Les assemblées plénières se tiennent à Rennes, sur le site de l’hôtel de Courcy[1] à proximité du centre-ville, voisin de l'hôtel de la préfecture de région, tandis que l'essentiel des services administratifs sont réunis sur le site Patton, dans le quartier du même nom dans le nord de la ville.
Historique
Comme toutes les régions administratives de France, la région Bretagne est née dans la seconde moitié du XXe siècle. Un décret[2] du 30 juin 1941 rédigé par Philippe Pétain et publié le 1er juillet 1941 dans le Journal officiel de l'État français pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, crée la Région de Rennes, constituée par les départements des Côtes-du-Nord, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Cette région est supprimée à la Libération. Par la suite, un arrêté ministériel du 28 novembre 1956[3] signé sous la Quatrième République, a explicité le cadre des « programmes d'action régionale » introduits par un décret du . Ce décret crée une région appelée « Bretagne » et qui reprend les mêmes limites que la Région de Rennes de 1941. Elle correspond à 80 % de la superficie de la Bretagne historique, amputée de l'actuelle Loire-Atlantique. Ces limites sont restées stables au cours des évolutions du statut de ces circonscriptions.
En 2004, le Conseil régional de Bretagne vote la création d’un Conseil régional des jeunes (CRJ). Il s’agit de jeunes élus ayant entre 14 et 18 ans représentants leurs territoires lors des décisions les concernant.
Le 25 septembre 2017, le groupe des Socialistes et apparentés du conseil région de Bretagne annonce la nomination de Loïg Chesnais-Girard à la tête du groupe et un changement de nom pour devenir l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates de Bretagne[4]. Elle rassemble les partis politiques de gauche, centre gauche et centre La République en marche (LREM), le Parti socialiste (PS) et Bretagne Écologie (BÉ).
En mars 2021, les adhérents de Bretagne du Parti communiste français ont voté à 75 % en faveur « d’un rassemblement sur une liste commune avec le PS et d’autres organisations de gauche, menée par Loïg Chesnais-Girard ». 11 % ont voté en faveur d'une liste PCF autonome et 10 % seulement en faveur d'une alliance avec la France Insoumise[7].
En situation de majorité relative lors de sa réélection en 2021, Loïg Chesnais-Girard parvient à obtenir une majorité absolue en septembre 2024 après le départ de trois élus du groupe « Nous la Bretagne - Ni Breizhiz » qui forment le groupe « Bretagne centre gauche » et rallient la majorité régionale[11].
Pour la première fois depuis 2002, et l'accession du Front National au second tour de l'élection présidentielle, les Français sont appelés aux urnes. Le sénateur Josselin de Rohan, président sortant du Conseil régional est candidat à un nouveau mandat. La droite se présente dans un contexte national difficile, le Président Jacques Chirac et le Premier ministre sont fortement impopulaires depuis plusieurs mois[22],[23]. Le socialiste Jean-Yves Le Drian, député du Morbihan et ancien maire de Lorient, mène une liste d'Union de la gauche pour le second tour (PS, PRG, Les Verts, PCF et UDB) pour tenter de ravir à la droite cette région qu'elle gère, avec le Centre, depuis sa création.
L'élection régionale de 2004 marque notamment l'introduction d'un prime assurant la majorité des sièges à la liste arrivée en tête. Arrivé largement en tête au second tour avec 58,78 % des voix, Jean-Yves Le Drian est élu président du Conseil régional de Bretagne. Lors de cette élection, la gauche remporte 24 des 26 régions françaises.
Lors des élections de 2010, la Bretagne est la seule région où les listes socialiste et écologiste n'ont pas fusionné alors qu'elles en avaient la possibilité. Malgré l'accord national, Jean-Yves Le Drian a en effet refusé de répondre aux exigences de l'alliance Europe Écologie-Union démocratique bretonne (UDB) notamment en ce qui concerne le nombre de sièges dans la future assemblée. Jean-Yves Le Drian avait déjà fait alliance avec des conseillers régionaux verts dissidents (Bretagne Écologie) pour le premier tour. Le second tour a donc opposé deux listes de gauche et celle de la majorité présidentielle. Cette triangulaire n'a pas empêché Le Drian d'être confortablement réélu avec 52 sièges sur 83. Durant la campagne le leader écologiste Guy Hascoët s'est dit prêt à une « opposition constructive ».
En raison de sa nomination dans le gouvernement Ayrault I (puis dans le gouvernement Ayrault II après la victoire du PS aux élections législatives de 2012), Jean-Yves Le Drian annonce son intention de démissionner de la présidence du Conseil Régional de Bretagne. Sa démission intervient le , Jean-Yves Le Drian reste néanmoins conseiller régional de Bretagne[24]. Pierrick Massiot est élu président du Conseil Régional lors d'une session extraordinaire le . À cette occasion, l'UDB choisit de réintégrer la majorité régionale (passant ainsi de 52 à 56 sièges sur 83), le groupe écologiste restant en revanche dans l'opposition.
Pressenti depuis plusieurs mois, le ministre de la Défense et ancien président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian annonce sa candidature pour un troisième mandat le [25]. Il affronte notamment Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor, pour Les Républicains, Gilles Pennelle pour le Front national et Christian Troadec pour les régionalistes-UDB. Au premier tour, le PCF et l'UDB, pourtant membres de la majorité de gauche sortante choisissent de présenter leurs propres listes, les écologistes déjà en partie dans l'opposition régionale, également. La liste de Marc Le Fur est quant à elle soutenue par le MoDem et l'UDI. Il perd le soutien de cette dernière à la suite d'un désaccord sur les listes départementales[26]
Dès l'annonce de la candidature de Le Drian, la question du cumul des fonctions de ministre de la Défense et président de Conseil régional se pose. Durant sa campagne présidentielle, François Hollande s'était engagé à ce que les ministres de son futur gouvernement ne cumulent pas leur portefeuille avec une fonction exécutive locale. Dans un premier temps, il est annoncé que Le Drian restera ministre le temps de la campagne. Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris changent la donne, François Hollande ayant demandé à Jean-Yves Le Drian de demeurer ministre le temps nécessaire en raison notamment de l'état d'urgence et la guerre contre le groupe terroriste État islamique.
Largement en tête au premier tour, avec 34,92 % des voix, Jean-Yves Le Drian distance la liste de Marc Le Fur et celle de Gilles Pennelle qu'il affrontera au second tour dans une triangulaire. Comme en 2010, Le Drian refuse la fusion avec la liste écologiste en raison, selon lui, du nombre de sièges demandé trop important par rapport à la représentativité de la liste au premier tour. La Bretagne est la seule région de France où les socialistes et écologistes n'ont pas fusionné leurs listes alors qu'ils en avaient la possibilité. Soutenue par le PS et le PRG, la liste de Le Drian compte néanmoins des dissidents communistes et régionalistes. Les résultats du second tour marquent un nette victoire de la liste socialiste avec 51,41 % des voix contre 29,72 % pour la liste de droite et 18,87 % pour le Front national.
Le 25 septembre 2017, le groupe des Socialistes et apparentés du conseil région de Bretagne annonce la nomination de Loïg Chesnais-Girard à la tête du groupe et un changement de nom pour devenir l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates de Bretagne[4]. Elle rassemble les partis politiques de gauche, centre gauche et centre La République en marche (LREM), le Parti socialiste (PS) et Bretagne Écologie (BÉ).
Composition de l'assemblée de 2015 à 2021
Composition par listes
Les 83 conseillers régionaux élus en 2015 se répartissent ainsi :
Liste « Pour la Bretagne avec Jean-Yves Le Drian » menée par Jean-Yves Le Drian (PS - PRG) : 53 conseillers
Liste « Le choix de la Bretagne » menée par Marc Le Fur (LR - MoDem) : 18 conseillers
Liste « Front national » menée par Gilles Pennelle (FN) : 12 conseillers
Jean-Yves Le Drian a été élu président du Conseil régional lors de la séance d'installation le 18 décembre 2015. Gilles Pennelle, chef de file du Front national, était également candidat à la présidence, alors que la tête de liste de la droite Marc Le Fur n'avait pas postulé.
Logo du Conseil régional de Bretagne de 1988 à 2005.
Logo du Conseil régional de Bretagne : le vert de l'Argoat, le bleu de l'Armor et l'hermine, présente sur le blason et le drapeau breton, qui semble en mouvement et prend la forme du territoire régional. Il peut également être décliné en monochrome dans les couleurs du nuancier de la Charte graphique de la Région. Il existe également en langue bretonne et en gallo.
Nouveau logo depuis 2016. Il est désormais décliné en version monochrome dans l'une des couleurs de la charte graphique de la Région Bretagne[32].
Notes et références
Notes
↑Siège dans l'opposition de 2010 à 2012 puis réintègre la majorité régionale en 2012.
↑ a et b« Le groupe socialiste et apparenté.e.s s'organise et change de nom », Groupe Socialistes et Démocrates - Région Bretagne, (lire en ligne, consulté le )
↑« Elections régionales. Jean-Yves Le Drian confirme sa candidature », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Régionales : l'UDI retire son investiture en Bretagne à Marc Le Fur (LR) qui "a décidé de passer en force" », lelab.europe1.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Bretagne. Loïg Chesnais-Girard prend la suite de Jean-Yves Le Drian », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )