Amban (Mandchou : ᠠᠮᠪᠠᠨ ; transcription phonétique en chinois : 昂邦 ; pinyin : ángbāng ; tibétain : ཨམ་བན་, Wylie : am bna, THL : am ben, pluriel en mandchou : ambasa) est un mot mandchou signifiant « haut responsable », qui correspond à un titre officiel qui varie dans sa portée avec le temps, au sein du gouvernement impérial de la dynastie Qing. Il est traduit en chinois par Dachen大臣, dàchén, Wade : Ta-jên ou plus complètement, par Zhuzha dachen驻札大臣 / 駐劄大臣, zhùzhā dàchén, « résident impérial ».
Au niveau régional, les résidents impériaux Qing (mandchou : , translittération :Seremšeme tehe amban ; chinois : 駐劄大臣 ; pinyin : zhùzhá dàchén et , THL : Ngang pai) en poste au Tibet, au Qinghai (Amban de Xining), en Mongolie, à Tannu Uriankhai et au Xinjiang, régions qui ont reconnu l'autorité des Qing mais n'ont été gouvernées ni comme les provinces du Sud-Est de la Chine, à majorité Han ou autre, ni comme la Mandchourie. Dans tous les cas, les régions ont conservé de nombreuses institutions d'origine, ou ont en vu apparaître de nouvelles, comme le Kashag au Tibet à partir de 1721 et réorganisé en 1751.
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L'amban du Qinghai (青海辦事大臣, qīnghǎi bànshì dàchén) ou Amban de Xining (西宁辦事大臣, xīníng bànshì dàchén), résident impérial du Qinghai, était basé à Xining, dans l'actuel district de Chengzhong[1].
Selon Luciano Petech, à partir de 1751, le protectorat exercé par la dynastie Qing au Tibet prend sa forme définitive et demeure inchangé jusqu'en 1912, à l'exception de quelques aménagements en 1792 où, aux droits de contrôle et de regard donnés aux ambans (ministres chargés des affaires tibétaines), s'ajoutent une participation directe au gouvernement tibétain[2].
Selon l'ambassadeur de Chine à Singapour Hong Xiaoyong, de 1727 à 1911, ce sont en tout 57 amban (ministres chargés des affaires tibétaines sous la dynastie Qing) qui sont en poste au Tibet où ils ont la haute main sur l'administration locale pour le compte de l'autorité centrale[3].
Thomas Manning le premier Anglais à se rendre à Lhassa qu'il atteignit au XIXe siècle, début , décrit les amban en ces termes : « En règle générale, il apparaissait que les grands mandarins de Lhassa sont des gredins et des crapules... Car Lhassa est une ville bien misérable: pour les grands mandarins, y être envoyé constitue une sorte de bannissement et ceux qui reçoivent cette affectation se sont le plus souvent rendus coupables de quelque malversation... Cet emploi systématique d'hommes à la moralité douteuse pour gouverner le Tibet me paraît exécrable. Cette politique déplaît certainement au Grand Lama et aux Tibétains, et elle tend à attiser leur prévention contre le gouvernement chinois. Si je me fie à ce que j'ai vu et entendu, je ne puis m'empêcher de songer que les Tibétains se libéreraient sans trop de regrets de l'influence chinoise. »[4]
Pouvoirs
Selon la tibétologue Anne Chayet, certains des ambans relevaient de l'ordre militaire, ainsi Xijiu, qui en 1706 signifie au 6e dalaï-lama, l'ordre d'exil que lui impose l'empereur Kangxi, ou encore Yansin, qui préside le gouvernement provisoire de 1720 à 1722, après l'invasion dzoungare. Heshou remplit auprès de Labzang une mission comparable à celle des deux ambans envoyés à Lhassa en 1927. En 1750 les deux ambans assassinent 'Gyur med mam rgyal, puis sont assassinés à leur tour par la foule de Lhassa. Les règlements de 1751 précisent alors le rôle des ambans.
le pouvoir administratif : prendre en charge, avec le dalaï-lama, le kashag, et s'occuper des affaires concernant les responsables en dessous de l'échelon de kaleun et les trulkou ;
le pouvoir personnel : parrainer la cérémonie de tirage au sort et rendre compte à l'empereur de la réincarnation du dalaï-lama, du panchen lama et autres tulkou ;
le pouvoir militaire : contrôler le recrutement et l'envoi des troupes tibétaines, choisir et nommer les responsables militaires en dessous de l'échelon de depeun et inspecter les troupes tibétaines ;
le pouvoir judiciaire : examiner et approuver la sanction des criminels et enquêter sur les responsables ayant enfreint la loi et les punir ;
le pouvoir de traiter des affaires étrangères ayant trait au pays voisins ;
le pouvoir financier : superviser la frappe de la monnaie, vérifier le paiement des impôts et le budget du gouvernement.
Ces divers pouvoirs représentaient la souveraineté de l'État, et en aucun cas les détenteurs de ces pouvoirs n'étaient des « ambassadeurs chinois au Tibet » : aucun ambassadeur de par le monde ne jouit de tels pouvoirs[réf. à confirmer][6].
Selon l'universitaire chinois Rong Ma[7], sous la dynastie Qing, la principale mission échue aux deux amban et à leurs troupes était de s'assurer de la subordination du Tibet au pouvoir impérial, de maintenir le Tibet en paix et de le défendre contre toute invasion étrangère. Il y avait 3 000 soldats (han, mongols et mandchous) à Lhassa au début du XVIIIe siècle, leur nombre croissant jusqu'à 10 000-15 000 pendant la guerre contre les Gurkhas en 1791. « Il ne saurait y avoir aucun doute quant à la subordination du Tibet à la Chine gouvernée par les Mandchous dans les premières décennies du XVIIIe siècle (Melvyn C. Goldstein) »[8].
Selon Rong Ma, les commissaires (amban) de Lhassa étaient par ailleurs chargés d'organiser le commerce entre le Tibet et les autres régions. La régulation de ce commerce se faisait surtout par voie administrative. Ainsi, pendant le règne de l'empereur Qianlong (1736-1795), le gouvernement tibétain acheta du cuivre provenant de la province de Yunnan à trois reprises par l'intermédiaire des commissaires chinois de Lhassa. Lorsque le gouverneur du Yunnan Li Sirao refusa de fournir du cuivre au Tibet en 1779, le dalaï-lama s'en plaignit auprès des commissaires et Qianlong fit des remontrances officielles au gouverneur[9].
Pavillon de l'amban
Le pavillon de l' amban à Lhassa est situé à 4 km à l'est du palais du Potala. Il servit, de 1787 à 1911 (pendant l'empire Qing), à accueillir les dignitaires tibétains venus saluer l'amban à son arrivée et à son départ. Le site mariait l'architecture tibétaine traditionnelle et le style de jardin à la chinoise.
Après la fin des Qing, le pavillon fut encore utilisé à deux occasions :
Au XVIIIe siècle, les ambans résident à Lhassa au Tromsikhang, le grand hôtel particulier que le 6e dalaï-lama avait édifié sur le côté nord du Jokhang et qui avait abrité le chef mongol Lhazang Khan jusqu'à son assassinat en 1717[13].
Rapports entre l'amban et le 13e dalaï-lama
Peu avant d'envoyer un corps expéditionnaire au Tibet en 1903, les Britanniques proposèrent au gouvernement chinois une rencontre au hameau nommé Khampa Dzong, où un accord de non-agression et de commerce serait négocié. Le gouvernement chinois accepta et ordonna au 13e dalaï-lama de s'y rendre, mais celui-ci refusa et ne voulut pas davantage fournir à l’amban (alors Youtai) sis à Lhassa le moyen de le faire. George Curzon en conclut que la Chine ne disposait d'aucun pouvoir ni autorité sur le gouvernement tibétain et obtint de Londres l'autorisation de déclencher une opération militaire sous le commandement du lieutenant-colonel Francis Younghusband. La Chine ne porta pas la moindre assistance militaire aux Tibétains, qui durent faire face seuls à l'armée britannique[14]. Selon Michael Harris Goodman, citant Perceval Landon qui accompagna l’expédition de militaire, l’amban, sans pouvoir réel, se contentait d’une observation des formalités[citation nécessaire][15],[16].
Selon l'historien Max Oidtmann[17], à la fin de l'hiver 1910, en violation des accords de ravitaillement avec le gouvernement impérial des Qing, l’amban se vit couper les vivres par Thubten Gyatso, le 13e dalaï-lama, en raison de la brusque dissolution, par les administrateurs impériaux, des domaines que le gouvernement tibétain possédait dans le Kham. Quand une colonne de secours, partie du Sichuan et menée par le général Zhao Erfeng arriva à Lhassa pour faire respecter l'accord, le dalaï-lama, accompagné de membres de son gouvernement, s'enfuit en Inde avec un détachement de cavaliers[18][réf. à confirmer]. Cependant, selon Roland Barraux, l’amban justifia l'arrivée de l'armée mandchou en affirmant qu'elle avait pour mission de sécuriser les routes et le commerce conformément aux traités signés en 1904 et 1906[19]. L'historien K. Dhondup a écrit qu'un des premiers numéros du Journal vernaculaire du Tibet, paru alors que le 13e dalaï-lama de retour à Lhassa après un premier exil n’allait pas tarder à devoir repartir. Le journal annonçait en l'arrivée de Zhao Erfeng en ces termes[20] : « N'ayez pas peur de l'amban Chao et de son armée. Ils ne feront aucun mal aux Tibétains, mais à d'autres peuples. En y réfléchissant, vous vous souviendrez combien vous vous êtes sentis honteux quand les soldats étrangers sont arrivés à Lhassa et vous ont tyrannisés. Nous devons tous être forts en raison de cela, sinon, notre religion sera détruite. ». Le , l’armée chinoise entra dans Lhassa, tirant au hasard dans la ville, blessant et tuant de nombreuses personnes et policiers[21].
Après la chute de la dynastie des Qing en 1912, l’amban et son escorte militaire furent expulsés de Lhassa[22].
Polémique au sujet de la fonction
Selon l'orientaliste Françoise Aubin, la fonction d’amban est « au centre de la polémique historique qui oppose de nos jours les partisans de la Chine populaire et ceux du théocrate en exil au sujet de la nature des rapports passés entre Chine et Tibet »[23].
L'historien Laurent Deshayes considère que l'ensemble des commissaires impériaux envoyés au Tibet au XIXe siècle n'eurent pas un pouvoir réel à l'exception toutefois de Qishan[24]. Isabelle Charleux considère que ce pouvoir varie selon la personnalité des ambans, au XIXe siècle leur autorité est faible[25].
Xinjiang
Le Xinjiang était géré par deux ambans distincts.
Un pour l'Altishahr (les six villes), dans les régions ouïghoures, et un en Dzoungarie, pour les régions mongoles et kazakhes.
Aurel Stein, lors de son voyage à Khotan, qu'il appelle son ami le Ch'ê Ta-jên, à son Ya-mên[26], dit de lui qu'il le reçoit comme un vieil ami, mais avec honneur et cérémonie. Son accueil comprend des exécutants en rouge, ce qu'il n'avait pas vu du temps de P'an Ta-jên dans ce yamen[27]. Il lui présente une copie éditée par Clarendon Press du « Voyages de Fa-Hsien » la plus ancienne source connue de pèlerinage bouddhiste chinois en Inde. Il invite des Begs et des Qazis pour sa réception au palais de Nar-Bagh (ancien palais de Naz Hakim Beg). Huit Ssǔ-yehs le représentant étaient également présent. Il décrit des prostrations différentes chez les begs turcs locaux et les dignitaires chinois[27].
↑(en) Luciano Petech, China and Tibet in the Early XVIIIth Century: History of the Establishment of Chinese Protectorate in Tibet, 1972, p. 260 : « In 1751 the organization of the protectorate took its final shape, which it maintained, except for some modifications in 1792, till its end in 1912. The ambans were given rights of control and supervision and since 1792 also a direct participation in the Tibetan government. »
↑(en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, (ISBN9622092020 et 9789622092020), 350 pages, p. 155 : « The main goal of the Qing Dynasty with respect to Tibet was to maintain the subordination of Tibet, keep Tibet peaceful and defend Tibet from foreign invasions. That was the mission of its two commissioners (Ambans) and troops in Lhassa in the early 18th century, although at times they reached 10,000 to 15,000 during the war against the Gurkhas (Grunfeld, 1996:45-46) in 1791. "There can be no question regarding the subordination of Tibet to Manchu-ruled China in the first decades of the 18th century (Goldstein, 1989a:44)." »
↑(en) Robert Barnett, Lhasa: Streets with Memories, Columbia University Press, 2010, p. 20 : « In the eighteenth century the ambans —- the commissioners sent by the Manchu emperors to represent them in Tibet —- had lived in the Tromsikhang, the great mansion on the northern side of the Jokhang, built by the Sixth Dalai Lama and used by the Mongol ruler Lhazang Khan as his Lhasa residence until 1717 ».
↑(en) John Powers, History as Propaganda: Tibetan exiles versus the People's Republic of China, Oxford University Press, 2004, (ISBN978-0-19-517426-7), p. 80.
↑Michael Harris Goodman, op. cit., p. 179 : « les amban mandchous affectés à Lhassa avaient été des observateurs et des conseillers, mais ne jouaient aucun rôle dans le gouvernement du pays. (« Nous pouvions enfin évaluer l'autorité des suzerains chinois et l'influence de l’amban lui-même. Ni l'une ni l'autre n'existaient »). »
↑(en) Max Oidtmann, Playing the Lottery with Sincere Thoughts: the Manchus and the selection of incarnate lamas during the last days of the Qing, sur le site Academia.edu, p. 1 : « In the late winter of 1910, the Manchu government in Beijing was furious withthe Thirteenth Dalai Lama. The government of the Dalai Lama, having witnessed the sudden and violent dissolution of its domains in Khams at the hands of aggressive Qing administrators, and fearing that the resident Qing imperial officer in Lhasa, the amban, was about to eliminate its temporal authority, cut this officer off from the material support that the Tibet government, in prior agreement with the Qing court, had guaranteed him. When a relief column arrived in Lhasa from Sichuan shortly thereafter to break the amban out of his isolation, the Dalai Lama fled with a cavalry detachment for the relative security of British India ».
↑(en) K. Dhondup, The water-bird and other years: a history of the Thirteenth Dalai Lama and after, 1986, Rangwang Publishers, p. 33 « But his stay in Lhasa was to be short. A second exile was in front of him. As a prelude to this, there appeared in Lhasa for the first time a newspaper published by the Chinese in Tibetan. One of the issues said: "Do not be afraid of Amban Chao and his army. They will not harm Tibetans, but other people. If you recollect, you will remember how ashamed you felt when the foreign soldiers arrived in Lhasa and oppressed you with much tyranny. We must all be strong for this purpose, otherwise our religion will be destroyed." […] On 3rd January 1910, the advance unit of the Chinese army reached the banks of Kyichu river where the Manchu Amban waiting for them. That very afternoon they burst into Lhasa. They randomly fired in the city, wounding and killing a number of policemen and people. »
↑Françoise Aubin, « Dabringhaus (Sabine). Das Qing-Imperium als Vision und Wirklichkeit. Tibet in Laufbahn und Schriften des Song Yun (1752-1835) », Archive des sciences sociales des religions, stuttgart, Franz Steiner Verlag ("Münchener Ostasiatische Studien", Band 69, vol. 94, no 94, , p. 119 (lire en ligne).
↑Laurent Deshayes, Les Chinois au Tibet« À une exception près, tous les commissaires impériaux envoyés au Tibet au long du XIXe siècle, ne furent que de représentants symboliques d'une tutelle tout aussi symbolique. Ils ne parlaient pas tibétain et leur nomination était pour eux une sorte d'exil pouvant leur permettre de revenir dans les bonnes grâces de Pékin. L'exception est connue des historiens de l'Asie : il s'agit de Qishan qui tenta de vaines négociations avec la Grande-Bretagne lors de la première guerre de l'Opium dont l'aboutissement fut, on le sait, l'ouverture forcée de la Chine au commerce occidental lors du traité de Nankin de 1842. En 1844, il fut envoyé au Tibet autant pour le punir de n'avoir pas su empêcher les manœuvres britanniques, que pour lui offrir une chance de se racheter aux yeux de Pékin. Ce fut Qishan qui ordonna l'expulsion du Tibet des Lazaristes français Huc et Gabet en 1846, dont le voyage en Mongolie et au Tibet reste l'un des plus célèbres. Qishan intervint aussi directement dans les affaires politiques en obtenant du Panchen Lama, l'un des plus importants chefs religieux du haut plateau, qu'il accepte temporairement d'être régent à l'heure ou le Tibet connaissait de sérieux troubles intérieurs. »
↑Isabelle Charleux, Marie-Dominique Even, Ga ̈elle Lacaze Un document mongol sur l’intronisation du IXe Dalai lama« Théoriquement, depuis 1792, le pouvoir conféré aux amban a été augmenté et le Cabinet ministériel de Lhasa doit les consulter sur chaque affaire d’importance. En réalité, leur pouvoir a considérablement varié au gré de leur personnalité, de leur compétence et de la qualité de leurs relations avec les Tibétains. Au XIXe siècle, leur autorité effective était assez faible. »
(en) Dahpon David Ho, The Men Who Would Not Be Amban and the One Who Would: Four Frontline Officials and Qing Tibet Policy, 1905-1911, Modern China, 34, no. 2 (2008): p. 210-246.
(en) Josef Kolmaš, The Ambans and Assistant Ambans of Tibet, Archiv Orientální, Supplementa 7, The Oriental Institute, Prague, 1994.
(en) William Frederick Mayers, The Chinese Government: A Manual of Chinese Titles, Categorically Arranged and Explained, with an Appendix, 3rd edition revised by G.M.H. Playfair ed., Kelly & Walsh, Shanghai, 1897 ; reprint, Ch'eng-Wen Pub. Co., Taibei, 1966.
Qingying Chen, Le régime de réincarnation du DalaÏ Lama, China Intercontinental Press, 2004, 182, p. 82-83.
(en) Laura J. Newby, The Empire and the Khanate: A Political History of Qing Relations with Khoqand C. 1760-1860, Leiden; Boston: Brill, 2005.
(en) Jerry Norman, A Concise Manchu-English Lexicon, University of Washington Press, Seattle, 1978.
(en) Sir Aurel Stein, Ruins of desert Cathay : personal narrative of explorations in Central Asia and westernmost China, Macmillan, coll. « Archaeological Survey of India », (lire en ligne), chap. XVIII (« A Feast at Khotan »), p. 214-220