Elle commence ensuite une carrière dans les médias. Elle est notamment chroniqueuse dans l'émission Le Grand 8 diffusée sur D8 (2012-2016), animatrice de 100 % Bachelot sur RMC (2016-2017), ainsi que de plusieurs émissions sur LCI entre 2017 et 2020 puis chroniqueuse sur BFM TV à partir de . Elle intervient également dans l'émission Les Grosses Têtes, sur RTL, entre 2015 et 2020 puis à partir de .
Elle est envoyée en pensionnat à sept ans. Elle reçoit une éducation stricte dans le collège La Retraite-Sacré-Cœur, à Angers, où, à huit ans, les religieuses lui font redoubler sa classe malgré son niveau, la considérant comme trop jeune pour entrer en sixième. Elle y fait de trois à quatre heures de musique par jour[10].
Elle raconte aussi que durant sa terminale une religieuse s'était prise d'amour pour elle. Elle lui envoyait des mots doux, des lettres enflammées. La religieuse appelait Roselyne Bachelot « petit masque courageux »[11].
Elle pratique le piano dès l'âge de trois ans et demi et le chant jusqu'à l'âge de vingt ans. Elle découvre sa passion pour l'opéra à vingt-quatre ans lorsqu'un ami l'emmène pour la première fois au Festival de Vérone[12].
Carrière de pharmacienne
Après avoir interrompu ses études de pharmacie commencées à l'université d'Angers, Roselyne Bachelot les reprend et obtient son doctorat en pharmacie en 1988 dans cette même université[13], dont elle sort major de promotion[14].
Initiée à la politique par son père Jean Narquin, conseiller municipal d'Angers et député gaulliste de Maine-et-Loire, Roselyne Bachelot milite au sein du RPR.
Conseillère générale de à , et conseillère régionale des Pays de la Loire en 1986, elle reprend en 1988 le siège de son père à l'Assemblée nationale.
Elle devient alors secrétaire générale adjointe du RPR de 1989 à 1992[19].
Réélue députée en 1993, 1997 et 2002, elle participe à la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales. Elle consacre ses travaux parlementaires aux questions de santé, de protection sociale, d'exclusion, de santé au travail, de bioéthique et de handicap. Pendant cette période, elle est régulièrement désignée pour être rapporteur ou orateur sur des textes sanitaires et sociaux majeurs. Elle s'intéresse également au Moyen-Orient : elle est présidente du groupe d'amitié France-Irak, vice-présidente du groupe d'amitié France-Syrie, vice-présidente de l'association parlementaire Euro-Arabe et vice-présidente du groupe d'études sur les territoires palestiniens.
En 1991, elle s'oppose aux consignes du RPR et décide de voter la loi Évin (sur le tabagisme et l'alcool).
À cette fonction, elle dirige les travaux de la Charte de l'environnement[22]. Sa fonction de ministre est notamment marquée par l'adoption de la loi de prévention des risques technologiques et naturels du et du plan national de prévention des inondations. Elle est aussi à l'origine du premier « plan national santé environnement »[23] et de la suppression du jour sans chasse qu'avait mis en place Dominique Voynet trois ans auparavant[24].
Cependant, son franc-parler, ses opinions politiques, ainsi que sa vision particulière de l'écologie vont parfois s'opposer aux vues des associations écologistes. Lors de la canicule de l'été 2003, elle devient la cible des Guignols de l'info — qui la présentent comme « la ménagère de moins de 50 de QI »[25] — et de nombre d'observateurs, politiques et civils, pour ses suggestions jugées très terre-à-terre[26]. Elle se montre par la suite plus discrète.
En 2009-2010, elle se retrouve au centre d'une importante controverse au sujet de la commande par le gouvernement français de 95 millions de doses de vaccin pour lutter contre la grippe A (H1N1) et du coût global de la campagne de vaccination mise en place par le gouvernement. Le coût global de la campagne de vaccination en France est estimé à 1,5 milliard d'euros alors que seulement 8 % des Français se sont fait vacciner[35]. Un rapport d'enquête du Sénat, présidé par François Autain, est rendu public le [36]. Il met en lumière le poids des lobbys ainsi que l'acceptation par les décideurs politiques et administratifs de contrats commerciaux trop contraignants[36],[37].
En , elle met en œuvre l'augmentation du tarif de la consultation des médecins généralistes à 23 euros[38].
Bien que la réforme constitutionnelle de 2008 lui permette de retrouver son siège de députée à l'issue du délai d'un mois suivant la cessation de ses fonctions gouvernementales, à savoir le , elle informe le président de l'Assemblée de sa démission. Son siège reste vacant pour les trois derniers jours de la législature se terminant le [42]. La première étape de sa reconversion commence par la publication d'un livre sur la campagne de Nicolas Sarkozy, À feu et à sang. Le , Roselyne Bachelot est nommée par l'Élysée[43] pour siéger à la Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique présidée par Lionel Jospin[44].
Elle fait ses premiers pas de chroniqueuse TV le aux côtés d’Audrey Pulvar, Élisabeth Bost et Hapsatou Sy, dans l'émission Le Grand 8, présentée par Laurence Ferrari et diffusée sur D8 du lundi au vendredi[45]. Elle présente occasionnellement l'émission en l'absence de Laurence Ferrari. Le programme est arrêté par la chaîne en . Début , elle effectue une démarche afin d'obtenir une carte de presse[46].
Le , elle devient membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, créé ce même jour par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem[47]. Le , à l'occasion de la journée « Le Grand Switch », elle présente le journal télévisé de la mi-journée de D8[48]. En , elle tient une chronique politique tous les dimanches sur iTélé, la chaîne info de Canal+.
En , elle apparaît dans le remake du clip de la chanson Ça ira de la chanteuse Joyce Jonathan[49]. La même année, elle joue dans le prime-time spécial Nos chers voisins, avis de tempête de la série de TF1. Elle y incarne Fabienne, une cousine exigeante et culottée d'Aymeric Dubernet-Carton (interprété par Thierry Samitier)[50].
Elle présente la météo pour la spéciale D8 part en live, en . Elle participe la même année à Toute la télé chante pour sidaction sur France 2. D'abord pressentie pour présenter sur D8 un talk-show en solo à la rentrée 2014, baptisé Roselyne et les garçons[51], le projet est finalement reporté à 2015[52]. En , elle rejoint Cyril Hanouna sur Europe 1 comme chroniqueuse dans son émission Les Pieds dans le plat[53] puis, en , Les Grosses Têtes de Laurent Ruquier sur la station de radio RTL.
Amatrice d'art lyrique, Roselyne Bachelot collabore occasionnellement au webzine Forumopera.com[54], et publie en 2013 Verdi amoureux[55]. Le , elle publie un projet musical intitulé Salut à la France !, qui regroupe les plus grands airs d'opéra français[56]. Elle tient également à partir de une chronique hebdomadaire sur France Musique dans la matinale de Saskia De Ville, où elle parle essentiellement d'art lyrique[57].
Roselyne Bachelot fait partie des personnalités présentes lors de la première de l'émission de Julien Courbet, Faut pas abuser, le sur D8. En , elle rejoint RMC pour animer une émission quotidienne, 100 % Bachelot, entre 15 heures et 16 heures[58], puis devient en chroniqueuse dans l'émission AcTualiTy, présentée par Thomas Thouroude et diffusée sur France 2[59], laquelle est arrêtée début .
À la rentrée 2017, elle rejoint LCI pour co-animer avec le journaliste Julien Arnaud une émission-débat d'actualité intitulée La République LCI, dans lequel intervient également Natacha Polony[60]. De à , elle anime L'Heure Bachelot tous les matins entre 9 heures et 10 heures sur LCI[61].
Le , Roselyne Bachelot est nommée ministre de la Culture dans le premier gouvernement de Jean Castex, sous la présidence d’Emmanuel Macron. Alors qu’elle avait déclaré à plusieurs reprises ne pas envisager de retour en politique, sa nomination suscite les moqueries d’internautes sur les réseaux sociaux[63], mais est globalement saluée par les acteurs du monde culturel[64],[65]. Dans la foulée, elle annonce sa volonté d'organiser des « États généraux des festivals », et plaide pour l'assouplissement des règles sanitaires imposées aux salles de spectacle et lieux culturels dans le contexte de la pandémie de Covid-19[66].
Dans le cadre d’une réorganisation de France Télévisions, initiée par ses prédécesseurs, elle confirme en la suppression de la chaîne France Ô de la TNT[67], et annonce parallèlement le report de l’arrêt de France 4, après les bonnes audiences réalisées par la chaîne durant le confinement de 2020 en France[68]. L’annonce de la fermeture de France Ô avait suscité de vives réactions dans les jours précédents : une manifestation organisée devant le ministère de la Culture réunit une centaine de personnes le [69] ; une tribune signée par 125 personnalités — parmi lesquelles les comédiens Pascal Légitimus et Firmine Richard, l’académicien Erik Orsenna ou la journaliste Audrey Pulvar — paraît le dans Libération et une pétition lancée par l’auteur-compositeur-interprète guadeloupéen Zamor Glenroy recueille plus de 68 000 signatures[70].
En , elle annonce qu'une enveloppe de cinq millions d'euros, en plus des dix millions qui étaient déjà enregistrés pour 2020, serait libérée au début de 2021 pour aider le secteur des festivals, durement touché par la pandémie de Covid-19[71].
Selon L'Obs, l'influence de Roselyne Bachelot à la tête de son ministère est amoindrie par celle de Rima Abdul-Malak, conseillère d’Emmanuel Macron[72].
Après s’être opposée à la mise en place d'un « passe sanitaire » regroupant plusieurs documents relatifs à la Covid-19, elle se rallie à cette idée en mai 2021, à la suite de son adoption à l’Assemblée nationale[77]. Elle critique par ailleurs « des problèmes de riches » des professionnels du cinéma critiques envers la politique gouvernementale alors qu'ils reçoivent d'importantes subventions et aides liées à la crise[77].
Son ministère applique à partir de 2022 des baisses massives des financements destinés à l’archéologie programmée, de l’ordre de − 25 % à − 50 % selon les régions[78].
À partir de , elle fait son retour dans l'émission de radio Les Grosses Têtes. Elle est également chroniqueuse sur différentes émissions de BFM TV[80].
Le , elle est nommée présidente du comité d'histoire des administrations chargées de la santé[81].
1992-1993 : déléguée générale à la condition féminine du RPR.
1995-1997 : déléguée générale à l'emploi et à la lutte contre l'exclusion au RPR, membre du bureau politique.
Secrétaire nationale du RPR, chargée de l'emploi (jusqu'en 1998).
1999-2001 : déléguée générale du RPR, chargée de la présence du Mouvement dans la société.
Membre du Conseil national du RPR.
Au sein du RPR, elle anime des groupes de travail sur la dépendance, le médicament, l'hôpital, la santé publique, la recherche et le handicap.
En 1997, elle préside le groupe des membres RPR de la commission des Affaires sociales et elle sera, au nom du groupe, l'orateur sur les textes importants de la mandature : réduction du temps de travail, emploi des jeunes et couverture maladie universelle.
: porte-parole de la campagne présidentielle de Jacques Chirac.
2004-2007 : secrétaire nationale de l'UMP, chargée des questions de société.
2006-2008 : secrétaire générale adjointe de l'UMP.
Condamnation judiciaire
En avril 2016, le joueur de tennis espagnol Rafael Nadal annonce avoir déposé une plainte en diffamation visant Roselyne Bachelot, pour l'avoir accusé de dopage. Dans cette affaire, elle est condamnée par le tribunal correctionnel pour diffamation, le , à 500 euros d'amende avec sursis et 10 000 euros de dommages et intérêts[82].
Portrait de sa grand-mère originaire de Gourin[89].
En 2019, avec Guillaume Gomez, Philippe Faure et Jean-Robert Pitte, elle participe à la direction de l'ouvrage Les Cuisiniers de la République française : les meilleures recettes (Glénat).
682 jours, Plon, 2023. Chronique de son passage au ministère de la Culture[90].
2016 : Salut à la France ! (compilation des plus grands airs d'opéra français).
Notes et références
Notes
↑Elle est successivement ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports (2007-2008), ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative (2008-2009) puis ministre de la Santé et des Sports (2009-2010). Bernard Laporte puis Rama Yade sont nommés secrétaires d'État auprès d'elle.
↑Ce nom d'usage, formé du nom de famille de son ex-époux suivi de son propre patronyme, est par exemple utilisé dans les décrets de nomination des membres du gouvernement, tandis que son seul nom d'épouse — Bachelot — est habituellement utilisé par les médias.
Références
↑Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte, 1992 (consulté le ).