Aulan (Drôme), Leménil-Mitry (Meurthe-et-Moselle), Baren (Haute-Garonne) et Ornes (Meuse). En 2022, la commune comptait 5 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants sont effectués tous les cinq ans (2006, 2011, 2016 pour Mane). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
Majastres
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[56].
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
↑Le repère du Nivellement général indique 1143 ± 1 m
↑Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, , p.39.
↑ a et bMinistère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 31 juillet 2012
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 199-200
↑Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence : nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le XIIe siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité ; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790 ; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, p. 446
↑Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307, 1er trimestre 1989, p.296-298.
↑Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio)