Élève de Jean Delumeau, puis de René Rémond qui fut son directeur de thèse[12], il est l’un de ceux qui ont, dès les années 1970, contribué à mieux définir l’histoire culturelle[7]. À ce titre, il a fondé et préside l'Association pour le développement de l'histoire culturelle. Son enquête scientifique porte sur quatre axes : la culture, la nation, les mythologies du contemporain et le corps moderne. Ses premiers livres, écrits pour des raisons éthiques liées à la découverte des ambiguïtés de l’Occupation, portaient sur la Collaboration et se rattachent donc au second axe, mais dès cette époque, son identité universitaire portait principalement sur le premier. Il s'est intéressé au fascisme dès sa maîtrise[13].
Collaborateur régulier de la presse écrite et audiovisuelle, en particulier, depuis 1975, de Radio France (France Culture), il est, entre autres, administrateur de la Société civile des auteurs multimédia et fut, de 2009 à 2017, président de sa commission du répertoire de l’écrit, et pour l’année 2010-2011, son vice-président. En 2017, il a été élu président du Conseil permanent des écrivains, confédération des dix-huit associations françaises d'auteurs de l'écrit, chargé des intérêts des auteurs face aux administrations publiques et au Syndicat national de l'édition[14].
Pascal Ory a été marié à Agnès Saal (1982-1986) — le couple a eu une fille —, puis à Anne Le Davay (1987-). Il est le père de quatre enfants.
Publications
(Liste non exhaustive)
Ouvrages
Les Collaborateurs, 1940-1945, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 43), (1re éd. 1977), VI-331 p. (ISBN2-02-005427-2, présentation en ligne)
La France allemande (1933-1945), Paris, Gallimard, coll. « Archives » (no 67), , 274 p.
Éd. rév. : Paris, Gallimard, coll. « Folio / Histoire » (no 67), 1995, 375 p. [aperçu en ligne] Textes choisis et présentés. La 1re éd. a pour sous-titre Paroles du collaborationnisme français et la 2deParoles françaises.
Le Petit Nazi illustré, Paris, Albatros, coll. « Histoires / Imaginaires », , 122 p.
Éd. rev. et augm. d'une préface de Léon Poliakov : Paris, Nautilus, 2002, 96 p. [présentation en ligne]. La 1re éd. a pour sous-titre Une pédagogie hitlérienne en culture française : « Téméraire » (1943-1944) et la 2de Vie et Survie du « Téméraire » (1943-1944).
Nizan : Destin d'un révolté, Paris, Ramsay, , 331 p.
Les Expositions universelles de Paris : Panorama raisonné, avec des aperçus nouveaux et des illustrations des meilleurs auteurs, Paris, Ramsay, coll. « Les Nostalgies », , 157 p.
L’Entre-deux-mai : Histoire culturelle de la France (mai 1968-mai 1981), Paris, Le Seuil, , 287 p.
L'Anarchisme de droite ou du mépris considéré comme une morale, le tout assorti de réflexions plus générales, Paris, Bernard Grasset, , 289 p.
1889 : L'Expo universelle, Bruxelles, Complexe, coll. « Mémoire des siècles » (no 210), , 153 p. [aperçu en ligne]
L'Aventure culturelle française. 1945-1989, Paris, Flammarion, 1989, 241 p. (ISBN9782080660756)
La Belle Illusion : Culture et Politique sous le signe du Front populaire (1935-1938), Paris, Plon, coll. « Civilisation et mentalités », , 1033 p. [présentation vidéo en ligne]
Avec Jean-François Sirinelli, Les Intellectuels en France de l'affaire Dreyfus à nos jours, Paris, Armand Colin, coll. « U », , 263 p., 22 cm (ISBN2-200-31223-7) ; rééd. Armand Colin, 1999, 264 p. ; rééd. revue et augmentée, Armand Colin, 2002 ; rééd. Paris, Perrin, coll. « Tempus », 435 p., 2004
Contribution dans Régis Debray (dir.), La France à l’Exposition universelle de Séville : Facettes d'une nation, Paris, Flammarion, coll. « Fonds », , 145 p., p. 176-178
Catalogue officiel du pavillon de la France.
Théâtre citoyen : Du Théâtre du peuple au Théâtre du soleil, Avignon, Association Jean Vilar, , 95 p.
Choix de citations et d'illustrations : Melly Puaux. Ouvrage en corrélation avec l'exposition éponyme de la Maison Jean-Vilar, en juillet 1995.
Jean Zay (1904-1944) : Le Ministre assassiné, Paris, Tallandier, , 156 p.
Rédaction de cinq chapitres. 1re éd. rev. et augm. : postface de René Rémond, coll. « Pluriel » (no 8537), 1989, 632 p. ; 2de éd. rev. et augm. : 1996, 832 p.
Les Relations culturelles internationales au XXe siècle : De la diplomatie culturelle à l'acculturation, Bruxelles, Peter Lang, coll. « Enjeux internationaux », , 693 p. [aperçu en ligne]
Introduction (p. 18-23) [aperçu en ligne] et co-direction avec Anne Dulphy, Robert Frank et Marie-Anne Matard Bonucci.
Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, avec la collaboration de Marie-Claude Blanc-Chaléard, Paris, Robert Laffont, 2013 (ISBN978-2221113165)
« Le premier siècle de la Fondation Thiers », dans Fondation Thiers : Annuaire 1893-1993, Paris, Association des anciens pensionnaires et amis de la Fondation Thiers, , 116 p. (lire en ligne), p. 9-25
« Histoire du lycée sans nom et de ce qui s'ensuivit », dans Jean-Noël Cloarec (dir.) (préf. Paul Ricœur), Zola : Le « Lycée de Rennes » dans l'Histoire, Rennes, Apogée, , 143 p. (présentation en ligne), p. 118-122
Communication devant la Société d’histoire moderne du 6 janvier 1974.
« Plus dure sera la chute. Les pavillons français aux Expositions universelles de 1939 », Relations internationales, no 33, , p. 81-90.
Communication au colloque « Perception de la puissance en Europe occidentale » (université Paris-X, décembre 1981).
« Introduction à l’ère du doute : la “puissance française” dans les représentations culturelles vers 1948 », dans René Girault et Robert Franck (dir.), La Puissance française en question : 1945-1949, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Publications de la Sorbonne / Série internationale » (no 37), , 471 p., p. 409-422 [aperçu en ligne].
Communication au colloque « L’image de la puissance vers 1948 » (université d'Augsbourg, avril 1984).
Préfaces
L'Arme de la culture : les stratégies de la diplomatie culturelle non gouvernementale, sous la direction de Jean-Michel Tobelem, Paris, L'Harmattan, 2007, 266 p.
↑Pascal Ory a écrit sur l'histoire de ce lycée dans Zola : Le « Lycée de Rennes » dans l'Histoire, publié en 2003 — cf. « Ouvrages ou participations à des ouvrages » — et fait partie de l'Amelycor (Association pour la mémoire du lycée et du collège de Rennes Émile-Zola) depuis sa création, en 1995. Cf. « Pascal Ory en conférence au lycée Émile-Zola », Ouest-France, Rennes, Ouest France SA, (lire en ligne, consulté le ).
↑Isabel Boussard, Les agriculteurs et la République, Paris, Economica, coll. « Économie agricole et agro-alimentaire », , 160 p. (ISBN2-7178-1903-7), p. 16.
Sonya Faure et Cécile Daumas (propos recueillis par), « Pascal Ory : “Le terrorisme 2015 est très individualiste, la réaction de la société l’a été tout autant” », Libération, Paris, Libération SARL, (lire en ligne)