Notaire de profession, il s'engage en politique en 1983, et devient conseiller municipal d'opposition d'Alençon, en 1983, puis conseiller général de l'Orne en 1985, puis vice-président du conseil régional de Basse-Normandie en 1986, puis maire d'Alençon en 1989[1], puis sénateur de l'Orne en 1992, et ministre délégué au Budget en 2002.
Sénateur de l'Orne (1992-2002, membre de la Commission des finances et de l'Union centriste), il fut d'abord rapporteur du budget de la justice, puis rapporteur général du budget en 1995, et enfin président de la Commission des finances en octobre 1998. Avec Didier Migaud, il est l'un des pères de la LOLF, dispositif budgétaire qui a pour but de fixer des objectifs à l'action de l'État[2]. Selon lui, l'objectif de cette loi était de faire en sorte que « les finances publiques puissent être comprises par des ménages comme si c'était le budget de leur ménage »[3].
Durant son passage au gouvernement, il annonce que la réduction du déficit budgétaire est son unique priorité. Il retrouve son poste de sénateur en 2004.
Il est élu président du conseil général de l'Orne le , à la suite de la démission de Gérard Burel. Prenant à plusieurs reprises des libertés vis-à-vis de la majorité présidentielle, sur la réforme des institutions et le financement du RSA notamment, il se déclare candidat à la présidence du Sénat en , puis se rallie à Gérard Larcher[4].
En , alors qu'il est conseiller général d'Alençon-3 et président du conseil général, il surprend en se présentant dans le canton de Putanges en remplacement d'Amaury de Saint-Quentin, pour repousser l'échéance de son renouvellement à la tête du département à 2014 plutôt que 2011[5]. Élu au second tour le avec 55,12 %, il abandonne son siège d'Alençon-3.
Il est réélu président du conseil départemental en mais démissionne le du poste de président du conseil départemental pour des raisons médicales [6],[7],[8].
Il siège depuis 2008 à la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, et a présidé l'UMP de l'Orne. Il est membre du club Le Siècle[source insuffisante].
Désigné chef de file de l'UMP aux régionales 2010 en Basse-Normandie par les militants de cette région le par 1385 voix (54,49 %) contre 1152 (45,41 %) à Nicole Ameline[9], il renonce à mener la droite bas-normande six mois plus tard, invoquant l'absence de consensus autour de sa candidature[10].
Le , Alain Lambert est nommé conseiller-maître à la Cour des Comptes par le Conseil des ministres. Il abandonne alors son siège de sénateur le , sa nouvelle fonction de magistrat étant incompatible avec un mandat parlementaire[11].
En , il est chargé, avec Jean-Claude Boulard, d'une mission auprès du comité interministériel pour la modernisation de l'action publique pour établir une liste de normes à abroger pour les collectivités territoriales.
Cette section est liée à une affaire judiciaireen cours (janvier 2024). Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement établie. Affaire judiciaire en cours
Alain Lambert et Alain Pelleray, son directeur de cabinet, sont accusés par le parquet national financier (PNF) de trafic d'influence[17]. Ils sont jugés par le tribunal correctionnel de Paris du 16 au 23 dans le cadre du dossier de la déchetterie GDE à Nonant-le-Pin (Orne)[18],[19],[20]. Deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende ont été requis par le PNF à l'encontre d'Alain Lambert. Un an de prison avec sursis, 50 000 euros d'amendes et l'interdiction d'exercer en tant que de directeur de cabinet pendant cinq ans ont été requis contre Alain Pelleray. Les deux accusés contestent les faits reprochés[21]. Le délibéré est prévu dans la matinée du [22].
Vie privée et familiale
Il se marie le 20 juillet 1971 à la mairie de Madré (Mayenne), son village d’origine, avec Catherine Noal, née à Flers (Orne) le 10 mai 1946, fille de Pierre Noal, résistant puis député de l’Orne de 1973 à 1978. De leur union naîtront quatre enfants.