De nos jours, Poznań constitue un important centre de l’industrie, de la culture, de l’enseignement supérieur et des sciences. Dans la ville, il y a 25 écoles supérieures, dont 8 publiques. La plus grande est l’Université Adam-Mickiewicz. Chaque année, la ville accueille la Foire internationale de Poznań(en). Fondée en 1920, elle est l'événement le plus important dans la vie industrielle et commerciale de Pologne. Poznań est également l'un des plus anciens organisateurs de salons en Europe[5]. A Poznań se tiennent les Concours internationaux de violon Henryk Wieniawski. Il convient aussi de mentionner un autre festival à portée internationale : le Festival international des arts performatifs « Malta ».
Les origines de Poznań sont étroitement liées aux débuts de l'État polonais. Les premières bourgades slaves découvertes dans la région datent du IXe siècle : un château fut alors construit sur Ostrów Tumski, île sur la Warta. Le développement de la ville débuta au temps du prince Mieszko Ier et du roi Boleslas le Vaillant, les premiers souverains polonais. Dès 968, un évêché y fut fondé. Poznań était alors un des deux centres clés de l’État polonais ; l'autre était Gniezno.
Les XIVe et XVe siècles furent une période faste pour Poznań qui s'enrichit grandement sous les Jagellons. Malheureusement, la ville dut endurer au XVIIe siècle les guerres suédoises, et ne put retrouver sa prospérité qu'au XIXe siècle[6].
Jusqu’à 1840, la province de Posnanie dotée d’une assemblée provinciale et d’un gouverneur polonais jouit d’une large autonomie. Après 1840 la Prusse, reprenant la politique de Frédéric II, y établit des colons allemands, et supprima l’égalité des langues. En 1848, la Posnanie s’insurgea contre la Prusse, mais l’échec du soulèvement provoqua un renforcement de la germanisation. Elle fut particulièrement forte sous l’Empire allemand (depuis sa proclamation de 1871 jusqu'à sa défaite en 1918) qui a soumis province de Posnanie à de vigoureuses campagnes de germanisation dont le principal vecteur a été l’école allemande[8]. L'extension de l'enseignement religieux en allemand occasionna en Posnanie des grèves scolaires de grande ampleur (1901-1906), déclenchée dans la ville de Września (Wreschen).
La germanisation s'illustra également dans l'architecture, en effet de nombreux monuments ont été bâtis entre la gare et le centre ancien, tels que l'université (inspirée par la Renaissance hollandaise), le théâtre (datant de 1910, néo-classique), la Commission de colonisation (surmontée d'une imposante coupole), le palais impérial (de style néo-roman, dont la tour fait 73 mètres de haut)[6].
Du au , la ville, renommée Posen par les autorités allemandes, devient le chef-lieu du Reichsgau Wartheland, constitué de territoires polonais annexés au Reich et dirigé par Arthur Greiser.
En , les unités allemandes stationnées dans la ville doivent affronter un siège meurtrier, qui se termine par la conquête de la ville par les unités soviétiques à la fin du mois de .
Poznań est aussi un centre de design important. La ville accueille « Concordia Design » – le premier centre de design et de créativité en Pologne – et « School of Form » – école supérieure internationale de conception.
La Vieille Brasserie, transformée en centre commercial.
Le Théâtre polonais.
L'opéra, vu du parc-Adam Mickiewicz.
Arrondissements
En 1793 et 1800, les six villes autonomes de Poznań, Ostrów, Ostrówek, Śródka, Chwaliszewo, Łacina, ont été regroupées en une seule entité. La ville rapidement croissante a annexé les villages voisins de Grunwald, de Łazarz, de Górczyn, de Jeżyce, de Wilda, de Winogrady en 1900, de Piątkowo et de Rataje quelques années plus tard.
Ces arrondissements sont eux-mêmes divisés en plusieurs quartiers.
Beaucoup de routes importantes passent par la ville. L'A2, qui constitue l'axe Berlin - Varsovie, passe au sud et la S5 contourne la ville par l'est, avant de reprendre au sud-ouest vers Wrocław. Enfin, la S11 contourne la ville par l'ouest, puis reprend au sud-est vers Katowice.
↑R. P. Richard, Dictionnaire universel, dogmatique, canonique, historique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques, Paris, (lire en ligne), p. 1058
↑« La foire internationale de Poznan », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bPierre Francastel, La Pologne pittoresque, Grenoble, B. Arthaud, , 206 p., p. 64, 68
↑Die asiatische Hydra: die Cholera von 1830/31 in Berlin und den preussischen, par Barbara Dettke.
↑Isabelle Quirin Hémont, La germanisation par l'école en Alsace-Moselle et en Poznanie, Tours, École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018), en partenariat avec Interactions culturelles et discursives (équipe de recherche, Tours), .
↑Natalia Zdanowska, « Métropolisation et système de villes en Pologne depuis 1960 », Revue Géographique de l'Est, vol. 56, no vol. 56 / n°3-4, (ISSN0035-3213, lire en ligne, consulté le )