Les transports dans le département français du Val-d'Oise sont fortement marqués par la proximité de Paris dont l'aire urbaine englobe la totalité du département. L'est du département est parcouru par de denses réseaux routiers et ferroviaires, aux trafics intenses, majoritairement organisés en étoile autour de l'agglomération parisienne, même si quelques axes transversaux ont été développés récemment (Francilienne, tramway T11). En revanche, l'ouest du département, moins densément peuplé, possède des infrastructures beaucoup plus réduites. Comme dans le reste de la région, Île-de-France Mobilités organise dans le Val-d'Oise des services de transport ferroviaire et routier.
En raison de l'urbanisation très forte de l'agglomération parisienne lors de leur création, les trois premières autoroutes citées n’atteignent pas Paris ; pour gagner le boulevard périphérique, il faut ainsi soit emprunter des voiries urbaines, soit gagner l'autoroute A1 via l'autoroute A86.
Les routes nationales 104 et 184 ou Francilienne, à 2x2 voies, constituent le principal axe routier transversal du département, reliant l'autoroute A1 et l'aéroport Charles de Gaulle à Pontoise. La Francilienne doit être prolongée vers l'autoroute A13 dans les Yvelines, mais il n'existe pas de calendrier précis pour ce prolongement. Un projet de deuxième axe transversal à 2x2 voies, l'Avenue du Parisis dans le sud du département, bute sur la densité urbaine de ce secteur et l'opposition de nombreux riverains.
Comme ailleurs en Île-de-France, les axes routiers du Val-d'Oise connaissent un trafic élevé et de fréquents embouteillages : plus de 120 000 véhicules circulent chaque jour sur l'A1 et près de 200 000 sur l'A15[2].
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales communes et sites desservis dans le département
Autoroute à 2x3 ou 2x4 voies dans le département, non concédée et gratuite jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle, concédée et payante au-delà (sauf accès au Parc Astérix dans l'Oise).
Déviée avant les années 1970 hors des agglomérations de Presles, Beaumont-sur-Oise et Persan. En partie aménagée à 2x2 voies entre Brice-sous-Forêt et Montsoult. Déclassée en 2006 dans le département en RD 301, sauf la section entre Monsoult (RN 104) et Presles (RN 184) déclassée après l'ouverture du prolongement de l'autoroute A16 sur ce tronçon en 2019.
La route nationale 2, qui passait originellement par la Patte-d'Oie de Gonesse, a été déviée lors de la création de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle dans les années 1970. Son nouvel itinéraire ne passe plus dans le Val-d'Oise. Ce qu'il reste de l'ancien itinéraire est devenu la RN 17 (déclassée ultérieurement en RD 317) et RD 902.
Route départementale 14 à Cergy (avant 2006 : Rouen et avant les années 1950 : Le Havre)
Presque entièrement déclassée en 2006 en RD 14. Seule la déviation de Puiseux-Pontoise, qui prolonge l'autoroute A15 et ne faisait pas partie de la RN 14 d'origine, reste classée dans le réseau routier national. L'ancienne route nationale devenue RD 14 est aménagée à 2x2 voies entre Cergy et Magny-en-Vexin.
Partie de la Francilienne, voie rapide à 2x2 voies. La RN 104 est constituée de 3 tronçons discontinus, les origine et fin mentionnés ici concernent le seul tronçon passant dans le Val-d'Oise. Un prolongement de la RN 104 à travers l'aéroport Charles-de-Gaulle est projeté.
Route nationale dont le tracé a été plusieurs fois modifié au gré des créations de déviations et de voies rapides. De nos jours, la section située dans le département est presque entièrement aménagée en voie rapide à 2x2 voies.
Dénomination officielle de la très courte route donnant accès au demi-échangeur 6 de l'autoroute A15, à l'est de Pontoise.
Covoiturage et autopartage
Comme dans les autres départements de la région, Île-de-France Mobilités subventionne les trajets en covoiturage courte distance en offrant la gratuité aux détenteurs de forfaits Navigo annuel ou mensuel ou Imagine'R, auprès des opérateurs de covoiturage partenaires[3].
Le développement du trafic de banlieue oblige les compagnies (puis à partir de 1938 la SNCF) à augmenter l'équipement de leurs lignes. Des terminus intermédiaires sont créés sur les lignes principales. En 1905, l'itinéraire direct de Paris à Creil est quadruplé jusqu'à Survilliers, et dans les années 1930, la ligne de Paris-Saint-Lazare à Argenteuil est quadruplée et électrifiée par troisième rail. Il faudra attendre les années 1950 pour que l'électrification du réseau Paris-Nord débute, opération achevée en 1970. Depuis 1982 et l'électrification de la ligne Pontoise-Gisors, toutes les lignes voyageurs du département sont électrifiées. Grâce à sa forte croissance démographique, le département connaîtra peu de fermetures de lignes d'intérêt général.
Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz dans le département (trois voies d'Enghien-les-Bains à Ermont - Eaubonne). Cette dénomination est administrative, l'exploitation des tronçons Saint-Denis-Pontoise et Pontoise-Gisors-Serqueux (anciennement vers Dieppe) ayant toujours été distincte.
Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. Cette ligne, également connue sous le nom de liaison Vallée de Montmorency - Invalides (VMI), est un assemblage de plusieurs lignes antérieures, réunies en 1988 pour former une branche du RER C.
Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz (en pratique 4 voies en amont d'Argenteuil mais deux d'entre elles appartiennent à la ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine).
Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz (en pratique 4 voies en amont d'Argenteuil mais deux d'entre elles appartiennent à la ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne).
Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, exploitée dans sa partie sud par le RER A, dans sa partie nord par le Transilien J et en principe réservée au seul trafic de fret dans sa courte section centrale.
La partie valdoisienne de cette ligne a entièrement été reprise en 1988 par la nouvelle ligne d'Ermont - Eaubonne à Champ-de-Mars ; cette ligne a donc de facto disparu.
Le projet de ligne Roissy - Picardie, déclaré d'utilité publique en 2022, doit permettre de mieux raccorder l'Oise à l'aéroport Charles-de-Gaulle en passant par le nord-est du département.
la ligne C du RER (branche C5 ou Vallée de Montmorency - Invalides (VMI)), dont le terminus est à Pontoise, que la ligne atteint après avoir notamment desservi Ermont - Eaubonne et Montigny - Beauchamp ; une autre branche du RER C allant vers Argenteuil a été supprimée en 2006 ;
L'Oise est navigable dans le département, ainsi que la Seine qui constitue une partie de la limite du département : les deux sont accessibles aux navires de grand gabarit (classe V CEMT[5]). Le principal port est celui de Bruyères-sur-Oise.
L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, situé à la limite des départements de Seine-Saint-Denis, de Seine-et-Marne et du Val-d'Oise, est le plus fréquenté de France et le deuxième en Europe. Une centaine de compagnies aériennes le relient à environ 300 destinations dans le monde. La taille de cet aéroport explique qu'il génère d'importants flux pour les autres modes de transport, locaux (notamment pour l'acheminement des quelque 80 000 salariés du site), régionaux (RER et autoroute A1 depuis Paris) et nationaux (trains à grande vitesse s'arrêtant en gare de l'aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV).
L'aéroport de Paris-Le Bourget, lui aussi situé à la limite de la Seine-Saint-Denis, fut le premier aéroport civil de Paris ; s'il n'accueille plus de vols commerciaux réguliers, il reste le premier aérodrome d'affaires d'Europe avec plus de 50 000 mouvements annuels[6].