Télévision française 1, plus connue sous son sigleTF1Écouter et couramment appelée La Une, est la première et plus ancienne chaîne de télévision généraliste nationale française. Initialement appartenant au service public, elle est créée sous la dénomination TF1, le , pour succéder à la première chaîne de l'ORTF. De statut public, elle est privatisée le et est concédée par l'État au groupe TF1, lui-même contrôlé par le groupe industriel Bouygues. Son président est Rodolphe Belmer, nommé à sa tête depuis le .
TF1 est la première chaîne de France et même d'Europe en termes d'audience. Pourtant, elle a progressivement vu sa part d'audience divisée par plus de deux en quarante ans, notamment à cause de la multiplication des chaînes concurrentes et des services télévisuels via IPTV. Depuis sa privatisation, la chaîne est la cible de nombreuses critiques, tant sur le contenu de ses programmes que sur son traitement de l'actualité ou encore son orientation politique à droite.
À son lancement en 1975, « la Une » exploite toujours principalement le réseau de télédiffusion noir et blanc haute définition 819 lignes de la première chaîne historique, lequel reste en service jusqu'en juillet 1983. Parallèlement, l'utilisation des émetteurs de France Régions 3 lorsque cette chaîne ne diffuse pas d'émission puis la constitution de son propre réseau d'émetteurs complémentaires 625 lignes permet d'étendre progressivement sa diffusion en couleurs au standard SÉCAM, à partir de 1976, région par région. En 1984, l'abandon par la chaîne publique TF1 des canaux VHF à la norme noir et blanc 819 lignes, permet à la chaîne commerciale payante Canal+ de récupérer ce réseau national d'émetteurs, pour son lancement.
La société nationale de programmes Télévision française 1 (TF1) est créée le [6]. Le sociologue Jean Cazeneuve, ancien président du comité des programmes de l'ORTF, est nommé président de la nouvelle première chaîne[7]. Il prend le journaliste Claude Villedieu comme directeur de cabinet et fait appel à l'ancien directeur général de la troisième chaîne couleur de l'ORTF, Jean-Louis Guillaud, pour occuper les mêmes fonctions et construire la grille des programmes. Ce dernier amène avec lui l'essentiel de son ancienne équipe, dont Éliane Victor, Christian Bernadac qui a créé la nouvelle rédaction de la première chaîne, et Christophe Izard qui prend la direction de l'unité jeunesse[réf. nécessaire]. C'est Jean-Louis Guillaud qui donne son nom à la chaîne[8] en se rappelant de la dénomination utilisée par l'Union européenne de radio-télévision (UER)[réf. nécessaire].
TF1 commence sa diffusion le [6] à 10 h 30. La speakerineDenise Fabre annonce la naissance de la chaîne à 12 h 30 et Danièle Gilbert présente la nouvelle émission de la mi-journée intitulée Midi Première[9]. Le soir-même dans son émission Première, Georges de Caunes présente aux téléspectateurs la nouvelle grille des programmes et les visages de la chaîne qui se veut populaire et familiale[10],[11],[12]. La chaîne ne diffuse alors que 60 heures de programmes par semaine[13]. TF1 se lance dans une course à l'audience avec ses deux concurrentes, car ses revenus dépendent de la publicité et de la redevance audiovisuelle, toutes deux en partie liées à ses résultats[3].
Diffusion simultanée en noir et blanc et en couleur
Exploitant le réseau d'émetteur de la première chaîne historique française, TF1 est confrontée à une problématique technique majeure. En 1975, bien que certains Français disposent de 2,6 millions de téléviseurs couleur, l'écrasante majorité ne possède qu'un récepteur noir et blanc, soit plus de 12 millions d'appareils[a]. TF1 exploite les émetteurs en haute définition noir et blanc à 819 lignes, principalement dans la bande VHF alors que ses concurrentes nationales Antenne 2 et FR3 utilisent des émetteurs en bande UHF au standard couleur SECAM.
Depuis 1956, l'ingénieur français Henri de France a développé et perfectionné le standard SECAM[b]. Il a tenté de l'associer à la norme haute définition noir et blanc française en 819 lignes. Mais au cours de l'année 1960, Henri de France abandonne ses développements pour adapter son système SECAM à la haute définition 819 lignes, alors que la deuxième chaîne nationale française adopte officiellement la norme européenne à 625 lignes[c]. Pour des motifs de coûts industriels et de complexité technique, l'abandon du format noir et blanc s'impose. Toutefois, du fait que le parc de téléviseur couleur reste très minoritaire, TF1 choisit une formule de diffusion simultanée qui va se dérouler durant près d'une décennie, de 1975 à 1984.
À partir du , TF1 utilise le réseau de diffusion SECAM de France Régions 3 (FR3) pour diffuser ses émissions de l'après-midi en couleur sur tout le territoire métropolitain. En contrepartie, l'accord entre les deux sociétés de télévision nationales, prévoit que la première chaîne fasse travailler les centres régionaux de production de FR3.
Pour s'adapter au nouveau système de production vidéo, TF1 élimine progressivement ses caméras, régies et dispositifs de traitement en noir et blanc 819 lignes pour les remplacer par des équipements en 625 lignes et en couleur. Pour continuer à desservir les téléspectateurs équipés uniquement en noir et blanc, une régie parallèle et distincte exploite les signaux de quelques émissions encore produites en noir et blanc 819 lignes mais se contente le plus souvent, d'utiliser une conversion optique au médiocre rendement : une caméra fixe à 819 lignes filme un écran moniteur professionnel 625 lignes synchronisé. Cette formule de duplication simultanée des émissions noir et blanc en 819 lignes et 625 lignes en couleur de TF1 se poursuit jusqu'en 1983; l'opération de transition vers le tout 625 lignes représente une forte somme pour l'époque, soit 800 millions de francs[14].
Il faut attendre le , pour que TF1 exploite son tout premier émetteur couleur, sur la région parisienne. À 20h, Jean-Claude Bourret annonce en ouverture du journal télévisé TF1 Actualités le passage de la chaîne à la couleur en Île-de-France, grâce à une retransmission complémentaire sur un nouveau quatrième réseau UHF à 625 lignes.
Huit ans après la deuxième chaîne de l'ORTF (devenue Antenne 2), TF1 passe enfin à la couleur et fête l'événement en tirant un feu d'artifice à 20 h du sommet de la tour Eiffel. Le choix technique de la duplication a été jugé bien moins coûteux que la conversion par un conseil interministériel et permet de maintenir un signal en noir et blanc à 819 lignes jusqu'à la disparition des récepteurs les plus anciens fixée à 1983[15],[16].
Chaque région métropolitaine passe successivement à la couleur, jusqu'à l'extinction du dernier émetteur en noir et blanc à 819 lignes installé au sommet de la Tour Eiffel le [3],[17],[18].
En 1985, soit dix années après les premières émissions de TF1 en 625 lignesSECAM, les Français possèdent très majoritairement désormais des écrans couleur, soit plus de 13 millions, contre seulement environ 5,5 millions de récepteurs noir et blanc jusqu'en 1993[d].
Avec l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand en , le gouvernement de gauche décide de nommer de nouveaux présidents à la tête des sociétés nationales de programmes de télévision. Jacques Boutet devient le nouveau PDG de TF1 le [20]. La programmation prend alors un tournant plus culturel de nouvelles têtes proches de la gauche apparaissent à l'écran comme Christine Ockrent, Michel Polac et Frédéric Mitterrand, tandis que d'autres jugées proches de la droite sont écartées comme Danièle Gilbert et Jean-Pierre Elkabbach[21]. Mais ce changement d'orientation est boudé par le public populaire et familial de la chaîne, ce qui entraîne dès la saison 1982-1983, une brusque chute de l'audience et sa rétrogradation à la seconde place, derrière Antenne 2[22].
La loi no 82-652 du abolit le monopole d'État de la programmation — la communication audiovisuelle est désormais considérée comme libre — et crée la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) qui est chargée de réguler le secteur de l'audiovisuel[23],[24]. En , Jacques Boutet est remplacé par Michel May à la présidence de TF1[25] qui est alors dans un mauvais état financier. Mais ce dernier ne parvient pas à redresser les comptes et finit par démissionner en . Le , Hervé Bourges est nommé PDG de TF1[26] avec l'intention d'en refaire « une grande chaîne populaire ». Il met à l'antenne des présentateurs vedettes tels que Patrick Sabatier, Patrick Sébastien, Stéphane Collaro et même Bernard Tapie pour le divertissement, et Claude Sérillon, Bruno Masure et Yves Mourousi pour l'information. Les choix et la méthode d'Hervé Bourges ne font pas l'unanimité — la culture a laissé la place à des programmes jugés plus racoleurs —, mais l'audience de TF1 se redresse, gagnant 4 millions de téléspectateurs en un an[27],[28].
Depuis plusieurs années TF1 voit son déficit s'accroître: 10 millions de francs en 1983, 18 millions de francs en 1984 et 103,7 millions de francs en 1985. Depuis 1985, et sur recommandation de la Haute Autorité, la chaîne est autorisée à faire appel au parrainage et à la coproduction. Ainsi Tournez manège et Cocoricocoboy seront respectivement sponsorisés par Télé Poche et Orangina[29]. Cependant, les contraintes imposées par la Haute Autorité pour limiter toutes dérives, amèneront Orangina à mettre vite fin à sa collaboration avec Collaro[30]. C'est dans ce contexte que La Roue de la fortune voit le jour le à 18h45 sur la première chaîne sous l'impulsion de la directrice des programmes de l'époque, Marie-France Brière. Le lessivier Unilever a cédé les droits à TF1[31], en échange d'espaces publicitaires d'une valeur de 90 000 francs par jour[32],[33]. La production du jeu ne coûte à la chaîne que 100 000 francs la demi-heure, contre 1 million de francs pour 1 heure de Cocoricocoboy la saison précédente. Peu après sa mise à l'antenne, le jeu oscille entre 26 et 30 points d'audience[34].
De 1984 à 1986, le paysage audiovisuel français évolue fortement avec le lancement de trois nouvelles chaînes de télévision privées : Canal+ (Havas), La Cinq (Fininvest) et TV6 (Publicis/Gaumont/NRJ). En , le tout nouveau gouvernement Jacques Chirac décide de privatiser l'une des trois chaînes publiques. Le , le ministre de la Communication, François Léotard, annonce à l'Assemblée nationale que le choix s'est posé sur la chaîne TF1 alors qu'au départ, il était plutôt question d'Antenne 2. La première chaîne apparaît plus apte à faire face à la concurrence, mais est aussi considérée comme plus à gauche par la majorité de droite[35],[36]. Le lendemain, le Premier ministreJacques Chirac justifie son choix devant l'Assemblée nationale[37]. Le prix est fixé à 4,5 milliards de francs, dont 3 milliards à la charge de l'actionnaire principal[38]. Une loi est votée le , pour permettre de vendre 50 % du capital de la chaîne à un groupe privé tandis que les 50 % restant seront proposés aux salariés et au public[39].
Plusieurs entreprises se montrent intéressées par TF1 : le groupe italien Fininvest de Silvio Berlusconi, le groupe de BTPBouygues de Francis Bouygues, le groupe de presse Hachette de Jean-Luc Lagardère, les groupes de presse respectifs de Robert Hersant, Daniel Filipacchi et Robert Maxwell, ainsi que l'homme d'affaires Bernard Tapie[39]. Robert Hersant et Silvio Berlusconi s'étant vus attribuer La Cinq, Filipacchi ayant abandonné, il ne reste plus en que deux candidats à la reprise : d'un côté, un consortium mené par le groupe Bouygues rejoint notamment par Robert Maxwell et Bernard Tapie, de l'autre le groupe Hachette qui se retrouve seul depuis le départ de son partenaire Havas mais reste le favori du gouvernement. Hachette tente de s'associer avec la BNP mais Bouygues dénonce un conflit d'intérêts car c'est cette banque qui lui a fait l'audit de TF1 pour lui donner un prix d'achat. La BNP doit se retirer pour ne pas risquer l'annulation de toute la procédure de privatisation. Les auditions des deux groupes repreneurs par la CNCL sont diffusées en direct sur TF1 et chacun d'eux expose aux membres de la commission son projet où il est beaucoup question du « mieux-disant culturel » prôné par le ministre de la Communication François Léotard[39],[40],[41],[42],[43].
Le président Mitterrand émet le souhait de renationaliser TF1 après sa victoire en mai 1988. Cependant, il abandonne rapidement l'idée, car il sait que son nouveau Premier ministre Michel Rocard refuserait[50].
L'ère Patrick Le Lay / Étienne Mougeotte (1987-2007)
À la suite du rachat de la chaîne, Francis Bouygues en devient le président-directeur général et Patrick Le Lay le vice-président. Mais les salariés de la chaîne subissent ce changement de statut de leur employeur avec suspicion : nombre de journalistes usent de leur clause de conscience pour la quitter, et la plupart des animateurs-vedettes de TF1 tels que Patrick Sabatier, Patrick Sébastien, Stéphane Collaro et Philippe Bouvard partent sur La Cinq à la rentrée 1987. En 1988, Francis Bouygues confie la présidence du groupe à Patrick Le Lay tandis que la direction des programmes est confiée au vice-président Étienne Mougeotte, qui avait pourtant travaillé sur le rachat de TF1 pour le concurrent Hachette[42]. Le , TF1 dévoile son nouveau logo bleu-blanc-rouge, encore utilisé aujourd'hui[réf. nécessaire]. Bien décidé à rentabiliser son investissement, Bouygues charge ses équipes de réorganiser la chaîne, jusque là très cloisonnée, pour qu'elle rapporte. Grâce à des augmentations, les syndicats suivent. Commencent les « années dorées », symbolisées dès 1992 par la construction de la tour TF1[51].
Dans les années 1990, les femmes sont nombreuses aux postes de direction de la chaîne : Claude Cohen dirige la publicité, Corinne Bouygues s'occupe des annonceurs, Michèle Cotta gère l'information, Dominique Cantien les programmes, Pascale Breugnot les divertissements et Catherine Grandcoing le marketing et la prospective. À l'écran, outre Claire Chazal et Anne Sinclair, des femmes reporters sont starisées, comme Catherine Jentile, Marine Jacquemin et Valérie Nataf[51].
En , le CSA renouvelle la concession de diffusion TF1 pour une durée de cinq ans[53]. Toutefois, les programmes de la chaîne ne respectant pas vraiment l'esprit du « mieux disant culturel » annoncé lors de la privatisation, l'association « Changez la Une » et le syndicat national des journalistes (SNJ) déposent en vain un recours devant le Conseil d'État contre l'absence d'appel à candidatures lors du renouvellement de la concession[54]. Par la suite, la concession est renouvelée à chaque fois automatiquement sans provoquer de remous[55].
Le , la Télévision numérique terrestre (TNT) est lancée en France. Les Français reçoivent désormais 14 chaînes, au lieu de sept précédemment[58]. Comme les autres chaînes historiques, TF1 subit de plein fouet l'éparpillement des téléspectateurs et voit son audience chuter de plus de 7 points en seulement 5 ans. En 2008, elle passe sous la barre des 30 % de part de marché pour la première fois de son histoire. Ce repli a évidemment des répercussions sur le chiffre d'affaires qui plonge et la chaîne se voit obligée de lancer son premier avertissement sur ses résultats en 2009[57],[59].
Nonce Paolini réduit également les investissements dans les programmes, cherchant plutôt à privilégier la rentabilité. Cela se traduit par une suppression de multiples programmes de divertissement, d'information ou de jeux, lancés sous l'ère Patrick Le Lay à l'aube des années 2000 : ainsi la populaire Star Academy est arrêtée après avoir terminé sa huitième saison sur la chaîne, Le Droit de savoir est supprimée mi-2008, l'émission étant jugée par Nonce Paolini comme "ne correspondant pas à ma philosophie des programmes"[63]. La Méthode Cauet, décrite comme "usée" par Laurent Storch, le nouveau directeur des programmes de la chaine[réf. nécessaire], passe à la trappe en fin d'année 2008. L'Île de la tentation voit sa dernière saison s'achever à l'été 2008, dépeinte par le patron de la chaîne comme étant "une vaine transgression"[64]. Souffrant de la popularité croissante d'internet, Vidéo Gag disparaît en juin 2008, et le Maillon faible à l'été 2007. Ainsi le coût de grille est passé de 1 milliard d’euros pour TF1 seule en 2007 à 956 millions pour les quatre chaînes gratuites du groupe en 2015[65].
TF1 renouvelle, quand même, une bonne partie de sa grille avec le lancement de nouvelles émissions dans la téléréalité (Secret Story), les concours (The Voice : La Plus Belle Voix, Danse avec les stars, MasterChef), les jeux télévisés (Les Douze Coups de midi, Money Drop) et la fiction (Profilage, Falco). Mais la chaîne se repose surtout sur les séries américaines, moins chères que des productions originales. TF1 perd la culture de l'événement et se différencie de moins en moins de ses concurrentes de la TNT. Ainsi son audience continue de baisser et passe pour la première fois sous la barre des 25 % en 2010[61],[62],[66].
Si TF1 a perdu de sa superbe sous la direction de Nonce Paolini, elle reste la première chaîne européenne et se trouve désormais au centre d'un groupe puissant, qui rassemble plusieurs chaînes et a su mettre en place une stratégie de diversification[67].
L'ère Paolini reste marquée par une réduction des effectifs (dont de nombreux présentateurs vedette) et des dépenses, mettant fin à ce qui a été considéré comme l'âge d'or des années 1990-2000[68].
Le , TF1 commence la commercialisation spécifique de ses espaces publicitaires en Belgique via la régie publicitaire Transfer. C'est le second décrochage publicitaire de la chaîne, après celui existant en Suisse depuis plusieurs années. Les deux grands groupes de télévision belges francophones RTL Group et RTBF craignent de voir leur chiffre d'affaires baisser de façon significative[70],[71].
Malgré tous les efforts de la part de TF1, les audiences chutent et en 2019, la chaîne passe sous les 20 % de part d'audience pour la première fois de son histoire.
Les résultats financiers sont annoncés fin 2019 et dévoilent des signes d'encouragement : le taux de marge opérationnelle passe à deux chiffres (10,8 % contre 8,7 % l'année précédente) pour la première fois depuis 2011[72]. Sur l'année 2019, TF1 annonce un chiffre d'affaires consolidé de 2,337 milliards d'euros et maintient une bonne dynamique malgré des recettes publicitaires en baisse, 2018 ayant été plus élevé grâce, particulièrement, à la Coupe du monde de football diffusée sur l'antenne de TF1[73],[74].
Fin , TF1 est condamné par le conseil des Prud'hommes à verser 700 000 euros à Bruce Frankel, un de ses anciens collaborateurs pendant 37 ans (1981-2017)[75]. TF1, qui a fait appel de la décision, a été reconnu coupable de « licenciement sans cause réelle et sérieuse, travail dissimulé et discrimination »[76].
En pleine crise sanitaire liée au Covid-19, TF1 déplore une baisse de 64,2 % de son bénéfice net à 38,4 millions d'euros au cours de son premier semestre 2020, soit une baisse par trois en comparaison avec 2019[77],[78]. Par ailleurs, le chiffre d'affaires est en recul de 22,9 % à 883,5 millions d'euros[79].
Le , les groupes TF1 et M6 se déclarent en négociation exclusive en vue d'une fusion, projet soutenu par Bouygues et RTL Group qui détiendront respectivement 30% et 16% du nouvel ensemble[80],[81]. Quelques semaines après l'annonce de la fusion, TF1 publie des chiffres très favorables, portés par le rebond de la publicité qui augmente de 31 % par rapport à 2020. Le chiffre d'affaires du premier semestre 2021 augmente de 28 % à 1,13 milliard d'euros[82]. Néanmoins, en septembre 2022, les groupes TF1 et M6 annoncent l'abandon de leur projet de fusion, en raison d'importantes concessions qui leur avaient été demandées par l'Autorité de la concurrence (chaque groupe aurait dû se séparer d'une de ses chaînes gratuites pour que la fusion fût autorisée)[83].
En juin 2022, TF1 annonce la cession de sa filiale Gamned!, spécialiste de la vente automatisée d'espaces publicitaires numériques, au fonds d'investissement HLD[85].
L'ère Rodolphe Belmer (depuis 2023)
Le 13 février 2023, Rodolphe Belmer, ancien de Canal+, prend la suite de Gilles Pélisson à la tête de TF1.
De tout nouveaux visages font leurs apparitions à l'antenne, avec l'arrivée de Isabelle Ithurburu et de Bruce Toussaint. De nouvelles séries à succès sont diffusée à l'image de Master Crimes ou encore Panda. Côté divertissement, le succès du retour de la Star Academy permet à TF1 d'envisager une nouvelle saison de Secret Story puis relance également des jeux télévisés comme Qui veut gagner des millions ? et la nouvelle création française du divertissement 10 sur 10, Combien tu te mets ? et Le Maître du Jeu en 2024.
Fin 2023, la chaîne annonce coup sur coup le lancement d'une matinale présentée par Bruce Toussaint à partir de janvier 2024, le retour du feuilleton Plus belle la vie sur son antenne après 18 années de diffusion sur France 3 et la création d'un service de streaming intitulé TF1+[86].
En 2023, soulagé par l'arrêt de la plateforme Salto, TF1 enregistre un bénéfice net à 191,3 millions d'euros, en hausse de 9 % par rapport à 2022 (-21,8 %, à 176 millions d'euros)[87].
En 1982, un nouveau jingle pub de TF1 remplace l'ancien resté inchangé depuis 1975.
L'identité visuelle de TF1 est modifiée le [91] afin de moderniser l'image de la chaîne qui s'essouffle face à la concurrence. Il s'agit de montrer le nouveau visage de la Une. Tout en gardant la typographie créée par Catherine Chaillet, le nouveau logo perd ses couleurs au profit de lamelles bleues en 3D destinées à lui donner de la profondeur. L'idée est que TF1 prenne appui sur ses fondations établies en 1975 tout en s'inscrivant dans son époque avec une touche de modernité. L'ouverture d'antenne de la chaîne change également le . Réalisée par David Niles, elle est composée d'animations faisant la part belle à des figures géométriques en 3D mettant en avant ce que propose la chaîne : du cinéma, du divertissement, du sport, de l'information et de la culture, le tout sur une musique synthétique accompagnant cette idée d'un TF1 souhaitant reprendre son statut de numéro 1[92]. C'est Bruno Masure qui présente en exclusivité ce nouveau générique à la fin du journal de 20h du [93]. Le , une dernière modification est apportée au logo historique de TF1 en plaçant celui-ci devant un triangle jaune[94] afin de dynamiser encore l'antenne et valoriser ainsi la chaîne avant sa privatisation.
Le , à la suite de la privatisation, l'habillage d'antenne est pris en charge par TF1 Publicité Production. Le , la chaîne adopte un nouvel habillage d'antenne de transition plus sobre dans lequel son logo historique cède la place à une simple mention de TF1 en police Futura Light. En Septembre de la même année, la chaîne change à nouveau son jingle pub avec la mention TF1 en police Gill Sans Ultra Bold, celle qui sera utilisée dans le nouveau logo tricolore alors en préparation[95]. Le générique du journal est également réorchestré et le décor du plateau fut modifié pour faire apparaître la régie derrière le présentateur[96]. Le , TF1 dévoile son nouveau logo bleu-blanc-rouge, encore utilisé aujourd'hui et créé par l'agence britannique Lambie-Nairn(en)[réf. nécessaire].
Le , la chaîne modifie son habillage d'antenne et ses jingles pub aux tons majoritairement bleus et rouges, traduisant visuellement le nouveau logo bleu et rouge crée un an plus tôt, mais aussi son orientation divertissement haut de gamme. En , la chaîne modifie une nouvelle fois son habillage d'antenne et ses jingles pub.
Le , la chaîne change d'habillage, le nouveau étant conçu par l’agence Gédéon.
Le , TF1 met à l'antenne un nouvel habillage confié à l'agence View[97]. Il s'agit d'un habillage à onglet dans lequel le logo apparaît. Les jingles pubs mettent en scène les trois lettres P.U.B en police Eurostile avec en bruitage des voix féminines et Noël 2003 et 2004 avec en bruitage des voix enfants. Les jingles de transition mettent en scène des flèches. Au départ, ces jingles avaient un fond noir. Durant les étés 2000, 2001 et 2002, ces derniers sont dotés d'un fond de couleur variable (bleu, orange, rose…). De mi-2003 au , ils passent à un fond blanc.
Le , TF1 dévoile un nouvel habillage réalisé par l'agence américaine Aerodrome Pictures(en) et adapté par l'agence française Naked, le logo conserve son design à l'identique mais ses couleurs bleus et rouges deviennent très foncées. Les bandes annonces sont basées sur un mur de projecteurs, des jeux de lumières et des mouvements de caméra. Les jingles pub conservent le même concept que précédemment avec des saynètes axées autour des 3 lettres P.U.B.[98]
La police d'écriture utilisée sera Helvetica Inserat.
À partir du , la chaîne incruste son logo en blanc transparent sur tous ses programmes pour lutter contre le piratage[réf. nécessaire]. Le , la chaîne fait évoluer en douceur son habillage, notamment sur la profondeur de champ, pour pouvoir le conserver quelques années supplémentaires[99].
Le , la chaîne met à l'antenne un nouvel habillage réalisé par l'agence Naked. Les bandes-annonces fonctionnent sur un système d'animation de lamelles avec une nouvelle typographie (Avant Garde) utilisée en plusieurs graisses. De nouveaux jingles pub ont été développés dans la même ligne que les précédents. Le logo de la chaîne est également modifié avec l'ajout d'un fondu entre le bleu et le rouge[100],[101].
Cet habillage reste en place pendant 7 ans, avant un changement en profondeur le , à l'occasion des 46 ans de la chaîne. Ainsi, l'habillage visuel, toujours réalisé par l'agence Naked, devient simplifié et est épuré de son système de lamelles, et les jingles pub ainsi que l'habillage des bandes annonces évoluent. L'habillage sonore de la chaîne évolue également, réalisé par l'agence Start Rec et tournant autour de quatre notes rappelant l'identité sonore précédente. Cependant, malgré ces modifications, le logo demeure le même[102],[103].
Logos
Ancien logo en noir et blanc (819 lignes) du au .
Ancien logo en couleur du au [104]. Une variante est utilisée pour le générique de la chaîne jusqu'au [105],[106].
Ancien logo du au .
Ancien logo du au (avant le journal de 20 heures)[N 1].
Ancien logo du (à partir du journal de 20 heures) au .
Ancien logo du au .
Logo actuel depuis le .
Autres
Indicatifs et variantes du logo de TF1
Variante du logo de 1975 diffusée pour l'ouverture et la fermeture d'antenne de 1976 au 1er janvier 1986[107].
2014 : « TF1, partageons des ondes positives »[119]
Depuis 2023 : « Les Français, ensemble »
Organisation
Direction
De sa création le à sa privatisation le , TF1 est dirigée par un président-directeur général (PDG). Depuis que la chaîne est privée, elle est dirigée par le PDG du groupe TF1, parfois assisté d'un vice-président ou d'un directeur général. Jusqu'aux années 2010, les différentes directions (programmes, information, sports...) concernaient seulement la chaîne TF1, mais à la suite de l'extension du groupe TF1, leur périmètre a été étendu à toutes les chaînes du groupe (TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI).
De sa création le à sa privatisation le , la société nationale de programme Télévision française 1 (TF1) était une société nationale publique d'État détenue à 100 % par l'État français.
Depuis sa privatisation le , la société Télévision française 1 (TF1) est une société anonyme détenue à 100 % par le groupe TF1. Ce dernier, coté à la bourse Euronext Paris, est une filiale du groupe industriel français Bouygues.
Le budget de la société nationale de programme TF1 était de 1,18 milliard de francs en 1979 et de 2,5 milliards de francs en 1986 avec un résultat déficitaire de 85 millions cette même année[138]. Son financement était assuré pour 40 % par une part de la redevance audiovisuelle et pour 60 % par les revenus de la publicité de marque diffusée sur son antenne par la Régie française de publicité.
Depuis sa privatisation le , TF1 ne perçoit plus la redevance et n'est plus financée que par la publicité commercialisée par sa régie TF1 Publicité. Le coût du spot publicitaire de trente secondes sur TF1 varie selon l'audience, c'est-à-dire selon les horaires et les programmes. En 2014, il est d'environ 40 000 € pour un programme d'avant-soirée, et entre 100 000 et 150 000 € pour une série télévisée ou un film à succès en première partie de soirée[139]. Lors des évènements très suivis comme les compétitions sportives, le prix peut s'envoler : par exemple, le spot lors de la demi-finale des Bleus de l'Euro 2016 coûtait 225 000 €[140].
Sièges
Le premier siège de Télévision française 1 (TF1), ainsi qu'une partie de ses studios, étaient situés au 13-15 rue Cognacq-Jay dans le 7e arrondissement de Paris, siège historique de la télévision française depuis les années 1940[141],[142],[143]. Toutefois, pour mieux assurer l'indépendance des établissements et des sociétés créés par la loi du , le gouvernement avait insisté pour que les sièges sociaux des sociétés soient nettement individualisés. C'est ainsi que TF1 avait abandonné une partie de ses activités à la Maison de la Radio pour installer son siège administratif dans des locaux plus modernes et spacieux au pied de la Tour Montparnasse au 17 rue de l'Arrivée dans le 15e arrondissement de Paris, les studios de télévision demeurant rue Cognacq-Jay[réf. nécessaire].
Le siège actuel de TF1 est situé depuis le dans la Tour TF1 au 1 quai du Point du Jour à Boulogne-Billancourt, au sud-ouest de Paris mais rue Cognacq-Jay à Paris va rester la régie de diffusion jusqu'au 5 septembre 1993, le long de la Seine. Construite par le groupe Bouygues, propriétaire de TF1, la tour compte 14 étages[144].
TF1 retransmet de nombreux événements en direct ou en différé comme le spectacle des Enfoirés, la cérémonie des NRJ Music Awards ou l'élection de Miss France, mais aussi des compétitions sportives, dans leur intégralité ou en association avec d'autres chaînes. Elle diffuse surtout des grands événements sportifs internationaux de football comme la Coupe du monde et le Championnat d'Europe et les matchs de l'équipe de France. Elle propose parfois du rugby à XV et de la Formule 1.
Les retransmissions sportives de football ou rugby ont été, dans le passé, le théâtre de guerre pour obtenir les droits de diffusions exclusifs, souvent avec le concurrent M6. Avec l'arrivée de la TNT et des chaînes obtenues par les serveurs Internet, ce sont actuellement des réseaux de chaînes de télévision qui s'affrontent[145].
Les troisième et quatrième années de son existence, en 1977 et 1978, TF1, alors chaîne publique, réalise son plus haut historique avec une part d'audience moyenne annuelle de 50,4 %. Elle baisse ensuite année après année, perdant plus de douze points en seulement cinq ans, et atteint 37,9 % en 1983. Elle rétrograde alors à la seconde place des chaînes les plus regardées de France, s'étant fait doubler par Antenne 2. Si l'audience repart à la hausse, il faut attendre 1987, année de sa privatisation, pour qu'elle retrouve la première place.
Depuis sa privatisation en 1987, TF1 est restée la chaîne de télévision la plus regardée en France, se plaçant chaque année sans exception devant les chaînes publiques France 2 et France 3 et l'autre grande chaîne privée M6. Malgré une perte de près de vingt-cinq points en une trentaine d'années et un écart de plus en plus réduit avec ses concurrentes « historiques », la chaîne est parvenue à conserver sa première place.
En 1988, TF1 réalise son plus haut historique en tant que chaîne privée avec une part d'audience moyenne annuelle de 44,8 %. Ensuite, souffrant de la concurrence du satellite puis de la TNT, elle ne cesse de baisser année après année, perdant plus de douze points en dix-sept ans pour atteindre 32,3 % en 2005. Par la suite, la baisse s'accélère avec la concurrence des nouvelles chaînes de la TNT : la chaîne perd de nouveau douze points en seulement onze ans et atteint un plus bas historique, 20,4 % en 2016. En trente ans, elle a ainsi plus que divisé par deux sa part d'audience, passant sous la barre des 40 % en 1994 et des 30 % en 2008.
En , TF1 atteint un autre niveau d'audience historiquement bas avec une part d'audience moyenne de 18,8 %[146],[147].
Audiences des quatre principales chaînes françaises de 1976 à 2023.
Part d'audience mensuelle depuis 1996
Part d'audience mensuelle
Moyenne sur les 12 mois précédents
Première vague de la TNT (2005–2012)
Deuxième vague de la TNT (depuis 2012)
Audiences générales
Audiences annuelles en part de marché de 1975 à 1985[148]
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
45,4 %
50,4 %*
50,4 %*
46,8 %
47,3 %
46,3 %
42,3 %
37,9 %
39,1 %
38,6 %
Audiences mensuelles et annuelles en part de marché depuis 1986[148]
Le , TF1 réalise un record d'audience historique en diffusant la finale de la Coupe du monde de football de 1998 opposant la France au Brésil, suivie par 20,6 millions de téléspectateurs soit 75,6 % de part d'audience. Ce record est battu deux ans plus tard, le , avec la finale France-Italie du Championnat d'Europe de football 2000 qui attire 21,4 millions de téléspectateurs soit 77,5 % de part de marché. Il est de nouveau battu six ans plus tard, le , avec la diffusion de la demi-finale France-Portugal de la Coupe du monde de football de 2006 qui est suivie par 22,2 millions de téléspectateurs soit 76,7 % de part d'audience[225],[226]. Il s'agit également de la meilleure audience d'un programme télévisé en France, toutes chaînes confondues[227]. Mais des experts estiment que la demi-finale de la Coupe du monde de football de 1982 entre la France et l'Allemagne est l'événement le plus vu de l'histoire de la télévision française, notamment la séance de tirs au but perdue par les joueurs français qui aurait été vue par 32,1 millions de leurs compatriotes[228].
Le 18 décembre 2022, TF1 réalise la meilleure audience de l'histoire de la télévision française en diffusant la finale de la Coupe du monde 2022 entre l'Argentine et la France. Ce match historique fut suivi en moyenne par 24,08 millions de téléspectateurs et 81 % de part de marché avec un pic d'audience à 29,4 millions de téléspectateurs. La séance de tirs au but fut regardée par 29,09 millions de téléspectateurs et constitue une part de marché de 85,5% de PDA[229].
TF1 occupe la plupart des places du Top 100 établi par Médiamétrie chaque année. Depuis de nombreuses années, elle réalise souvent plus de 90 des 100 meilleures audiences de l'année dont la meilleure audience, se plaçant largement devant ses concurrentes[230],[231],[232],[233]. La chaîne parvient même à faire les 100 meilleures audiences de l'année 2007[234].
Très fréquemment en tête des audiences quotidiennes, TF1 est toutefois quelquefois devancée par la deuxième chaîne publique Antenne 2, devenue France 2, notamment au cours de deux périodes : durant toute l'année 1983 où sa nouvelle grille permet à Antenne 2 d'obtenir un fort succès populaire et passe en tête des audiences, devant la première chaîne[263] ; puis lors de la retransmission des Jeux olympiques d'été de 2024, dont la cérémonie d'ouverture retransmise sur France 2 réunit 23,24 millions de téléspectateurs soit 83,1 % de part de marché entre 19 h 26 et 23 h 30 avec un pic d'audience atteignant 25,2 millions (90,2 %) à 21 h 56, marquant un record historique d'audience[264],[265],[266],[267].
Belgique francophone
Le CIM (Centre d'Information sur les Médias) mesure les audiences en Belgique depuis [268]. Le CIM réalise ses études en distinguant deux marchés : le marché belge francophone et le marché flamand.
L'audience annuelle globale de TF1 est mesurée par le CIM depuis 1997. Les audiences des meilleurs programmes ne sont toutefois comptabilisés que depuis le lancement de TF1 Belgique, le , date à laquelle la chaîne a démarré ses fenêtres publicitaires destinées au marché belge francophone.
Avec une part d'audience moyenne annuelle de 12,38 % en 2020, TF1 est la troisième chaîne belge francophone la plus regardée, derrière La Une (20,13 %) et RTL TVI (19,63 %). Sa moyenne d'audience tend à diminuer depuis 2016.
Sur la cible commerciale (Principal Responsable des Achats 18-54 ans), la chaîne a une part d'audience plus élevée (15,46 %), et se classe deuxième derrière RTL TVI (24,93 %) et devant La Une (14,75 %). Soit une légère remontée, après une période de baisse sur cette cible (17,26 en 2017, 15,59 % en 2018, 14,62 % en 2019)[270].
Tous les téléspectateurs de 4 ans et plus, plus d'éventuels invités. Durée des programmes supérieure à 15 minutes.
Suisse romande
Avec une part d'audience moyenne de 12 % de part de marché en 2016, TF1 est la deuxième chaîne suisse francophone la plus regardée, derrière RTS Un (19 %).
Audiences annuelles en part de marché en Suisse[271]
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
15 %
15 %
15 %
16 %
16 %
17 %
17 %
17 %
17 %
17 %
15 %
14 %
13 %
13 %
13 %
13 %
12 %
12 %
12 %
12 %
Controverses
Contre la coupure publicitaire
En 1986, Bertrand Tavernier prend la tête d'un mouvement de contestation des réalisateurs[272]. Afin de protester contre le « saucissonnage des films » par la publicité sur La Cinq, il renvoie sa médaille de chevalier des Arts et des Lettres[273]
À la suite des élections législatives de mars 1986, la droite revient au pouvoir. La Cinq est autorisée à continuer à émettre mais doit immédiatement cesser de diffuser des films de cinéma[274]. Dès le dimanche , un téléfilm remplace le film prévu et les films programmés ultérieurement voient leur case réattribuée à des séries ou téléfilms. En décembre de la même année, La Cinq est autorisée, de nouveau, à diffuser des films de cinéma.
En 1992, Tavernier dit avoir été blacklisté par La Cinq et TF1 :
« J'ai été interdit sur La Cinq. J'ai eu aucun de mes films produits, parce que je m'étais battu contre les coupes publicitaires (…) Donc je m'en fous de la chaîne. Puisque les gens m'ont carrément dit, comme sur la Une et sur La Cinq, étant donné que vous vous êtes battus contre la coupure publicitaire (…) Y'a même pas à envoyer les scénarios. »
— Bertrand Tavernier dans Les coulisses de La Cinq le [275],[276]
Contenu des émissions
Depuis sa privatisation en 1987, la nature des programmes de TF1 suscite de nombreuses réactions de désapprobation. Les jeux, la téléréalité et les nombreuses séries, le plus souvent d'origine américaine, sont souvent en ligne de mire dans ces critiques, la chaîne privée faisant le choix de délaisser les émissions à caractère culturel qui font statistiquement moins d'audience.
Émissions pour la jeunesse
L’animatrice Dorothée a été décriée pour le caractère « bêtifiant » de certaines de ses émissions. Ainsi, dès 1987, les programmes pour la jeunesse du Club Dorothée sont montrés du doigt pour la part trop faible faite à la dimension éducative au profit de dessins animés souvent considérés comme violents, voire ambigus, en particulier de nombreux dessins animés japonais qualifiés de « japoniaiseries », jugés dangereux pour l'évolution mentale des enfants[277],[278].
La rédaction de TF1 cherche à couvrir tous les domaines de l'actualité, y compris en reprenant des aspects locaux qui sortent de l'évènementiel. Depuis sa privatisation, il a fréquemment été reproché à la chaîne un traitement superficiel de l'information, qui privilégierait l'actualité de proximité et le sensationnalisme à l'ouverture internationale et au traitement de fond[293]. Le Journal de 13 heures présenté par Jean-Pierre Pernaut est l'emblème de toutes ces critiques, accusé de verser dans le populisme, la démagogie, le conservatisme voire le poujadisme en préférant parler des « petits artisans » que de l'actualité internationale[294],[295]. Ainsi les bureaux des correspondants à l'étranger ont été fermés les uns derrière les autres : Moscou en 2010, Rome en 2012 et Londres en 2016[296]. À l'inverse, la chaîne est plus rarement accusée de parisianisme que ses consœurs, une situation qui reste l'une des tendances lourdes de l’audiovisuel français.
Sur un aspect déontologique, la chaîne fait montre d'une politique éditoriale visant à faire du journal télévisé un vecteur d’autopromotion de programmes dont elle a l’exclusivité (football ou téléréalité) afin d’en garantir l’audience, par exemple, les veilles et lendemains de finales de Star Academy ou de Miss France, quand l'animateur Jean-Pierre Pernaut n'hésite pas à ouvrir son journal avec ces « informations ».
Toutefois, le , le Journal de 20 heures présenté par Laurence Ferrari remporte le 1er prix des Media Tenor TV Global Awards récompensant « l'importance accordée à l'économie, à l'environnement, et à la place des femmes dans le traitement de l'information ». Le journal reçoit également le 2e prix des Global Media Peace Awards pour sa couverture à l'international[297].
Les journaux de TF1 ont été accusés à plusieurs reprises de diffuser de fausses informations, soit par simple erreur, soit par manque de transparence, soit avec une volonté de truquer un reportage :
le , le journal de 20 h montre Patrick Poivre d'Arvor et Régis Faucon interroger en tête-à-tête le dirigeant cubain Fidel Castro. Le mois suivant, Télérama révèle que les images de Fidel Castro sont en fait issues d'une conférence de presse donnée par ce dernier, parmi lesquelles ont été intercalées des images de PPDA posant des questions en fonction des réponses afin de donner l'illusion d'un entretien personnalisé[298] ;
le , dans un reportage sur la chute des prix des maisons et des appartements à Rennes, le client visitant un bien qui est interviewé s'avère être un agent immobilier[299] ;
le , en pleine course au sensationnel, la journaliste Florence Schaal s'empresse d'annoncer abruptement en direct lors du Journal de 20 heures et sans vérification préalable le décès d'un enfant de deux ans et demi, qui venait en réalité d'être retrouvé sain et sauf. Mise à pied par la chaîne, elle fut licenciée pour faute grave le mois suivant[300] ;
le , les journaux de 20 h de TF1 et France 2 diffusent un reportage montrant les techniques d'investigation des experts scientifiques de la gendarmerie sur les incendies criminels en Corse. Mais les journalistes ne précisent pas que les scènes sont en réalité des reconstitutions répétées plusieurs fois[301] ;
le , un sujet sur le contrat de responsabilité parentale (CRP), dispositif mis en place de la loi contre l'absentéisme scolaire, contient un faux témoignage : une attachée de presse du président du conseil général des Alpes-MaritimesÉric Ciotti — porteur de la loi — se fait passer pour une mère de famille à l'initiative de la journaliste du reportage réalisé par un sous-traitant[302]. Lors de la présentation d'excuses, le présentateur Jean-Pierre Pernaut indique que « c’est la première fois dans l’histoire de nos journaux » alors qu'il y a eu des précédents[303] ;
en 2014, Mediapart révèle que la mairie de Cannet dirigée par Michèle Tabarot truquait des reportages de TF1 avec l'aide de la police municipale[304] ;
en 2020, après le déconfinement pour la pandémie de Covid-19, plusieurs médias notamment les JT de TF1 se sont mis à modifier des informations. Par exemple, pendant plusieurs mois, le département de la Mayenne a été attaqué comme étant le département ayant le plus de malades du Covid-19 et ne prêtant pas attention aux consignes de sécurité. Finalement, il se trouvait que ce département faisait partie de ceux faisant le plus attention, en faisant un très grand nombre de test par jour. Les chiffres étaient ré-utilisés par la chaîne, mais le mot test était changé par malades. Les attaques ont légèrement descendu à la suite de l'intervention en direct pendant le 13 heures, de Olivier Richefou (président du conseil départemental de la Mayenne), qui a rétabli la vérité. En revanche, la chaîne s'est caché de ses attaques, au point de demander à Olivier Richefou durant le direct, l'endroit d'où venaient les attaques médiatiques[305] ;
le , le journal de 20 heures présente un extrait, au sujet d'un robot qui tirerait à l'arme à feu, de vidéo truquée en ne le précisant qu'après un certain nombre de secondes.
Orientation de droite
TF1 est souvent accusée d'être une chaîne plutôt orientée politiquement à droite. Les observateurs dénoncent aussi bien le choix de ses programmes — séries télévisées accusées de véhiculer une idéologie réactionnaire[306], omniprésence de la police dans les séries ou les émissions de reportages —, les informations qu'elle traite dans ses journaux — beaucoup de sujets populistes sur l'insécurité ou l'immigration — et les liens de connivence entre les dirigeants/propriétaires de la chaîne et certains hommes politiques de droite — amitié de Martin Bouygues et Nicolas Sarkozy. Mais le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) n'a jamais rien trouvé à redire sur une prétendue position partisane de la chaîne et ses liens avec le pouvoir n'auraient jamais été réellement récompensés[307]. Toutefois, en , la chaîne a été rappelée à l'ordre par le CSA pour des propos tenus par Jean-Pierre Pernaut dans son journal de 13 heures au sujet des centres pour migrants, propos jugés susceptibles d'« encourager un comportement discriminatoire »[308].
De plus, la chaîne est souvent accusée d'être de parti pris pour la droite lors des élections présidentielles :
lors de la campagne présidentielle de 2002, TF1 est accusée d'avoir contribué aux résultats du premier tour, favorables à la droite et à l'extrême droite, en diffusant de très nombreux témoignages sur l'insécurité en France (54 sujets sur ce thème dans les trois semaines qui précédent l'élection contre seulement 10 sujets dans les trois semaines qui suivent). Le point d'orgue est l'affaire Paul Voise : l'agression d'un retraité deux jours avant l'élection est très fortement médiatisée, notamment par la chaîne privée[310],[311] ;
lors de la campagne présidentielle de 2007, le candidat François Bayrou (Modem) accuse à plusieurs reprises TF1 et sa présentatrice Claire Chazal de favoriser un second tour entre Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS)[312]. Martin Bouygues, propriétaire de TF1, est alors un ami proche de Nicolas Sarkozy : il a été son témoin de mariage avec Cécilia et est le parrain de leur fils Louis[313]. En , Laurent Solly, directeur adjoint de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy, est recruté par TF1 pour devenir directeur général adjoint. Étonnamment, c'est Franck Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy qui annonce le premier cette embauche[314].
En 2006, un sondage TNS-Sofres indique que 37 % des personnes interrogées considèrent TF1 comme une chaîne orientée à droite. Mais ce même sondage montre également que la chaîne est celle qui répond le mieux aux besoins des téléspectateurs et qui incarne le mieux le service public, alors qu'il s'agit pourtant d'une chaîne privée[315]. D'ailleurs, un sondage de montrera que 32 % des Français pensent que TF1 est une chaîne publique[316]. En 2012, un sondage de l'Ifop montre que les téléspectateurs de TF1 sont à 67 % de droite[317].
En , TF1 licencie Jérôme Bourreau-Guggenheim, responsable de son pôle innovation Web, en raison des critiques que ce dernier avait émises contre le projet de loi HADOPI dans un courriel privé adressé à sa députée Françoise de Panafieu (UMP) et portées à la connaissance de TF1 par le gouvernement de droite en place[318],[319]. Le cas fait un certain bruit[320], notamment sur le web[321]. En , le conseil de prud'hommes condamne TF1 à verser 27 000 € d'indemnités à Jérôme Bourreau-Guggenheim pour — licenciement sans cause réelle et sérieuse —[322].
En 2004, dans le livre Les Dirigeants face au changement, Patrick Le Lay, alors président-directeur général du groupe TF1, explique le métier de la chaîne TF1 par la formule « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible ». Cette phrase, qui s'avère être un raccourci d'un propos plus développé, provoque de vives critiques que ce soit chez les politiques de gauche, les associations de téléspectateurs, les journalistes et éditorialistes. Quelques jours plus tard, Patrick Le Lay exprime son regret d'avoir utilisé cette expression trop « caricaturale et étroite » lors d'une conversation téléphonique privée. Mais cette formule va devenir un symbole pour tous les opposants à la chaîne privée, même des années après le départ de Patrick Le Lay de la direction[323],[324],[325].
Contentieux judiciaires et monétisation de la chaîne gratuite
Le , un porte-parole de Canal+ confirme que Canal+ a porté plainte contre TF1 pour un différend concernant le renouvellement de son contrat de diffusion des chaînes gratuites de TF1. En effet, d'après BFM Business« TF1 réclame à Canal une vingtaine de millions d'euros par an, soit quasiment dix fois plus que jusqu'à présent ». L'affaire a été portée devant le tribunal de commerce de Paris[326].
À la suite de cette plainte, le groupe Canal décide de suspendre les chaines du groupe TF1 (TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films, LCI) le à 23 h 10, rendant ainsi impossible l'accès à ces chaines depuis leur décodeur. Mais la chaîne fait son retour sur Canal+ le à 23 h pour les abonnés satellite, ainsi que sur TNT Sat.
D'autres sociétés comme Orange et Free sont dans la même difficulté :
pour Stéphane Richard d'Orange, « Nous ne voulons pas priver nos clients de TF1 » mais « Orange est opposé au principe d’une rémunération pour distribuer des contenus gratuits »[327]. Toutefois, les deux sociétés cherchent à trouver un accord juste et équitable[328] ;
Free veut suivre la même offre que Canal+[329]. Toutefois, le contrat avec Free court jusqu'au [330].
Cette situation est délicate pour TF1, car 55 % des foyers reçoivent la télévision par autre chose que la TNT[329].
D'autres sociétés se sont accordées plus rapidement : Bouygues Telecom et TF1 en partageant le même actionnaire. L'entente entre SFR et TF1 tient à la rémunération des chaines dites « gratuites » et des contenus « à valeur ajoutée » (Replay) de TF1 par SFR, en échange de la contrepartie entre Bouygues Telecom et le groupe Altice, qui gère les chaînes BFM TV et RMC Découverte[331].
La chaîne émet en français depuis le d'abord en noir et blanc puis progressivement en couleur à partir du . Elle diffuse ses premiers programmes en 16/9 en 2006 avant de généraliser ce format à toute l'antenne le [332], date à laquelle la chaîne devient disponible en haute définition (MPEG-4) sur de nombreux supports[333]. À l'occasion de la Coupe du monde de football 2010, TF1 a diffusé cinq matchs en 3D au format stéréoscopique chez certains opérateurs[334]. Depuis le 23 août 2020, la chaîne TF1 4K est disponible au sein des offres Orange (canal 990), Bouygues Telecom (canal 37), Free (canal 101) et SFR (canal 77)[335].
Hertzien
TF1 était diffusée en noir et blanc sur le premier réseau analogique terrestre de TéléDiffusion de France (TDF) en 819 lignesnorme E sur la bande IIIVHF depuis son lancement le jusqu'au qui marque l'arrêt du dernier émetteur exploitant cette norme à Paris sur la tour Eiffel. Le marque le début de la télédiffusion en couleur de TF1 qui voit son signal dupliqué sur un nouveau quatrième réseau analogique[N 3]UHFSÉCAM IIIBnorme L en 625 lignes couleur, composé de 112 émetteurs et 3 161 réémetteurs en France métropolitaine[15],[16],[3],[17],[336]. La diffusion analogique de la chaîne se termine le , date de l'arrêt de la télévision analogique en France.
La chaîne n'est pas diffusée sur la TNT outre-mer à cause de coûts de diffusion qui seraient trop importants par rapport au marché publicitaire local. Certains programmes sont cependant repris par des chaînes privées locales[339].
TF1 fut diffusée sur les deux premiers réseaux câblés expérimentaux de Metz et Bitche dès 1979, puis sur les petites régies de télédistribution de villes à population non négligeable. En tant que chaîne publique, les réseaux câblés français France Telecom Câble, Lyonnaise Câble et CGV avaient l'obligation de diffuser TF1 sur leurs réseaux dès la mise en œuvre du plan câble à la fin de 1985[réf. nécessaire].
Dans les autres pays francophones, elle est diffusée par les opérateurs belge et luxembourgeois (Télésat), Suisse (Canalsat Suisse), et mauricien (Parabole Maurice).
À partir d', la chaîne est diffusée sur les satellites Télécom 1B, puis Télécom 1C et enfin Télécom 2B. À partir de , elle est disponible dans le tout nouveau bouquet satellite TPS dont elle était coactionnaire. À la suite de la fusion de TPS avec son concurrent début 2007, la chaîne apparaît dans le bouquet Canalsat.
La diffusion analogique de TF1 sur le satellite Atlantic Bird 3 (devenu Eutelsat 5 West A) s'est arrêtée le 13 décembre 2011.
En , TF1, ainsi que les chaines gratuites de la TNT du groupe TF1 sont accessibles gratuitement en free to air, via le satellite Astra 1L. Cette diffusion fait suite à une interruption momentanée de la diffusion en cryptée auprès des abonnés Canal+ et TNTSAT, à la suite d'un différend commercial[341].
Conséquence de l'accord passé entre Canal+ et le groupe TF1, les chaînes TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI ont cessé leur diffusion en clair et en HD par satellite sur ASTRA. La diffusion en mode libre d'accès des chaînes HD de TF1 a eu lieu à la position 19,2°E pendant exactement trois mois, depuis le 17 octobre 2022 à la suite du conflit qui opposait les deux groupes en question.
TF1 est diffusé par satellite en Afrique, via SES 4 et les bouquets Canal+ Afrique et sur Eutelsat 36°Est via l'opérateur DSTV.
Le , un groupe de pirates informatiques se faisant appeler Linker Squad a revendiqué le vol des données de 1,9 million de comptes d'internautes, utilisateurs du service Viapresse. Ce kiosque en ligne partenaire de TF1.fr permet de s'abonner à des magazines papier. La faille de sécurité a été corrigée dans l'heure, mais le mal était fait : les données avaient déjà été volées[344].
Le , une panne de réseau inédite chez TF1[350] empêche la diffusion du journal télévisé de 13 heures présenté par Marie-Sophie Lacarrau. Celle-ci a pu reprendre l'antenne à 13 h 37[351] en s'excusant : « Croyez-le bien, nous en sommes évidemment désolés, nous vous prions de nous en excuser, nous allons devoir en rester là, je le redis, c'est absolument inédit, par correction, je tenais à prendre l'antenne pour vous dire cela »[352]. Ce journal reporté était donc raccourci et a duré seulement 17 minutes au lieu d'environ 45 minutes.
Notes et références
Notes
↑Ce logo est exceptionnellement réutilisé le 2 juin 2018 le temps d'une soirée à l'occasion de l'émission 3615 code Arthur et Jarry et le 18 mars 2022 le temps d'une soirée à l'occasion de l'émission Welcome Back sur l’année 1993.
↑TF1 HD ne dispose de son logo HD que depuis le 30 octobre 2008 bien que la version HD ait été lancée en mars 2006 sur TPS puis sur Canalsat en janvier 2007
↑Le quatrième réseau analogique hertzien de TéléDiffusion de France devient le premier réseau à l'extinction du réseau 819 lignes en 1983. En 1986, TF1 payait 500 millions de francs par an à TDF pour sa diffusion sur ce réseau.
↑« Fonctionnement et gestion de TF1 », sur senat.fr, Réponse du ministère : Culture publiée dans le JO Sénat du 25/09/1986 - page 1346. Réponse. -Il est exact que le déficit de TF 1 est passé de 10 millions de francs en 1983 à 18 millions de francs en 1984 et 103,7 millions de francs en 1985. Par ailleurs, pour faciliter le financement d'émissions, TF 1 a fait appel en 1985 à la coproduction et au parrainage, dans le cadre d'une recommandation émise le 22 mai 1985 par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle : ainsi en a-t-il été des émissions Tournez manège (avec Télé-Poche) et Cocoricocoboy avec Orangina. Cependant, la Haute Autorité a demandé la suspension de ces parrainages considérant que ces modalités de financement ne pouvaient s'appliquer à des émissions répétitives. Le 11 décembre 1985, elle émettait un nouvel avis établissant des différences de nature et de droit entre les partenaires (coproduction réservée aux entreprises de communication, parrainage appliqué aux entreprises, mécénat). Depuis cette date, les principes posés dans cet avis ont été strictement observés par TF 1 et les actions de parrainage qui ont pu intervenir ont donné lieu à l'établissement de conventions avec les partenaires. Dans aucune de ces circonstances, la responsabilité de la société, portant notamment sur le contenu des programmes et sur leur programmation, ne s'en est trouvée aliénée.
↑« Sénat - première session ordinaire de 1986-1987 », sur senat.fr, 2.2.2. Le développement de la « parapublicité » - page 142. À la suite de l'étude réalisée en février 1985, l'essor des coproductions fut rapide, essentiellement sur TF 1 et FR 3 régions. Elles associaient des partenaires extérieurs dans des programmes de divertissements (jeux - variétés) et dans des magazines. L'examen des conventions permit à la Haute Autorité de constater que l'évolution qui se dessinait pouvait inspirer de sérieuses inquiétudes quant au respect des principes énoncés dans les documents de février et mai 1985 et, à terme, pour l'indépendance des sociétés de programme. Compte tenu de l'importance des sommes engagées par les entreprises dans ces productions, ces dernières posaient des conditions de citation allant bien au-delà de la simple mention au générique, leur intervention se rapprochant davantage d'une stratégie publicitaire que d'une démarche de notoriété. Tel était bien le cas de la coproduction Orangina-Cocoricocoboy. puisque le coproducteur mit très vite fin à sa participation, compte tenu du cadre rigide fixé par la Haute Autorité.
↑« Publicités, parrainages, jeux, concurrence… La télé aux œufs d'or », sur lemonde.fr Quant à La Roue de la fortune, elle est offerte par Unilever. " Il y a trente cinq ans, les annonceurs se sont rendu compte que c'était un moyen de fidéliser les téléspectateurs ", explique Pascal Josèphe, ancien directeur de la programmation de TF 1 sous Hervé Bourges, qui a importé en France le système et… les feuilletons.
↑[1] DOMESTOS / LA ROUE DE LA FORTUNE : NETTOYANT MENAGER JAVELLISE, Unilever International Paris
↑« La France joue et gagne », Le Monde, La roue de la fortune ", qui a fait presque aussitôt après son lancement entre 26 et 30 points d'audience chaque soir, ne coûte à la chaîne que 100 000 francs la demi-heure, une misère comparée au million de francs par heure que coûtait, par exemple, Cocoricocoboy, qui la précédait dans le même créneau.
↑Benjamin Meffre, « Audiences février : TF1 leader, France 2 et surtout France 3 boostées par les JO, NRJ 12 à la peine », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences avril : TF1 se maintient, France 2 recule, M6 en difficulté, W9 remonte », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences mai : TF1 sous les 20%, France 2 en forme, M6 souffre encore, RMC Découverte au plus haut », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences juin : TF1 s'envole grâce à la Coupe du monde, France 3 résiste bien, M6 au plus bas », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences juillet : TF1 au plus haut depuis 2015 grâce à la Coupe du monde, pire mois historique pour M6 et Canal+ », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences août : TF1 repasse sous les 20%, RMC Découverte, Numéro 23, Chérie 25 et Franceinfo au plus haut », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences septembre : TF1 leader en légère hausse, France 2 progresse fortement, M6 repasse devant France 3 », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences octobre : TF1 leader en forte hausse, France 3 en forme, TFX et 6ter en difficulté », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences TNT (décembre 2018) : TF1 en recul, M6 fait du surplace, France 5 et L’Equipe TV en hausse, les chaines info font un bond », toutelatele.com, (lire en ligne, consulté le )
« DEPUIS que les cinéastes ont obtenu gain de cause, elle ne diffuse plus de films. Chefs-d'œuvre et nanars ne risquent plus d'être dénaturés par un saucissonnage publicitaire qui ne gêne pas les feuilletons, puisqu'ils sont conçus pour. Plus rien d'ailleurs ne gêne les feuilletons dans les programmes d'été dont les jeux ont disparu »
↑« Le manga et la France : analyse d'un succès », sur france-jeunes.net, (consulté le ) : « Un exemple marquant est celui de Ségolène Royal, alors députée dans les Deux-Sèvres, qui publie en 1989, aux éditions Robert Laffont, un livre intitulé Le Ras-le-bol des bébés zappeurs. ».
Du au , ces programmes font l'objet d'un archivage partiel : seules les émissions produites ou coproduites par TF1 sont conservées par l'INA pour répondre aux besoins des professionnels de l'audiovisuel en matière d'archives.
À partir du , l'intégralité des programmes diffusés par TF1 sont collectés par l'INA au titre du dépôt légal et mis à disposition à des fins de recherche.
Des documents écrits en lien avec les programmes de la chaîne TF1 sont conservés par l'INA : monographies éditées, collections de périodiques spécialisés, fonds d'archives écrites versés par des professionnels de l'audiovisuel ou des institutions, documents diffuseurs et de programmation (bulletin de presse, avant programme, programme définitif, rapport de chef de chaîne).
Les contenus publiés en ligne (pages Web, vidéos, tweets…) par la chaîne de télévision TF1 sont archivés par l'INA depuis le et consultables dans les centres de l'Inathèque.