Adélaïde-Marie Champion de CicéAdélaïde de Cicé
Adélaïde-Marie Champion de Cicé, née à Rennes le et décédée à Paris le , est une religieuse française, fondatrice des Filles du Cœur de Marie. BiographieFamilleAdélaïde est la dernière née d’une famille nombreuse et aristocratique de Rennes[1], les Champion de Cicé. Le château de Cicé dressait ses tours puissantes dans la paroisse de Bruz sur les bords de la Vilaine. Son père, Jérôme-Vincent Champion de Cicé (1680–1750), à 42 ans avait épousé Marie-Rose de Varennes de Condat (1702–1784) en 1722. De cette union naissent quatorze enfants, dont :
JeunesseMarie-Adélaïde de Cicé est née à Rennes en , dans la maison familiale, l'hôtel de Cicé. Au moment de sa naissance, son père avait déjà 69 ans, et sa mère 47. Son père meurt l'année suivante. Elle est marquée très jeune par la vie chrétienne de sa mère, partage son zèle en faveur des démunis, et désire s'orienter vers la vie religieuse dans la prière et le service des pauvres[2]. À dix-sept ans, en , elle fait un essai de vie religieuse chez les Visitandines. Sous la pression de son frère Jean-Baptiste de Cicé, alors évêque d'Auxerre, elle en sort six mois plus tard pour retourner s'occuper de leur mère[3]. Après la mort de sa mère en 1784, qui l’initia à la piété sincère et à la charité, elle reste proche de diverses communautés religieuses, cherchant à y vivre une consécration religieuse au service des pauvres : Carmel de Rennes, Demoiselles des incurables, Dames de la retraite. FondatriceLa révolution française - avec la suppression des monastères et couvents - bouleverse ses plans, mais ne change pas son souhait fondamental de vie religieuse. Elle initie une forme originale et adaptée de consécration et vie religieuse: c'est la fondation, en 1791, des Filles du Cœur de Marie[4] avec l'aide du père Pierre-Joseph de Clorivière, jésuite. Ses 'filles de Marie' n'auront pas d'habit distinctif et ne vivront pas en communauté, évitant ainsi la loi révolutionnaire. Elles vivent 'dans le monde'. En 1799, la police du Directoire la fit emprisonner au motif de « fanatisme ». Après l’attentat de la rue Saint-Nicaise perpétré le contre le Premier consul, elle fut inquiétée pour avoir donné l'asile à un des affidés du complot. Jugée en avril 1801, elle fut finalement acquittée. Notes et références
Voir aussiCorrespondance
Bibliographie
Lien externe
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