La Rochelle
La Rochelle Écouter est une commune française, préfecture du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine. Avec 78 535 habitants en 2021, La Rochelle est la commune la plus peuplée du département, devant Saintes, Rochefort et Royan et occupe le quatrième rang régional après Bordeaux, la capitale régionale, Limoges et Poitiers. Ses habitants sont appelés les Rochelaises et les Rochelais[1]. Située en bordure de l’océan Atlantique, au large du pertuis d'Antioche, et protégée des tempêtes par la « barrière » des îles de Ré, d’Oléron et d’Aix, la ville est avant tout un complexe portuaire de premier ordre, et ce depuis le XIIe siècle. Elle est de fait une « Porte océane » par la présence de ses trois ports (de pêche, de commerce et de plaisance). Ville de forte tradition commerciale, son port fut actif dès ses origines et connut un développement important pendant la période classique[Note 1], puis dans la période contemporaine grâce au port en eau profonde de La Pallice qui le hisse désormais au sixième rang national. Cité millénaire, dotée d’un riche patrimoine historique et urbain, la capitale historique de l'Aunis est aujourd’hui devenue la plus importante ville côtière entre l'estuaire de la Loire et l’estuaire de la Gironde. Ses activités urbaines sont multiples et fortement différenciées. Ville aux fonctions portuaires et industrielles encore importantes, elle possède un secteur administratif et tertiaire largement prédominant que viennent renforcer son université et un tourisme en plein développement (plus de 6 millions de touristes en 2012)[2]. GéographieLa ville de La Rochelle se situe dans le Nord-Ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province d'Aunis, dont elle est la capitale historique. Sur un plan plus général, La Rochelle est située dans la partie sud-ouest de la France[Note 2], au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique »[3]. La Rochelle est avant tout une commune littorale, située en bordure de l’océan Atlantique, et caractérisée par une grande diversité de sites naturels (côtes basses, côtes sablonneuses et côtes à falaises, anses littorales, petits caps, promontoires), dont un certain nombre ont pu être aménagés pour fixer les activités humaines et économiques (trois ports, trois plages). Situation géographique et accèsLa Rochelle est située au centre de la côte atlantique française, dans le pertuis d'Antioche, face aux îles de Ré, à l'ouest, d'Oléron et d'Aix ainsi que l’île Madame au sud et sud-ouest. Cet ensemble insulaire, l'archipel charentais, constitue une sorte de barrière naturelle qui protège son site portuaire des fortes houles d'ouest et qui permet d'en faire une rade sûre. C'est ce qui, de tout temps, a favorisé l'essor de la cité océane. Deux aspects de la géographie de cette ville sont à relever et qui expliquent en grande partie le développement actuel de la cité portuaire. D'une part, sa position enclavée dans le territoire national et, d'autre part, sa situation maritime. Du fait de cette position enclavée, La Rochelle est restée longtemps à l'écart des grands axes de communication. La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires a largement contribué à améliorer son désenclavement. Ainsi La Rochelle est-elle située à 472 km au sud-ouest de Paris, auquel elle est reliée par la voie express de la N 11, l'autoroute A10 depuis 1981, et par le TGV depuis 1993. Elle est située à 65 km à l'ouest de Niort, 125 km au sud-ouest de Poitiers, 130 km au nord-ouest d'Angoulême, 147 km au sud de Nantes et 187 km au nord de Bordeaux, la capitale régionale. Elle est bien reliée aux principales villes des environs, par la voie express de la N 11 jusqu'à Niort, puis l'autoroute A10 jusqu'à Poitiers, par la voie express de la D 137 et l'autoroute A837 puis la N 141 — aménagée en longues portions à deux fois deux voies — jusqu'à Angoulême. En Charente-Maritime, la ville est bien reliée aux deux autres centres principaux du département : elle se trouve à 70 km au nord-ouest de Saintes par l'autoroute A837, deuxième ville du département, et à 30 km au nord de Rochefort par la voie express de la D 137. Depuis le , La Rochelle est reliée à l’île de Ré par le pont de l'île de Ré. Par sa position géographique sur le littoral, La Rochelle présente deux atouts majeurs qui lui ont largement permis son développement portuaire. Tout d'abord, son port de plaisance, le port des Minimes, bénéficie de sa position sur le vaste plan d'eau que constitue le pertuis d'Antioche. Ensuite, La Rochelle dispose au site de La Pallice d'un port maritime en eau profonde, largement accessible aux navires de haute mer et aux paquebots. Libre de toute contrainte de marée grâce à une profondeur importante à marée basse[I 1],[4], le port peut recevoir des navires de plus de 200 000 tonnes de port en lourd, 24 heures sur 24, ce qui constitue un atout considérable pour le développement des activités portuaires de la ville. Communes limitrophesLa commune de Rivedoux-Plage, au large à l'ouest, est la commune de l'île de Ré la plus proche de celle de La Rochelle. Cadre géographiqueTopographieLa Rochelle et son agglomération sont situées sur un promontoire calcaire de faible altitude, qui prolonge à l'ouest la vaste plaine dénudée de l'Aunis dont l'altitude moyenne est d'environ une trentaine de mètres. Ce promontoire se termine de façon inégale face à l'océan Atlantique, soit par de hautes falaises calcaires, soit par des côtes basses. Le littoral de La Rochelle fait partie de la côte charentaise, laquelle s'inscrit dans une zone de transition maritime du littoral atlantique de la France[5]. La topographie du territoire communal de La Rochelle est globalement homogène, ne présentant ni escarpement, ni vallon abrupt, mais un terrain doucement vallonné que certains ruisseaux et d'anciens marais comblés ont en partie contribué à façonner. Ainsi, l’altitude moyenne de la commune de La Rochelle est de quatre mètres, et l'altimétrie varie de zéro mètre (bordure littorale, anciens marais comblés) à 28 mètres (secteur de Mireuil), n’offrant pas d’obstacles naturels à la direction des vents. Le paysage est très ouvert. GéologieTout le territoire communal de La Rochelle est situé en terrain jurassique, lequel recouvre entièrement la plaine de l’Aunis qui correspond à l'extrémité septentrionale du Bassin aquitain[6]. Les affleurements calcaires et marneux du Jurassique apparaissent en surface sur la commune au relief peu vallonné. La bordure littorale de La Rochelle, qui correspond aux dernières extrémités de la plaine de l'Aunis, est remarquablement variée, elle fait alterner des côtes basses (côtes sablonneuses et côtes marécageuses) et des côtes élevées (falaises calcaires). Les côtes basses, où se trouvent d'anciens marais aujourd'hui desséchés (ancien marais des Minimes, ancien marais de Port-Neuf), sont issues des épanchements du Quaternaire ; ceux-ci correspondent à des apports sédimentaires d'origine marine, issus de la dernière transgression flandrienne[7]. Les côtes sablonneuses sont situées dans les anses formées naturellement par les phénomènes de l'érosion marine et des courants marins (plage des Minimes, plage de La Concurrence, plage de Chef-de-Baie). Quant au littoral à falaises, ces dernières sont situées au sud de la ville (pointe des Minimes) et à l'ouest (môle de Chef-de-Baie, promontoire de La Pallice). Elles peuvent atteindre jusqu'à une vingtaine de mètres de hauteur entre La Pallice et L'Houmeau et sont nettement visibles depuis l'île de Ré. Des couches, caractérisées par des alternances de lits de marnes et de calcaires oolithiques, peuvent y être observées. Elles mettent en évidence d’épaisses couches de roches blanches alternant avec des couches de sable et de vase très friables, s’étant formées durant les périodes glaciaires, et avec des couches contenant divers coraux, issues des périodes tropicales. Certaines, comme la pointe du Chay à environ cinq kilomètres au sud de La Rochelle, contiennent de nombreux fossiles d’animaux marins et sont des zones d’études paléontologiques très réputées. Le calcaire ainsi formé est largement utilisé comme matériau de construction dans les maisons traditionnelles de la région[8]. HydrographieLa Rochelle constitue le point d'arrivée du canal de Marans. Ce dernier correspond à un canal de jonction entre la Sèvre Niortaise à 20 km au nord de la ville, et l'océan Atlantique dans la baie de La Rochelle. Ce canal, appelé localement canal de Rompsay et qui a été construit dans le courant du XIXe siècle, débouche directement dans le site du Vieux-Port. Séparant le cœur de la vieille ville du quartier Saint-Nicolas, il y est franchi par quatre ponts dont une passerelle pour piétons édifiée juste en amont du pont-écluse qui donne sur le Vieux-Port. La baie de La Rochelle, le long de laquelle la ville s'est développée, s'ouvre largement sur le pertuis d'Antioche et est soumise à l'action des courants marins, cause du problème récurrent de son envasement. Avec une hauteur d’eau de 3,80 mètres, le marnage moyen est relativement faible à La Rochelle. Il peut cependant atteindre 6,60 mètres avec un coefficient de marée de 120. Les courants marins ont une vitesse de 2,2 km/h dans la baie de La Rochelle, et de 4 km/h dans le nord du pertuis d'Antioche. L’envasement est de l’ordre de 50 cm par an, principalement en raison des eaux très chargées en sédiments des pertuis charentais, nécessitant des dragages réguliers. Les analyses hydrographiques des eaux et des sédiments, effectuées dans le cadre du projet d’agrandissement du port de plaisance des Minimes, ont établi que les eaux de baignade étaient de bonne qualité et que les sédiments n’étaient pas pollués. La baie de La Rochelle, qui est classée en zone conchylicole et appartient au Réseau Natura 2000, est un site remarquable par la qualité de son milieu marin et sa forte productivité biologique. De grands mammifères marins y sont présents, comme le grand dauphin, le marsouin, le globicéphale noir, le dauphin de Risso, le dauphin commun, le phoque gris. On y trouve aussi diverses tortues marines dont la caouanne, la tortue luth, la tortue verte, la tortue de Kemp, et des poissons d’estuaires protégés (alose et lamproie). C’est également une zone de reproduction pour la seiche et la méduse Rhizostoma pulmo. La faune benthique, constituée principalement de vers marins et de coquillages, est quant à elle relativement pauvre. Le déballastage des navires au môle d’escale du port autonome de La Rochelle présentant un risque d’introduction d’espèces indésirables, notamment en raison des importantes quantités d’eau rejetées qui sont ensuite entraînées par les courants vers la baie de l'Aiguillon, des échantillonnages sont systématiquement réalisés dans les ballasts. ClimatLe climat de la Charente-Maritime est essentiellement de type tempéré, mais en raison de l’influence du Gulf Stream, de l’anticyclone des Açores, et de l’effet modérateur de la mer, le département bénéficie d’un climat océanique[9], plus doux et plus chaud, appelé climat tempéré océanique aquitain. Ce mésoclimat permet à la ville de La Rochelle, pourtant située à un degré de latitude plus au nord que Montréal, au Québec, ou que les îles Kouriles en Russie, de bénéficier d’un taux d’ensoleillement moyen proche de celui de Carcassonne (2 119 heures[10], soit 13 heures d'ensoleillement annuel en plus qu'à la Rochelle). L’ensoleillement de la Charente-Maritime est ainsi le meilleur du littoral atlantique français. Les hivers y sont doux (quatre jours de neige par an) et la pluviométrie, modérée (755 mm de pluie par an), est surtout concentrée sur les mois d’automne et d’hiver. Si les étés sont relativement chauds, les températures sont cependant adoucies par la brise de mer, due à l’inertie thermique de l’océan, et qui se traduit par un vent parfois soutenu qui souffle en provenance de la mer l’après-midi. Le record absolu de chaleur (40,5 °C) a été enregistré le , au cours de la canicule de juin 2019[11]. Il s'établit à près d'un degré au-dessus du précédent record (39,4 degrés) enregistré le [12], pendant la canicule de l'été 2003 et trois degrés au-dessus du record mensuel pour un mois de juin (37,1 degrés relevés le [13]).
Source : [MétéoFrance] « Fiche 17300009 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/09/2022 dans l'état de la base
UrbanismeTypologieAu , La Rochelle est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Rochelle, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[15],[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17]. La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19]. L’urbanisme de La Rochelle est particulier dans le sens où il a toujours été décidé de conjuguer avec sa riche histoire sans pour autant renoncer à développer la ville. L’un des points les plus remarquables de son urbanisme réside dans ses arcades, âgées de plus de 400 ans, et qui l’ont rendue célèbre. Depuis le , dans le cadre du Plan de développement urbain signé par la ville[20], le plan de circulation provisoire de la ville a été entièrement revu afin de permettre de désengorger le centre-ville en dissuadant les automobilistes de s’y rendre, et les zones 30 et zones piétonnes se sont multipliées un peu partout dans l’agglomération. QuartiersLa Rochelle est composée de quartiers, dont la plupart sont représentés par un « comité de quartier », ce qui en fait un tissu micro-local très vivant[21]. Un comité de quartier est une association d’habitants qui joue un rôle vis-à-vis des institutions publiques, et qui permet un échange d’informations entre les habitants et les services municipaux. Par ce biais, les habitants peuvent participer à l’orientation des projets d’évolution de leur quartier selon leurs aspirations. Le premier comité de quartier a été créé à Tasdon en 1903, juste après que la loi de 1901 sur la liberté d'association a été promulguée. Puis La Pallice, Bongraine, le centre-ville, Mireuil[22], le Petit-Marseille, Villeneuve-les-Salines ont suivi. La ville de La Rochelle considère les comités de quartier comme des interlocuteurs privilégiés, et leur fournit des moyens logistiques (salle de réunion, etc.), mais ne leur verse aucune subvention. Ces derniers sont apolitiques et indépendants. Le , une loi relative à la démocratie de proximité, et censée renforcer la démocratie participative en complétant la démocratie représentative, a été votée[23] et a posé un problème d’adaptation à la municipalité. En effet, cette nouvelle loi impose aux municipalités de créer des instances locales consultatives, les « conseils de quartier ». L’inconvénient étant que la stricte application de la loi aurait entraîné une perte d’indépendance et d’influence par rapport à ce dont disposent déjà les comités de quartier.
Habitat et logementEn 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 53 376, alors qu'il était de 49 356 en 2014 et de 47 601 en 2009[I 3]. Parmi ces logements, 81,2 % étaient des résidences principales, 12,1 % des résidences secondaires et 6,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 31,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 67,3 % des appartements[I 4]. La Rochelle respecte les dispositions de l'article 55 de la loi SRU de 2000, qui lui imposent un pourcentage minimum de logements sociaux, avec environ 34 % en 2011[26],[27]. Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la La Rochelle en 2019 en comparaison avec celle de la Charente-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (12,1 %) inférieure à celle du département (22,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 36,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (37,1 % en 2014), contre 65,2 % pour la Charente-Maritime et 57,5 pour la France entière[I 5].
Voies de communication et transportsSi le transport routier est le mode de transport dominant dans l'agglomération rochelaise, il est néanmoins soumis à de grandes restructurations, notamment en ce qui concerne les transports urbains et les pistes cyclables. Mais La Rochelle dispose également d'une gare ferroviaire importante et d'un aéroport de dimension régionale ainsi que d'un port de commerce figurant dans la liste des ports autonomes de France. Desserte routière et urbaineLa voirie de La Rochelle est composée de plus de 1 250 rues. En 2001, le réseau urbain de la ville représentait 193 km de routes et 89 000 véhicules y étaient recensés[28]. Le trafic automobile augmentant, et la ville ne pouvant être contournée en raison de la mer, le plan de déplacements urbains prévoit une large place à la sécurité routière. La vitesse maximale autorisée sur la ceinture périphérique a été abaissée à 90 km/h et des radars automatiques ont été placés sur la rocade[29]. Dans l’agglomération, les zones 30 ont été étendues, les boulevards ont été sécurisés, et de nombreux ronds-points ont été construits pour fluidifier le trafic. Une voie spéciale desservant le port de La Pallice a été mise en place pour les poids-lourds, de manière à optimiser les trafics internationaux. En parallèle, la ville a mis en place Elcidis, une plate-forme de livraison de marchandises en centre-ville par des véhicules électriques, ce qui est une première en France. Toutefois, selon la Chambre régionale des comptes, le cumul de plusieurs innovations (plateforme de livraison et recours à des véhicules électriques) a compliqué la mise en service du projet Elcidis et surtout son évaluation[30][réf. à confirmer]. Desserte ferroviaire
En raison de l’augmentation de trafic du port de la Pallice, un raccordement ferroviaire est mis en place entre ce dernier et la gare de La Rochelle-Ville en 1891, permettant ainsi l’acheminement de marchandises et de voyageurs, notamment en correspondance avec les liaisons maritimes vers l’Angleterre et l’Amérique du Sud. Des lignes directes spéciales, reliant Paris à La Rochelle et au port de La Pallice, sont mises en place lors des escales de paquebots, et seront exploitées jusqu’en 1962. Un important réseau ferroviaire se développe alors et permet la desserte de l’ensemble des infrastructures portuaires, et ce jusqu’au môle d’escale érigé en pleine mer. À partir de la fin des années 1980, la concurrence routière va entraîner une diminution des activités portuaires, et donc du trafic ferroviaire. Dépendant entièrement de l’activité du port de La Pallice, avec ses importations d’hydrocarbures et ses exportations de céréales, le trafic fret de la ligne Poitiers - La Rochelle est très modéré, avec une dizaine de trains quotidiens à l’expédition, et autant à la réception, dont notamment :
Le trafic de la ligne Poitiers-Niort-La Rochelle reste essentiellement voyageurs, surtout depuis son électrification en courant 25 kV en 1993, ayant débouché sur l’inauguration d’une relation TGV par mise en place de 5 aller-retours TGV quotidiens entre Paris Montparnasse et La Rochelle. La gare de La Rochelle-Ville permet aujourd’hui des liaisons TGV quotidiennes vers Paris, Tours et Saint-Pierre-des-Corps (en 2 h), Poitiers (en 1 h 20) et Niort (en 40 min) ; ainsi que des liaisons Intercités vers Bordeaux, Nantes, et Limoges par Saintes et Angoulême. Il existe également une seconde gare de voyageurs plus petite appelée la gare de La Rochelle-Porte-Dauphine desservie par les TER à destination de Saintes et de Rochefort. Le port de la Pallice dispose également d'une gare destinée uniquement au transport de marchandises[31]. Transports urbainsEn 2009, les transports collectifs urbains de La Rochelle ont transporté 5 854 000 voyageurs[32]. L'action en matière de transports publics de l'agglomération rochelaise repose d'une part sur la RTCR, qui gère l'offre de transport public dite réseau Yélo - anciennement Autoplus - (près de 11 millions de voyages par an) et d'autre part sur la communauté d'agglomération de La Rochelle elle-même au travers d'expérimentations et d'actions pérennes prévues par le plan de déplacement urbain. Il convient en outre de prendre en compte les services interurbains et scolaires gérés directement par le service transports de la CDA (par le recours à des sociétés privées), qui représentent environ 700 000 km/an et 780 000 voyages. Le nouveau réseau Yélo[33], mis en place en , comprend le libre-service vélo et les bus dont les quatre principales lignes structurantes sont les suivantes : La Pallice Magasins Généraux - Aytré Plage ; Mireuil Guiardes - Villeneuve Fabre d'Eglantine ; Lagord P+R Les Greffières - I1 Les Minimes Plage - I2 Bongraine Normandin ; La Rochelle Place de Verdun - Beaulieu Espace Commercial. La ligne 3, dite Illico, est exploitée partiellement depuis par un BHNS (Bus à Haut Niveau de Service), bus articulé en site propre construit dans l'usine HeuliezBus des Deux-Sèvres. Depuis la restructuration du réseau au début de l'année 2010, la RTCR gère 19 lignes desservant La Rochelle et la première couronne en semaine, 7 lignes pour les dimanches et jours fériés, et la société Ocecars (Veolia Transport) gère les 11 lignes qui desservent la seconde couronne[34]. Exploité par la RTCR (pour les communes de l'ancien SIVOM) et Ocecars (Veolia Transport) (pour les autres communes de la Communauté d'Agglomération), Yélo regroupe le réseau de transports de la communauté rochelaise et les services de location de vélos et de voitures électriques à la carte (journée ou à la demi-journée), au départ de la place de Verdun. Liselec, le service précurseur de location de voitures électriques de La Rochelle mis en service en 1999, a été intégré au réseau Yélo en 2010[35]. Idem pour Passeur, service de transport par bateau navette du vieux port aux Minimes. La Rochelle envisageait de mettre en place un tramway léger sans caténaire avec la société Alstom (dont une usine se trouve à Aytré), pour un prix de 8 millions d’euros du km contre près de 20 millions pour un tramway traditionnel. Une ligne expérimentale de 1,6 km avait déjà été construite. Depuis le rejet de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques de 2012, à laquelle participait La Rochelle pour l’organisation des épreuves de voile, le projet a été arrêté et remplacé par une ligne de BHNS. Selon la Chambre régionale des comptes[37],[38], la politique de transports publics formalisée au sein du Plan de déplacements urbains (PDU) adopté en 2000 est volontariste. Cependant, l'imprécision du document, tant en termes d'objectifs assignés (chiffrages partiels ou absents, absence d'échéancier) que de moyens alloués (financiers notamment), en diminue d'autant la portée comme outil de politique publique. Dans le même temps, la juridiction estime que la collectivité n'a pas toujours employé tous les moyens qui étaient à sa disposition pour agir : absence d'orientations stratégiques formulées à la RTCR, politique tarifaire inemployée, retards dans la réalisation de certains sites propres réservés aux autobus. En conclusion, la Chambre des comptes a relevé que si les efforts déployés par l'agglomération en matière d'expérimentations sont réels, leur succès est limité ; le choix de cumuler les innovations (véhicules électriques, en libre service et véhicules de transport de messagerie) rend d'autant plus délicate l'analyse des causes des difficultés rencontrées, et donc de la pertinence des projets eux-mêmes par rapport aux objectifs du PDU. La Rochelle fait partie des sites d'expérimentation du projet européen Citymobil visant à développer des systèmes de transport totalement automatisés et autonomes. En 2008, la ville, pionnière en matière de véhicules propres, avait été choisie pour faire à petite échelle et en circuit fermé, la démonstration d'un petit bus électrique sans pilote. Une expérimentation en grandeur réelle (Citymobil1) fut réalisée durant l'été 2011. Cette première mondiale consistait à tester des véhicules électriques sans chauffeur, guidés par GPS, au milieu des piétons et des cyclistes sur un petit trajet. Dans le cadre du projet européen CityMobil2 la ville de La Rochelle et la Communauté d'Agglomération ont été retenues parmi douze sites européens pour mener une démonstration de véhicules automatisés. Il s'agit de la première démonstration de cette ampleur en Europe[39]. La région Nouvelle-Aquitaine propose également de nombreuses lignes régionales à destination de l'île de Ré, de l'île d'Oléron, de Marans ou encore de Rochefort et Saintes[40] Pistes cyclablesLa Rochelle s’est engagée pour le vélo dès 1976, en inaugurant, sous l'impulsion de Michel Crépeau, pour la première fois en France, un service gratuit de mise à disposition du public de vélos en libre-service : les fameux vélos jaunes, qui, début 2023, sont au nombre de 700[41]. En 2014, l’agglomération rochelaise dispose de plus de 230 km d’aménagements cyclables[42](dont 93,5 km d’aménagements cyclables intra-muros[43]), dont des itinéraires sécurisés et fléchés (par exemple l’itinéraire de 38 km entre La Rochelle et Rochefort), et 1 700 arceaux (soit 3 400 places) sont installés dans le centre-ville. En 2022, La Rochelle se voit décerner le titre de première ville cyclable dans la catégorie villes moyennes, pour la deuxième fois consécutive, devant Bourg-en-Bresse et Chambéry. Le vélo représente 10% des déplacements dans la ville, et l'agglomération souhaite doubler l'utilisation du vélo d'ici 2030 grâce à de nouvelles voies sécurisées qui relient notamment les quartiers de la ville et l'agglomération. Par ailleurs, l'utilisation des vélos en libre-service a augmenté de 83% en un an dans l'agglomération rochelaise, avec 625 000 locations, dans les 105 stations disséminées sur le territoire[44]. Les transports en commun intègrent également cette dimension et sont adaptés au vélo. Il est ainsi possible de prendre le passeur électrique ou le bus pour l’île de Ré avec son vélo. Desserte aérienneL’aéroport de La Rochelle-Île de Ré a transporté 233 001 passagers en 2019[45]. C’est l’aéroport le plus important entre Loire et Gironde, devançant nettement celui de Poitiers. L’aéroport accueille les compagnies comme: EasyJet, EasyJet Switzerland, Air France Hop et Ryanair. Il propose des lignes quotidiennes et saisonnières à destination de Charleroi, Dublin, Genève, Londres Gatwick, Londres Stansted, Lyon, Poitiers, Manchester et Porto des liaisons hebdomadaires ou ponctuelles[46]. Transports maritimesLa Rochelle est un port de voyageurs assurant autant l'escale des grands paquebots maritimes dans la belle saison que le transport saisonnier et régulier de voyageurs. Depuis , La Rochelle assure une liaison directe et quotidienne avec l'île d'Oléron, plus précisément avec Boyardville, site portuaire dépendant de la commune de Saint-Georges-d'Oléron. Cette liaison maritime est assurée par un bateau, le Saint-Vincent-de-Paul, pouvant transporter jusqu'à 150 passagers. Les autres liaisons régulières et quotidiennes sont intra-urbaines. Elles sont assurées par la RTCR qui, par le moyen de petits bateaux électriques, assure d'une part la liaison maritime quotidienne entre la vieille ville et les Minimes, et d'autre part, entre la vieille ville et l'autre rive débouchant sur la Ville-en-Bois - desserte de la Médiathèque et du quartier universitaire. Des liaisons saisonnières, qui ont lieu habituellement d'avril à octobre de chaque année, permettent de relier La Rochelle avec les îles de Ré, d'Aix et d'Oléron et sont fréquentées par pas moins de 200 000 touristes annuellement. Enfin, La Rochelle dispose grâce à son port de La Pallice, d'une escale maritime pour l'accueil des grands paquebots de croisière au nombre d'une vingtaine en moyenne annuelle, renouant ainsi avec son ancienne tradition de port d'escale du début du XXe siècle. Grand port maritimeLe Grand port maritime de La Rochelle, capable d'accueillir des navires de type Post-Panamax, a été désigné, avec Nantes, comme maillon essentiel de l’autoroute de la mer atlantique[réf. à confirmer][47], projet de liaison maritime à haute fréquence entre la France et l’Espagne, et destiné à remplacer la circulation de 100 000 à 150 000 poids lourds par an à l'horizon 2007, dans un double objectif de développement durable et de viabilité économique. Finalement le projet, après avoir tardé, ne s'est pas concrétisé pour La Rochelle : une seule ligne sur l'Atlantique (Nantes - Gijón) a vu le jour[48] en 2010 à la suite du Grenelle de la mer. Risques naturels et technologiquesLe territoire de la commune de La Rochelle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[49]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[50]. Risques naturelsLa commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de La Rochelle-Île de Ré, regroupant 21 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation[51]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . Cette tempête a eu pour conséquence l’instauration de zones de solidarité, où les parcelles considérées comme trop dangereuses pour y maintenir des maisons pouvaient à terme être expropriées (Loix, La Flotte, Nieul-sur-Mer, La Rochelle…). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[52],[53]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1999, 2001 et 2010[54],[49]. Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[55]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 50,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 16 619 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 11 698 sont en aléa moyen ou fort, soit 70 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[56],[57]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[58]. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1990, 1991, 2003, 2005, 2011, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[49]. Risques technologiquesLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[59]. Qualité de l'environnementSelon une étude réalisée est 2005, La Rochelle se classait en 34e position des villes où il faisait le plus bon vivre[60]. Une étude plus récente publiée en 2013 par le journal l'Express donne toujours La Rochelle en 34e position[61]. L’agglomération rochelaise, réputée pour sa « qualité de vie », s’est depuis longtemps engagée dans une politique de protection de l’environnement et de développement raisonné, notamment en signant et en respectant une charte environnementale. La baie de La Rochelle est classée en zone conchylicole et appartient au Réseau Natura 2000. La Rochelle a été une ville pionnière en matière d’écologie urbaine. Elle est ainsi l’initiatrice du premier secteur piétonnier de France en 1970, la première ville à signer un document de « périmètre sauvegardé » pour protéger l’architecture de son centre-ville en 1971, des premiers vélos en libre-service en 1974, de la première Journée sans voiture le [62], des premières voitures électriques (Citroën Saxo et Peugeot 106) en libre-service en 1999 et des transports en commun qui intègrent les modes de déplacement alternatifs (vélo, bateaux, voitures électriques, etc.). Avec la mise en service d'Elcidis, c’est la première ville française à disposer d’une plate-forme de livraison de marchandises en centre-ville en véhicules utilitaires électriques[63]. Depuis 1985, le port de plaisance des Minimes est récompensé de ses actions en faveur de l’environnement par l’attribution du pavillon bleu. Les bus de l’agglomération roulent majoritairement au diester, et les nouvelles commandes de bus depuis 2008 se concentrent sur des véhicules répondant à la norme EEV (Enhanced Environmentally friendly Vehicle), la plus sévère à ce jour concernant les rejets de polluants dans l'air, pourtant non obligatoire à ce jour. Le réseau de transport est également équipé de 3 minibus électriques desservant le parking-relais Vieux-Port, et quatre bateaux électriques (deux passeurs depuis 1999 et 2003, et deux bus de mer depuis 2008, ces derniers ayant été les premiers navires électriques au monde homologués pour naviguer en pleine mer). Les campings sont équipés de chauffe-eau solaires, et la qualité de l’air est analysée et surveillée en plusieurs points de la ville depuis une trentaine d’années, ce qui a notamment permis de constater une diminution de moitié des niveaux de dioxyde d'azote et de dioxyde de soufre lors de la Journée sans voiture[64].
ToponymieLe hameau le plus ancien connu s’appelait Cougnes[66]. Ce quartier se trouve aujourd’hui dans l’angle nord-est de l’actuelle vieille ville. Ce village a d’ailleurs donné son nom à l'église Notre-Dame-de-Cougnes, ainsi qu’au faubourg de Cognehors (littéralement Cougnes hors les murs). Par la suite, s’est établi un village de pêcheurs, sur un promontoire rocheux au milieu des marais, auquel Guillaume d’Aquitaine fait référence sous le nom Rupella dans une charte octroyée à la ville en 961, ensuite on trouve les attestations Rocella en 1023, Roscella et Rochella, puis Reditum Rochellae en 1152[67]. Lorsqu’en 1199 Aliénor d'Aquitaine octroie une charte de commune à la ville, il y est fait mention du nom La Rochelle. Rupella est le diminutif en latin médiéval du latin classique rupes qui signifie roche ; il s'agit d'une traduction (adaptation) en latin du terme d’oïl rochelle, dérivé de roche avec le suffixe -elle, mot d'ancien français attesté par la toponymie et qui signifie « éclat de roche, roche, château fort »[68],[67]. En effet dès le VIe siècle le bas latin rocca avait le sens de « forteresse »texte[69]. Ainsi tout au long du Moyen Âge la traduction du mot roche hésite entre le latin rupes ou la latinisation en roca, rocha, rocca. Ce terme est généralement considéré comme un prélatin *rocca par les spécialistes[70]. Le terme est absent des dictionnaires de gaulois[71] et les langues celtiques contemporaines ne connaissent pas non plus cette racine, le breton roc'h étant un emprunt au français. Il s'agit donc plus précisément d'un mot préceltique. Ce terme n'a pas non plus de cognats dans les langues germaniques, le mot anglais rock étant issu de la variante ro(c)que du français roche[72], c'est-à-dire du normand ro(c)que, correspondant normanno-picard du français roche. Le néerlandais rots est lui aussi un emprunt au français. Les étrangers, et plus particulièrement les Anglais qui ont longtemps gouverné la ville, l’avaient surnommée la Ville blanche, en référence au fait que vue de la mer, la ville était d’une blancheur éclatante[73],[74]. Le nom d'Antioche donné au pertuis qui porte son nom est rapporté habituellement à un épisode inconnu des premières croisades. Lors de la Guerre de Vendée, La Rochelle est surnommée le « boulevard de la République » par les républicains pour sa résistance acharnée contre les forces vendéennes[75]. HistoireUne occupation (au sens archéologique du terme) gallo-romaine est attestée par des vestiges d'importants marais salants et de villas, puis des Alains venus de l’Est, enfin un village de pêcheurs au milieu de marécages, aboutissent au Xe à la fondation de la future capitale de l'Aunis. Le château fort au début du XIIe siècle par les seigneurs de Mauléon et de Rochefort. Guillaume X, duc d’Aquitaine, devient par fait d'armes seigneur de La Rochelle en 1130 ; il a fait de La Rochelle un port libre. Moyen ÂgeLa charte communale est accordée par Henri II d'Angleterre en 1175[76] et en 1199, La Rochelle élit son premier maire, Guillaume de Montmirail. Ce privilège lui est retiré par Louis XIII le , à la suite de la révolte et de la capitulation de la ville après le Grand Siège, mené par le cardinal de Richelieu. Ce n’est que le que Louis XV rend de nouveau élective la mairie de La Rochelle, et la compose d’un maire, de quatre échevins, de dix conseillers et d’un procureur syndic. La ville passe successivement du domaine du Roi de France, Louis VII, au Roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt. En 1224, Louis VIII assiège et rattache La Rochelle au domaine royal. En 1360, par le traité de Brétigny, la ville bascule dans le royaume d'Angleterre. En 1371, les Rochelais boutent les Anglais hors du château royal, mais n'ouvrent les portes à du Guesclin qu'après confirmation par Charles V des privilèges de leur ville — s'assurant ainsi une remarquable liberté vis-à-vis du pouvoir royal. Maire, échevins et leurs successeurs y gagnent aussi un droit de noblesse héréditaire et perpétuel. Dès lors la ville restera française. Le XIVe siècle amène une grande prospérité, dominée par le commerce des vins et eaux-de-vie d'Aunis et de Saintonge. Les Templiers et les HospitaliersL'ouverture du marché anglais à la suite des secondes noces d’Aliénor d'Aquitaine en 1152, la présence des Templiers et des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, fait rapidement de cette petite ville le plus grand port sur l'Atlantique. Temps modernesAu XVIe siècle, la doctrine de Calvin investit La Rochelle qui devient l'un des principaux foyers du protestantisme. Des sièges mémorables s'ensuivent : celui de 1573 par le frère du roi Charles IX, aboutit à un compromis ; celui de 1628, conduit par Richelieu en personne et au cours duquel le maire Jean Guiton immortalise la résistance héroïque de la cité, amène la construction d'une digue de 1 500 mètres pour isoler la ville de la mer et donc de ses alliés les Anglais, et s'achève avec sa reddition à Louis XIII. La dynamique de prospérité continue cependant tout aussi forte jusqu'à la perte du Canada et de la Louisiane, deux destinations majeures de l'export rochelais, lors du traité de Paris de 1763. La ville connait aussi une importante activité négrière. Dès la fin du XVIe siècle, des mentions datant de 1594-1595 nous informent du départ du navire l'Espérance, de La Rochelle à destination du Brésil. Elle est dès lors l'un des principaux ports négriers de France. En tête des expéditions françaises de traite aux XVI e et XVIIe siècles, le port est dépassé par Nantes, puis Bordeaux durant le XVIIIe siècle. D'après l’historien Jean-Michel Deveau, auteur de La Traite Rochelaise, « près de quatre cent vingt-sept navires négriers sont partis de La Rochelle au XVIIIe siècle. Ils ont chargé environ cent trente mille captifs en Afrique, à destination des colonies de l'Amérique et principalement de Saint-Domingue »[77]. Le 26 avril 1792, le Saint-Jacques est le dernier navire négrier à quitter le port de La Rochelle au XVIIIe siècle. Révolution française et EmpireÉpoque contemporaineActuellement, la création du port de la Pallice avec sa base sous-marine et son port d'escale en eau profonde, base de nombreuses lignes maritimes, et le développement de la pêche maritime, ont donné un nouvel essor à la cité. Le port de la Pallice a reçu le statut de grand port maritime en 2008. Politique et administrationLa commune de La Rochelle, instituée par la Révolution française, absorbe en 1858 une partie de celle de Saint-Maurice, puis, en 1880, Laleu (Charente-Maritime)[78]. Rattachements administratifs et électorauxRattachements administratifsÀ la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont le chef-lieu est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers. La ville est la préfecture de la Charente-Maritime et est donc le chef-lieu de l'arrondissement de la Rochelle. Elle était divisée de 1801 à 1973 entre les cantons de La Rochelle-Est et de La Rochelle-Ouest. En 1973, un premier redécoupage intervient, et les deux anciens cantons sont remplacés par les cantons de La Rochelle-1, La Rochelle-2, La Rochelle-4. Ce découpage est ramanié à pluieurs reprises, afin de permettre la création en 1982 des cantons de La Rochelle-5 et La Rochelle-6, puis, en 1985, de ceux de La Rochelle-7, La Rochelle-8 et La Rochelle-9[78]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale. Rattachements électorauxPour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur de trois nouveaux cantons (composés autrement que les anciens cantons qui portaient le même nom)[79] :
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Charente-Maritime. IntercommunalitéLa Rochelle est le siège de Communauté d'agglomération de La Rochelle, ou CDA (créée sous le statut de communauté de villes en 1992), un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Celle-ci succédait au SIVOM de La Rochelle (syndicat intercommunal à vocation multiple), qui avait été créé en 1964] et regroupait alors 9 communes : La Rochelle, Aytré, Périgny, Saint-Rogatien, Puilboreau, Lagord, Châtelaillon-Plage, Angoulins et L'Houmeau. Ses responsabilités regroupaient les transports, la gestion des déchets, le traitement des eaux usées et la production d'eau potable. À l'occasion de sa transformation en communauté de villes, le , les 9 communes d'origine ont été rejointes en décembre 1993 par Nieul-sur-Mer, Saint-Xandre, La Jarne, Dompierre-sur-Mer, Salles-sur-Mer et Saint-Vivien, puis en décembre 1997 par Esnandes, Marsilly et Sainte-Soulle. La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales pousse à une réflexion sur l'élargissement de la Communauté d'agglomération. La CdA propose un schéma comprenant douze nouvelles communes[80] (Charron, Villedoux, Vérines, Saint-Médard-d'Aunis, Bourgneuf, Montroy, Clavette,La Jarrie, Saint-Christophe, Croix-Chapeau, Thairé et Yves). Au , 10 nouvelles communes intégrèrent ainsi la communauté d'agglomération de La Rochelle[81]. Il s'agit des 12 communes préalablement citées moins les communes de Charron et Villedoux intégrées dans la communauté de communes Aunis Atlantique. Tendances politiques et résultats électorauxLa Rochelle est une ville ancrée à gauche, comme le montrent les résultats électoraux récents
Liste des mairesJumelage et coopérationAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le jumelage de communes est apparu comme étant un moyen de tisser des liens et d'établir des relations socioculturelles étroites avec ses voisins après le conflit qui venait de déchirer le monde et l'Europe. Les jumelages concernent aujourd’hui plus de 15 000 collectivités locales européennes, dont 3 800 réparties sur toute la France, et aux traditionnels échanges culturels et d'amitié s'ajoutent des aspects d’échanges de savoir-faire, de partenariat économique, et de solidarité. La ville de La Rochelle est jumelée avec :
Les villes de l'agglomération rochelaise sont jumelées avec : Mihai Bravu (Aytré), Evolène, Knebworth et Skierniewice (Châtelaillon-Plage), Saint-Antoine-sur-Richelieu (Dompierre-sur-Mer), Wendorf (L'Houmeau), Sébikotane (Nieul-sur-Mer), Sankt-Michaelisdonn (La Jarne, Saint-Vivien et Salles-sur-Mer), et Panticosa (Angoulins). ParrainageLa Rochelle est depuis le [123], la ville marraine de la frégate Germinal. Équipements et services publicsEnseignement et rechercheEn , la ville comptait près de 14 500 étudiants, dont 8 300 inscrits à l'université[124]. Enseignement secondaire(Liste des établissements par ordre alphabétique)
Autres structures d'enseignement et de formation
Enseignement supérieurUniversité de La RochelleL'Université de La Rochelle, créée en 1993 dans le nouveau quartier des Minimes, offre des enseignements universitaires variés (lettres, langues, droit, sciences, géographie du littoral, gestion…) et accueille plus de 8 300 étudiants dont 1 100 à l'IUT[125] (proposant des DUT en génie biologique, génie civil, informatique, réseaux & télécommunications, ou techniques de commercialisation). Grandes écoles
Autres formations supérieures
Lycées avec formations supérieures
Recherches universitaires, scientifiques et techniquesStructures de recherche universitaire
Établissements de recherche scientifique et maritime
Établissements de recherche technique
Population et sociétéDémographieClassement démographique
Selon les données de l’Insee, la population de la ville de La Rochelle s'élève à 78 535 habitants au recensement de 2021. Au , la population était répartie en 40 504 ménages recensés[I 8]. Avec une superficie communale de 2 843 hectares, la densité de population s'élève à 2 762 habitants par km2 (au recensement de 2021), ce qui en fait une des 60 villes les plus peuplées de France. En 2015, l’unité urbaine de la Rochelle, qui s'étend sur dix communes, regroupe 126 725 habitants[I 9] et se classe au 49e rang en France métropolitaine, et son aire urbaine, incluant les communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 214 109 habitants, la classant au 47e rang national (c'est-à-dire France métropolitaine et Départements d'outre-mer). Ces différentes données font de La Rochelle non seulement la ville la plus peuplée de la Charente-Maritime, mais également la première agglomération urbaine du département. Il en est de même pour son aire urbaine où elle occupe de loin ce premier rang. Jusqu'à la réforme territoriale de 2015 et la création de la région Nouvelle-Aquitaine, elle a occupé invariablement la deuxième place en Poitou-Charentes aussi bien au niveau de la ville intra-muros où elle se classait après Poitiers (87 697 habitants en 2010), qu'au plan de son unité urbaine où elle se situait après l'agglomération poitevine (127 845 habitants en 2010) ; elle a également occupé le deuxième rang des aires urbaines picto-charentaises, juste après celle de Poitiers (252 381 habitants en 2010)[Note 6]. Évolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[140],[Note 7]. En 2022, la commune comptait 79 961 habitants[Note 8], en évolution de +5,58 % par rapport à 2016 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le , Saint-Maurice et une partie de Cognehors sont rattachés à la Rochelle qui absorbe également une section de la commune d’Aytré et une de la commune de Périgny. De nouvelles limites sont alors fixées entre La Rochelle, Dompierre et Lagord. Le , Laleu est également rattachée à la nouvelle entité. Alors que le solde migratoire (3 567 habitants supplémentaires entre 1990 et 1999) et l'accroissement naturel (1 923 habitants supplémentaires sur la même période) étaient positifs, ce qui avait porté l'augmentation de la population à 5 617 habitants entre 1990 et 1999, soit un taux annuel moyen de variation de la population de + 0,8 %, la population de La Rochelle s'est stabilisée depuis 1999 (77 196 habitants en 2006 et 76 848 habitants en 2007) en raison d'un solde migratoire redevenu négatif (- 0,2 % par an de 1999 à 2007) et d'une baisse du taux d'accroissement naturel (+ 0,2 % par an de 1999 à 2007) liée au vieillissement de la population[I 10]. L'essentiel de la croissance de la population s'effectue désormais dans la banlieue et surtout dans les communes de la couronne rurale périurbaine. Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,9 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 35 130 hommes pour 40 984 femmes, soit un taux de 53,85 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,15 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Catégories socioprofessionnelles
ImmigrationD’après le recensement de 2006[I 11], la population immigrée représentait 3 965 personnes en 2006 (soit 5,1 % de la population totale, c’est-à-dire 77 196 personnes). Le nombre des étrangers était, quant à lui, de 2 603 personnes, soit 3,4 % de la population totale. Sur les 2 603 étrangers, 806 (31 %) sont des ressortissants d'un pays de l’Union européenne (principalement du Portugal, et dans une moindre mesure de l’Espagne), 750 (29 %) ont la nationalité d'un pays du Maghreb (essentiellement du Maroc et de l'Algérie), 278 (11 %) ont la nationalité d'un autre pays d'Afrique, 178 (7 %) sont ressortissants de Turquie[I 12]. 1 978 personnes sont des Français par acquisition, c'est-à-dire des naturalisés. Manifestations culturelles et festivités
La Rochelle accueille chaque année le Championnat de France de fléchettes électroniques, organisé par l'association France Darts. Outre la compétition nationale par équipe, en doublette ou individuelle, le championnat propose également des compétitions internationales[réf. nécessaire]. En 2008, le championnat s’est tenu au Parc des Expositions de la Rochelle du au et a accueilli près de 10 000 joueurs, qui ont joué plus de 26 000 matches sur 195 cibles[151]. Sports et loisirsBasket-ballLe Stade rochelais basket (anciennement Rupella Basket 17 et Union Basket La Rochelle) est un club français de basket-ball évoluant en Championnat de France de basket-ball de proB. Créé en 1932 sous le nom « Rupella », le club a été renommé « La Rochelle Basket 17 » en 1996 et « Rupella Basket 17 » en 2000. Le club est resté 8 ans en ProB de 1988 à 1996, accueillant de nombreux anciens joueurs professionnels de NBA ou de ProA (Stan Mayhew, Don Collins, Freddy Hufnagel...). À la fin de la saison 2010/2011, les dirigeants des clubs Rupella Basket 17 et ASPTT La Rochelle unissent leurs moyens et créent Union Basket La Rochelle. En 2018, le Rupella Basket 17 fusionne avec le Stade Rochelais et commence la saison 2018-2019 en NM1 sous le nom Stade Rochelais Basket. La saison 2021/2022 est historique pour le club puisqu'elle signe le retour de celui-ci en Pro B. ÉquitationLa Rochelle a accueilli le Championnat du monde universitaire d’équitation, organisé par la Société hippique d’Aunis, qui comportait des épreuves de dressage (individuel et par équipes), et de CSO (individuel et par équipes). La particularité de la compétition réside dans le fait que les chevaux sont fournis par l’organisateur, et tirés au sort à chaque tour. La 7e édition de ce championnat s’est tenue du au et a vu la participation de 17 pays. Lors de la cérémonie de clôture, la Garde républicaine a présenté sa fameuse reprise des douze. FootballL'Entente sportive La Rochelle est un club français de football créé en 1904 évoluant aujourd'hui en Régional 1 après avoir connu la Division 2 entre 1971 et 1974. Leurs exploits se déroulent au stade François Le Parco et au stade André Bracq. GolfCréé en 1989 à l’initiative d’un groupe de golfeurs rochelais et avec l’aide des communes de La Rochelle, Marsilly où est situé le golf et Nieul-sur-Mer, le golf de La Prée La Rochelle[152] est un terrain de golf au parcours sauvage de 5 931 mètres, situé face à l’île de Ré et à la réserve naturelle de la baie de l'Aiguillon. Composé de 18 trous, dont 5 en bord de mer, il combine les caractéristiques d’un links écossais à celles d’un golf de plaine. Il est affilié à la Fédération française de golf et accueille de nombreuses compétitions[153]. MarathonDepuis sa première édition, le marathon de La Rochelle n’a cessé d’attirer davantage de monde chaque année. En 2006, plus de 8 000 coureurs de tous les pays ont participé à sa 16e édition. Il est de nouveau le 2e marathon de France (après le marathon de Paris) en termes de participants ; même si cependant, de l'édition 2011 à 2014, le Marathon des Alpes-Maritimes en attirait davantage. En 2018 le Marathon de La Rochelle a accueilli 6 500 finishers contre 5 300 pour le Marathon des Alpes-Maritimes. NautismeEn raison de ses atouts naturels et de sa tradition maritime historique, La Rochelle est une escale privilégiée des grandes compétitions internationales de voile, avec notamment :
Le skipper Maître Coq Yannick Bestaven, vainqueur notamment du Vendée Globe 2020-2021, est installé à La Rochelle depuis 1999 et place la ville sur la carte de la course au large en France et dans le monde. Rallye d’AutomneLe Rallye d'Automne est une compétition automobile dont la première édition date de 1953, et qui se déroule chaque année à La Rochelle, pendant la période automnale. C’est un rallye sur asphalte, qui a la réputation d’être très rapide, long et éprouvant. Il fait partie de la Coupe de France des Rallyes. RugbyLe Stade rochelais est un club de rugby à XV français participant au Top 14. Il reçoit ses adversaires dans l'enceinte du stade Marcel-Deflandre. Il a vu passer des joueurs tels qu'Arnaud Elissalde, Dominique Bontemps, Henri Magois, Jean-Baptiste Elissalde, Laurent Bidart, Gérald Merceron et René Le Bourhis, et est un club emblématique du rugby français : quart de finaliste du Championnat de France en 1961, 1962 et 1969, demi-finaliste du top 14 et du challenge européen en 2017, vainqueur du Challenge de l'Espérance en 1994, vainqueur du Challenge Yves du Manoir en 2002 et en 2003 (Coupe de la Ligue). Il est également vainqueur de la Coupe d'Europe de rugby à XV/Champions Cup en 2022 et 2023. Le Stade rochelais, fort d'un bon centre de formation[154], et de jeunes joueurs de qualités dont certains sont espoirs en équipes nationales, est resté plusieurs années en Groupe A1 puis en Top 16 dans les années 1990/2000. Après quelques années en Pro D2, il retrouvera le Top 14 au terme de la saison 2009/2010 après une finale gagnée à Brive contre le Lyon Olympique Universitaire. L’Atlantique stade rochelais (son nom de l'époque) n'y reste qu'une année et redescend en Pro D2, y jouant les premières places jusqu'à la saison 2013-2014. En effet, après une finale d'accession de Pro D2 remportée par les Rochelais contre le Sporting Union Agen Lot-et-Garonne, les Jaunes et Noirs retrouvent le Top 14 et le meilleur public du Top 14 en 2011[155]. Le Stade rochelais est allé en demi-finale de Challenge européen (challenge cup) lors de la saison 2016/2017, mais s’incline contre le Gloucester Rugby. Et c’est lors de la saison 2018/2019 où le club bat en quart de finale les Bristol Bears et en demi-finale les Sale Sharks, et atteint la finale de la compétition contre ASM Clermont Auvergne pour une finale 100 % française. Il y a aussi une deuxième équipe rochelaise de rugby celle de l'ovalie club villeneuvois la Rochelle évoluant en régional 2 situé dans le quartier populaire de Villeneuve les salines. Students ChallengeLe départ du raid automobile majoritairement étudiant Students Challenge est organisé à La Rochelle depuis 2013[156]. Pour sa 7e édition, le raid est parti de La Rochelle le [157]. Tour de FranceLa Rochelle a été une étape de nombreuses éditions du Tour de France : 1905 (8e étape), 1910 (10e étape du Tour de France des Indépendants), 1911 (11e étape), 1912 (11e étape), 1913 (4e étape), 1914 (4e étape), 1933 (20e étape), 1934 (20e étape), 1935 (18e étape), 1936 (18e étape), 1937 (17e étape), 1938 (4e étape), 1939 (6e étape), 1948 (4e étape), 1949 (7e étape), 1956 (8e étape), 1959 (7e étape), 1962 (8e étape), 1965 (7e étape), 1970 (1re étape), 1983 (8e étape), 2020 (10e étape). PokerCréée en 2007, la Ligue Rochelaise de Poker (LRP) est un club associatif qui compte environ 200 joueurs. En 2009, la LRP remporte le titre de Champion de France lors de la 1re finale du Championnat National par Équipes des Clubs (CNEC), organisée par le Club des Clubs en 2009 à Coudoux (13). La LRP remporte à nouveau ce titre deux ans plus tard, en à Lille, lors de sa seconde participation (le club ne s'étant pas qualifié en 2010). |L'Open Rochelais de Poker, organisé tous les ans au printemps, est le plus grand tournoi amateur organisé par un club associatif en France et rassemble près de 600 joueurs[151]. CultesJudaïsme
CatholicismeLes lieux de culte catholiques sont les suivants :
La Rochelle est aussi le lieu d'implantation de communautés catholiques spécifiques telles que les Filles de la Sagesse, les Fils de la charité, les Petites Sœurs de l'Assomption, la société de l'Oratoire de Jésus et de Marie, les Ursulines de Jésus de Chavagnes et les Xavières (de spiritualité ignatienne). Se trouvent également à La Rochelle les chapelles suivantes :
Des églises catholiques n'existent plus :
Protestantisme
Autres lieux de cultes chrétiens
Islam
L'apparition de l'islam à La Rochelle date essentiellement des années 1970-1980[réf. souhaitée], époque où les premiers travailleurs issus du Maghreb sont arrivés pour participer à la construction des quartiers de Mireuil et Villeneuve-Les-Salines. Comportant une importante communauté musulmane, la ville de La Rochelle octroie dans un premier temps aux musulmans une modeste salle de prière. En 1974, un ancien château d'eau est rénové et transformé en mosquée, afin de satisfaire aux besoins du culte. En 2002, une nouvelle mosquée voit le jour dans le quartier de Villeneuve-les-Salines (quartier comportant aussi une importante communauté musulmane). En 2006, l'édifice se voit doubler sa surface pour manque de place. En 2014, un important projet est en cours, il s'agira d'un centre islamique comportant grande mosquée, salle de conférence, bibliothèque. MédiasTélévision
Radios locales
Presse régionalePour la presse écrite, on trouve une édition départementale de Sud Ouest (le siège social est à Bordeaux). Presse locale
ÉconomieLa Rochelle est le siège de la Chambre de commerce et d’industrie, qui gère le port de plaisance des Minimes, le port de pêche de Chef de Baie et l’aéroport de La Rochelle-Île de Ré. Les axes de développement privilégient désormais l’international, et la ville étudie quelles solutions apporter au prix du foncier, véritable problème pour les travailleurs désirant se loger. Le bassin d'emploi de La Rochelle, qui représentait plus de 66 000 emplois en 1999, affiche depuis les années 1990 un dynamisme élevé (+13 % entre 1990 et 1999), avec une croissance de l’emploi comparable à celle de la population active, et supérieure à celles de communes comparables. La croissance de l’emploi n’est cependant pas suffisante pour résorber un chômage structurel important dont l’origine remonte aux crises des chantiers navals et du secteur automobile des années 1980. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsMonuments historiquesLa Rochelle, ville fortifiée sur la mer et sur la terre, compte de nombreux monuments de défense. Les tours médiévales du Vieux-Port, qui en gardaient l’entrée, notamment par une chaîne tendue entre deux d'entre elles à travers l'eau, ont rendu le paysage de la ville mondialement célèbre. La tour Saint-Nicolas, la tour de la Chaîne et la tour de la Lanterne sont les vestiges de l'enceinte médiévale du XIVe siècle, rasée par Richelieu en 1628 lors du siège de la ville. La porte de la Grosse Horloge, autre vestige de ces remparts médiévaux, qui gardait l'entrée de la cité marchande depuis le vieux-port, fait également partie du patrimoine historique de la ville. Dans les siècles suivants, la ville s'est enrichie de remarquables monuments, parmi lesquels le célèbre hôtel de ville de style Renaissance et d'autres édifices de l'époque classique édifiés au XVIIe et XVIIIe siècles, comme la chambre de commerce, ancien hôtel de la Bourse. En raison de la richesse exceptionnelle de son patrimoine historique, architectural et urbain, La Rochelle a demandé le classement du Vieux-Port et des tours sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Celles-ci, gérées par le Centre des monuments nationaux[161], ont accueilli près de 100 000 visiteurs en 2007. La ville compte de nombreux ouvrages d'eau, dont les bassins du vieux-port, édifiés à l'époque napoléonienne et achevés durant le Second Empire, ou encore le canal de Marans à la Rochelle, également appelé canal de Rompsay. Parcs et jardins publicsJardin des plantes de La RochelleParc CharruyerParc Franck-DelmasLe parc Franck-Delmas, du nom d'un membre de la famille Delmas fusillé pour acte de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, est situé au sommet de l'allée du Mail. Anciennement parc d'une propriété privée, la villa Fort-Louis, toujours au centre du parc, c'est un jardin public de sept hectares au riche patrimoine botanique. Réhabilité à la suite de la tempête Martin de 1999, c'est également un lieu d'expérimentation de la résistance des végétaux aux contraintes climatiques. Le parc Franck-Delmas est un site inscrit par arrêté du [162],[163]. Les parcs Charruyer et Franck-Delmas sont reliés par les allées du Mail (appelées aussi l'allée du Mail ou le Mail), une promenade publique de six cents mètres de long, bordée de pins et située en bordure de mer. Au XVIe siècle, le Mail était un grand pré utilisé pour les fêtes populaires et les animaux de ferme. Puis au siècle suivant, il fut aménagé pour s’exercer au jeu de mail qui consistait, en une de ses façons de le pratiquer, à mettre avec un maillet à long manche flexible une balle en bois sous un arceau de paille et cela en le moins de coups possibles. Ce jeu a finalement donné son nom au lieu en question. C’est au début du XIXe siècle que l’aspect actuel des allées du Mail a été donné. Les allées du Mail sont constituées d’une longue et large pelouse centrale agrémentée de parterres fleuris dont la composition est modifiée chaque année. De chaque côté de cette pelouse, il y a successivement une allée piétonne, puis une rangée d’arbres et de buissons, ensuite une voie destinée à la circulation des véhicules. Tout le long de la rue, du côté droit (en remontant le Mail), ont été construites des villas balnéaires et maisons d’habitation à demi dissimulées aux regards des passants par des grilles peintes en noir. Le Mail fait partie des beaux quartiers de La Rochelle. À l’extrémité des Allées de Mail qui communique avec le parc Franck Delmas un monument aux morts de la guerre 1914-1918 a été inauguré en 1922. La statue de bronze due au sculpteur Joachim Costa est familière des Rochelais sous l'appellation de « Poulu du Mail »[164]. Autres parcs et jardins
UrbanismeTypologieAu , La Rochelle est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Rochelle, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[15],[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17]. La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19].
PlagesRéputée pour les piscines d'eau de mer de ses centres de thalassothérapie dès le XVIIIe siècle, c'est avec l'ouverture de la plage de la Concurrence que la ville devint vraiment une station balnéaire. Au début, la plage était sommairement aménagée et une palissade de bois la séparait en deux, la partie droite étant réservée aux militaires. Il fallut attendre le rachat du casino par la municipalité en 1901 et le déclassement des fortifications, puis le départ des militaires pour qu'une nouvelle plage, plus vaste et mieux équipée soit aménagée en 1907[165]. L'important succès rencontré obligea la ville à déclarer d’utilité publique la construction d'une nouvelle gare ferroviaire. La plage de la Concurrence fut suivie par celle des Minimes en 1978, puis par celles de Chef de Baie et d'Aytré. Phare du Bout du MondeÀ la pointe des Minimes se trouve le Phare du Bout du Monde, réplique du célèbre phare du bout du monde érigé sur l’île des États au large du cap Horn en 1884, et qui inspira Jules Verne pour son roman Le Phare du bout du monde, édité en 1905, peu après sa mort. Il a été érigé par André Bonner, aventurier rochelais qui a également reconstruit l’original, et a été inauguré le . C’est un phare en bois de forme octogonale et projetant la lumière produite par sept lampes fonctionnant à l’huile de colza. Le faisceau a une portée de 26 km sur un angle de 93°. AquariumFondé en 1970, l'aquarium La Rochelle, initialement implanté dans le quartier de la « Ville-en-Bois », puis transféré sur le port des Minimes après l’incendie de 1986, est depuis 2001 situé au cœur de la ville, dans le quartier du Gabut. Il fait partie des plus grands aquariums européens. Quelque 12 000 animaux marins des quatre coins de la planète se partageant les 3 millions de litre d’eau de mer répartis sur 82 aquariums où sont recréés les milieux naturels d’espèces de tous les océans et des mers du monde[166]. Musées
Culture
PhilatélieEn 1930, sort en France le 1er timbre intitulé : Port de la Rochelle d'une valeur de 10 f. Il est annoncé bleu. Toutefois, on connaît ce timbre chaudron clair, brun-noir et outremer vif. Ces variétés sont très recherchées[172]. En 1942, les armoiries de la ville figurent sur un timbre bleu-vert de 60 centimes surtaxé de 70 centimes au profit du Secours national[173]. En 1970, dans une série sur l'histoire de France, Richelieu est représenté devant le port[174]. En 2008, c'est un timbre de 55 centimes d'euro qui représente le Vieux-Port, les tours Saint-Nicolas et de la Chaîne[175],[176],[177]. Personnalités liées à la communeHéraldique, logotypeLe blasonnement de La Rochelle est : De gueules au vaisseau d’or habillé d’argent, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe, au chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or[178]. Le blasonnement des armes traditionnelles de la ville de La Rochelle, conférées par Charles V en 1373, en récompense de sa loyauté, sous la devise Servabor rectore Deo, son sens prêtant à plusieurs traductions comme « Je serai sauvé[e], Dieu étant mon guide » ou, suivant le grammairien rochelais René Gautier, qui en propose la traduction suivante : « Dirigé par Dieu, je serai sauvé »[179]. Le chef d’azur à trois fleurs de lys d’or était étroitement lié à la monarchie française[Note 10], et était une augmentation accordée aux armes des villes qui avaient le droit de se faire représenter par leur maire au sacre des rois de France. La couleur azur symbolise la fidélité, la persévérance et la loyauté, tandis que la fleur de lys symbolise la pureté d’essence divine. Le gueules (la couleur rouge) symbolise le patriotisme, le courage et l’amour. La couleur sinople de la mer symbolise la liberté, et l’espérance. La couleur or du vaisseau symbolise la noblesse, l’intelligence, la vertu ainsi que la connaissance divine, tandis que l’habillage d’argent symbolise la sagesse et la richesse. La devise officielle de la ville reste celle attachée à son blason. La « signature » est actuellement : « La Rochelle, généreuse et belle » remplaçant celle créée sous la mandature de Michel Crépeau et utilisée pendant trois décennies : « La Rochelle, belle et rebelle ». D'or au vaisseau à trois mâts de sable, voguant à senestre et soutenu d'une mer de sinople, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or. Sous le 1er Empire, Napoléon Ier accorda par lettre patente du [180], de nouvelles armoiries pour la ville de la Rochelle, retirant le chef de France avec les fleurs de lys, mais lui accordant le titre de bonne ville avec le chef de gueules chargé de trois abeilles d'or.
La Rochelle dans les arts et la cultureBandes dessinées
Chansons
Cinéma et télévisionPlusieurs films et séries ont été tournés dans la commune en particulier :
Peinture
Littérature
Jeux vidéo
PollutionUne étude, publiée en 2024 par l'AASQA ATMO de Nouvelle-Aquitaine, démontre la présence de sept pesticides dans l'air du centre-ville de La Rochelle. Parmi les produits identifiés dans l'air on trouve notamment du prosulfocarbe, un herbicide utilisé sur les cultures céréalières d'hiver ; mais aussi différents autres herbicides et insecticides pourtant interdits de longue date sur le territoire français, comme le pendiméthaline, le lindane ou encore la perméthrine. Les scientifiques qui ont réalisé l'étude suggèrent que cette présence de polluants agricoles en centre-ville est due à leur volatilité[193],[194]. Notes et référencesNotes
CartesRéférencesSite de l'Insee
Autres sources
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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