Écomusée de la BintinaisÉcomusée de la Bintinais
L’écomusée de la Bintinais est un écomusée français situé au sud de Rennes. Aménagé dans l'ancienne ferme de la Bintinais aux portes de la capitale régionale, l'écomusée a pour but de valoriser le patrimoine du pays de Rennes, de sensibiliser, d'éduquer les visiteurs, locaux et touristes, à la conservation de ce patrimoine, et de mettre en relation les différents acteurs culturels du territoire. HistoriqueAvec ses 62 hectares, la ferme de la Bintinais compte longtemps parmi les exploitations agricoles les plus importantes et les plus prospères du pays rennais, l'une des plus anciennes aussi puisque ce nom perdure depuis près de sept siècles[1]. Son histoire remarquable reflète autant la vie rurale du pays que les rapports de la ville avec sa campagne environnante. L'écomusée de la Bintinais (dénommé écomusée du Pays de Rennes jusqu'en décembre 2020[2]) est imaginé dans les années 1980. Pendant plusieurs années, une équipe de chercheurs accompagne la transition de la ferme en musée[3]. Ce dernier ouvre au public le 23 mai 1987[4]. À l'origine, c'est une antenne du Musée de Bretagne avec qui il partage la totalité des collections communes et quelques services communs[5]. Il possède le label Musée de France[6],[7]. Le muséeLe musée occupe le bâtiment principal de la ferme de la Bintinais. Sur 1 200 m2, le parcours muséographique retrace l'évolution du pays de Rennes du XIIe siècle à nos jours, à partir de l'histoire de la ferme et de ses habitants en abordant des thèmes très divers comme l'architecture, l'agriculture, le cadre de vie, les relations ville-campagne[8],[9]… Pièces reconstituées, objets, machines et meubles retracent cette évolution. Audiovisuels, jeux interactifs et films permettent aux publics de tous âges de comprendre la vie de ceux qui ont fait cette histoire à la fois singulière et universelle. FréquentationExpositions temporaires et animationsLa politique d'expositions temporaires mise en œuvre par l'Écomusée entend illustrer les différents champs patrimoniaux du territoire et mettre en lumière des thématiques très différentes. Ces expositions temporaires sont créées par l'Écomusée, et mises en espace par des scénographes, à raison d'un événement annuel d'une durée moyenne de 9 mois. Cette fréquence permet à un large public de découvrir des présentations muséographiques. Les animations peuvent être liées à l’apiculture, à la tonte de moutons, la fabrication de cidre[10]. Exemples d'expositionsL’exposition à l’Ecomusée du pays de Rennes en 1990[11] permet de donner un aperçu des résultats des fouilles menées par Alain Provost au milieu des années 1980 sur le site de la villa de la Guyomerais. Conservatoire génétiqueConservation animaleDepuis 1994, l'écomusée conserve 19 races animales domestiques locales représentatives de l'Ouest de la France[12]. Ces races sont :
Le caractère novateur de l'espace agricole repose sur deux orientations complémentaires : assurer la conservation génétique des races de l'Ouest en voie de disparition et leur promotion, et montrer les animaux au sein d'un parcours pédagogique retraçant plusieurs siècles d'évolution agricole en Bretagne[12]. Conservation végétaleAvec un itinéraire de découverte de l'agriculture et de l'élevage, couvrant plusieurs siècles d'histoire, l'Écomusée est désormais devenu un parc agronomique d'importance régionale alliant collections végétales et sentier d'interprétation. Sur les 19 hectares de terrains, le visiteur peut découvrir l'évolution des pratiques agricoles en Bretagne et celle des plantes cultivées. Comme les races animales, les anciennes variétés végétales ont été détrônées par d’autres plus productives ou mieux adaptées aux contraintes d'exploitation. Cette menace « d'érosion » du patrimoine génétique concerne les plantes de grande culture mais aussi les fruits et les légumes locaux. Découvrir les plantes cultivéesLe sentier de visite réunit plus d'une vingtaine de plantes cultivées et de cultures d'hier ou d'aujourd’hui. Ainsi cohabitent les cultures traditionnelles (lin, chanvre, sarrasin) et les plantes modernes introduites en Bretagne dans les années 1960 (maïs, colza, phacélie). Vergers conservatoires et patrimoine fruitierLa pomme à cidre constitue un bel exemple de patrimoine abandonné. Afin que cette richesse génétique ne disparaisse pas, l'Écomusée s'est engagé dans un programme de recherche et de conservation des variétés cidricoles locales. Trois vergers conservatoires rassemblent près de 120 variétés de pommes trouvées dans le pays de Rennes et ses environs. Cette collection est complétée de poiriers et cerisiers. Références
BibliographieOuvrages :
Article :
Liens externes
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