La section de Gisors à Vernon a été concédée (intérêt local) suivant un arrêté du préfet du département de l'Eure à MM. Claverie et Desroches le [1]. Celle de Vernon à Pacy-sur-Eure a été concédée à M. Paul Desroches, entrepreneur de travaux publics, le [2]. La section de Vernonnet à Vernon a été déclarée d'utilité publique (intérêt local) le [3].
La section de Pacy à Vernon est déclarée d'utilité publique par un décret impérial le qui approuve la convention de concession[4].
La ligne est ouverte de Gisors à Vernonnet le [5]. Elle est prolongée jusqu'à Vernon le , avec franchissement de la Seine.
Le , elle est prolongée jusqu'à Pacy-sur-Eure, permettant une correspondance avec la ligne d'Orléans à Rouen. Le [8], la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons afferme l'exploitation de la ligne à la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Rouen.
À la suite de la faillite de la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons, la ligne est provisoirement administrée par le syndic de faillite. La loi du [9] incorpore la ligne dans le réseau général et la concède à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest.
Le tronçon de Vernon à Pacy-sur-Eure est fermé aux voyageurs le , suivi par celui de Gisors-Boisgeloup à Vernon, le . Lors de la Seconde Guerre mondiale, le viaduc sur la Seine à Vernon est détruit une première fois en 1940 à l'explosif par le génie français qui fait sauter deux travées, afin de tenter de contenir l'avancée des Allemands. Il est reconstruit en 1941, avant d'être de nouveau détruit, cette fois définitivement, en [11].
Le tronçon de Vernon à Pacy-sur-Eure est également fermé au trafic des marchandises en 1941 et déposé peu après par les Allemands pour la réalisation du mur de l'Atlantique[réf. nécessaire]. Cette section (PK 41,115 à 59,255) est déclassée le [12]. Le tronçon de Gasny à Vernonnet est finalement fermé au trafic de marchandises le et déclassé (PK 30,629 à 39,610) le [13]. Celui de Gisors-Boisgeloup à Gasny ferme le . Une section à Gasny (PK 29,140 à 30,120) est déclassée le [14], le restant de la ligne étant déclassé (PK 3,945 à 29,140) le [15]. Les installations sont déposées de Gasny à Vernonnet vers 1970 et de Neaufles-Inval à Gasny en 1997[16]. La section de Gisors à Gasny a laissé depuis la place à une « voie verte »[17],[18].
Tracé
La ligne à voie unique trouve son origine en gare de Gisors-Boisgeloup ou Gisors-Ville, située au sud de l'agglomération. Elle se débranche de la ligne de Gisors-Embranchement à Pont-de-l'Arche, qui trouve elle son origine un peu en amont en gare de Gisors-Embranchement, à la bifurcation d'Inval, située au PK 3,9. Tandis que la ligne de Pont-de-l'Arche se dirige vers l'ouest dans la vallée de la Bonde, celle de Pacy-sur-Eure s'oriente au sud et suit alors le cours de l'Epte, avec des déclivités en dents de scie atteignant 3 à 8 ‰. Le long du tracé, situé majoritairement sur la rive droite de la rivière, mais avec quelques incursions sur la rive gauche, quelques embranchements desservent de petits établissements industriels. Le jardin de la maison du peintre Claude Monet est traversé par la ligne[19] qui longe à cet endroit l'actuelle route départementale 5.
Parvenue à l'embouchure de l'Epte, à Giverny, la ligne suit alors, sur quelques kilomètres, la rive droite de la Seine, avant d'atteindre Vernonnet, quartier de Vernon, où un viaduc en treillis métallique de cinq travées permet à la ligne de franchir le cours du fleuve. Tandis que l'itinéraire direct franchit par un pont les voies de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, une jonction s'en détache peu après le franchissement du fleuve afin d'offrir une correspondance en gare de Vernon. La ligne se poursuit par un itinéraire sinueux et accidenté, avec des rampes atteignant 17 ‰, contournant par l'est la forêt de Bizy avant d'atteindre la vallée de l'Eure, où elle se raccorde à la ligne d'Orléans à Rouen en gare de Pacy-sur-Eure[20].
Exploitation
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Installations préservées
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La Voie verte de la vallée de l'Epte, qui relie Gisors à Gasny sur 28 km, réutilise la plateforme de la ligne en longeant l'Epte. C'est un tronçon de l’Avenue verte London-Paris par Gisors[21].
La gare de Château - Saint-Clair-sur-Epte, en août 2012.
↑« N° 17124 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement des chemins de fer d'intérêt local d'Évreux à Elbeuf et de Dreux à Acquigny, avec embranchement de Pacy-sur-Eure à Vernon : 1er mai 1869 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 3, no 1738, , p. 157 - 195.
↑« N° 466 - Arrêté qui homologue les traités passés entre diverses compagnies de chemins de fer d'intérêt local et la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons : 24 juillet 1871 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 3, no 59, , p. 65 - 66 (lire en ligne).
José Banaudo, Trains oubliés : 4. l'État, le Nord, les Ceintures, Menton, Éditions du Cabri, , 223 p. (ISBN2903310246)
José Banaudo, Sur les rails de Normandie, Breuil-sur-Roya, Images ferroviaires, coll. « Éditions du Cabri », , 288 p. (ISBN2-914603-43-6), p. 58.
Ludovic Claudel, Atlas historique des chemins de fer français, t. 2 : Bretagne - Centre-Val de Loire - Hauts-de-France - Ile-de-France - Normandie - Pays de la Loire, Paris, Les Éditions La Vie du rail, , 400 p. (ISBN2370620927), p. 151.