Musée d'Orbigny BernonMusée d'Orbigny Bernon
Le musée d'Orbigny Bernon est un ancien musée d'art décoratif et d'histoire locale situé à La Rochelle, en Charente-Maritime. Fermé depuis , il sera reconverti pour accueillir les services culturels de la ville. Les collections ont été transférées au musée des beaux-arts de La Rochelle. HistoriqueL’hôtel[1] est construit en 1893 sur les plans de l'architecte Henri d'Orbigny (en) pour Alcide d'Orbigny-Bernon (1835–1907), négociant et fondateur de la Compagnie de navigation d’Orbigny, qui s’enrichit grâce au commerce maritime, secteur d’activité privilégié à La Rochelle. De 1893 à 1905, il devient maire de la ville et président de la Chambre de commerce de 1891 à 1906. La construction de cet hôtel particulier témoigne d’une véritable réussite professionnelle et sociale. Le plan en U de ce bâtiment reprend le modèle établi en France depuis le XVIIIe siècle pour les hôtels particuliers. À la mort de son mari, Madame d’Orbigny-Bernon lègue l’hôtel à la ville. La municipalité, consciente de la valeur architecturale et historique de la demeure, décide d’y établir un musée installé par Gaston Périer, G. Musset et L. Giraudeau et inauguré le 18 décembre 1921. L’hôtel, témoin de l’architecture civile privée rochelaise du XIXe siècle, devient sujet de valorisation patrimoniale. Sa transformation en musée permet de le conserver et de le rendre accessible à tous tandis qu’il offre un espace d’accueil original pour des œuvres d’art[2]. Après cinq ans de soins intensif, on procède en 2007 à l'abattage du châtaignier (âge estimé à 170 ans) qui se situait dans la cour du musée[3]. Le musée a réalisé une exposition retraçant Le Grand Siège et qui a été présentée du au [4]. Le musée a réalisé une exposition "D'or et de Nacre", du au [5]. Le Cabinet portatif a notamment été présenté[6]. De forme carré, muni de tiroirs, en bois laqué incrusté d'or et d'ivoire, datant de 1640 environ, (époque d'Edo), le cabinet portatif était la star de l'exposition temporaire consacrée aux laques japonais. Un projet de lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale est en préparation, avec l'aide des associations. Ce projet serait réalisé dans la salle des Anciens Combattants du musée, qui sera réhabilitée pour accueillir ce futur lieu de mémoire[7]. Le musée est fermé en et accueillera les services de la mairie, en manque de place de prestige[8]. Les collections ont été transférées au Musée des beaux-arts de La Rochelle[9]. DescriptionLe musée expose dans un hôtel du XIXe siècle de style néo-Renaissance. L’hôtel d’Orbigny-Bernon reste singulier car bien que l’on y retrouve une cour d’un côté et un jardin de l’autre, le corps central ou logis n’est pas disposé dans l’axe de la porte cochère comme c’est le cas traditionnellement. Ici, l’aile principale se trouve à droite de la porte cochère et non pas entre les ailes de dépendances qui sont disposées sur le côté droit du logis. On retrouve par ailleurs ce schéma dans les hôtels particuliers parisiens. Le corps de logis est relié à l’aile centrale par une tour d’angle. Cette aile reprend la même élévation à trois niveaux (rez-de-chaussée, étage, combles) que le logis mais sur la moitié de sa longueur seulement car la seconde moitié ne se compose plus que d’un rez-de-chaussée et d’un niveau de combles. Les dépendances abritaient remise et écurie. L’élévation moins imposante de cette partie de la demeure s’explique donc par sa fonction secondaire et par le fait qu’elle était occupée par les domestiques. La porte d’entrée se distingue par son décor. Cet élément identifie clairement la façade principale par laquelle les invités entrent dans l’hôtel. C’est d’ailleurs par-là que les visiteurs entrent aujourd’hui dans le musée. L’accès à cette porte se fait par un escalier entouré de deux petites colonnes supportant des sculptures. La porte est couronnée d’un fronton gravé des initiales du propriétaire et supporté par deux pilastres placés de part et d’autre de la porte. L’entrée gagne ainsi la majesté d’un hôtel particulier et indique l’importance de son propriétaire. Les fenêtres du dernier étage sont également couronnées d’un fronton dont le but est de magnifier l’édifice et d’en accentuer la composition verticale déjà appuyée pour la tourelle d’angle. Ce niveau se termine par un toit en ardoises où on distingue des lucarnes qui donnent sous les combles. La façade côté jardin, toujours aussi sobre, reprend l’élévation de la façade sur cour. On y trouve par ailleurs une référence passéiste aux châteaux de la fin XVIe siècle - début XVIIIe siècle, particulièrement perceptible dans la partie de gauche placée en avant corps[2]. CollectionsSur quatre niveaux, le musée comprenait :
Galerie photos
Voir aussiArticles connexesLiens externes
Notes et références
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