Sardar Farooq Ahmad Khan Leghari (en ourdou : سردار فاروق احمد خان لغاری) ou plus simplement Farooq Leghari (en ourdou : فاروق لغاری), né le à Choti Zareen (Raj britannique) et mort le à Rawalpindi, est un homme d'Étatpakistanais. Il a été président de la république islamique du Pakistan du au .
Sardar Farooq Ahmad Khan Leghari est né le à Choti Zareen(en), alors situé dans le Raj britannique, et aujourd'hui dans la province pakistanaise du Pendjab, plus précisément dans le district de Dera Ghazi Khan. Il est issu d'une tribu à laquelle il doit son nom de famille. Son père, puis lui-même avec sa mort, ont dirigé les affaires de la tribu[1]. Ses ascendants ont joué un rôle politique important au niveau national, son père et son grand-père ayant notamment été ministres[2].
Leghari a fait ses études au Forman Christian College de Lahore, puis a obtenu un master en philosophie, politique et économie de l'université d'Oxford en 1963[3].
Carrière politique
Parlementaire et ministre
Leghari rejoint le Parti du peuple pakistanais durant les années 1970 puis prend des responsabilités quand son leader, Zulfikar Ali Bhutto, est emprisonné. Alors que son parti devient la principale force d'opposition au régime du président Muhammad Zia-ul-Haq, Leghari a été arrêté plusieurs fois et assigné à résidence[3].
Il est élu sénateur en 1975, et conserve ce poste jusqu'au coup d'État du 5 juillet 1977, puis est élu pour la première fois député lors des élections législatives de 1988, et réélu lors des élections de 1990 et des élections de 1993. Il est ainsi ministre de la Production en 1975, ministre de l'Eau et de l'Énergie entre 1989 et 1990, puis ministre des Finances et ministre des Affaires étrangères en 1993[4].
Toutefois, en 1996, Leghari entre en conflit avec la dirigeante de son parti Benazir Bhutto. Le président utilise l'article 58 de la Constitution pour destituer le Premier ministre sous les charges de corruption de népotisme, provoquant ainsi des élections législatives anticipées. Son ordre du mentionne aussi l'état d'insécurité du pays, dont notamment le meurtre de Murtaza Bhutto[6]. L'opposant Nawaz Sharif devient ensuite de nouveau Premier ministre à la suite de sa victoire aux élections législatives de 1997, puis entre lui-même en conflit avec le président alors qu'il cherche à réformer la Constitution pour supprimer la plupart des pouvoirs discrétionnaires du président, dont celui de démettre son Premier ministre et de dissoudre les assemblées. Menacé de destitution par la Ligue musulmane du Pakistan (N), le président Leghari démissionne le , un an avant la fin de son mandat[2].