Basilique Saint-Sauveur, port de Dinan le long de la Rance depuis le belvédère du jardin anglais, remparts depuis le château, panorama de la vieille ville et de la rue du Jerzual du haut de la porte médiévale du Jerzual.
La ville de Dinan est fortifiée par une ceinture de remparts et était défendue par un imposant château. Point stratégique pour la circulation entre la Normandie et la côte nord de Bretagne, Dinan est construite principalement sur une colline. La cité domine de 75 m la Rance qui coule vers le nord pour se jeter dans la Manche entre Saint-Malo et Dinard. Dinan proposa longtemps le pont le plus au nord pour traverser la Rance et son large estuaire.
Depuis le , Dinan possède, avec son agglomération, un service de transports urbains : les Dinamo !. Elle est reliée au reste de l'agglomération grâce aux 5[1] lignes régulières du réseau desservant Dinan, Quévert, Taden, Lanvallay, Trélivan et la zone de L'Aublette. La particularité de ce réseau est la gratuité totale pour les voyageurs[2]. En trois mois d’exploitation, le réseau de bus aura transporté environ 70 000 passagers[3]. Le réseau est exploité pars le transporteur Transdev CAT 22 pour un montant annuel de 783 136 €[4],[5]. Le réseau régional BreizhGo complète la desserte d'autres communes de l'agglomération telles que Aucaleuc.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 742 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 12 km à vol d'oiseau[9], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Dinan est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dinan, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est la commune-centre[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
En breton et en gallo, le nom est également orthographié Dinan[18]. Il est prononcé [ˈdĩːnãn] en breton KLT.
L'étymologie du toponyme Dinan est discutée (grammatici certant).
D'après Bernard Tanguy et Hervé Abalain, c'est le nom breton qui pourrait expliquer son origine, constitué des mots din (variante moderne de dun) « forteresse » ou « fortin » et du suffixe diminutif an, c'est-à-dire la « petite forteresse ». Il serait donc à rapprocher du Kastell Dinn, le château de Dinan, une formation rocheuse sur la presqu'île de Crozon, ainsi que de Kastell-Dinan ou Castel Dinan, une motte féodale à Plouigneau[19],[20].
L'étymologie de Dinan a cependant donné lieu à plusieurs autres hypothèses et conjectures. Il proviendrait du gauloisDun désignant une colline fortifiée et du toponyme breton nan [t] désignant une « vallée ». Dinan signifirait littéralement « la hauteur fortifiée dominant la vallée »[21]. Pour le linguiste Jacques Lacroix, la racine din renvoie au gauloisdeva, devonna, désignant l'eau sacrée, la rivière des ondes divines, d'où le sens global de « vallée des eaux divines »[22]. Cet adjectif substantivé issu de devo- (« dieu ») est un proche parent du mot latin deus (« dieu »), et de divinus (« divin »). Il est également attesté dans des hydronymes caractéristiques dénommant des rivières « la Déesse, la Divine », en lien avec le culte de l'eau(en)chez les Celtes : Deva, Diva (la Dives, la Desges ou la Diège) ; Devona, Divona (la Divonne, la Dionne, la Jouanne, la Juine)[23]
À l'instar de quelques autres grandes villes de Haute-Bretagne, la localité est aussi connue en breton sous le nom traditionnel de Dinam[24].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
La région de Dinan est habitée depuis le Néolithique, comme en témoigne la présence d'un dolmen en ruines à la sortie de la ville en direction de Lanvallay.
Sa proximité avec la grande cité gallo-romaine de Corseul et le port gaulois puis gallo-romain de Taden permettent d'en déduire une occupation humaine à cette période.
Moyen Âge
L’histoire de Dinan est mieux connue à partir du XIe siècle, bien que le site eût été occupé depuis l'Antiquité. C’est à l’époque une bourgade dans laquelle s’implante un couvent bénédictin. En 1064, les Normands du duc Guillaume le Bâtard assiègent le château sur motte. Cet assaut figure sur la tapisserie de Bayeux[25].
Organisée autour des paroisses Saint-Malo et Saint-Sauveur, la moitié de Dinan est achetée en 1283 par le duc de Bretagne Jean le Roux. C'est à cette époque que la ville acquiert la ceinture de remparts qu’on lui connaît. Les tours de Beaumanoir, Vaucouleurs, Saint-Julien, Beaufort, du Connétable, de Coëtquen, Penthièvre, Longue et Sainte-Catherine entourent la vieille ville dans le sens trigonométrique. Ce chemin de ronde encore intact sur 2 600 m est percé par les portes du Jerzual, de Saint-Malo, de Brest, du Guichet et plus tard de Saint-Louis (1620).
En 1357, lors de la guerre de succession du duché de Bretagne, Bertrand Du Guesclin et son frère Olivier défendent avec succès la ville assiégée par les troupes anglaises et les Bretons fidèles à Jean de Montfort. Il affronte Thomas de Canterbury[b] en combat singulier et en sort vainqueur. En 1364, après plusieurs tentatives infructueuses, le duc Jean IV parvient à reprendre le contrôle de la ville et y fait construire la Tour ducale.
Les fortifications de la ville sont modernisées dans la deuxième moitié du XVe siècle avec l'addition de plusieurs tours d'artillerie. Cela passe par la destruction de la partie des faubourgs située contre les murailles par l'incendie, afin de dégager un glacis[26]. Le château de Léhon, tout proche, est alors abandonné[27]. Les canons n'ont jamais tiré : le gouverneur de la ville rend les clefs au représentant du roi de France après la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier en 1488. Comme toutes les autres villes bretonnes, Dinan est définitivement rattachée au royaume de France en août 1532.
Temps modernes
La ville continue à prospérer, avec une activité artisanale soutenue intra-muros et la présence du port sur la Rance qui favorise le commerce. Dinan contrôle en effet la voie fluviale permettant de transporter les marchandises jusqu’à Saint-Malo. En 1598, Dinan choisit le camp du nouveau roi de France, Henri IV, contre son gouverneur, Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, qui s’y oppose lors des guerres de la Ligue. C’est à partir de cette époque que les fortifications perdent leur usage défensif et ne sont plus entretenues.
Au XVIIe siècle, d’autres ordres religieux implantent de nouveaux couvents : Capucins, Ursulines, Bénédictines, Dominicaines, Clarisses s’ajoutent aux Cordeliers et aux Jacobins. À compter de ce siècle, la ville ouvre une nouvelle porte économique avec sa source minérale « La Fontaine des Eaux ». Un premier livre est publié en 1648 par Jan Duhamel[28] mais le site se développera plus amplement au XVIIIe siècle.
Au XVIIIe siècle, l’activité commerciale est stimulée par l’installation de nombreux tisserands, qui produisent notamment des toiles utilisées pour les voiles des navires, envoyées ensuite à Saint-Malo par la vallée de la Rance. Sous l’impulsion d’une bourgeoisie qui se développe, diverses mesures sont prises pour lutter contre l’insalubrité régnant dans la ville, parallèlement à son développement extra-muros.
À partir de 1769, la ville de Dinan va investir dans sa « Fontaine des Eaux », une source d'eaux minérales qui a des vertus « miraculeuses » selon certains analystes de l'époque. Le vallon sera aménagé pour recevoir de nombreux curistes nobles, venant de la province et de Paris même. Ce développement de la vallée n'est pas négligeable dans l'économie de la ville et va encore s'étoffer au XIXe siècle[30].
Révolution française
Pendant la Révolution, Jean Jules Coupard, avocat né en 1740, est élu député du Tiers état aux États généraux de 1789 et participe donc à la réorganisation administrative de la France et à la rédaction de constitution de 1791. Il est à nouveau élu député en 1792 à la Convention. Marie Toussaint Gagon du Chesnay, avocat et ancien maire de Dinan, est lui aussi député aux États généraux. Il adhère aux idées nouvelles. La constitution de 1791 prévoyait que les députés des États généraux ne pourraient se représenter à l'Assemblée nationale législative : il se retire donc sur ses terres en 1791. À la fin de la Révolution, il est appelé par Bonaparte au poste de sous-préfet de Dinan.
Le XIXe siècle
Pendant les épisodes de la deuxième Commune de Paris, la ville de Dinan connut une exportation de ce modèle politique, et ainsi fut créée la Commune de Dinan toujours officiellement existante[réf. souhaitée].
Au XIXe siècle, le port perd progressivement de son importance, avec la construction d’un viaduc routier qui désenclave la ville, en 1852, et avec l’arrivée du chemin de fer en 1879. La ville voit se construire de nombreuses demeures cossues et se transforme peu à peu en destination de villégiature, particulièrement prisée par les Britanniques.
Le XXe siècle
Lors de son passage dans le pays de Dinan[31], Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d'Arabie[32], écrit à sa mère : « Je suis tombé amoureux de la Rance » dans une lettre en date du 26 août 1907 où il compare le canal aux rives de la Tamise à Londres ainsi qu'à la rivière Isis empruntée par les courses d'aviron de l'université d'Oxford.
Lawrence d’Arabie s’était pris de passion pour le cidre. En Angleterre, il avait découvert les « modern ciders », des cidres élaborés à partir de pommes de table.
Malgré un incendie en 1907 qui a détruit cinq maisons à colombages, et un bombardement en , la ville n'a pas connu de grands changements depuis le début du XXe siècle.
Ange Dubreuil, né et installé à Dinan, fut arrêté pour avoir initié une rixe avec un jeune soldat allemand dans un bar de la rue de la Chaux. Il fut arrêté, jugé et condamné à la peine de mort. Le Préfet des Côtes-du-nord intervint auprès du Général de corps d'Armée (français) afin qu'il demande aux autorités allemandes de commuer cette peine : ce dernier n'en fit rien. Ange Dubreuil fut fusillé le 5 décembre 1940... pour une simple bagarre[33].
Le , les Américains de la 6th Armored Division (6e division blindée US) approchent Dinan. À Lanvallay, ils sont sévèrement accrochés par les troupes allemandes qui résistent. Ils décident de contourner le nid de résistance, et de poursuivre leur course vers Brest. Au cours de leur retraite, un barrage d'artillerie et un soutien aérien sont effectués pour couvrir le repli des troupes américaines. Ce n'est que le qu'un groupe de reconnaissance du 802nd Tank Destroyer Battalion (802e Bataillon antichar) apprend que Dinan et Lanvallay ont été évacués par les troupes allemandes. Ils mènent plusieurs reconnaissances dans la ville et la libèrent. Le lendemain, un régiment et un groupe de reconnaissance passent Dinan, et progressent vers Dinard, qui est un des bastions de la Festung Saint-Malo.
Originaire d'Ille-et-Vilaine, René Fayon s'installe avec sa famille à Dinan en tant que gardien du pont de la Fontaine-des-Eaux. Membre du groupe FTP de Dinan, il est amené, avec ses camarades, à prendre d'assaut la prison de Dinan le 11 avril 1944 afin de libérer deux membres importants de la direction des FTP d'Ille-et-Vilaine. Bien que très risquée, l'opération fut un succès[35]. Le 9 mai 1944 au matin, René Fayon fut arrêté au cours de son service de garde près du viaduc sur la ligne de chemin-de-fer Dinan-Dinard. Soupçonné d'actes de terrorisme et porteur d'un révolver, il fut transféré à la prison de Rennes. Jugé et condamné à la peine de mort le 30 mai, il fut fusillé le lendemain 31 mai au camp de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande avec 9 autres de ses camarades du secteur de Dinan.
Le monument aux morts
Le monument aux morts porte les noms de 308 soldats morts pour la Patrie[36] :
Les casernes, longtemps occupées par les régiments de hussards et de dragons vont peu à peu se vider de leurs militaires[37].
En 1979, le 11e Régiment d'artillerie de marine (RAMA), quitte la caserne Duguesclin qu'elle occupait depuis 1948, pour la Lande d'Ouée (Saint-Aubin-du-Cormier)[38].
Le 9e régiment de commandement et de soutien (9e RCS) (qui occupait le quartier Beaumanoir) régiment de soutien de la 9e DIMA, restera dans la ville jusqu'en 1986, avant de déménager sur Nantes.
En 1998, l'école nationale de Spécialisation du service de santé pour l’armée de terre (ENSSSAT) située à Dinan depuis 1981 est supprimée, 500 militaires quittent la ville[39].
Le XXIe siècle
De nos jours, la ville a largement restauré son patrimoine. Des maisons à colombage bordent encore la place des Cordeliers, la rue de l'Horloge, la célèbre rue du Jerzual et d'autres voies pavées du centre. Les églises Saint-Sauveur et Saint-Malo s'élèvent au milieu des anciennes paroisses de la ville.
Les casernes Beaumanoir et Duguesclin, désaffectées, ont été rachetées par la commune. Elle conserve 60 % des bâtiments pour aménager le nouveau quartier Europe, mêlant constructions militaires réhabilitées, bâtis contemporain et espaces verts[40]. L'ensemble de cet aménagement couvre près de 15 ha, le projet urbain a été conçu par le cabinet d'architecte Philippe Madec.
Dans la nuit du 6 au , une petite portion des remparts s'est effondrée sur la rue principale d'accès (rue du Général-de-Gaulle), et nécessite des travaux de consolidation.
L'agglomération de Dinan déborde aujourd'hui de ses remparts et s'étend jusqu'aux communes de Léhon, Quévert, Taden et Lanvallay.
Depuis septembre 2017, Dinan et Léhon ont fusionné pour constituer la commune nouvelle de Dinan[41]. Par arrêté du préfet des Côtes-d'Armor en date du 30 septembre 2017, publié au JORF no 21 du 26 janvier 2018 au 30 septembre 2017, la commune nouvelle de Dinan est créée en lieu et place des communes de Dinan et de Léhon (canton de Dinan, arrondissement de Dinan) à compter du 1er janvier 2018[41].
En 2018, le budget de la commune nouvelle de Dinan (Dinan et Léhon fusionnées) s'élève à 37 millions d'euros dont 21 millions en fonctionnement et 16 millions en investissement[51].
Démographie
Évolution démographique de la commune déléguée
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[52],[Note 3].
En 2014, la commune comptait 10 919 habitants, en évolution de −1,09 % par rapport à 2009 (Côtes-d'Armor : +1,68 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
À compter du , la commune nouvelle de Dinan est créée en lieu et place des communes de Dinan et de Léhon (canton de Dinan, arrondissement de Dinan). La population municipale légale de la commune nouvelle en vigueur au 1er janvier de chaque année depuis 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur depuis le , est définie dans le tableau suivant.
On dénombre plusieurs établissements scolaires du premier degré à Dinan : l'école de La Garaye, l'école des Fontaines, l'école de la Ruche, sont des écoles publiques. L'école de La Garaye a été ouverte en 1852, sous l'appellation « asile de l'enfance ». Elle était dirigée par les sœurs de la Sagesse[56].
L'école maternelle du Clos Joli, l'école primaire Sainte-Croix et l'école du Sacré-Cœur sont des écoles privées de l'enseignement catholique. En sus, l'école Diwan est une école sous contrat qui enseigne le breton par immersion. À la rentrée 2018, 96 élèves étaient scolarisés dans l'école Diwan (soit 7,4 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[57].
En ce qui concerne l'enseignement supérieur, plusieurs établissements proposent des brevets de technicien supérieur. Le BTS Fluides, énergies, environnement, option génie frigorifique, le BTS Assistant de gestion PME-PMI, le BTS Comptabilité et gestion des organisations à La Fontaine-de-Eaux. Et à Notre-Dame de la Victoire, le BTS Communication et le BTS Négociation et relation client.
La direction des écoles primaires privées de l'enseignement catholique est commune, il en est de même pour les établissements La Fontaine-des-Eaux et Ker Siam ainsi que pour les collèges et lycées Notre-Dame de la Victoire, Les Cordeliers et Dominique Savio.
Santé
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Le Journal des Remparts, mensuel gratuit traitant de l'actualité économique et culturelle sur les Pays de Dinan, Dinard et Saint-Malo. Il est diffusé à 15 000 exemplaires, principalement dans les commerces et les collectivités.
Dinan est classée ville d'art et d'histoire. Elle dispose d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur comprenant « la ville intra-muros, le port ainsi que le quartier de la rue Saint-Malo » et s’étendant sur 90 hectares soit près du quart de la superficie de la commune de Dinan[61],[62].
le château, classé par arrêté du 12 juillet 1886[63], il fait partie des 2 600 mètres des remparts ;
les remparts, classés par arrêté du 12 juillet 1886[64] ;
la tour de l'Horloge, beffroi du XVe siècle, haut de 45 m, qui symbolise la prospérité de la ville. Il possède encore la cloche offerte par la duchesse Anne. La tour a été classée par arrêté du 28 décembre 1910[65]. L'horloge a été achetée par la communauté de ville en 1498 ;
la gare de Dinan date de 1931. Construite par Georges-Robert Lefort. À l'intérieur, dans le hall, se trouvent deux mosaïques, représentant, pour l'une, la carte des chemins de fer de la région, et, pour l'autre, un plan de la ville de Dinan. Cet ensemble de mosaïques fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis un arrêté du 21 novembre 1995[66]. Comme la Poste ou la Caisse d'épargne de Dinan, l'architecture de la gare se rattache au mouvement néo-breton de l'Ar Seiz Breur ;
de nombreux hôtels particuliers.
l'église Saint-Malo, rue de la Boulangerie, construite de façon échelonnée entre la fin du XVe siècle et la fin du XIXe siècle. De style gothique et Renaissance, elle est surtout réputée pour ses vitraux du débutXXe siècle et son orgue anglais aux tuyaux polychromes, fabriqué par Oldknow en 1889. Elle a été classée par arrêté du 1er août 1907[67]. La Révolution, en dépit de la réprobation des Dinannais, dévasta l'église, qui ne fut rendue au culte qu'en 1803 ;
le Couvent des Cordeliers, rue de la Lainerie, fut fondé au XIIIe siècle mais les bâtiments actuels datent du XVe siècle. Le couvent a accueilli les états généraux de Bretagne en 1573 et 1634. Restauré au XIXe siècle, il abrite maintenant un établissement d’enseignement privé. Son portail sur la place des Cordeliers a été classé par arrêté du 29 décembre 1930[68] ;
la chapelle du couvent des Bénédictines, rue de Léhon, inscrit et classé en 1981[69] ;
la chapelle Sainte-Catherine du couvent des Dominicaines, rue Victor Basch, inscrit et classé en 1987 et 1990[70] ;
la basilique Saint-Sauveur, place Saint-Sauveur, construite à partir du XIIe siècle, elle n'a cessé d’être transformée et reste finalement inachevée. Elle abrite le cénotaphe du cœur du connétable du Guesclin. Mariant de nombreux styles (roman, gothique, classique et baroque), son portail remarquable date du XIIe siècle. Elle a été classée par la liste de 1862[72] ;
La commune compte également 41 monuments historiques classés au titre objet.
Autres sites et monuments notables
La rue du Jerzual, côte la plus célèbre de Dinan qui relie le port au centre-ville, avec un dénivelé de 75 mètres atteignant à certains endroits 35 % de déclivité. Cette côte accueille tous les ans le défi du Jerzual, course à pied la plus populaire de la région suivie par des milliers de spectateurs réunis en haut du Jerzual.
Les quatre orgues à tuyaux de Dinan. L'orgue romantique de l'église Saint Malo d'Alfred Oldknow avec ses trois claviers/pédalier et ses 24 jeux. Son orgue de chœur avec ses deux claviers/pédalier et sa quinzaine de jeux. Celui de la chapelle des Cordeliers avec deux claviers/pédalier et l'orgue symphonique de la basilique Saint-Sauveur avec trois claviers/pédalier et 35 jeux.
La chapelle Saint-Joachim, boulevard Flaud (XIIe – XIXe siècle)[73]. Fondée au XIe siècle, c'était originellement la première église paroissiale de Dinan sous le vocable de Saint-Malo. Elle est détruite aux deux-tiers vers 1488 pendant le conflit franco-breton et le siège de la paroisse est déplacé intra-muros dans la nouvelle église Saint-Malo. Devenue chapelle d’un prieuré voisin, elle est restaurée au XVIe siècle puis aux XVIIIe et XIXe siècle. De l’époque romane subsiste la travée droite du chœur qui possède 6 chapiteaux sculptés, datant probablement du XIIe siècle[74].
Musée de Dinan, actuellement fermé au public, histoire du pays de Dinan, antiquités grecques et romaines, arts décoratifs, art religieux, beaux-arts, ethnographie locale et extra-européenne, etc.
Musée du rail, histoire du chemin de fer régional, maquettes, affiches, matériels, costumes et une immense maquette au 1/43e avec de nombreux trains dans un décor inspiré de la région de Dinan (20 ans de travail pour sa réalisation).
Tour de l'Horloge, rue de l'Horloge, beffroi de 45 mètres de haut, datant du XVe siècle, mécanisme de l'horloge, cloche de la Duchesse Anne et magnifique panorama sur la ville et sa région. Classé MH (1910)
Maison de la Harpe Celtique, Ti an delem, 6 rue de l'Horloge, expositions thématiques et différentes chaque année.
Maison du Gouverneur, 24 rue du Petit-Fort, maison du XVe siècle, ancienne maison de tisserand, exposition temporaire en juillet et août. Objets régionaux et métier à tisser. Classé MH (1938)
Musée Remember 1939-1945 Dinan, au 16 rue du Pont de la Haye, présente 6 000 objets, du paquet de cigarette au moteur d'avion, pièces d'artillerie, uniformes, véhicules et reconstruction d'un blockhaus. Évocation de la Résistance.
Jazz en place. Depuis 2005, Dinan accueille un festival de jazz en été. Les artistes de la scène jazz prennent leurs quartiers place Saint-Sauveur.
La Fête des remparts. Le temps d'un week-end et une fois tous les deux ans, Dinan redevient une ville médiévale, avec ses tournois, ses tavernes, ses dresseurs d'ours. L'accès à la ville est gratuit pour les personnes costumées.
L'Enfant dans la ville. Pendant deux jours, Dinan se transforme en kermesse dans laquelle on peut retrouver des démonstrations de pompiers, du karting, de l'escalade et des concerts.
T'Rance Céramique. Au mois d'août, depuis 2015, T'Rance Céramique, marché de céramistes, a pris la relève de Céramique en Rance sur la place Saint-Sauveur. T'Rance Céramique a été créée à l'initiative de Pas/Sage, association culturelle qui s'attache à créer de nouveaux évènements culturels à Dinan.
Les Jeudis du Port. Initiative, là aussi de Pas/Sage, ces "Jeudis" offrent aux visiteurs du port de Dinan/Lanvallay une série de concerts vespéraux.
Art'Dinan. Les très nombreux artistes et artisans créateurs de Dinan se sont groupés en association afin de renforcer leur visibilité au sein de la ville. Art'Dinan offre diverses manifestations artistiques tout au long de l'année. Depuis 2019, Art'Dinan accueille également des artistes et artisans d'art du pays alentour.
Les Barocks. Les Barocks est un festival rock, dont les concerts se passent dans les bars. La première édition a eu lieu en mars 1992. Le festival n'a pas eu lieu en 2004, 2005 et 2006. La dernière édition a eu lieu en 2008.
Vibromachine à soif, l’évènement électro de Dinan organisé par le Collectif Vibromachine qui a lieu dans les bars de la rue de la soif (rue De la cordonnerie) tous les ans au moment des fêtes de fin d'année et cela depuis décembre 2008.
Revue annuelle Le Pays de Dinan : histoire, littérature, art et ethnographie. Création à la Bibliothèque municipale de Dinan[76] en 1981.
Tous les ans ont lieu les Rencontres internationales de la harpe celtique qui rassemblent de nombreux artistes.
Pierre Lehardy (1758-1793), docteur en médecine et homme politique né à Dinan, député du département du Morbihan, mort guillotiné à Paris le 31 octobre 1793,
58 aquarelles de Louis Giblat (1873-1927), avocat et écrivain dinannais (auteur notamment du "Baz-Valan" en 1924), ont été léguées en 2009 au musée de Dinan.
Dinant (Belgique) : un fort lien est entretenu avec son homophone belge depuis 1953[82], ce qui en fait le plus ancien jumelage en activité d'Europe[83],[84] (exception faite de Paderborn - Le Mans). Tous les deux ans, un échange festif a lieu entre les cités bretonne et wallonne[85] ;
Armageddon, film catastrophe américain de Michael Bay (1998) avec Bruce Willis, Ben Affleck, Liv Tyler, Owen Wilson. Au cours du film, lors de successions de plans qui montrent la situation dans d'autres pays du monde, dont la France, Dinan apparaît à plusieurs reprises :
Deux scènes sont tournées place des Cordeliers, face au portail reconnaissable du couvent.
Selon Charlie, film français de Nicole Garcia (2006), avec Vincent Lindon, Benoît Magimel, Benoît Poelvoorde, Jean-Pierre Bacri. Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes.
L'Heure zéro film de Pascal Thomas (2007) avec François Morel, Danielle Darrieux. Deux scènes ont été tournées sur le quai de la Gare (aux 17e et 47e minutes du film).
Un jour, comédie romantique américaine de Lone Scherfig (2011), avec Anne Hathaway & Jim Sturgess. On y voit le viaduc aux alentours de la 17e minute du film ainsi que le vieux pont du port.
Yesterday, film musical britannique de Danny Boyle. Dans la réalité alternative du film, les cigarettes n'ont jamais existé et lorsque le héros cherche sur internet le mot « cigarette », il tombe sur une ville nommée Cigarette mais qui est en réalité Dinan dont le nom a été changé, reconnaissable grâce à la photo et la carte (52e minute du film)[89].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑« Dinan Agglomération : les bus gratuits s'appelleront « Dinamo ! » », actu.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Dinan - Dinamo. Le réseau de bus démarre samedi », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », , 224 p. (ISBN978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC420152637)., p. 40 et 158.
↑Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011, page 46..
↑« Beaumanoir (Anne) ; Beaumanoir (Jean) ; Beaumanoir (Marthe) », dans Israel Gutman, Lucien Lazare, Dictionnaire des Justes de France, Jérusalem et Paris, Yad Vashem et Arthème Fayard, (ISBN2-213-61435-0), p. 77-78.
↑Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011.
↑Pierre-Yves Gaudart, « Dinan : Didier Lechien devient Philippiste : Le maire de Dinan était au Havre, samedi, pour assister à la naissance du nouveau parti d'Edouard Philippe, Horizons, dont il est adhérent. Interview. », Le Petit Bleu, (lire en ligne)
Alain Lamour, Dinan au début du XXe siècle, Nouvelles Editions Sutton, 2017.
M. E. Monier, Dinan mille ans d'histoire, tome III : « Mayenne », Éditions Régionales de l'Ouest, Yves Floch, 1993, 588 p. (ISBN2-85554-059-3).
Les ouvrages de la première époque ducale et les renforcements du XVe siècle à l'enceinte de Dinan en Bretagne, 2004, Christian Corvisier, Extrait de « Les enceintes urbaines (XIIe – XVIe siècle) (édition électronique) » sous la direction de Gilles Blieck, Philippe Contamine, Nicolas Faucherre et Jean Mesqui ; 121e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Nice, 1996, lire en ligne.