12 août : accord de paix entre le Tibet et la république de Chine. À la suite du renversement des Qing par la révolution en Chine, le Tibet devient de facto indépendant bien que toujours dépendant de la Chine au regard du droit international.
13 avril : répression de la révolte multiethnique de Ndungutse par les Allemands au Rwanda[5].
17 - 19 avril : insurrection de Fès, réprimée par le général Moinier ; les tabors massacrent leurs officiers français et envahissent les rues pour protester contre le protectorat français sur le Maroc, rejoints par la population ; le quartier juif est saccagé pour châtier ses habitants du bon accueil qu’ils ont fait aux soldats français[6].
19 août : création du Southern Nigeria Civil Service Union, premier syndicat du Nigeria, qui devient le Nigerian Civil Servants Union en 1914[13].
29 septembre : Georges Hardy, est nommé inspecteur de l’enseignement en AOF[14]. Le Service de l’Enseignement en AOF créé en 1903 est réorganisé. Il est dirigé par le gouverneur général, assisté d’un inspecteur de l’enseignement (arrêtés des , et , )[15].
9 janvier : les États-Unis interviennent à Puerto Cortés, au Honduras où débarquent 75 Marines pour empêcher la saisie d’un chemin de fer appartenant à une société américaine ; ils se retirent en mars après le désaveux de l’administration Taft[19].
31 mai - 25 juillet : intervention américaine à Cuba pour aider à la répression du soulèvement du Parti des indépendants de couleur, dont le leader Evaristo Estenoz est tué le 27 juin[21].
3 juin : au Mexique, le président Madero décide de taxer plus lourdement les activités d’extraction de pétrole, ce qui lui attire l’opposition des compagnies étrangères et donc des États-Unis[22].
29 juillet : complot du général Luis Mena contre le gouvernement au Nicaragua. Soulèvement des villes libérales (León, Masaya). L’Assemblée nationale choisit de nommer Mena président de la République, mais en août, 400 marines débarquent pour soutenir le président conservateur Adolfo Díaz[23].
7 mars : la république de Chine est proclamée à Lhassa. Mais la population tibétaine s’insurge contre la présence chinoise[29]. Des affrontements entre volontaires tibétains et troupe chinoises ont lieu à Pemajong, entre Gyantse et Shigatse le 16 mars et à Gyantse le 28 mars, ou les militaires chinois sont désarmés[30]. En mai, la garnison chinoise de Lhassa est encerclée par 20 000 soldats tibétains[31] et le président chinois Yuan Shikai envoie des troupes du Sichuan en juillet pour la relever[32].
11 mars : promulgation de la Constitution provisoire de la république de Chine par le Conseil national de Nankin[28].
Mai, Mongolie : début du siège de Kobdo par les insugés mongols.Le gouverneur mandchou, qui compte sur une aide de la province du Xinjiang, résiste[34].
8 juillet : convention secrète russo-japonaise signé à Saint-Pétersbourg rejetant la possibilité d’un rattachement de la Mongolie intérieure à la Mongolie autonome[36]. La tentative de négociations entre la Mongolie et le Japon échoue.
7 août, Mongolie : capitulation de Kobdo à l’approche des troupes chinoises. Une intervention russe évite la reprise des hostilités. Kobdo rejoint le nouvel état mongol en hiver 1913[34].
25 septembre : l’amban Chung Ying, encerclé par les forces tibétaines dans sa résidence de Lhassa, doit accepter de se retirer du Tibet avec les derniers militaires chinois[31].
10 octobre : fondation à Surabaya en Indonésie de l’organisation nationaliste Sarekat Islam (Union islamique), issue d’une association des marchands de batik. Éveil du sentiment national[40].
3 novembre : accord russo-mongol conclu à Ourga. La Russie reconnaît prudemment l’autonomie de la Mongolie et obtient des concessions commerciales[41].
15 et 18 janvier : la flotte italienne arraisonne deux bateaux français — le Carthage et le Manouba — qui faisaient route vers la Tunisie, parce qu’ils transportaient un avion et une mission du Croissant vert ottoman[45]. Il s’ensuit un grave incident diplomatique que le président du conseil italien Giovanni Giolitti résout en se soumettant au jugement de la Cour de La Haye.
21 juillet, Empire ottoman : Ahmed Muhtar Pacha forme un cabinet libéral. Les élections législatives sont truquées par le pouvoir, qui impose ses candidats dans toutes les circonscriptions. En juillet, le CUP perd le pouvoir au profit de l’Entente libérale[47]. Muhtar Pacha démissionne le 29 octobre à la suite du déclenchement de la Première Guerre balkanique.
23 novembre : un échange de lettre entre le Foreign SecretaryEdward Grey et le diplomate Paul Cambon aboutit le à un accord naval franco-britannique qui permet de mettre fin à tout contentieux entre les deux pays sur la question syrienne. La Grande-Bretagne accepte de confier la défense de ses possessions de Méditerranée orientale à la flotte française en échange d’une protection des côtes françaises par ses navires[49]. Le 5 décembre, le gouvernement britannique déclare à la France qu’il n’a pas de visées politiques en Syrie[50].
Décembre : fondation au Caire du parti de la décentralisation administrative ottomane[51], essentiellement par des émigrés syro-libanais, comme des membres de grandes familles syriennes tels les ‘Azm ou des réformistes musulmans comme Rashid Rida. Son programme consiste essentiellement à l’octroi de réformes décentralisatrices pour la Syrie, proche de l’autonomie ou bien dans le cadre d’une fédération avec l’Égypte.
12 janvier : succès socialiste aux élections au Reichstag en Allemagne[52]. Les conservateurs n’obtiennent que 163 sièges pour 197 aux progressistes. Victoire des sociaux-démocrates : avec 34,8 % des suffrages, il s’assurent 110 sièges. C’est le parti le plus représenté. Au lendemain du scrutin, les libéraux, effrayés par la poussée socialiste, rejettent l’idée d’une alliance regroupant tous les réformateurs. Le chancelier ne peut pas trouver une majorité susceptible de voter les projets de réforme.
8 - 12 février : mission de Lord Haldane à Berlin[55]. Négociations entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne pour la limitation des armements navals. L’Allemagne est disposée à limiter son armement naval en échange de la neutralité de Londres, qui refuse. Les négociations sont rompues.
Mai : grève générale et émeutes à Budapest organisées par les sociaux-démocrates[62]. La répression par la police fait six morts, 182 blessés et 300 arrestations.
30 juin : loi électorale instituant le suffrage universel masculin en Italie[65]. 52 socialistes et 33 catholiques entrent au Parlement en 1913.
13 juillet : les chefs d’état-major français Joffre et russe Jilinski signent un protocole d’entente qui améliore les conditions dans lesquelles les armées russe et française s’appuieraient réciproquement en cas de conflit[57].
8 décembre : conseil de guerre en Allemagne : pour Moltke et Guillaume II d’Allemagne, la guerre est inévitable. Tirpitz souhaite attendre pour terminer la base sous-marine d’Heligoland. Le chancelier Bethmann-Hollweg, qui n’a pas participé au conseil, impose son point de vue : obtenir la neutralité anglaise, préparer économiquement et psychologiquement l’Allemagne à la guerre[78].
↑Béchir Tlili, Crises et mutations dans le monde islamo-méditerranéen contemporain, 1907-1918 : Fondements et positions des réformismes, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Tunis, (présentation en ligne)
↑ a et bAbraham Lahnite, La politique berbère du protectorat français au Maroc, 1912-1956 : Les conditions d'établissement du Traité de Fez, vol. 1, Paris, Harmattan, , 283 p. (ISBN978-2-296-54980-7, présentation en ligne)
↑ a et bFouzia Benzakour, Driss Gaadi et Ambroise Queffélec, Le français au Maroc : Lexique et contacts de langues, De Boeck Supérieur, (ISBN978-2-8011-1260-1, présentation en ligne)
↑Enrico Mercatali, Tripoli-Cirenaica - note descrittive, illustrates, dei paesi, dei costumi, della storia libica, alternate con le cronache della guerra Italo-Turca e della conquista della Libia, seguite della rassegna della guerra Balcanica, vol. 2, Società Editrice Sonzogno, (présentation en ligne)
↑Todd A. Diacon, Millenarian Vision, Capitalist Reality : Brazil’s Contestado Rebellion, 1912–1916, Duke University Press, , 199 p. (ISBN978-0-8223-1167-6, présentation en ligne)
↑Despatches from Mr. Wade and Vice-Admiral Kellett Respecting the State of Affairs in China1871-1913., Londres, Forgotten Books, 2013 (édition originale publiée en 1913) (présentation en ligne)
↑Henri Micciollo, L'oiseau noir dans le soleil levant de Paul Claudel : Introduction, variantes et notes, Presses Univ. Franche-Comté, (présentation en ligne)
↑Prithwindra Mukherjee, Les origines intellectuelles du mouvement d'indépendance de l'Inde, 1893 - 1918, Talmont-Saint-Hilaire, Éditions Codex, , 472 p. (ISBN978-2-918783-02-2, présentation en ligne)
↑(pt) Ernesto Castro Leal, Partidos e programas : o campo partidário republicano português (1910-1926), Coimbra, Imprensa da Univ. de Coimbra, , 355 p. (ISBN978-989-8074-48-5, présentation en ligne)
↑Jean-Pierre Mousson-Lestang, Le parti social-démocrate et la politique étrangère de la Suède (1914-1918), Publications de la Sorbonne, , 575 p. (ISBN978-2-85944-159-3, présentation en ligne)
↑ a et bMichel Roux, Les Albanais en Yougoslavie : Minorité nationale, territoire et développement, Les Éditions de la MSH, , 546 p. (ISBN978-2-7351-0454-3, présentation en ligne)