Des chefs arabes dissidents émigrent en nombre sur la côte de Zandj (Tanzanie) et y forment des petits états, du VIIe au XIIIe siècle, comme Souleiman et Saïd, princes arabes venus d’Oman. Des colonies syriennes et perses sont envoyées par les califes[6].
À la fin du siècle, un groupe de Berbères venus de Tripolitaine, peut-être chrétiens, fuyant l’invasion arabe, fondent le royaume songhaï et établit sa capitale à Koukia sur une île du Niger. Leur chef Za el-Ayamen rallie les populations des bords du Niger (pêcheurs Sorko et chasseurs Gao) après avoir, selon la légende, tué le grand poisson qui les tyrannisait, et fonde la première dynastie songhaï des Dia (ou des Za). Les Dia ont été identifiés à des Berbères lemta, originaires du Sahara central. Ils règnent pendant plusieurs siècles, malgré la convoitise des peuples voisins qui attaquent souvent la vallée fertile du Niger. Leur État s’étend du XIe au XIIIe siècle pour devenir un vaste empire[7],[8].
600-1000 : civilisation Huari sur les hauts plateaux du Pérou[10]. Civilisation guerrière, elle met fin aux cultures régionales péruviennes, préparant la période Inca.
Vers 600-1200 : tradition culturelle Arauquinoïde dans le bas-Orénoque et la Guyane (cultures Hertenrits, Kwatta, Barbakoeba et Thémire) ; céramique, villages installés dans la plaine côtière sur des monticules artificiels, agriculture en champs surélevés associés à des systèmes élaborés de drainage[11].
650-750 : phase Metepec ; les guerriers apparaissent de plus en plus dans l’art du dernier siècle de l’existence de Teotihuacán, symptôme ou présage de la fin prochaine de la cité, détruite finalement par le feu[12]. La ville garde cependant une bonne partie de sa population et conserve son importance religieuse jusqu’en 1521.
Asie
Vers 600 : fédération de neuf tribus turques « Tokuz Oghuz » au sud et au sud est du lac Baïkal[13].
601-629 : les principautés tibétaines sont réunies sous l’autorité du roi Namri Songtsen, un chef de la fertile vallée du Yarlung, cours supérieur du Brahmapoutre. Il mène une politique d’expansion agressive. Les Tibétains attaquent les populations frontalières de l’Inde et de la Chine, et les caravanes qui empruntent la route de la soie. Son fils, Songtsen Gampo (629-649) entreprend de nouvelles conquêtes et établit des relations avec le monde indien et le monde chinois. Il épouse une infante chinoise, Wencheng[14],[15] ; c’est à cette époque qu’est fondée Lhassa. Son ministre Thonmi Sambhota créé l'écriture tibétaine[16].
602-626 : après sa restauration provisoire par les campagnes de l’empereur Maurice vers 600, la frontière danubienne de l’empire byzantin est abandonnée quand Phocas transfère les troupes en Orient (602-604) ; des Slaves, déjà présent en Grèce et en Macédoine, s’infiltrent en Thrace et dans l’ancienne Pannonie partiellement désertées entre 614 et 620[36]. C'est probablement à ce moment que les Sept Tribus slaves occupent la Bulgarie actuelle. Le retrait des Avars après leur défaite de 626 laisse la voie libre aux Slaves méridionaux, les Croates, venus des Carpates et les Serbes, venus de Galicie orientale vers les actuelles Croatie et Serbie[37]. Les Slovènes, un peuple slave de Pannonie, quittent la plaine hongroise pour s’établir sur les côtes de l’Adriatique et se livrent à des incursions en Istrie et en Vénétie (592, 600, 602)[38], tandis qu’au nord ils pénètrent dans les vallées des Alpes où ils se heurtent aux Bavarois sur le cours supérieur de la Drave vers 626-629[39].
↑Willem Brownstok, Islam : du califat de Cordoue au sous-continent indien, vol. 3, Cambridge Stanford Books (présentation en ligne)
↑ a et bFrédéric Ramel, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Benoît Durieux, Dictionnaire de la guerre et de la paix, Presses universitaires de France, (ISBN9782130798033, présentation en ligne)
↑Pierre Deloncle, L'Afrique occidentale française : Découverte, pacification, mise en valeur, Paris, Édition Ernest Leroux, , 508 p. (ISBN978-2-402-22385-0, présentation en ligne)
↑René Grousset (1885-1952), « Histoire de la Chine » [PDF], Club des Libraires de France, première édition : 1942
↑Angela Sutton, Gale Researcher Guide for : Trade Networks and Cultural Exchange in the Indian Ocean, Gale, Cengage Learning, (ISBN978-1-5358-6645-3, présentation en ligne)
↑James Newton Poling, HeeSun Kim, Korean Resources for Pastoral Theology : Dance of Han, Jeong, and Salim, Wipf and Stock Publishers, (ISBN9781630870317, présentation en ligne)
↑Jean de Jaurgain, La Vasconie : Étude historique & critique sur les origines du royaume de Navarre, du duché de Gascogne, des comtés de Comminges, d’Aragon, de Foix, de Bigorre, d’Alava & de Biscaye, de la vicomté de Béarn & des grands fiefs du duché de Gascogne, vol. 1, Éditions des Régionalismes, (ISBN9782824053417, présentation en ligne)
↑Jean-Marie Mayeur, André Vauchez, Luce Pietri, Marc Venard, Histoire du christianisme . Évêques, moines et empereurs (610-1054), vol. 4, (ISBN9782718907253, présentation en ligne)