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3 et 4 juin : sommet de l'OTAN à Bruxelles. Le ministre français de la Défense siège à nouveau au sein du Conseil des ministres de l'organisation, mais le sommet reconnaît en contrepartie l'existence d'une « identité européenne de défense » au sein de l'Alliance. Cependant le Président Jacques Chirac n'obtient pas que le commandement du Sud-Méditerranée soit confié à un officier français.
24 septembre : ouverture des négociations sur le CTBT (Comprehensive Nuclear Test Ban Treaty), signé le jour même par les cinq puissances nucléaires déclarées. Ce traité n'entrera en vigueur que si 44 nations nommément désignées le signent et le ratifient.
26 avril : le GIA revendique l'enlèvement des sept moines du monastère de Tibéhirine et propose à la France la libération des moines contre des prisonniers islamistes.
17 avril : au Brésil, de violents affrontements éclatent entre les propriétaires terriens et les sans-terre à Eldorado de Carajas. Dix-neuf paysans sont tués. Le , le président Fernando Henrique Cardoso fait redistribuer 1 000 km2 de terres de riches domaines privés pour les donner à plus de 3600 familles pauvres, et autorise la reprise de terres attribuées aux Indiens[2].
29 décembre : accords de paix mettant fin à la guerre civile au Guatemala. On estime que près de 150 000 personnes, en grande partie des Mayas, ont trouvé la mort dans la guerre civile depuis trente-six ans. L’injustice sociale reste manifeste, seul un propriétaire sur 50 détient les trois cinquièmes des terres cultivables.
8 août, Cambodge : le dirigeant Khmer rouge Ieng Sary se rallie au régime de Phnom Penh[5]. Les Khmers rouges se divisent en deux factions, l’une pacifiste et l’autre belliqueuse. Des milliers de rebelles se rangent aux côtés du gouvernement, tandis que les autres, menés par Pol Pot, se regroupent au nord du pays.
2 septembre : arrêt du conflit avec le plus grand groupe de sécessionnistes musulmans dans le sud des Philippines (plus de 100 000 morts depuis vingt-cinq ans) : accord de paix avec le Front de libération national Moro (FLNM)[6]. Pourparlers au début de l’année 1997 avec une plus petite faction.
26 septembre, Afghanistan : entrée des talibans (« étudiants islamistes ») à Kaboul, le nord du pays résiste encore. Le pays est plus partagé que jamais entre les différentes milices armées qui en tiennent chacune une partie.
Le président ouzbekIslom Karimov reconnaît des abus de son gouvernement et libère les opposants. Il prend ses distances vis-à-vis des projets d’union douanière avec la Russie, refusant toute « mentalité de bloc ».
Proche-Orient
5 janvier : l’homme le plus recherché du Hamas, l’artificier Yahia Ayache est assassiné à Gaza. 100 000 Palestiniens se rendent à ses funérailles.
10 avril : déclenchement de l'opération Raisins de la colère par les Israéliens au Liban du Sud, en réaction aux tirs de roquettes du Hezbollah. Elle vise les infrastructures économiques mais provoque des pertes civiles. Les populations du sud fuient vers le nord.
18 avril : bombardement de Cana. Un bombardement israélien sur un camp de la FINUL fait 102 morts civils au Liban et des centaines de blessés.
26 avril : un cessez-le-feu est obtenu au Liban du Sud grâce à une médiation franco-américaine. Des comités de surveillance sont mis en place.
20 mai : la résolution « pétrole contre nourriture » est acceptée par l’Irak[9] et entre en application à la fin de l’année. Elle contribue à apporter une amélioration aux populations, mais les besoins vitaux sont loin d’être satisfaits.
29 mai : victoire du Likoud lors des élections à la Knesset. Son chef Benyamin Netanyahou est le nouveau Premier ministre, en remplacement du travailliste Shimon Peres. Il critique l’action de ses prédécesseurs travaillistes et met l’accent sur la sécurité d’Israël ; il donne le feu vert à l’extension des colonies juives en Cisjordanie et pose des conditions telles que les discussions sur l’avenir de l’autonomie de la Palestine sont bloquées.
23 juin : devant le programme de Benyamin Netanyahou, les États arabes se réunissent au Caire et rappellent les principes de la paix (« paix contre la terre ») et demandent le respect des engagements pris. Netannyahou estime cette prise de position comme une provocation et du « diktat ». La colonisation reprend durant l’été.
28 juin : gouvernement de Necmettin Erbakan en Turquie. L’armée turque fait pression pour obtenir la démission du ministère dirigé par un islamiste.
Juillet, Syrie : les jeunes de moins de 15 ans représentent 47 % de la population. 70 % des plus 15 ans sont alphabétisés.
17 août : nouveaux affrontements sanglants au Kurdistan irakien[10]. Le PDK de Massoud Barzani décide de faire alliance avec Saddam Hussein. L’armée irakienne occupe la plus grande partie du territoire kurde. L’opposition doit évacuer la région. Les États-Unis répondent par de nouvelles frappes aériennes et étendent, sans mandat de l’ONU, les zones d’exclusion aérienne au sud de l’Irak.
24 septembre : le creusement d’un tunnel à vocation touristique près de l’esplanade des mosquées provoque une explosion de colère (81 morts dont 65 Palestiniens). Les territoires occupés sont immédiatement fermés.
12 octobre, Kurdistan irakien : l’UPK, soutenue par l’Iran, contre-attaque et reprend une partie du terrain perdu[12]. Une nouvelle trêve est conclue le 31 octobre. Les années suivantes sont marquées par une alternance d’affrontements et de cessez-le-feu, ponctués d’incursions militaires turques.
La Syrie accuse la Turquie d’avoir organisé des attentats terroristes sur son territoire. Il s’ensuit une tension militaire sur la frontière.
Égypte : les réformes économiques reprennent à l’automne et sont accompagnées de nouvelles annulations de la dette. L’économie connaît une nette reprise avec une diminution de l’inflation et le redémarrage de la croissance. Le pays s’ouvre aux investissements étrangers et accélère les privatisations.
La crise financière en Arabie saoudite est endiguée au prix de la stagnation du revenu national.
10 janvier : modification en Suisse de l'ordonnance du réglementant les preuves documentaires de l'origine des marchandises en matière de commerce extérieur.
Janvier : la majorité gouvernementale est réduite à un siège au Royaume-Uni.
29 janvier : incendie en Italie du célèbre théâtre vénitien, le Fenice, un des hauts lieux de l'art lyrique mondial.
9 février : attentat de l'IRA provisoire à Londres (deux morts) mettant fin à 17 mois de cessez-le-feu.
Reprise des opérations par l’IRA, qui refuse les conditions préalables à la paix posées par John Major en janvier : désarmement total des groupes paramilitaires et organisation d’élections en Ulster. Les négociations sur le statut de l’Ulster reprennent en juin, mais John Major réclame toujours l’arrêt des attentats de l’IRA pour que le Sinn Féin soit admis à la table des négociations.
16 juin : à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle en Russie, Boris Eltsine recueille 34,8 % des voix, talonné par Guennadi Ziouganov, le leader communiste, qui obtient 32,1 % des suffrages, tandis que le général Alexandre Lebed, autrefois sanctionné pour avoir vigoureusement exprimé son opposition à la guerre en Tchétchénie, atteint 14,7 %, un score faisant de lui l’arbitre du second tour. Boris Eltsine fait alliance avec Lebed en le nommant secrétaire du Conseil de sécurité.
17 juin : Sanction royale du Arbitration Act, habillant le recours à l'arbitrage de tribunaux religieux (notamment islamiques) pour les affaires familiales (divorces, gardes d'enfants). Cette loi ouvre ainsi le droit britannique à l'influence de plus en plus forte du droit religieux, notamment la Shariah.
3 juillet : réélection de Boris Eltsine comme président de la fédération de Russie (53 % des voix) contre 40 % à son adversaire le communiste Ziouganov.
5 juillet : création du premier mammifère par clonage, une brebis nommé Dolly.
31 août : accord de paix en Tchétchénie. Le général Alexandre Lebed obtient le retrait des troupes russes, la solution du statut définitif de la Tchétchénie étant remise à plus tard. La guerre a fait d’énormes destructions et plus de 30 000 morts.
14 septembre : les trois partis nationalistes (croate, serbe et bosniaque) remportent les élections en Bosnie-Herzégovine au détriment des fédéralistes : Serbes, Musulmans et Croates entendent conserver chacun une zone ethnique homogène. Les institutions confédérales ne peuvent fonctionner.
21 septembre : « Pacte de stabilité » européen, par lequel les pays candidats à la monnaie unique s'engagent à respecter une discipline monétaire rigoureuse.
La chute de la production en Russie atteint son point le plus bas. En août, la très forte dévaluation du rouble freine les importations et permet aux entreprises russes de retrouver des parts de marché intérieur. Un système bancaire et un début de marché des capitaux se mettent en place.