Journée des bricolesLa journée des bricoles est une série d'affrontements pré-révolutionnaires les 26 et à Rennes entre étudiants et nobles en marge de la convocation des États de Bretagne. DescriptionContexteDepuis et comme tous les deux ans, les États de Bretagne sont réunis à Rennes. Ils sont paralysés par l'opposition entre la bourgeoisie, qui demande leur réforme, et la noblesse qui s'y oppose. Les 54 députés du tiers états bloquent les délibérations tant que leurs conditions ne sont pas approuvées (notamment une réforme fiscale) que les députés de la noblesse refusent. Le , Louis XVI décide de suspendre la session pour un mois et charge Bareau de Girac, évêque de Rennes de trouver une solution. Le froid intense de cet hiver 1789, combiné avec les effets d'une récolte passable, renchérissent le prix de la farine et donc du pain[1],[2]. 26 janvier 1789Le , les porteurs d'eau et portefaix qui utilisent des bricoles pour leur travail se rassemblent pour protester contre la cherté du pain. Ils se dirigent vers le Parlement pour soutenir des conseillers nobles qui veulent forcer la municipalité à baisser le prix du pain. Ces derniers rendent la bourgeoisie responsable de l'absence d'une aide en faveur des Rennais[2]. Les étudiants en droit, menés par Moreau, rassemblés dans un café de la place du Parlement, sont pris à partie par les manifestants qui en assomment quelques-uns avant de poursuivre les « jeunes gens » dans les rues adjacentes. 27 janvier 1789Le , les étudiants rassemblés dans l'église de Toussaints, dénoncent les manœuvres de la noblesse et ils décident, en partie par provocation, d'aller porter plainte au Parlement. Ils s'y rendent soutenus par une foule de plus en plus nombreuse. Chateaubriand, présent parmi les députés de la noblesse aux États relate ces événements dans les Mémoires d'outre-tombe :
Deux jeunes nobles sont tués dont l'un est son ami. Il conclut :
Suite des journéesFinalement, les nobles quittent la ville et les jeunes gens tiennent des assemblées qui serviront de modèle notamment aux fédération de 1790. Ces journées sont vues comme les prémices de la Révolution française[2]. Sources
Bibliographie
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