Son unique habitante est dénommée la Rochefourchatienne[1]. Jusqu'en 2024, elle fut présentée comme la seule commune de France habitée par une seule personne. Cette dernière occupe la fonction de maire adjointe[2] mais deux habitants, propriétaires de résidence secondaire vont s’installer au village de manière définitive[3].
Géographie
Localisation
Rochefourchat est situé à 4,5 kilomètres de Saint-Nazaire-le-Désert, village le plus proche. Valence est à environ 75 kilomètres au nord-ouest, par la route.
La commune de Rochefourchat est la seule de la vallée qui ne jouxte pas la Roanne. Au sud, ses eaux rejoignent la rivière à travers la commune de Saint-Nazaire-le-Désert. Au nord, elles alimentent la profonde vallée de son affluent, la Coulance[5].
La commune est traversée par le ruisseau de Pémya, qui rejoint Saint-Nazaire-le-Désert[6].
En 1891, un ruisseau nommé Rochefourchat est mentionné. C'est un affluent de la Roanne qui, ayant sa source sur la commune de son nom, traverse celle de Saint-Nazaire-le-Désert et a 4,8 kilomètres de cours. À l'époque, sa largeur moyenne est de dix mètres, sa pente de 560 m, son débit ordinaire de 0,10 m3, extraordinaire de 53 m3[7]
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 059 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert à 4 km à vol d'oiseau[10], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011,8 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Rochefourchat est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (79,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
En plus du « village », la commune est composée des deux hameaux : l'Aribat et Gauze.
1891 : Rochefourchat, commune du canton de la Motte-Chalancon[20].
Étymologie
Il s'agit d'un composé toponymique nord occitan, basés sur les appellatifs ròcha « roche » et forcha(d)a « divisé en deux branches », avec un -t adventice[21].
La seigneurie : Rochefourchat, au point de vue féodal, était une terre (ou seigneurie) qui relevait en fief des évêques de Die. Les Morges la possèdent en 1334. Par la suite, elle passe aux Brottin (milieu du XVe siècle) puis, par mariage, aux Monteynard (1564) et enfin aux Rey de Noinville (1738), derniers seigneurs[20].
Ce fief dépendait pour deux tiers de la couronne française et pour un tiers du Comtat Venaissin. Cette originalité causait une opposition des hommages prêtés par les seigneurs. La domination était indivise mais les sujets (ou justiciables) de chaque seigneur étaient distincts et divisés en Dauphinois et Comtadins, de sorte que la personnalité décidait de la compétence civile et criminelle. Ces diverses questions furent réglées dans une transaction intervenue en 1630 entre les trois co-seigneurs qui possédaient alors le fief[22].
Avant 1790, Rochefourchat était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Crest et du bailliage de Die. Elle formait une paroisse du diocèse de Die dont l'église, dédiée à saint Pierre, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît (filiation de Cruas) dont les dîmes appartenaient au prieur et dont la cure était de la collation de l'évêque diocésain. Le mandement de Rochefourchat avait la même étendue que la commune de ce nom[20].
De la Révolution à nos jours
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Saint-Nazaire-le-Désert. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans celui de La Motte-Chalancon[20].
En 1796, Pierre Jossaud, négociant à Saillans, acheta les domaines de la Grange et de l'Aribat comme biens nationaux[5].
Lors du coup d'État du , la résistance drômoise fut l'une des plus fermes et des combats importants se déroulèrent à Crest[réf. nécessaire].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Drôme occupée fut placée sous administration italienne du au puis sous occupation allemande du au [23].
La décroissance démographique, entamée après 1806, continue jusqu'au XXIe siècle.
Politique et administration
Elections municipales
Le maire, Jean-Baptiste de Martigny, est élu en 2008 à 100 % des voix par les huit inscrits sur les listes électorales, sans campagne électorale ni opposition, et réélu depuis. Il est avocat d’affaires à Paris. Sur les huit inscrits, une seule personne vit toute l’année à Rochefourchat[24].
Tendances politiques et résultats
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Finances locales
En 2010, le budget de la commune était de 18 704 €, avec un résultat comptable de 5 172 €, résultat qui a été quasiment toujours positif durant les dix dernières années[37].
Jumelages
Le maire refuse tout jumelage afin de protéger l'authenticité de cette commune exceptionnelle[38].
Population et société
Démographie
Rochefourchat est connue pour être la commune de France la moins peuplée (à l'exception de neuf communes « villages morts pour la France » dépourvues d'habitants[39]).
Compte tenu de la carte scolaire de cette académie pour la rentrée 2011-2012[42], l'école primaire la plus proche est située à Saint-Nazaire-le-Désert[43].
Santé
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Manifestations culturelles et festivités
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Loisirs
Randonnées[44] : GRP Tour de la Vallée de la Roanne[4] :
Sports
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Médias
Presse
Le Crestois est un journal hebdomadaire local imprimé depuis 1900[45].
Le Dauphiné libéré est le journal d'informations régionales qui couvre l'ensemble du département de la Drôme, de l'Isère et de l'Ardèche.
Cultes
Il existe une petite église désaffectée dédié à saint Pierre, il y a aussi une chapelle.
Église rustique (désaffectée)[44] dédiée à saint Pierre : clocher carré, porche de 1880, autel en bois décoré de cœurs, cloches datées de 1807 et 1838 ; le petit cimetière attenant renferme la tombe de Madeleine Farnier, ancêtre de Marcel Pagnol qui descendait de Marguerite Mège de Rochefourchat, mariée en 1634 avec Marius Marchand de Saint-Nazaire[5].
Chapelle Notre-Dame[44], dite des-Sept-Douleurs, au hameau de l'Aribat : elle aurait été construite à la suite du vœu d'un berger pris dans la tourmente. Cette église est accessible via le chemin d'accès à l'Aribat, en passant par un pont, doté d'une voûte de huit mètres. C'était autrefois un lieu de pèlerinage le dernier dimanche de mai : l'évêque de Valence y vint en 1940 ; cette église contient un clocheton-porche en pierres de taille réalisé en 1898, et de belles peintures dans l'abside[5].
Patrimoine culturel
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Rochefourchat et la chanson populaire
La Fanfaro de Rotchofourchat (La fanfare de Rochefourchat) est une chanson populaire écrite en 1900 par Émile Maillefaud, agent-voyer cantonal de la Motte-Chalancon[5]. Elle vante, sur un mode ironique, les mérites de sa fanfare qui aurait « remporté le premier prix de France »[46].
Selon la tradition locale, cette fanfare n'aurait eu qu'une existence formelle : les hommes du village, équipés de leurs instruments respectifs, se retrouvaient pour « répéter ». Ils ne progressaient guère car leurs répétitions consistaient à se retrouver pour « boire des canons » loin de leurs épouses. Le subterfuge fut un jour éventé et fit bien rire : « C'est une joyeuse troupe qui ne compte pas moins de « quatre-vingt-quatre pistons » et des musiciens qui, ayant gagné chacun un cochon de quatre quintaux à Combovin, font le tour du village, l’animal sous le bras, en jouant un pas redoublé ! ».
Les paroles en version d'origine (occitan - graphie patoisante) et la traduction en français[réf. nécessaire] :
Refrain
La fanfaro de Rotchofourchat
A rempourta lou prumier prix dé Franche
Leï soun lestes coumo dé tchats
A la fanfaro de Rotchefourchat.
Couplet 1
La fanfaro sé coumposavo
Dé quatré vinn quatré pistouns
Et quanto lou pistoun dounavo
Infouncavo Lou barytoun.
Couplet 2
Fayo oyir la coutrébasse
Quand dounavo dinn lou fourbi
Fajio uno tello grimacho
Qué encrenillavo lou arpions
Couplet 3
A Coumbovi coucouriguéroun
Rempourtèrouns leu prumier prix
A chasqué mujicien dounérouns
Quatré ou chinn pairès de perdrix
Couplet 4
Coumo lour mairè règalavo
Dévalérouns tous chou soun pourtau
A chascu dé zélou bélèrouns
Un caïou dè quatré quinntaou
Couplet 5
Quo lou douné un téou couradgé
Un Béou caïou chou lou bras
Fagguérouns lou tour dauou villadgé
In jouguin un pas redoubla.
Refrain
La fanfare de Rochefourchat
A remporté le premier prix de France :
Ils sont lestes comme des chats
A la fanfare de Rochefourchat.
Couplet 1
La fanfare se composait
De quatre-vingt-quatre pistons,
Et quand le piston donnait,
Il enfonçait le baryton.
Couplet 2
Il fallait entendre la contrebasse
Quand il donnait dans l’instrument,
Il faisait une telle grimace
Qu’il en fronçait les sourcils.
Couplet 3
À Combovin ils concoururent,
Ils remportèrent le premier prix.
À chaque musicien, on donna
Quatre ou cinq paires de perdrix.
Couplet 4 :
Comme le maire régalait,
Ils allèrent tous à son portail.
À chaque musicien, il offrit
Un cochon de quatre-cents kilos.
Couplet 5
Cela leur donna un tel courage,
Un beau cochon sous le bras,
Qu’ils firent le tour du village
En jouant d'un pas redoublé.
Patrimoine naturel
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Personnalités liées à la commune
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Justin Brun-Durand, Dictionnaire topographique de la France, département de la Drôme : comprenant les noms de lieux anciens et modernes, rédigé sous les auspices de la société d'archéologie et de statistique de la Drôme, publié par ordre du ministre de l'Instruction publique et sous la direction du comité des travaux historiques, Paris, Imprimerie nationale, 1891, in-4°, 502 pages.
Jacques Barlet, Jean-Noël Couriol, Annie Friche, Le pays de la Roanne, édité par l'association « Route de la Vallée de la Roanne », collection « Histoire et patrimoine Dromois », éditions la Lombardière 26400 Beaufort-sur-Gervanne.
↑ abcd et eJacques Barlet, Jean-Noël Couriol, Annie Friche, Le pays de la Roanne, édité par l'association « Route de la Vallée de la Roanne », collection « Histoire et patrimoine Dromois », éditions la Lombardière, 26400 Beaufort-sur-Gervanne.
↑« Ruisseau de Pémya », sur le site du service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau (SANDRE), (consulté le ).
↑J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 311 (Rochefourchat, ruisseau).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdefghijklm et nJ. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 311 (Rochefourchat, commune).
↑« Étymologies des noms de lieux de la Drôme », dans Bulletin de la société départementale d'archéologie et de statistique de la Drôme, t. quatrième, Valence, (lire en ligne), p. 266.