Université d'été (politique)

Une université d'été est un rassemblement de militants et de responsables d'un mouvement politique ou associatif pendant quelques jours à la fin des vacances d'été. Y sont généralement conviés des universitaires, des intellectuels, des chercheurs et des acteurs de la société civile pour des conférences, des débats et des formations.

Ces journées ont pour but d'apprendre, d'approfondir ou de réfléchir aux projets du mouvement en question dans un cadre informel et détendu. Pour les partis, l'université d'été marque souvent la rentrée politique après la trêve estivale.

D'après La Croix, les universités d'été sont nées aux États-Unis « dans les années 1870 lorsque les universités ont décidé d'ouvrir leur campus l'été pour permettre aux professeurs des écoles primaires et secondaires de pousser leurs connaissances[1] ». En France, « l'initiative prend une ampleur nouvelle quand dans les années 1970 dans la foulée de Mai 68 et pour redonner toute sa place au politique par une autre manière d'en faire, des réunions, des forums, des colloques où peuvent se rendre tous les militants sont mis en place »[1]. Les Jeunes giscardiens sont les premiers à en organiser une, en , à Montpellier[2],[3]. Rémi Lefebvre indique qu'il s'agit de « trois semaines de formations de 400 jeunes, en présence de responsables nationaux comme Jean-Pierre Soisson ou Jean-Pierre Raffarin. L'objectif est alors principalement de former les futurs cadres de l'organisation, de leur apprendre à « parler aux Français » et de donner une image d'ouverture et de modernité à des partis déjà discrédités »[3].

France

Universités d'été politiques

Université d'été du parti Radical en 2017.

Universités d'été catholiques

Suède

En 1968, alors qu'il est en vacances sur l'île de Gotland, Olof Palme interpelle les électeurs dans un parc de Visby, donnant naissance à un évènement politique annuel très populaire en Suède, l'Almedalen. Depuis, tous les partis de l'échiquier politique, les syndicats et des entreprises s'y retrouvent pendant quelques jours en été, prenant successivement la parole devant le public, illustrant là le modèle de consensus démocratique suédois[13].

Références

  1. a et b « Il y a cent quarante ans, historique des universités d'été », sur la-croix.com, (consulté le ).
  2. « Université d'été du PS, la fin d'une époque », Le Figaro Magazine, semaine du 25 août 2017, page 14.
  3. a et b Julie Clarini et Rémi Lefebvre, « Les universités d’été sont devenues la caisse de résonnance [sic] des conflits internes », Le Monde, (consulté le ).
  4. « Université d’été du PS à Blois : "Le Parti Socialiste doit redevenir le leader de la gauche" pour François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
  5. « À Blois, le Parti socialiste en quête d'identité au sein de la Nupes »
  6. « 5e congrès national », sur L’Anticapitaliste, (consulté le )
  7. « Université d'été 2022 », sur Site Internet du P.C.F. (consulté le )
  8. « La Fête de la rose, de la kermesse locale à l'événement médiatique », sur LEFIGARO, (consulté le )
  9. « Les Verts se cherchent une nouvelle tête », sur Les Echos, (consulté le )
  10. Anne-Sophie Lechevallier, « Dans les coulisses de 20 universités d'été du MEDEF », Paris Match, semaine du 30 août au 5 septembre 2018, p. 30.
  11. « France : le Medef fait sa rentrée avec son université d'été », RFI, (consulté le )
  12. « Universités d’été « cathos », un tremplin pour s’engager », sur la-croix.com, (consulté le )
  13. Frédéric Faux, « L'Almedalen, le Woodstock démocratique suédois », Le Figaro, samedi 7 / dimanche 8 juillet 2018, p. 19.