Mégrit
Mégrit [megʁi] Écouter est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Ses habitants sont les Mégritiens [megʁisjɛ̃] et les Mégritiennes. GéographieLe territoire, façonné par la nature au cours des millénaires et, plus modestement par l'homme, dévoile toute la richesse et la diversité de son environnement, tant du point de vue naturel que patrimonial. SituationMégrit est à dix minutes de deux voies rapides : la RN 12 (donnant accès à Rennes ou Saint-Brieuc) et la RN 176 (vers Dinan et la Normandie). Dinan est accessible en 20 minutes, Saint-Malo en 30 minutes, Saint-Brieuc en 40 minutes et Rennes en 50 minutes. Outre le petit commerce local, Mégrit est traditionnellement ancrée dans les zones de chalandise de Broons et de Dinan. SiteLe territoire communal se situe essentiellement sur un plateau d'une altitude moyenne d'une centaine de mètres, dominant la vallée de la Rosette au sud ainsi que le lac de Jugon-les-Lacs. Le bourg est à une altitude de 96 mètres[1]. Le sous-sol est de type granitique[2], donc majoritairement drainant hormis les zones périphériques du territoire plus humides, ce qui s'explique par des frontières naturelles constituées de cours d'eau (la courte limite nord de la commune exceptée). Le tertre de Quélaron est l'une des éminences de la commune. Sa nature granitique est exploitée à des fins de transformation en sable de carrière et graviers. L'occupation du sol se répartit entre zones agricoles et terres arables (80 %), forêts et landes (10 %), prairies (5 %), zones urbanisées (2 %), divers autres (3 %)[2] Communes limitrophesCadre géologiqueMégrit est localisée dans le domaine nord armoricain, dans la partie orientale du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de Mégrit se situe plus précisément dans la massif granitique à biotite et muscovite de Dinan - Bobital, qui recoupe en direction le massif de Lanhélin, pluton faisant partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[4]. Le « Roux de Mégrit » est une granodiorite appréciée dans les travaux de restauration[5]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[8]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 18 km à vol d'oiseau[9], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12]. UrbanismeTypologieAu , Mégrit est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (36 %), forêts (9,7 %), prairies (5,1 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), eaux continentales[Note 1] (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. ToponymieLe nom de la localité est attesté sous les formes de Miguerito en 1109, Mignerito au XIIe siècle[18], Miguerit vers 1110, Miguerit en 1226 et en 1259, Migrit en 1235, Ecclesia de Miguerit vers 1330, Mesgrit au XVe siècle [19], Megrit en 1522[18]. Mégrid en breton[19]. Le nom de Mégrit procède probablement du latin maceria (ruines)[19]. Selon Guillaume Béchard, Mégrit pourrait être issu du breton "maez" signifiant "le champ" et, plus largement, "la campagne". Le second terme "grit" reste obscur[20]. HistoireMoyen-ÂgeDu Moyen-Âge jusqu'à la fin de l'année 1789, l'entité religieuse et administrative était la paroisse. Mégrit était une paroisse du diocèse de Saint-Malo[21]. La Révolution françaiseLe , des chouans commettent quelques exactions à Mégrit[21]. Le , le chanoine de Saint-Brieuc, Paul-Gédéon Rabec, est tué dans sa maison du Val-Martel à Mégrit par les colonnes mobiles (armée du général Hoche)[21]. Par la loi du , Mégrit devient une commune. Elle élit sa première municipalité au début de l'année 1790. En même temps, Mégrit acquiert le statut de chef-lieu de canton jusqu'à l'an X (1801-1802 du calendrier grégorien)[21] Le XIXe siècleLa section de Saint-René, jusqu'alors faisant partie de Mégrit, est rattachée à la commune de Languédias (ordonnance du )[21] Le XXe siècleLe Monument aux Morts porte le nom de 79 soldats morts lors des différentes guerres[22] :
Yves Guinamant, originaire de Plusquellec, cheminot et résistant, fut assassiné par les Allemands le 3 août 1944[23]. L'extraction du granite bleu pour la construction est une des activités importantes de la commune jusque dans les années 1960. La concurrence du béton aboutit à l'arrêt de ces petites structures liées au secteur du bâtiment vers les années 1970. Aujourd'hui, l'extraction du granite continue, mais seulement pour la production de sable de carrière et de gravier. Héraldique
Politique et administrationAppartenant à la Communauté de communes du Pays de Du Guesclin jusqu'au , Mégrit est rattaché depuis le à Dinan Agglomération DémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26]. En 2022, la commune comptait 809 habitants[Note 2], en évolution de −0,25 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Lieux et monumentsÉdifices
Croix
À signaler aussi
Personnalités liées à la commune
Notes et référencesNotes
Cartes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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