9 avril : accord entre l’URSS et les États-Unis sur les explosions nucléaires souterraines à des fins pacifiques[2].
20-21 mai : le Conseil de l’OTAN réuni à Oslo dénonce le développement de la puissance militaire du pacte de Varsovie et le secrétaire d’État, Henry Kissinger, rejette la « doctrine Sonnenfeldt » selon laquelle les États-Unis pourraient s’accommoder de la puissance soviétique en Europe de l’Est[2].
16 - 19 août : cinquième conférence des 82 pays non-alignés à Colombo[5]. Ils réitèrent leur volonté d’instaurer un nouvel ordre économique mondial. La domination apparente exercée par l’OPEP donne des idées aux pays producteurs des autres matières premières minérales (cuivre, zinc, étain…) et agricoles (café, cacao, lin…). Des stocks internationaux de régulation des cours sont envisagés mais les projets, déjà débattus dans le cadre du « dialogue Nord-Sud », se heurtent aux résistances des pays industrialisés.
7 mars : le Maroc et la Mauritanie rompent leurs relations diplomatiques avec l’Algérie après la reconnaissance de la République sahraouie par cette dernière le 6 mars[8].
19 mars et 6 avril : réforme constitutionnelle au Sénégal instaurant un multipartisme limité à trois partis (UPS, PAI, PDS) ; l’USP devient Parti socialiste, membre de l’Internationale socialiste[12].
21 avril : Andreas Shipanga est arrêté au quartier général de la SWAPO à Lusaka en Zambie par les autorités zambiennes avec vingt-sept membres de l’organisation, dont onze sont considérés comme les instigateurs d’un complot contre le président du mouvement Sam Nujoma ; ils sont détenus en Tanzanie jusqu’en 1978. En juin, entre 1 600 et 2 000 guérilleros dissidents de la Swapo sont arrêtés et transférés dans le camp de Mboroma, près de Kabwe[14].
16 juin : la mort d’un jeune garçon de 13 ans abattu par la police lors d’une manifestation pacifique en Afrique du Sud provoque les émeutes de Soweto, brutalement réprimées. Les tirs de la police font officiellement 618 morts et 1 500 blessés[16].
17 septembre, Zaïre : mesures de rétrocession à leurs propriétaires des entreprises et biens étrangers « zaïrianisés » à condition que 40 % des capitaux reviennent à des nationaux[23].
9 janvier, 11 et 13 septembre : des « actes constitutionnels » sont élaborés qui légalisent la junte au pouvoir au Chili[32]. Un débat politique s’ouvre sur l’avenir du régime au sein de la coalition au pouvoir. Il oppose les duros, partisans de la continuité et les blandos, modérés qui prétendent qu’une institutionnalisation minimum est nécessaire afin de consolider la légitimité du régime à l’intérieur comme à l’étranger[33].
11 janvier : coup d’État militaire en Équateur : La chute des prix du pétrole en 1975, l’agitation sociale et les critiques de la bourgeoisie entraînent la chute du général Guillermo Rodríguez Lara.
16 février, Argentine : Isabel Perón dissout le Parlement et convoque de nouvelles élections, mais dès le 24 mars, l’armée renverse la présidente et le 28 mars place le général Jorge Videla à la tête de l’État. Paroxysme du chaos économique et de la violence politique en Argentine[33].
12 juin : destitution de Juan María Bordaberry en Uruguay ; peu avant la fin de son mandat, Bordaberry suggère d’interdire les partis traditionnels pour les remplacer par un système corporatiste de représentation des grands courants d’opinion. Les militaires refusent et le remplacent par Alberto Demichelli puis Aparicio Méndez[37].
31 août, Mexique : dévaluation du peso de plus de 50 % pour tenter de réduire la dette extérieure du pays[39].
1er septembre : Aparicio Méndez, président de l’Uruguay (fin en 1981). Le régime tente de s’institutionnaliser. Méndez interdit à 15 000 dirigeants des partis traditionnels toute activité politique pour une durée de 15 ans. L’objectif est de favoriser l’émergence d’une nouvelle classe politique que le régime autoritaire escomptait coopter. Curieusement les militaires ne font aucun effort pour rallier des partisans et constituer un parti[33].
élections municipales au Brésil[45]. Le gouvernement en revient à un strict contrôle de la propagande électorale (loi Falcão du [46]) et l’ARENA remporte 83 % des mairies, s’assurant ainsi la majorité au collège électoral qui devra choisir le président de la république en 1978[33].
1er décembre : José López Portillo prend ses fonctions de président de la République du Mexique[49]. Il poursuit une politique d’austérité économique en appelant les travailleurs à modérer leurs revendications salariales et les patrons à maintenir des prix bas et à accroître leurs investissements.
Nuit du 6 au 7 octobre, Chine : arrestation de la bande des quatre. Fin de la révolution culturelle[1]. Hua Guofeng, héritier désigné de Mao, cumule les titres de Premier ministre, de Président de la Commission militaire et du Comité central du parti communiste. Il fait arrêter la « bande des quatre », Jiang Qing en tête. En s’appuyant sur l’armée, il rétablit l’ordre dans les provinces. Hua Guofeng se présente comme un maoïste de stricte obédience : il faut défendre tout ce qu’a décidé Mao, obéir à toutes ses directives. Dénué de prestige et d’imagination, il n’est pas en mesure d’imposer son autorité et doit s’effacer devant Deng Xiaoping (1977).
11 novembre, Inde : un amendement à la Constitution est adopté par l’Assemblée[65]. Il renforce les prérogatives de l’exécutif et modifie l’équilibre des pouvoirs en faveur des assemblées et notamment du Parlement central. L’Inde devient une république « souveraine, socialiste, laïque et démocratique »[66].
4-6 janvier, Liban : les milices chrétiennes encerclent pour la première fois le camp palestinien de Tel al-Zaatar[70].
11 janvier : reprise des combats au Liban avec le siège des camps palestiniens par les milices chrétiennes (Dbaiyeh) tandis que les forces palestino-progressistes assiègent la ville chrétienne de Damour ; le 12 janvier, les phalangistes et les Tigres du PNL assiègent le camp de Jisr el-Bacha ; en réponse, les palestino-progressistes bombardent les villes de Damour et Gieh[70].
21 janvier : le lieutenant sunnite Ahmad el-Khatib quitte l’armée libanaise et constitue dans la Bekaa une Armée du Liban Arabe essentiellement musulmane ; le 23 janvier, le colonel Antoine Barakat, un officier maronite, forme à Beyrouth l’Armée du Liban Libre. Début de la « guerre des casernes ». L’armée libanaise est démembrée[72].
22 janvier : cessez-le-feu au Liban patronné par la Syrie[70]. Hafez el-Assad propose officiellement sa médiation au Liban et avance un programme de réformes, le « document constitutionnel », destiné à réformer le pacte national de 1943 : parité des parlementaires entre chrétiens et musulmans, augmentation des pouvoirs du président de la République au détriment du président du Conseil, arrêt de l’accès aux fonctions publiques sur des bases constitutionnelles, confirmation des accords du Caire.
14 février, Liban : les chefs chrétiens acceptent le texte du « document constitutionnel » mais les forces progressistes de Kamal Joumblatt le refusent et demandent la démission de Soleimane Frangié (12 mars)[70]. La Syrie y est totalement opposée et le 15 mars l’ALP et la Sa’iqa pro-syrienne bloquent la marche de l’Armée du Liban Arabe sur le palais présidentiel de Baabda[73]. Les affrontements reprennent. Dans la Montagne, les chrétiens fuient les régions de cohabitation anciennes avec les Druzes devant les opérations des milices progressistes.
15 mars : dénonciation par Le Caire des accords soviéto-égyptiens[74]. L’Égypte reçoit pour la première fois de l’armement américain.
30 mars : manifestations des Palestiniens contre la décision du gouvernement israélien (29 mars) d’exproprier les Arabes de Galilée et de confisquer leurs terres. Six manifestants arabes sont tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité[75]. Cet évènement est célébré tous les ans sous le nom de Fête de la Terre (en arabe : يوم الأرض, Yom al-Ard ; en hébreu : יום האדמה, Yom Ha'adama).
10 avril : des blindés de l’Armée syrienne entrent au Liban avec des contingents de la Sa’iqa pro-syrienne et apportent leur soutien aux milices chrétiennes[76].
12 avril, Palestine : les élections municipales dans les territoires occupés consacrent l’accession d’une nouvelle élite au détriment des notables traditionnels proches de la Jordanie. Elle appartient aux classes moyennes éduquées et son programme politique est proche de l’OLP[77].
31 mai-11 juin : 150 blindés et 6 000 soldats syriens entrent au Liban, précédant 6 000 autres et combattent difficilement les forces palestino-progressistes ; Kamal Joumblatt demande l’aide diplomatique et politique de la France[73].
6 juin : l’Égypte rompt ses relations diplomatiques avec la Syrie[73].
22 juin : début du siège de Tel el-Zaatar et de Jisr el-Bacha, enclaves palestiniennes en zone chrétienne à Beyrouth-Est, par les milices chrétiennes ; le camp palestinien chrétien de Jisr el-Bacha tombe le 30 juin[73]. Tel al-Zaatar tient jusqu’au 12 août.
12 août, Liban : prise du camp palestinien de Tel al-Zaatar[72]. Les dernières forces palestino-progressistes s’effondrent sous l’action commune des milices chrétiennes, de l’armée syrienne et du soutien israélien, entraînant de nouveaux massacres dans les camps. Le plus important est celui de Tel al-Zaatar qui fait 2 000 morts le 12 août. Le Mouvement national se reconstitue dans la Montagne. La LEA décide d’intervenir pour trouver une solution pacifique.
28 - 30 septembre : les Syriens déclenchent la bataille du Haut Metn ; les Palestiniens se replient sur Aley tandis que Syriens et Phalangistes se partagent la zone conquise. Les Druzes sont victimes de représailles[73].
7 janvier : le Premier ministre belge Leo Tindemans propose d’augmenter les pouvoirs des institutions communautaires[80]. Il propose de créer un centre de décision unique qui effacerait la distinction entre les réunions ministérielles de coopération politique et de caractère communautaire. La politique extérieure commune serait soumise à la majorité et non plus à l’unanimité. Il admet une Europe à deux vitesses, les uns progressant plus vite vers l’union et prône un renforcement des obligations concernant la politique budgétaire et monétaire et un développement des politiques sectorielles. L’Europe devrait aussi garantir les droits de ses citoyens et permettre la libre circulation des personnes.
16 mars : démission du Premier ministre du Royaume-UniHarold Wilson après l’échec de son projet de Contrat social (associer les syndicats à la lutte contre l’inflation). Il est remplacé le 5 avril par James Callaghan dont le mandat est dominé par le problème des relations avec les syndicats et la limitation des hausses de salaires[82].
25 juin : en Pologne, l’annonce d’une forte hausse des prix alimentaires provoque des grèves et des émeutes ouvrières à Radom et Ursus. Edward Gierek rapporte immédiatement la mesure, mais doit recourir à la force pour réprimer les manifestations. L’opposition commence à se développer. Elle s’organise en Comité de défense des ouvriers (KOR). On dénonce les falsifications de l’Histoire officielle, on diffuse la vérité sur les massacres de Katyn. On a de moins en moins peur du régime et de sa police. On vit mal les inégalités sociales et les privilèges des dirigeants.
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